Un projet pour aider l'Afrique à développer les énergies vertes
Jeudi à Paris, l'initiative Paris-Nairobi a été officiellement lancée lors d'une première conférence inter-ministérielle réunissant des représentants de près de 70 pays africains. Ce projet a pour objectif d'encourager le développement des énergies renouvelables sur un continent qui bénéficie de conditions idéales pour le développement des technologies vertes.
Cette idée portée par l'ancien ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo et le Premier ministre kényan Raila Odinga, est née voilà deux ans. C'est la publication d'une carte satellite qui l'a inspirée. "On voyait l'Europe de nuit, ses villes illuminées, et l'Afrique totalement dans l'obscurité", a raconté Raila Odinga lors de son discours d'ouverture de la réunion, rapporte le site du Figaro.
A ce jour, le taux moyen d'accès moyen à l'électricité ne s'élève pas à plus de 30% en Afrique, et ne dépasse pas 12% dans les zones rurales ; la côte nord du Maghreb et la pointe sud du continent étant les plus touchés par ce défaut d'électrification. Or le vent, le taux d'ensoleillement ou encore les fleuves d'Afrique constituent des conditions idéales pour le développement des énergies renouvelables.
Présente lors de la conférence, la ministre qui a succédé à Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, a souligné l'urgence d'un engagement "en faveur d'un accès de 100% des populations à une énergie moderne fiable et propre". Et la ministre d'insister : "C'est une condition pour atteindre tous les autres objectifs du millénaire".
Malheureusement, "actuellement, c'est le serpent qui se mord la queue. On n'a pas assez de projets parce qu'il n'y a pas assez de financements et les financements sont refusés parce qu'on se dit pas bien sûrs de la qualité des projets", a déploré NKM. Le but de l'initiative est donc de "rompre ce cercle vicieux".
D'après l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), un investissement annuel de 36 milliards de dollars serait nécessaire pour offrir d'ici à 2030 un accès universel aux énergies modernes. En Afrique, les priorités fixées sont le développement de l'énergie hydraulique, du solaire, de l'éolien sur la côte atlantique, et de la géothermie dans l'est du continent. Lors de la première réunion de l'initiative, plusieurs projets ont été présentés. Parmi eux, la création d'un parc éolien au Kenya, mais aussi un plan d'électrification des zones rurales du Maroc.