Les économies d’énergie dans le secteur tertiaire, c’est pour bientôt
Un nouvel arrêté entrera en vigueur le 1er juillet.
C’est une vieille revendication de nombre d’éco-citoyens et elle est en passe d’être satisfaite. Tandis que le débat national sur la transition énergétique se poursuit, sans que les médias lui offrent le traitement qu’il mériterait au regard des enjeux abordés, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho vient de publier un arrêté réglementant l’éclairage nocturne des bâtiments non-résidentiels.
Une première sur le Vieux Continent destinée à réduire la pollution lumineuse, souvent très sous-estimée, et bien sûr le gaspillage énergétique. « Cet arrêté concerne à la fois l’éclairage intérieur émis vers l’extérieur par les vitrines de commerces et bureaux, et l’éclairage des façades des bâtiments », précisent nos confrères du site Internet Bioaddict.fr.
Il permettra surtout d’économiser l’équivalent de la consommation électrique de sept cent cinquante mille foyers chaque année et, dans le même temps, deux cent cinquante mille tonnes de CO2 (dioxyde de carbone). Devant entrer en vigueur le 1er juillet prochain, il obligera les professionnels à faire le nécessaire pour que les lumières intérieures des locaux soient éteintes une heure après la fin d’occupation.
De même, « les éclairages des façades des bâtiments seront éteints au plus tard à une heure du matin et les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition devront être éteints au plus tard à une heure du matin, ou une heure après la fin d’occupation des locaux si celle-ci intervient plus tardivement », poursuit Bioaddict.fr.
Des dérogations possibles
Objet d’une évaluation en janvier 2014, le dispositif consiste par ailleurs en une réglementation des conditions d’allumage. A compter du début de l’été, les vitrines de magasins de commerce ou d’exposition pourront en effet être allumées à partir de sept heures du matin ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci commence avant. Les éclairages des façades des bâtiments ne pourront par ailleurs plus être allumés avant le coucher du soleil.
« Pour l’industrie de l’éclairage, la seule façon pertinente de s’assurer de l’application de cet arrêté est d’inciter au recours à des systèmes intelligents qui prennent en compte le fonctionnement des installations d’éclairage sur vingt-quatre heures », analyse le Syndicat national de l’éclairage, auteur d’un communiqué et selon lequel ce texte, quoiqu’incomplet de son point de vue, « a le mérite d’inciter les gestionnaires des bâtiments à s’intéresser à la qualité de leurs installations d’éclairage afin d’en limiter l’impact sur l’environnement et la facture d’électricité ».
Quelles que soient les réserves des uns et des autres, le bon sens et les économies d’énergie sont – enfin – sur le point de triompher. Des dérogations seront néanmoins possibles en période de Noël, à la veille des jours fériés chômés, lors d’événements exceptionnels à caractère local ou encore dans des lieux à l’intérêt touristique avéré.
Parce qu’il ne faudrait pas non plus nuire davantage à une économie déjà mal en point.