NITRATES : la coordination rurale veut relever son niveau. Danger sanitaire en vue

Publié le par Notre Terre

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La Coordination rurale (CR), réunie jeudi en congrès national dans son fief d'Agen (Lot-et-Garonne), a demandé au gouvernement de présenter des études scientifiques sur l'impact des nitrates sur l'environnement, pour obtenir de la Commission européenne une révision des normes en vigueur, que le syndicat agricole ne juge plus d'actualité.


«Nous, Coordination rurale, on demande au niveau européen une révision de cette norme nitrates qui date de 30 ans», a martelé le président de la CR, Bernard Lannes, dans un entretien avec un correspondant de l'AFP.

«La France est un grand pays agricole, c'est pourquoi on demande au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de présenter devant la Commission européenne une étude scientifique qui dira si oui ou non la norme nitrates européenne est la bonne», insiste-t-il.


«On n'est pas là pour faire du +Tout nitrates+, mais aujourd'hui on a d'autres méthodes de travail qu'il y a 30 ans, beaucoup moins polluantes. Nous pensons que la norme nitrates peut être relevée à 70 milligrammes/litre au lieu de 50 actuellement», assure M. Lannes.

«Comme la France s'est fait taper sur les doigts par l'Europe pour la mauvaise application de la directive Eau, l'Etat a jeté en pâture une nouvelle carte d'extension des zones vulnérables qui ne veut plus rien dire et qui s'attaque aux zones céréalières ou aux zones d'élevage au détriment de nos éleveurs. Ils risquent de disparaître au profit des Américains qui, eux, n'ont pas ces normes-là, et on rentrera en France la viande hormonée des Etats-unis», s'insurge le président de la CR.

 

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La CR du Lot-et-Garonne avait bloqué Agen et ses administrations au cours d'une journée d'action musclée le 6 octobre pour protester contre la directive nitrates (dérivés des engrais azotés notamment).

Le 5 novembre, à l'appel de la FNSEA cette fois, les agriculteurs avaient massivement manifesté dans toute la France pour protester contre l'élargissement des «zones vulnérables» visées par cette directive qui impose des investissements coûteux pour limiter la pollution des eaux et une éventuelle prolifération des algues vertes.


Pour apaiser les tensions, le gouvernement a relancé la concertation sur le sujet et promis d'éviter les contraintes injustifiées.

«Mais nous ne nous faisons pas d'illusions. Une fois que la nouvelle carte des zones vulnérables sera établie par décret, nous porterons plainte auprès du tribunal administratif», prévient déjà Serge Bousquet-Cassagne, le président de la CR du Lot-et-Garonne, où le syndicat est majoritaire.

Pour Bernard Lannes, «il est temps de rétablir la vérité: les nitrates sont bons pour la santé, contrairement à ce que veulent nous faire croire les lobbys des marchands d'eau.» (!!!!!!!!!!!!!!!!!!)


«Nous sommes d'accord pour encadrer leur utilisation mais pas au détriment de notre agriculture et sur des bases scientifiques», insiste-t-il.

La Coordination rurale, fondée au début des années 1990 et plutôt classée à droite, est un des principaux syndicats d'agriculteurs. Elle revendique le titre de deuxième syndicat agricole français, derrière la FNSEA, et a récolté un peu plus de 20% des voix lors des dernières élections aux chambres d'agriculture en janvier 2013.

 

 


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D
on peut nourrir la planète avec des sols vivants et donc l'agriculture de conservation des sols, mais on ne pourra JAMAIS sauver les campagnes sans mettre AUX NORMES les villes !!! en France les recyclages de l'eau et de la matière organique sont inexistants !! Les stations d'épuration sont des armes de désertification massive ! non seulement l'eau est jetée en rivières pollue TOUTES les rivières mais TOUTE la fertilité des sols ( la matière organique) disparait dans des incinérateurs ou des décharges ! 80% des assainissements collectifs français ne sont pas aux normes et polluent massivement TOUTES les rivières jusqu'à la mer en passant par les bassins ostréicoles ! On peut agir très vite puisque toutes les lois existent déjà, il suffit juste de les faire appliquer aux collectivités : tous les rejets (pluies et eaux usées) doivent être traités et infiltrés pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques, et quand les infiltrations ne sont pas possibles l'eau doit être recyclée pour des usages non domestiques comme l'arrosage. Les rivières sont le drainage naturel des sols et elles sont caractérisées uniquement par leurs sources, tous les apports supplémentaires (ruissellements, fossés et rejets de station d'épuration) amplifient le drainage naturel donc assèchent les nappes phréatiques et polluent
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