Chasse à la baleine: le Japon respectera le verdict de la CIJ

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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a regretté mercredi la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) d'interdire au Japon la pêche à la baleine en Antarctique mais a indiqué que Tokyo s'y conformerait.


«C'est dommage et je suis très déçu», a déclaré M. Abe, cité par le chef négociateur japonais devant la CIJ à La Haye, Koji Tsuruoka.

«Je vais me conformer à cet arrêt», a déclaré M. Abe, selon M. Tsuruoka qui s'exprimait devant la presse après un entretien avec ce dernier.

Saisie de l'affaire en 2010 par l'Australie, la plus haute instance judiciaire des Nations unies a finalement ordonné lundi l'arrêt de la chasse à la baleine menée par le Japon en Antarctique, une décision saluée par les écologistes.

La CIJ a estimé lundi que le Japon déguisait une activité commerciale en programme de recherche scientifique.


«Le Japon doit révoquer tout permis, autorisation ou licence déjà délivré dans le cadre de Jarpa II et s'abstenir d'accorder tout nouveau permis», a dès lors ordonné Peter Tomka, président de la CIJ.

La CIJ a donné raison à l'Australie, arguant que le Japon détournait un moratoire de la Convention baleinière internationale (CBI) datant de 1986 et n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques.


La Cour a notamment pointé du doigt le «manque de transparence» dans l'établissement de quotas «non raisonnables» ainsi que le nombre réduit de publications scientifiques sur le programme de recherche Jarpa II.

Le Japon, a motivé la CIJ en substance, ne justifie pas suffisamment de l'intérêt de ses prises pour la science alors même qu'une grande partie de la viande prélevée finit sur les étals.


Malgré cette victoire, les opposants à la chasse à la baleine craignent désormais que le Japon ne tente de contourner l'arrêt en «redessinant» sa politique baleinière.

 


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Montée des eaux: Le coût des digues moins élevé que celui de l’immersion, selon le Giec

Publié le par Notre Terre

Selon le rapport du Giec sur le changement climatique, il vaut mieux investir dans des infrastructures sur les littoraux, que de laisser mers et océans envahir les terres…

 

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Avis aux propriétaires de villas paradisiaques, plages privées ou hôtels en bord de mer. Il faudrait peut-être penser à rendre votre part de terre à la mer. Pas tout de suite, certes, mais dans un délai d’un siècle, la référence temporelle du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dont le second rapport a été rendu la semaine dernière à Yokohama, au Japon. En tablant sur une augmentation moyenne des températures de 4 degrés sur terre, l’impact du réchauffement climatique sur les littoraux sera à terme l’un des problèmes prioritaires des décideurs, contraints de s’adapter à la récurrence des tempêtes et à la montée des eaux.


«L’idée qui ressort du rapport est qu’il faut agir nécessairement, confie Virginie Duvat, chercheur au CNRS et géographe. Le coût de l’adaptation est inférieur au coût de l’immersion.» Ne rien faire coûterait donc plus cher que de multiplier les projets de défenses côtières et de surélévation des digues protectrices. «On voit les dommages causés par la nature. L’estimation des coûts pour s’en prémunir est grossière mais on se rend compte qu’il vaut mieux investir dans des infrastructures que de reculer», poursuit Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS et océanographe.

Retenir les leçons de la tempête Xynthia

Selon le rapport, le coût global de l’adaptation au changement climatique oscillerait entre 70 et 111 milliards de dollars par an, au niveau mondial. Un coût qui englobe donc les mesures destinées à lutter contre la submersion massive des terres. Pour y faire face, l’une des idées proposées consiste à arroser mers et océans de poudre calcaire afin de «tamponner» l’eau. Efficace sur le papier mais totalement «irréalisable», selon Jean-Pierre Gattuso, qui préfère les investissements en digues effectués en Angleterre ou aux Pays-Bas. Deux pays mieux armés «que les zones tropicales ou des îles comme les Maldives où l’eau monte d’1,2mm chaque année», selon Virginie Duvat.


En France métropolitaine, il s’agit d’éviter un scénario catastrophe, comme celui du village de La Faute-sur-Mer (Vendée) en 2010 lors du passage de la tempête Xynthia. Tout un quartier, bâti en zone inondable, avait été dévasté par une crue (causant la mort de 29 personnes). L’Etat est désormais contraint de racheter des terres et des maisons pour les raser. Une relocalisation ou révolution territoriale, qui pourrait bien toucher d’autres départements à l’avenir, si rien n’est fait.

 

 


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La Cour internationale de justice ordonne l'arrêt de la chasse à la baleine en Antarctique!

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Saisie en 2010 par l'Australie, qui accusait le Japon de pratiquer une chasse à l'échelle commerciale sous couvert d'un programme de recherche scientifique, la Cour internationale de justice (CIJ) a donné raison au plaignant et ordonné l'arrêt de la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique par les Japonais. Dans un avis lundi 31 mars, le juge Peter Tomka a expliqué :

« Le Japon doit révoquer tout permis, toute autorisation ou toute licence déjà délivrée dans le cadre de [son programme de recherche] Jarpa II [Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic] et s'abstenir d'accorder tout nouveau permis au titre de ce programme. Les permis spéciaux ne sont pas délivrés en vue de recherche scientifique. Des considérations financières, plutôt que des critères purement scientifiques, sont intervenues dans la conception du programme. »

La CIJ a notamment pointé  du doigt le « manque de transparence » dans l'établissement de quotas « non raisonnables ». Bien que « profondément déçu », le Japon a affirmé qu'il « respectera la décision de la Cour ».

Estimant que Tokyo détournait un moratoire de 1986 n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques, l'Australie avait demandé à la CIJ d'ordonner au Japon l'arrêt de son programme de recherche Jarpa II. Le Japon, pour qui la chasse à la baleine est une tradition ancestrale, soutenait que ses activités sont scientifiques, mais ne cache pas que la chair des baleines chassées termine sur les étals nippons.


PLUS DE 10 000  BALEINES


Selon l'Australie, le Japon a chassé plus de dix mille baleines entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals, ou baleines de Minke. Les militants de l'association Sea Shepherd — qui harcèlent les baleiniers japonais dans l'Antarctique pour les empêcher de chasser, une pratique pouvant mener à des affrontements musclés — suivent de très près les débats devant la CIJ.


En avril 2013, le Japon avait indiqué que le nombre de baleines chassées dans l'Antarctique lors de la campagne 2012-2013 était au plus bas en raison du harcèlement permanent des écologistes. De plus, les Japonais semblent perdre goût à la viande de baleine. Selon l'Institut nippon de recherche sur les cétacés, une structure semi-publique qui supervise les missions de pêche, 908,8 sur les 1 211 tonnes de chair issues de la campagne du pays l'an dernier n'ont ainsi pas trouvé preneurs, soit presque 75 % des stocks.

 

Le Monde

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Climat: La sécurité alimentaire en danger, d'après le Giec

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Le dernier rapport des experts du climat met en garde contre les impacts du changement climatique sur la sécurité alimentaire mondiale...


Manqueront demain de nourriture, faute de pouvoir continuer à cultiver les aliments? Les experts du Giec alertent, dans leur dernier rapport publié ce lundi à Yokohama (Japon), sur l'impact du réchauffement climatique et notamment les risques accrus d'insécurité alimentaire et de conflits au cours du 21e siècle. «La probabilité d'impacts graves, étendus et irréversibles s'accroît avec l'intensification du réchauffement climatique», écrivent les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) des Nations unies dans le «résumé» du deuxième volume de leur cinquième rapport.

Les populations pauvres subiront les effets les plus forts

Cet état des lieux scientifique, le plus complet depuis le dernier rapport du Giec en 2007, réalisé par les meilleurs experts, recense les impacts déjà constatés du réchauffement, les risques à venir et les possibles actions d'adaptation, notamment pour chaque continent. A plusieurs reprises, le rapport souligne que ce sont les populations pauvres des pays du Sud qui subiront les impacts les plus forts du changement climatique.


Le Giec met l'accent sur l'aggravation des pénuries d'eau, du nombre d'inondations importantes, des déplacements de population, de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté. Dans un contexte de durcissement d'accès à l'eau et aux ressources alimentaires et de migrations accrues, le changement climatique «va indirectement augmenter les risques de conflits violents», avancent les scientifiques en soulignant que le réchauffement a déjà eu «au cours des dernières décennies, des impacts sur les systèmes naturels et humains sur tous les continents et les océans». Le Giec met en avant les possibles mesures d’adaptation, leur nécessité mais aussi leurs limites et appelle à agir «à court terme» pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement que connaît la planète.

 

 


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RDC: le pétrole, menace ultime sur le plus vieux parc naturel d'Afrique

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La plus vieille réserve naturelle d'Afrique, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a surmonté bien des aléas mais l'avenir de ce joyau du patrimoine mondial de l'humanité apparaît sérieusement menacé par les convoitises que suscite son sous-sol.


En cause: la détermination d'une petite société britannique, SOCO International, à mener, avec l'appui de Kinshasa, des activités d'exploration pétrolière au sein du parc national des Virunga.

Créé en 1925 sous la colonisation belge, cette zone protégée s'étend sur près de 800.000 hectares à la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) l'a inscrite en 1994 sur sa liste du patrimoine mondial «en péril».


Ironie du sort, cet espace abritant une biodiversité exceptionnelle se trouve en effet au Nord-Kivu, province déchirée par les conflits depuis plus de vingt ans.

Plus que la déforestation, le braconnage, la présence de groupes armés, de soldats, ou de populations installées illégalement dans l'enceinte du parc, ce sont les dommages irréparables que causerait une éventuelle exploitation pétrolière qui inquiètent.

«Cela constituerait un risque de pollution majeur pour le site, situé non loin des sources du Nil», a déclaré au début du mois le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs.

SOCO a obtenu en 2010 du gouvernement congolais un contrat de partage de production pétrolière portant sur une concession à cheval sur une partie des Virunga.


A la suite d'une campagne de protestation internationale, Kinshasa a suspendu en 2011 le permis d'exploration attribué à SOCO dans l'attente des résultats d'une «évaluation environnementale stratégique» (EES).

Pour les opposants au projet, parmi lesquels le Fonds mondial pour la nature (WWF) et plusieurs associations locales, c'est insuffisant.

Ils arguent que les contrats et permis attribués par l'Etat violent la loi congolaise sur la conservation de la nature et la convention de l'Unesco sur la protection du patrimoine mondial.


Ils dénoncent le fait que SOCO soit déjà à l'oeuvre depuis plusieurs mois au sein du parc car le gouvernement a associé l'entreprise à l'EES, situation pour eux anormale, où elle se retrouve juge et partie.

- «La malédiction du pétrole» -

 

«A ce stade, assure SOCO, aucun forage n'est prévu ni garanti», mais ses adversaires s'inquiètent des tests sismiques qu'elle s'apprête à mener et affirment qu'il s'agit ni plus ni moins d'activités d'exploration pétrolière masquées aux conséquences graves pour l'environnement.

Kinshasa met en avant la nécessité d'exploiter le pétrole au nom du développement économique de la RDC, un des pays les plus pauvres au monde.

Mais pour Bantu Lukambo, directeur général de l'ONG Initiative pour le développement et la protection de l'environnement, c'est une illusion.


Basé à Goma, la capitale du Nord-Kivu, il cite comme un contre-exemple la ville de Muanda, sur l'océan Atlantique, à l'autre bout du pays, où l'or noir est exploité depuis une trentaine d'années, et refuse d'«accepter la malédiction du pétrole».

Un récent rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement note que «loin de constituer une manne pour le développement», l'exploitation du pétrole à Muanda a plutôt entraîné «pollution» et dégradation de l'environnement.


Pour Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale du cercle de réflexion International Crisis Group, «la confirmation des réserves de pétrole dans l'Est exacerberait la dynamique de conflits à l'oeuvre» au Kivu.

Désavouée par le gouvernement britannique, SOCO refuse de s'aligner sur le groupe pétrolier français Total, qui, bien qu'ayant signé avec Kinshasa un accord similaire au sien, s'est engagé à ne pas entrer dans le périmètre du parc.

L'entreprise se justifie en faisant valoir que son intérêt est très limité géographiquement, que son bloc n'englobe pas la zone d'habitat du gorille des montagnes, espèce menacée, et qu'elle «ne cherchera jamais» à développer des activités dans ce secteur.


Peu importe, répond l'Unesco, exploration et exploitation pétrolières ne sont «pas compatibles» avec les statuts du patrimoine mondial et le parc risque donc d'être déclassé en partie, ce que ses défenseurs veulent à tout prix éviter.

Pour contrer les projets de SOCO, le WWF fait campagne pour convaincre que la RDC a beaucoup plus à gagner sur le plan économique en protégeant le parc et en y développant le tourisme, une pêche et des projets hydroélectriques durables plutôt que de chercher à y extraire du pétrole dont la présence n'a encore rien d'avéré.

 

 


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