Un milliard de dollars pour nettoyer le Gange

Publié le par Gerome

L'Inde a obtenu un prêt de la Banque mondiale pour assainir les eaux du fleuve...

 

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Plus de 400 millions d’Indiens vivent sur les berges du Gange, un des plus grands fleuves du monde mais aussi un des plus pollués. Pour le nettoyer, l’Inde a signé mardi un prêt d’un milliard de dollars (environ 700 millions d’euros) avec la Banque mondiale. Fondée en 2009, la National Ganga River Basin Authority (NGRBA) sera chargée de mener à bien le projet d’épuration des eaux et de préservation de la biodiversité du fleuve. L’objectif à l’horizon 2020 est d’empêcher tout rejet d’eau usée non retraitée dans le fleuve.

Retraitement des eaux et lutte contre les effluents industriels

La surpopulation sur ses berges, l’urbanisation non encadrée et l’industrialisation rapide de l’Inde ont fait du Gange un des fleuves les plus pollués de la planète, et le nettoyage risque d’être long. «Les expériences ailleurs dans le monde ont montré que la dépollution des rivières est longue et coûteuse, explique Roberto Zagha, représentant de la Banque mondiale en Inde. Le nettoyage du Rhin a pris environ vingt ans et a coûté plus de 40 milliards d’euros. Celui du Danube dure depuis des décennies».


Mais l’Inde semble bien déterminée à venir à bout des pollutions en agissant principalement sur le retraitement des eaux et le contrôle des rejets industriels. «Aujourd’hui, seulement un tiers des eaux usées rejetées dans le fleuve sont retraitées, a déclaré Jairam Ramesh, le ministre indien de l’Environnement. Un volume important d’effluents industriels non traités ou mal retraités est aussi déversé dans le Gange.» Le prêt de la Banque mondiale permettra de financer des usines de retraitement des eaux dans les «points chauds» le long du fleuve: «Les premiers investissements de la NGRBA seront destinés aux principales zones de pollution», précise Sanjay Pahuja, qui mène le projet à la Banque mondiale.

Grève de la faim pour protester contre la pollution du fleuve sacré

Le projet devrait également renforcer les relations entre la NGRBA et les institutions locales pour améliorer la gestion du fleuve et créer un «centre de connaissances» sur le Gange. La Banque mondiale apportera, en plus de l’argent prêté, une assistance technique au gouvernement indien. Ironie du sort, le prêt a été signé mardi, au lendemain du décès d’un homme de 34 ans qui menait une grève de la faim depuis deux mois et demi pour protester contre la pollution du fleuve.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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