Les marseillais perdent 18 ans d’espérance de vie à cause de la pollution
16,5 ans: c’est le nombre moyen d’années de vie qu’un Lyonnais de trente ans pourrait gagner si la ville était moins polluée. Voilà ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’Institut national de veille sanitaire (INVS). Sur les neuf villes étudiées en France, Lyon se situe au même niveau que Strasbourg, Lille ou Paris.
Seule Marseille présente une situation plus préoccupante (18 années perdues). La semaine dernière, la Commission européenne a d’ailleurs menacé la France de représailles si elle ne mettait pas rapidement en place des plans de lutte contre la pollution de l’air, notamment contre les particules fines. Il serait temps. La lecture du dernier rapport d’Air Rhône-Alpes, l’organisme chargé d’analyser la qualité de l’air dans la région, donne des frissons: le seuil d’alerte en concentration de particules fines (50mg/m3) à Lyon est dépassé près de 90 jours par an. Maigre consolation: Air Rhône-Alpes prévoit une réduction de ce type de polluant de 30 % d’ici à… 2030.