Noël de plus en plus énergivore

Publié le par Gerome

Un réacteur nucléaire nécessaire pour illuminer les Fêtes

 

La magie des Fêtes, agrémentée de retrouvailles familiales ou d'attente fébrile du Père Noël, ferait presque oublier aux Français leurs bonnes résolutions en matière d'environnement, souligne l'Ademe, l'agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie.

Pas moins de 1.300 mégawatts (MW), soit l'équivalent de la puissance moyenne d'un réacteur nucléaire, sont ainsi nécessaires selon les estimations de l'agence pour parer de mille feux le conifère qui trône au milieu du salon ou la façade de la maison familiale.

"Les Fêtes sont consommatrices en tout", explique Florence Clément, chargée de l'information auprès du grand public à l'Ademe, qui publie sur son site des conseils destinés au grand public.

 

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"Elles provoquent une forte hausse de la consommation, notamment en énergie. Il y a aussi des modes, comme les illuminations à l'extérieur des maisons qui ont explosé ces dernières années. Cela vient encore s'ajouter au total."

Très loin devant les grands magasins, les ménages sont les plus impliqués dans cette course aux illuminations, précise-t-elle. Ils représentent les trois quarts de cette consommation, le quart restant revenant aux collectivités territoriales.

Les Fêtes ne font pas non plus figure de bon élève en matière d'émission de CO2. Pour satisfaire à temps aux retrouvailles familiales, le trafic routier augmente fortement autour du 25 décembre, jusqu'à 50% au-dessus de la normale.


Et une fois les cadeaux déballés et la totalité des mets consommés, les Fêtes auront généré une quantité importante de déchets parfois difficiles à trier, ajoute Florence Clément.

"Le papier cadeau par exemple n'est pas recyclable car il contient des éléments plastiques et parfois aluminium, il doit être jeté avec les déchets organiques", explique-t-elle.


Il n'existe pas de filière de recyclage spécifique à ces déchets. Mais de nombreuses collectivités territoriales s'emploient dès le 26 décembre à donner une seconde vie aux "rois des forêts" qui perdent leurs épines.

Les conifères pourront ainsi être déposés dans les parcs et jardins de Paris ou directement collectés dans les rues de Toulouse et d'autres agglomérations pour être transformés en paillage ou en compost.

 

 


Publié dans Nature

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