Un iceberg plus grand que Paris se détache du Groenland
Si la météo n’est pas une preuve du réchauffement climatique, la taille des icebergs qui flottent dans nos océans l'est. Mercredi 18 juillet, un glacier d'une superficie supérieure à celle de Paris s’est détaché du Groenland, rapporte le Washington Post
Cet événement est le deuxième de ce type dans les dernières années: en 2010, un iceberg s’était lui aussi détaché du glacier de Pertermann. Pour les scientifiques spécialistes du climat, ce sont les températures en augmentation des océans qui sont à mettre en cause dans ces ruptures de glaciers devenues anormalement fréquentes.
Le décrochage de cet iceberg de 120 km2 inquiète la communauté scientifique. C’est ce qu’explique Andreas Muenchow, professeur de l’université de Delaware, à l’AP:
«C’est dramatique, c’est dérangeant. Nous avons des données sur 150 années et nous observons des changements que nous n’avons jamais vus auparavant. C’est l’une des preuve que le Groenland est en train de changer très rapidement.»
Alors que les températures globales moyennes sont en augmentation, ce changement est particulièrement notoire dans la région Arctique. Les températures du nord du Groenland et du Canada augmentent cinq fois plus vite que la moyenne globale.
Les scientifiques prévoient de suivre de près l’évolution du glacier de Petermann pour voir si sa fonte s'accélère ou non. Celle-ci a déjà accélérée de 10% à 20% depuis 2010.
Ted Scambos, un chercheur pour le Centre de données de la neige et de la glace de l’université du Colorado, estime qu’il «va falloir du temps avant que l’on comprenne quelle est l’importance» de la rupture du glacier.
Comme le note Reuters, le mouvement de cette énorme quantité de glace dans l’océan n’aura pas d’impact immédiat sur le niveau des océans, vu que l’iceberg appartient déjà à un glacier en partie flottant sur l’eau. La glace agit exactement comme un glaçon fondant dans un verre d’eau: celui-ci n’augmente pas le niveau de l’eau dans le verre.