Un iceberg de la taille de Manhattan dérive dans l'Antarctique

Publié le par Notre Terre

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Un iceberg géant dérive depuis plusieurs jours dans l'Antarctique, et pourrait constituer une menace pour la navigation, ont annoncé jeudi 14 novembre des chercheurs britanniques chargés de le surveiller et de prédire sa trajectoire.
 

"Un iceberg de la taille de Manhattan pouvant constituer une menace pour les voies de navigation est en train d'être surveillé par une équipe de chercheurs de l'université de Sheffield afin d'éviter qu'il ne constitue une menace", indique l'université dans un communiqué diffusé sur son site internet.


La masse de glace, de la taille de l'arrondissement new-yorkais de Manhattan, s'est détachée début juillet du glacier de Pine Island, situé dans l'ouest de l'Antarctique. Mais il ne dérive que depuis "une ou deux semaines" dans l'Atlantique, à la faveur du printemps austral.

"La raison principale pour laquelle nous surveillons cet iceberg c'est qu'il est très grand, indique l'un des chercheurs. Un iceberg de cette taille peut dériver vers le nord pendant un an ou plus et se retrouver près de routes maritimes dans l'océan Austral."


 POTENTIEL DANGER POUR L'ENVIRONNEMENT


A cause de sa grande taille, cet iceberg pourrait avoir un impact sur l'environnement lors de sa fonte, estime le professeur Grant Bigg :

"Si l'iceberg reste autour des côtes de l'Antarctique, il va fondre tout doucement et rajouter beaucoup d'eau douce au courant côtier, altérant la densité et la vitesse de celui-ci. (...) De la même manière, s'il devait se déplacer vers le nord, il fondrait plus rapidement et pourrait altérer la circulation des courants en créant une couche d'eau douce au-dessus de l'eau de mer plus dense."

Bien que cet iceberg ne soit pas assez grand pour avoir seul un impact "important" sur l'environnement, "si ces événements devenaient plus fréquents, ils pourraient conduire à une accumulation d'eau douce aux conséquences durables", précise le professeur.


Des icebergs de la taille de celui qui dérive actuellement se détachent de glaciers en moyenne une fois tous les deux ans dans le monde. Mais c'est la première fois que l'un d'entre-eux est surveillé de près afin de prédire sa trajectoire, assure l'université de Southampton.

 

 


Publié dans Nature

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