Les émissions de CO2 reculent aux Etats-Unis
Merci les technologies propres…
Les objectifs de départ étaient séduisants, mais qu’il soit ou non reconduit, Barack Obama ne sera pas complètement parvenu à joindre les actes à la parole pendant son quadriennat. De nombreux projets solaires et éoliens ont bénéficié de subventions, certaines très avantageuses, la différence est incontestable entre son volontarisme et l’immobilisme de son prédécesseur, mais le locataire de la Maison Blanche n’aura pas pu ou pas su tenir durablement tête au lobby du pétrole, depuis toujours redoutable de l’autre côté de l’Atlantique.
Après la gigantesque marée noire dans le Golfe du Mexique en avril 2010, à la suite de l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, la rhétorique présidentielle se voulait particulièrement incisive. Quelques mois plus tard, les forages offshore étaient pourtant de nouveau autorisés. La crise économique sans doute… Puis vinrent les élections de mi-mandat, facilement remportées par les républicains, toujours aussi méfiants envers ces énergies renouvelables auxquelles ils n’ont de cesse de mettre des bâtons dans les roues depuis près de deux ans.
Un État en particulier, et pas des moindres, a cependant réussi à tirer son épingle du jeu : la Californie, où les projets green continuent de fleurir, servis par une législation favorable. La Californie, le « laboratoire » américain de l’énergie durable. L’État-hôte de Google aussi, multinationale qui y croit dur comme fer et a d’ores et déjà investi des milliards de dollars dans des complexes « propres ».
Une baisse des émissions de gaz à effet de serre qui reste à confirmer
C’est peut-être un peu grâce à elle aussi que, si l’on en croit le bilan publié le 1er août dernier par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), les rejets de CO2 liés à l’énergie émis au cours du premier trimestre ont atteint leur plus bas niveau durant cette période depuis 1992. Les énergies fossiles sont-elles en train de perdre du terrain au profit de leurs homologues renouvelables ? Les pouvoirs publics américains commencent-ils (enfin) à ouvrir les yeux ?
S’il faut évidemment se garder de tout triomphalisme, d’autant que l’arrêt de l’exploitation des gaz de schiste n’est certainement pas pour demain, l’Agence assure que l’utilisation du charbon, l’énergie fossile la plus émettrice de CO2, a reculé au profit de celle du gaz naturel, moins polluante et accessoirement moins coûteuse. Le fait que la demande en essence et en mazout ait été plus faible et un hiver 2011-2012 moins rigoureux que le précédent auraient également contribué à ce résultat encourageant.
« Au total, les émissions de CO2 liées à l’énergie se sont élevées pour les mois de janvier à mars 2012 à un million trois cent quarante mille tonnes, soit une baisse de 8 % par rapport à celles de l’année dernière sur la même période », relatent nos confrères du site Internet Actu-environnement.com. Une réduction des émissions de gaz à effet de serre encourageante, mais qui reste évidemment à confirmer.
D’autant qu’il est loin d’être exclu que le prochain président des États-Unis s’appelle Mitt Romney.