Victoire! Le WWF met fin à l'exploration pétrolière au Congo

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La société britannique Soco s'est engagée auprès du Fonds mondial pour la nature (WWF) à cesser toute opération pétrolière au sein du parc protégé des Virunga dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un accord conclu entre les deux parties.


«Le WWF et Soco ont trouvé un accord», ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué commun.

Selon cet accord, Soco s'engage à stopper ses «programmes opérationnels» au parc des Virunga et à ne pas y forer «sauf si l'Unesco et le gouvernement de la RDC sont d'accord».

Soco se retirera des Virunga après avoir conclu ses différentes activités opérationnelles en cours, ce qui comprend notamment la prospection sismique dans le lac Edward.


En outre, Soco promet de ne pas mener d'opérations dans tous les autres sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

En échange, le WWF s'engage à retirer sa plainte déposée en octobre 2013 auprès de l'agence britannique de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) concernant des violations présumées des droits de l'Homme et des protections environnementales.

«Aujourd'hui est une victoire pour notre planète et pour les bonnes pratiques des entreprises. Ce succès est le résultat du travail des fonctionnaires du gouvernement, des militants en RDC et de tous les autres sympathisants», a déclaré le directeur général du WWF, Marco Lambertini, cité dans un communiqué.


«Il est temps maintenant pour le gouvernement de la RDC de réaffirmer sa conviction que les Virunga ont une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité entière en annulant toutes les concessions pétrolières chevauchant les limites du parc, tel que cela a déjà été demandé par l'Unesco», a-t-il ajouté.

Abritant une biodiversité exceptionnelle, le parc des Virunga était l'objet depuis plusieurs mois d'une rude bataille entre Soco et plusieurs associations de riverains, de la société civile ou de défense de l'environnement.

Au coeur du contentieux: la volonté de Soco et des autorités congolaises de développer des projets d'exploration pétrolière dans l'enceinte du parc, ce qui est interdit par la convention internationale pour la protection du patrimoine mondial, à laquelle adhère la RDC.

 

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Le 12 mai, le WWF avait déploré les «menaces de mort» proférées contre deux membres de son personnel opposés aux projets d'exploration pétrolière dans le parc naturel des Virunga.

Cette plus vieille réserve naturelle d'Afrique s'étend au Nord-Kivu sur près de 800.000 hectares à la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda.

En près de vingt ans, plus de 140 gardes du parc ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions, notamment par des rebelles locaux ou étrangers se livrant à des activités illégales (braconnage, déforestation...), selon la direction du parc.


Le 15 avril, Emmanuel de Mérode, directeur du parc, avait été grièvement blessé par balle lors d'une attaque menée par des hommes armés non identifiés au Nord-Kivu, une province de l'Est où opèrent plusieurs dizaines de groupes armés.

 

 


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La Chine déclare la guerre à la pollution, les équipementiers autos se frottent les mains

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Les équipementiers automobiles veulent tirer parti de la guerre que l'Etat chinois a décidé de livrer contre la pollution en aidant les constructeurs automobiles chinois à se conformer aux nouvelles règles d'émission des moteurs diesel qui entreront en vigueur en janvier.


"D'une manière générale, nous bénéficierons de normes d'émission plus strictes en Chine car elles entretiendront la croissance de nos activités", a dit Liu Xiaoxing, vice-président pour la Chine de Cummins, un fabricant américain de moteurs diesel associé à Faurecia et pour qui la Chine représente le marché le plus important et le plus dynamique.


La pollution est devenu un grave problème en Chine après des années de croissance à tout va et l'automobile en est le principal responsable, selon l'autorité locale chargée des questions de l'environnement.

Parmi les différentes mesures que le gouvernement chinois appliquera à compter de l'an prochain, figure un nouveau dispositif de réglementation des émissions de gazole destiné surtout à éliminer les poids lourds trop polluants.

La Chine compte également retirer de la circulation six millions de voitures polluantes et met au point un arsenal juridique destiné à réduire la consommation moyenne des véhicules, visant un objectif de 6,9 litres aux 100 km en 2015 contre 7,38 litres actuellement.


"Ce sont les équipementiers étrangers qui tireront le plus parti de normes d'émission plus strictes sur le long terme parce qu'ils ont des technologies plus avancées que les fournisseurs chinois", observe Li Jia, analyste du consultant IHS Automotive.

Dans un rapport daté du 3 juin, la banque privée suisse Bank J. Safra Sarasin cite Continental, Robert Bosch, Denso, Tenneco et Faurecia, contrôlé par Peugeot, comme équipementiers susceptibles d'aider les constructeurs chinois à prendre le virage écologique.

 

 


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A travers les yeux d’un ours polaire

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Après la caméra embarquée sur un ours brun de Slovénie, l’Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS) a lui aussi équipé de caméras, fixées sur le cou, quatre ourses polaires (sans petits) évoluant en mer de Beaufort à Prudhoe Bay, dans le nord de l'Alaska. Les résultats de cette expérience, réalisée en avril, viennent d'être publiés sous la forme d'une vidéo, la première à donner un tel aperçu de la vie quotidienne de ces mammifères emblématiques de l'Arctique et menacés par le réchauffement climatique.


 

On peut ainsi y voir une ourse poursuivre un phoque sous l'eau, mettre à l'eau une carcasse gelée de phoque ou interagir avec l'une de ses congénères.

Cette expérience, qui avait avorté l'an dernier pour cause de batteries qui n'ont pas supporté les températures glaciales, a été lancée afin de mieux comprendre comment les ours polaires réagissent à la fonte de la banquise arctique provoquée par le changement climatique.


Les scientifiques de la branche biologie de l'USGS étudient depuis des décennies les habitudes de l'ours polaire, en termes de déplacements, d'habitat ou de chasse, en utilisant la télémétrie, afin de repérer l'emplacement des animaux. Cette année, les colliers vidéos leur permettent d'aller plus loin en établissant un lien entre les données de localisation et le comportement réel de l'animal enregistré par les caméras.


En 2013, la banquise arctique a légèrement récupéré après la fonte spectaculaire et sans précédent de 2012, mais son étendue reste une des plus faibles jamais observées et sa vitesse de fonte s'accélère. L'an dernier, elle a ainsi atteint au plus bas (le 13 septembre) la superficie de 5,1 millions de km2, soit bien en deçà de la moyenne des minimums observés entre 1979 et 2012, qui s'établit à 6,1 millions de km2 selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) américain.

Les ours blancs, confrontés à la disparition de leur habitat, ainsi qu'au manque de nourriture, risquent de voir leur population s'effondrer. Selon les scientifiques, les deux tiers des 20 000 à 25 000 représentants de cette espèce, classée depuis 1982 dans la catégorie vulnérable sur la liste rouge des espèces menacées, pourraient disparaître d'ici 2050.

Audrey Garric

 

 


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Le marché des oeufs bio explose aux Etats-Unis

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Dans son entreprise de Thompsonville, au nord de New York, Elliot Gibber, 63 ans, a assisté à la lente transformation de l'industrie de l'oeuf et à son basculement vers le bio.

 

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Comme nombre de producteurs, il essaie d'adapter ses pratiques d'élevage pour répondre aux demandes de consommateurs en quête d'aliments sains.

Douze ans après avoir monté sa société, Deb El Food, sur les restes d'une ferme familiale, Elliot Gibber s'est mis à la distribution des blancs d'oeuf, prisés de plus en plus par des Américains inquiets du cholestérol contenu dans le jaune.

Les blancs d'oeuf sont en «forte explosion actuellement», dit-il.

Conséquence: les prix des blancs d'oeuf ont plus que triplé et sont aujourd'hui à des niveaux plus vus depuis début 2013. La «livre» (454 g) qui coûtait 44 cents en janvier 2013 valait 1,19 dollar en mai.

Le catalyseur de cette tendance est la décision de chaînes de restauration rapide de ne plus proposer que des blancs d'oeuf dans leurs menus intégrant des oeufs.


Depuis avril 2013, McDonald's a introduit un sandwich, un McMuffin, qui n'est fait qu'aux blancs d'oeuf, une décision suivie par ses rivaux Dunkin Donuts et Jack in The Box.

«Tout le monde a suivi», explique Rick Brown, vice-président de Urner Barry, une société qui surveille les prix des produits alimentaires.

Outre la mode des blancs d'oeuf, l'industrie vit aussi une autre révolution: des consommateurs, sensibilisés aux questions du bien-être des animaux, demandent de plus en plus des oeufs dits «spécialisés».

Derrière cette désignation sont regroupés des oeufs pondus par des poules nourries aux aliments issus de l'agriculture biologique (pas de pesticides, d'engrais chimiques ni d'OGM) et des oeufs pondus par des poules élevées en liberté.


 

- Demande en croissance -


 

«Il y a davantage de demande, notamment pour nos oeufs spécialisés», raconte à l'AFP le directeur financier du premier producteur américain d'oeufs, Tim Dawson.

Sous la pression des défenseurs des animaux, la Californie a approuvé, par référendum en 2008, une loi qui intime aux producteurs pratiquant l'élevage en cage d'améliorer le confort des poules (aménager l'espace vital des poules afin qu'elles puissent se mouvoir, s'abreuver ou encore se gratter...).


Cette loi, attaquée sans succès par des producteurs devant des tribunaux, entre en vigueur à partir de 2015 et elle va aussi s'appliquer aux producteurs installés dans l'Etat de New York, ainsi qu'à ceux qui y écoulent leurs oeufs.

«Plus il y aura une prise de conscience, moins les gens auront envie de soutenir les industries ayant des pratiques abusives», se réjouit Jennifer Fearing, directrice adjointe de l'organisation de défense des animaux Humane Society en Californie. Elle prédit une augmentation continue de la demande pour des oeufs «spécialisés» en opposition aux oeufs industriels.


Les poules élevées en plein air représentaient seulement 8,1% du marché aux Etats-Unis en août dernier, selon l'American Egg Board, une association de promotion de la consommation des oeufs.

La tendance des oeufs «nature» et blancs d'oeuf s'inscrit dans un contexte général de sensibilisation des Américains aux dangers de la malbouffe. Le géant de la distribution Wal-Mart est l'une des dernières enseignes à s'être convertie au bio. Il a annoncé dernièrement qu'il allait vendre des produits bio à prix discount.


Pour ne pas rater le train, les producteurs américains d'oeufs investissent des millions de dollars pour mettre aux normes leurs installations.

C'est le cas de Cal-Maine Foods, qui construit des poulaillers sans cage dans le Texas (sud) et le Kentucky (centre-est) et étend son site biologique du Kansas (centre). Au total, il va dépenser 100 millions de dollars.

Deb El Food construit pour sa part des bâtiments pour accueillir 50.000 poules pondeuses de plus pour les oeufs bio et des centaines de milliers de poules qui seront élevées en liberté.


Si l'engouement est là, le prix élevé de ces oeufs «spécialisés» pourrait en décourager plus d'un, font observer certains.

«Tant que les blancs d'oeuf coûteront aussi cher, leur part de marché devrait rester faible», estime Marion Nestle, experte en études alimentaires et de santé publique à l'Université de New York.

 

 


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Le G7 est plein de bonnes intentions pour le climat : qu'en sera t-il réellement?

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Les dirigeants des pays du G7 réunis à Bruxelles se sont engagés jeudi à appuyer un nouvel accord mondial de lutte contre le changement climatique à la conférence de Paris en décembre 2015.

Dans un projet de communiqué qui doit être approuvé dans la journée, ils affichent leur "détermination" à adopter un nouveau pacte "ambitieux et global reflétant l'évolution de la situation mondiale".


La décision annoncée lundi par Washington de réduire de 30% les émissions de dioxyde de carbone des centrales électriques américaines d'ici 2030, même si elle risque d'être fortement contestée aux Etats-Unis, a semble-t-il lancé une dynamique favorable.

Dans la foulée, l'Union européenne s'est empressée de défendre son propre bilan en la matière et la Chine a laissé entendre qu'elle pourrait fixer un plafond en valeur absolue à ses émissions de C02 à partir de 2016.

Dans leur communiqué, les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada) réaffirment leur engagement à limiter à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels la hausse des températures mondiales.

Le texte invite également les membres du G7 à annoncer leurs contributions nationales de baisse des émissions de gaz à effet de serre d'ici au premier trimestre 2015.


Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l'Action pour le climat, a souligné que l'UE était en avance sur ses objectifs de réduction à l'horizon 2020 de ses émissions de GES (-20% par rapport aux niveaux de 1990).

"Aucun d'entre eux ne veut être perçu comme le dernier de la classe, ce qui est une bonne chose", a commenté Alden Meyer de l'Union of Concerned Scientists, une ONG américaine, en marge des discussions préparatoires à la conférence de Paris sur le climat qui se déroulent cette semaine à Bonn.

 

 


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