Le lac Tchad, 3ème réserve d'eau douce au monde, est sur le point de disparaître
Une réunion interministérielle s’est tenue en début de semaine dans les locaux de du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) à Yaoundé au Cameroun
Les études menées récemment sur le lac ne sont guère enthousiastes. Le lac Tchad rétrécit à une vitesse assez rapide. De 25 000 km2 en 1960, sa superficie est passée à 1 500 km2 en 2010 selon des experts.
Ce qui équivaut à une diminution de 90% en valeur relative. Cette réduction contraste grandement avec la population de plus en plus grandissante (30 millions d’habitat) qui vit essentiellement des ressources que produit ce lac. Les experts ont tenu à avertir que si rien n’est fait, dans 20 ans ce fleuve n’existera plus du tout.
Les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), ont donc décidé de prendre les choses en mains. Avec l’aide de des partenaires au développement, ils se sont engagés à trouver des solutions définitives qui aboutiront à l’arrêt net de l’assèchement de ce cours d’eau considéré comme la 3e réserve mondiale d’eau douce.
Selon Henri Eyebe Ayissi, président du Consupe, il est question d’identifier les principales défaillances dans la gestion des ressources en eau et de l’écosystème du lac Tchad. Les résultats obtenus seront diffusés vers plusieurs destinataires dont le Parlement de la Cemac, le Parlement de l’Union africaine, la Commission de la Cemac et la Commission de l’Union africaine.
Ils sont censés permettre de formuler des recommandations destinées à sauver le Lac Tchad. La réunion tenue ce début de semaine fait suite à la 2e réunion du groupe de travail de l’Organisation africaine des institutions de contrôle des finances publiques sur la vérification environnementale, qui s’est également tenue dans la capitale camerounaise en juillet de l’année dernière.