Une voiture électrique va traverser l’Afrique
Trop souvent critiqué pour leur autonomie insuffisante, la voiture zéro émission en a pourtant sous le pied…
Soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le périple a été lancé aujourd’hui. Il sera mené par un utilitaire Citroën Berlingo, un opus déjà utilisé par La Poste, qui pourra rouler 500 kilomètres d’affilée et monter jusqu’à 110 km/h.
Le Français Xavier Chevrin, déjà connu pour avoir accompli un Shangaï (Chine)-Paris en voiture électrique (14 000 kilomètres, rien que ça), sera au volant de l’utilitaire. Il traversera l’Afrique sur une distance de 4 800 kilomètres afin de prouver la fiabilité et les bonnes performances des voitures écologiques.
Une conférence de presse s’est tenue hier au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), à Nairobi (Kenya), pour promouvoir le projet « Mission Africa » et l’importance des nouveaux moyens de transport doux dans la lutte contre le changement climatique. Cité par nos confrères de l’AFP, M. Chevrin, lui, veut « en finir avec les clichés sur les véhicules électriques ».
Un défi pour le développement durable
Ces dernières années ont été marquées par la démocratisation (certes encore relative) des moyens de transport écologiques. Que ce soit le vélo, les voitures hybrides ou les voitures électriques, tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agit des moyens de transports de demain pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi lutter contre le réchauffement climatique.
Réputée onéreuse, pas très rapide et ne pouvant parcourir qu’un nombre limité de kilomètres d’une seule traite, la voiture électrique reste cependant assez marginale à grande échelle. C’est d’autant plus dommage que ses performances s’améliorent. Ford a ainsi lancé il y a peu sa Focus EV, qui peut parcourir jusqu’à 160 kilomètres – bien assez pour un conducteur citadin lambda.
Equipée d’un moteur conçu par le constructeur monégasque Venturi, la Berlingo partie à la conquête du continent noir traversera quant à elle de nombreux pays, la Tanzanie et le Zimbabwe par exemples, entre mai et juin 2012. Il ne reste plus qu’à espérer que ce beau voyage, qui s’inscrit dans le cadre de l’Année International de l’Énergie Durable pour Tous, serve effectivement à tordre le cou aux idées reçues.