La bactérie mangeuse de pétrole

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Une bactérie qui «mange» le pétrole et élimine ainsi les effets de la pollution, tel est la solution miracle sur laquelle planche une équipe de chercheurs en Colombie.


«Nous avons commencé dans les années 90 à étudier cette bactérie et cela fait trois ans que nous l'expérimentons avec de très bons résultats sur le terrain avec les industries pétrolières», a indiqué à l'AFP Jenny Dussan, directrice du Centre d'investigations en microbiologie (Cmit) de l'Université des Andes à Bogota.


Ce micro-organisme, de son nom scientifique «Lysinibacillus sphaericus», a la particularité d'agréger les hydrocarbures et les métaux lourds grâce à une protéine. Une faculté qui lui permet de réduire la molécule de pétrole.

Les recherches sont d'autant plus d'actualité en Colombie que le pays latino-américain, secoué par un demi-siècle de conflit interne, subit une recrudescence de catastrophes pétrolières provoquées par des actes de sabotage de mouvements de guérillas.


Depuis le début de l'année, l'équivalent de quelque 42.000 barils de brut a ainsi été déversé dans la nature, selon des chiffres officiels.

La bactérie, cultivée par les scientifiques colombiens, devrait contribuer à décontaminer l'eau et les sols et y permettre le retour de la vie végétale et animal.

«Les essais avec ce micro-organisme ont donné des résultats surprenants sur des terrains affectés cette année par des attentats contre l'industrie pétrolière», assure Mme Dussan. Selon la directrice du Cmit, «l'efficacité est de 95% au bout de deux à trois mois».


Autre avantage du «Lysinibacillus sphaericus»: il s'attaque aux moustiques porteurs de maladies tropicales comme la malaria, la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune, en produisant des toxines mortelles pour les larves de ces insectes.

C'est d'ailleurs l'usage initial de cette bactérie découverte au début du XXe siècle puis popularisée à cette fin depuis les années 80 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

 


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Le composteur collectif nouvelle génération

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Un abribus ? Un conteneur ? Une œuvre d’art ? L’équipement inauguré samedi au cœur du quartier Malakoff a intrigué plus d’un riverain. Il faut dire qu’avec ses 4 m de haut, son revêtement en métal galvanisé et son allure d’engin spatial, ce composteur collectif ne ressemble en rien aux habituelles cabanes en bois à compost que l’on installe d’ordinaire dans les espaces verts. Capable de transformer les déchets organiques de cuisine d’une quarantaine de familles, il a été pensé pour «s’intégrer au mieux dans un paysage très urbain» .

Un mobilier urbain comme un autre

«On l’a rendu le plus compact possible pour limiter son emprise de sol, explique Victor Massip, co-gérant de l’agence de design nantaise Faltazi, qui a dessiné l’engin. L’idée est de prouver qu’un composteur peut avoir sa place en pleine ville, qu’il est un mobilier urbain comme un autre.» Non odorant, le prototype, qui intègre quelques innovations (dispositif d’aide au retournement) ainsi qu’un auvent-récupérateur d’eau, aura coûté environ 100.000 euros, financés par l'association Compostri, l'agence Faltazi, le chantier  d'insertion Atao grâce à des subventions de Nantes métropole et de l'Ademe.

Ouvert une fois par semaine

Géré par les habitants inscrits, il sera accessible une fois par semaine, le samedi matin. «Cela permet aux gens de se rencontrer, d'échanger autour d’un prétexte. Cela évite aussi au compost d’être souillé par de mauvaises pratiques», explique Victor Massip. «Cet outil est une superbe vitrine pour la pratique du compostage, se réjouit Pascal Retière, directeur de Compostri, qui pilote le projet. Il faut maintenant que les habitants se l’approprient. Puis, à terme, on peut très bien en imaginer d’autres, y compris en centre-ville, si les élus sont d’accord.»

Nantes dispose déjà de 120 composteurs collectifs de quartier supervisés par Compostri. Le premier avait été installé en 2007.

 

 


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Sacs plastique et vaisselle jetable : leur fin est proche!

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L'Assemblée nationale a voté vendredi soir l'interdiction des sacs plastiques à usage unique à partir de 2016, mais également celle de la vaisselle jetable en plastique à partir de 2020, dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique.

L'interdiction des sacs plastiques avait été introduite, sur proposition du gouvernement, dans le texte lors de son examen en commission. Elle a été confirmée vendredi. Celle de la vaisselle jetable a été votée en séance à l'initiative des écologistes.

«Anti-social»

L'amendement défendu par l'écologiste François-Michel Lambert prévoyait dans une version initiale l'interdiction à partir de début 2017 de la vaisselle jetable en plastique, afin de réduire les déchets, constitués par «l'énergie consommée pour la fabrication de ces produits et la pollution provoquée lorsqu'ils sont laissés dans la nature».


La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est opposée à cet amendement qu'elle a qualifié «d'anti-social», car «les familles en situation de précarité ne jettent pas cette vaisselle mais la réutilisent». François-Michel Lambert a alors proposé de repousser la mesure à 2020, ce qui a permis son adoption, la ministre s'en étant remis «à la sagesse de l'Assemblée».


Pour les sacs plastiques, une mesure similaire avait déjà été prévue dans le projet de loi sur la biodiversité. Ce texte ne devant être débattu dans l'hémicycle qu'au début de l'an prochain, le gouvernement a préféré prendre les devants.

17 milliards de sacs plastiques encore distribués dans les commerces

Déjà, sous l'effet d'une convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011. Mais, selon le gouvernement, près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits «fruits et légumes» sont encore distribués dans les commerces.


A partir du 1er janvier 2016, il sera donc mis fin à la mise à disposition payante ou gratuite de sacs plastiques de caisse à usage unique, sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières: les sacs «biosourcés» (avec une teneur qui ira en augmentant progressivement dans le temps) et les sacs compostables en compostage domestique. «Nous subissons déjà des pressions pour repousser cette date», a déclaré Ségolène Royal.


L'Assemblée a aussi voté l'interdiction de la production, de la distribution, de la vente et de l'utilisation de sacs à usage unique en plastique oxo-fragmentable destinés au transport de marchandises. Soumis au vote global des députés mardi prochain, le projet de loi sera ensuite examiné au Sénat.

 

 


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L'inexorable acidification des océans

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26% de hausse au cours des 200 ans dernières années, c'est ce qu'indique un rapport publié mercredi. Les océans absorbent plus d'un quart des émissions de CO2 émises par les activités humaines et l’augmentation de ces rejets de dioxyde de carbone met la vie marine en péril.

«Des impacts massifs, le plus souvent négatifs»

Une trentaine de chercheurs, mandatés dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB) ont passé en revue des centaines d'études existantes sur ce phénomène pour rédiger une synthèse présentée à Pyeongchang (Corée), à l'occasion de la 12e réunion de la CDB, la convention onusienne encadrant la protection de la biodiversité. Ce rapport souligne la gravité du phénomène - sa vitesse est sans précédent -, ses impacts très variés et le fait qu'il va se poursuivre dans les décennies à venir. «Il est maintenant inévitable que d'ici 50 à 100 ans, les émissions anthropogéniques de dioxyde de carbone vont encore augmenter l'acidité des océans à des niveaux qui auront des impacts massifs, le plus souvent négatifs, sur les organismes marins et les écosystèmes, ainsi que sur les biens et les services qu'ils fournissent», écrivent les scientifiques.


L'acidité des océans varie naturellement au cours d'une journée, des saisons, à l'échelle locale et régionale et également en fonction de la profondeur d'eau, précisent-ils, avant de prévenir que «les écosystèmes et les habitats côtiers subissent une plus grande variabilité que ceux situés en haute mer».

 

Des travaux ont par exemple montré que la fertilisation de certaines espèces est très sensible à l'acidification des océans, et que d'autres y sont plus tolérantes. Les coraux, les mollusques et les échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombres de mer, etc.) sont particulièrement affectés par ce changement qui réduit leur rythme de croissance et leur taux de survie. Certaines algues et micro-algues peuvent en revanche en bénéficier, comme certains types de phytoplanctons.

Aquaculture et huîtres en péril

Le rapport met en avant les impacts socio-économiques déjà visibles dans certaines régions du monde: sur l'aquaculture dans le nord-ouest des Etats-Unis ou sur la culture d'huîtres. Les risques pesant sur les barrières de coraux des zones tropicales sont aussi «une grande préoccupation, car les moyens de subsistance de quelque 400 millions de personnes dépendent de ces habitats», avancent-ils. Enfin, tout en affirmant que les impacts de l'acidification océanique sont un champ d'étude encore largement à défricher, les chercheurs soulignent «que seule une réduction des émissions de CO2 permettra d'enrayer ce problème».

 

 


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Il ne reste plus que 10000 guépards dans le monde, l'espèce est en grand danger

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Le guépard, l'animal le plus rapide au monde, a vu sa population passer de 100.000 il y a un siècle à 10.000 aujourd'hui. En cause? Les activités humaines et notamment l'urbanisation qui perturbe l'habitat de ces animaux, affirme une recherche publiée jeudi aux Etats-Unis.


Jusqu'alors le déclin de ces félins était surtout attribué aux autres prédateurs, comme les lions et hyènes, qui en leur dérobant régulièrement leurs trophées de chasse, les forcent à chasser davantage et donc à s'épuiser dans le processus.

Cette hypothèse s'appuie sur la croyance que les guépards, l'animal le plus rapide au monde, consomment beaucoup d'énergie pour poursuivre leur proie à grande vitesse.


Ces chercheurs, dont les travaux paraissent dans la revue américaine Science, ont en fait découvert que ce n'était pas le cas.

Selon eux, les guépards s'épuisent surtout en parcourant sans courir très vite des distances de plus en plus vastes pour trouver des animaux à chasser, alors que leur habitat est morcelé par des constructions et perturbé par les activités de l'homme en général.


«Nous avons étudié dix-neuf guépards vivant en liberté pendant deux semaines dans deux sites en Afrique du Sud, un dans le Désert de Kalahari et l'autre dans une région plus humide», a précisé Michael Scantlebury, de l'Ecole des sciences biologiques de l'Université Queen à Belfast, l'un des principaux auteurs de cette étude.

Ces chercheurs ont fait des injections d'eau lourde à ces guépards pour traquer leurs activités métaboliques, collectant leurs excréments à partir desquels ils ont pu déterminer les quantités de cette eau perdue et en déduire leur consommation d'énergie.

L'eau lourde contient du deutérium, un isotope naturel de l'hydrogène qui permet de la détecter.


«Nous avons constaté que la consommation de calories des guépards n'est pas très différente de celle des autres mammifères de la même taille, et si ces félins sont les Ferraris du monde animal, la plupart du temps ils courent à basse vitesse», a expliqué Michael Scantlebury.

«Notre recherche a montré que la plus grande partie de l'énergie qu'ils consomment est dans les longs déplacements plutôt que dans les courses-poursuites à grande vitesse pour attraper une proie», dit-il.

On peut imaginer la difficulté pour ces animaux de monter et descendre des dunes de sable dans la chaleur, sans eau, toute une journée à la recherche de proies pour se nourrir.


Ils peuvent supporter sans grande conséquence que des lions et des hyènes leur volent leurs proies de temps à autre, affirment ces chercheurs.

«En réalité, ce sont bien les activités humaines, comme par exemple l'édification de barrières ou la chasse excessive, qui forcent les guépards à aller de plus en plus loin pour se nourrir, c'est ce qui les épuise le plus» et contribue à leur disparition, concluent-ils.

 

 


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