Une force de sécurité spéciale devra protéger l'Amazonie
Le gouvernement brésilien a annoncé la création d'une Force spéciale de sécurité environnementale. Avec l'appui de l'armée, elle devra lutter contre la déforestation clandestine en Amazonie qui a augmenté de 220% en août par rapport à la même période de 2011.
Cette force de sécurité surveillera l'Amazonie de manière "permanente et conséquente", a souligné la ministre de l'Environnement Izabella Teixeira dans un communiqué du ministère publié mercredi. Aujourd'hui, les opérations se concentrent pendant la saison sèche, époque de l'hiver austral où les déboisements augmentent.
Les nouvelles opérations de lutte contre la déforestation auront le soutien de l'armée, de la police fédérale et de l'Institut de l'Environnement qui a sa propre police. "Le délit écologique est en train de se sophistiquer. Pour le combattre nous devons moderniser notre système de surveillance", a déclaré la ministre.
En août, les déboisements ont affecté une surface de 522 km2, soit une hausse de 220% par rapport à août 2011, d'après les chiffres officiels. En septembre, la déforestation a reculé à 282 km2, mais reste supérieure à la même période de 2011.
La sécheresse, la pression des prix internationaux des matières premières -surtout du soja- ainsi que l'occupation des terres par les colons en marge de la route transamazonienne, ont été les facteurs qui ont contribué à l'augmentation de la dévastation de la forêt amazonienne, selon le ministère.
Le Brésil s'est engagé à mettre un frein à la destruction de la plus grande forêt vierge de la planète. En 2011 les déboisements ont atteint 6418 km2, le plus bas niveau historique, après un pic de 27'000 km2, en 2004.