Manger bio sans se ruiner... c'est possible !
La nourriture bio est réputée plus chère que les autres aliments. Une évidence partagée par tous les consommateurs et confirmée par la dernière étude menée au mois d’octobre pour le magazine Linéaires : entre les produits bio et les autres, la différence de prix atteint 58 % en moyenne. Même si l’écart s’est réduit de quatorze points en deux ans, manger sain tout en respectant la planète reste a priori hors de prix pour bon nombre de consommateurs. Adopter quelques réflexes simples et modifier ses habitudes alimentaires quotidiennes autorise tout de même le plus grand nombre à profiter des aliments bio. Tour d’horizon des éco gestes utiles pour manger bio sans se ruiner.
Acheter en vrac : les emballages alimentaires sont le plus souvent fabriqués à partir de plastique et sont donc loin d’être durables. Ils représentent aussi un coût supplémentaire de production qui est le plus souvent répercuté sur le prix final du produit. L’achat de nourriture en vrac est de ce fait vivement recommandé car il permet d’effectuer des économies tout en diminuant la quantité de déchets.
Acheter moins : les Français gaspillent des quantités trop importantes de nourriture. 1,2 million de tonne d’aliments est jeté dans l’Hexagone chaque année, soit 20 kilos par habitant dont 7 kilos d’aliments encore emballés ! Réduire ses achats permet d’investir plus dans les produits bio. Vous pouvez ainsi par exemple substituer des protéines animales non labellisées par des protéines végtales bio tout en faisant une économie au global et en préservant votre santé, l’abus de consommation de viande n’étant pas une affaire pour votre santé.
Acheter local et de saison : certains produits bio sont vendus hors saison et cultivés à l’étranger, une aberration. Leur transport jusqu’en France est fortement émetteur de CO2 et suppose une dépense de plus qui explique leur coût élevé. Alors que l’automne est là, les légumes et fruits estivaux peuvent rendre nostalgique. Il existe pourtant de quoi varier les plaisirs durant cette saison : les choux, les brocolis, les carottes, les courges, les pommes de terre, les poireaux ou encore les betteraves laissent aux consommateurs un large panel de choix pour manger sain pendant l’hiver. Acheter de saison et au niveau local est un premier pas vers une alimentation biologique et permet aussi de réduire les intermédiaires. Il est possible d’acheter ses produits directement chez les producteurs ou via les AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) et sur les marchés.
Jardiner : pour savoir exactement ce que l’on met dans son assiette, rien de mieux qu’un potager bio au fond de son jardin. Pour les consommateurs vivant en appartement, un balcon peut aussi accueillir quelques légumes et herbes aromatiques en fonction de l’espace dont vous disposez.
Cuisiner : qu’ils soient biologiques ou non, les produits transformés sont toujours plus chers. Acheter les produits de base pour les cuisiner par la suite revient moins cher et le résultat n’en sera que meilleur.
Comparer les prix : le prix des aliments bio n’est pas systématiquement plus élevé. Pour être sur de soi, mieux vaut comparer. Sur Internet, des sites spécialisés peuvent aiguiller les consommateurs dans leurs achats. Au supermarché, il ne coûte rien de surveiller consciencieusement les étiquettes et surtout le prix au kilo. Certaines marques de distributeurs ou de magasins discount proposent des produits bio. Le tout est de bien vérifier qu’ils sont correctement labellisés AB ou qu’ils portent l’écolabel européen.