Vers la fin des pesticides dans les espaces verts publics?

Publié le par Notre Terre

Près de 10% des communes franciliennes ont déjà totalement renoncé à l’usage de pesticides, anticipant une loi qui entrera en vigueur en 2020.

 

jardin public


En 2020, les pesticides seront interdits dans les espaces verts publics. La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal veut inciter les communes à «accélérer» en s’inspirant des collectivités qui, déjà, y ont renoncé pour les parcs, les terrains de sport ou les écoles. «Je souhaite (...) accélérer l’interdiction des produits phytosanitaires et des pesticides dans les villes et villages», a-t-elle lancé mardi en lançant officiellement la 8e «Fête de la nature», manifestation qui propose jusqu’à dimanche quelque 5 000 activités gratuites pour découvrir et mieux comprendre les espèces.


La France s’est dotée en janvier d’une loi interdisant les pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2020. Le texte bannit les produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts. L’entretien de la voirie, des terrains de sports et des cimetières n’est pas concerné par cette loi. «Cette obligation (...), franchement, je pense qu’on peut l’anticiper», estime Ségolène Royal.

«Une action de communication (...) sans travail de fond»

«Des précurseurs de plus en plus nombreux prouvent qu’on peut se passer de ces substances nocives qui infiltrent l’air, l’eau et le sol», a-t-elle ajouté, citant «toutes ces communes» utilisant «déjà des méthodes alternatives» pour l’entretien des «jardins publics, écoles, terrains de sport, cimetières». Plutôt qu’un nouvelle réglementation, la ministre compte sur la vertu de l’exemple, en promettant un label aux communes sans pesticides.

 

Selon l’agence chargée de la biodiversité en Ile-de-France, Natureparif, près de 10% des communes franciliennes ont déjà totalement renoncé à l’usage de pesticides, soit plus de 120 communes. Dans un communiqué, plusieurs ONG se sont étonnées de cette opération «Villes et villages sans pesticides» en soulignant qu’elles ont également lancé en février un projet du même nom.  

«Mme Royal reprend donc, sans les y associer pleinement, le travail des ONG (...) Cela pourrait être une bonne nouvelle pour nos organisations, si l’action de Mme la ministre ne ressemblait pas à une action de communication, lancée sans avoir effectué au préalable le travail de fond et de consultation nécessaire», regrettent ces associations, dont Générations futures.


La ministre va par ailleurs annoncer «très prochainement», avec son collègue de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, une interdiction des épandages de produits phytosanitaires «à moins de 200 mètres des écoles». Début mai, une vingtaine d’enfants et une enseignante d’une école primaire de Gironde avaient été pris de malaises après l’épandage d’un fongicide sur des vignes situées à proximité de l’établissement. La préfecture du département a relevé une utilisation du produit dans des «conditions inappropriées».

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article