Les véhicules polluants bientôt bannis de huit centres-villes
Huit agglomérations vont expérimenter des restrictions de circulation des véhicules polluants en centre-ville, a annoncé mercredi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
Les Zones d'actions prioritaires pour l'air (ZAPA) vont être testées prochainement et pendant trois ans par la ville de Paris, Plaine Commune (en Seine-Saint-Denis), Clermont Communauté, Nice Côte d'Azur, Grenoble Alpes Métropole, le Grand Lyon, la Communauté de Pays d'Aix et la Communauté urbaine de Bordeaux.
En France, la pollution aux particules serait la cause de 42.000 décès prématurés chaque année, rappelle le ministère du Développement durable, qui organise mercredi et jeudi les premières Assises nationales de la qualité de l'air.
Les communes volontaires peuvent interdire la circulation de certains types de véhicules (deux roues, voitures, poids lourds) en fonction de la pollution qu'ils émettent -en se fondant par exemple sur leur année de construction.
"L'idée n'est pas du tout d'exclure une partie des véhicules et donc des habitants du centre-ville. L'idée, c'est de trouver un moyen de le partager mieux et peut-être de ne pas laisser circuler des poids lourds polluants qui peuvent trouver une alternative", a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet à la sortie du conseil des ministres.
Le conseil municipal décide des types de véhicules ciblés "dans un dialogue avec les commerçants", a insisté la ministre, dans la cour de l'Elysée. Ces derniers pourront notamment être encouragés à recourir à des services de livraison utilisant des véhicules électriques.
Les Low Emissions Zones (zones à faibles émissions) ont été expérimentées dans quelque 180 villes européennes, a noté NKM, en assurant que les émissions de particules avaient depuis diminué de 40% à Stockholm, de 25% à Berlin et de 19% à Londres.
La pollution aux particules est "très agressive pour la santé", a rappelé la ministre du Développement durable et des Transports, en évoquant l'asthme, les allergies et les maladies cardio-vasculaires. "C'est vraiment des problèmes de santé lourds. Pour l'asthme, par exemple, il y a maintenant 3.500.000 Français qui sont malades de l'asthme".