La Chine s'attaque à la pollution atmosphérique dans ses grandes villes

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Le gouvernement chinois a publié un document officiel dans lequel il propose plusieurs mesures pour réduire d'un quart les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017.

 

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Selon un document du Conseil d'Etat chinois publié sur le site officiel du gouvernement central, l'exécutif va tenter de réduire d'un quart au maximum les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017. Les niveaux de "concentration de particules fines" ont en effet atteint des niveaux extrêmement élevés.

Des niveaux de particules fines dépassant en janvier 40 fois les seuils fixés par l'OMS

Cette pollution de l'air dans les principales villes chinoises est du essentiellement aux émissions des centrales à charbon, avec des niveaux de particules fines, les PM2,5, dépassant en janvier dernier jusqu'à 40 fois les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces niveaux de pollution ont provoqué des centaines de milliers de décès prématurés et terni l'image des villes chinoises, y compris celle de Pékin, qui a vu une baisse de sa fréquentation touristique de près de 15% au cours de la première moitié de l'année.


La réduction de la pollution pourrait passer notamment par un ralentissement de la hausse de la consommation de charbon, qui ne devrait plus occuper que 65% des ressources énergétiques de la Chine en 2017, selon le document, qui ne précise pas son niveau actuel. L'administration américaine de l'information sur l'énergie estimait que le charbon représentait 70% de l'énergie fournie en Chine en 2009.

Parvenir à une réduction de la "consommation totale de charbon"

La Chine est le premier consommateur mondial de charbon et nécessitera l'an prochain plus de la moitié de la demande mondiale, selon les prévisions. Trois des régions les plus peuplées de Chine, dont celle autour de Pékin et celle, au sud, du delta de la rivière des Perles, autour de Canton, devront "parvenir à une réduction dans leur consommation totale de charbon", indique le document. Ce plan, qui ne fixe pas d'objectifs chiffrés, a reçu un accueil mitigé de la part des défenseurs de l'environnement.


Mme Li Yan, en charge de la campagne sur le climat et l'énergie pour Greenpeace en Asie du sud-est, a jugé que le plan "prend des mesures très importantes" vers un contrôle rapide de la consommation de charbon. Mais pour parvenir à une réduction significative de la pollution atmosphérique, "il sera nécessaire de limiter la consommation de charbon également dans d'autres domaines" que celui des centrales, a-t-elle prévenu dans un communiqué.


Au cours de l'année 2012, les particules nocives auraient fait plus de 8600 morts dans les quatre plus grandes villes chinoises. En janvier 2013, cette pollution avait atteint le seuil de 755, sur une échelle allant jusqu'à 500.

 

 


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Apigénine : ce composé chimique casse l’immortalité des cellules cancéreuses

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L’apigénine, un composé chimique naturel très présent dans le régime méditerranéen, brise l’immortalité des cellules cancéreuses. Un résultat obtenu par des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio (États-Unis).

 

persil_credits_h._zell_0.jpgL’apigénine, qui abonde notamment dans le persil, aurait des effets protecteurs vis à vis du cancer. En effet, une étude américaine montre que l’apigénine modifie le processus de régulation génétique dans les cellules cancéreuses, ce qui a pour effet de les rendre à nouveau sensibles au processus de mort cellulaire.

 

 

On le sait, les cellules cancéreuses ont pour caractéristique de proliférer grâce à une capacité à s’affranchir du processus de mort cellulaire auquel elles devraient normalement être soumises.

Or, des biologistes américains ont découvert que l’apigénine (ou apigénol), un composé chimique très présent dans le régime méditerranéen (dit aussi régime crétois, le régime méditerranéen se caractérise par la consommation abondante de fruits, légumes, céréales et huile d’olive, doublée d’une faible consommation de viande et de produits laitiers) empêche les cellules cancéreuses d’inhiber le processus de mort cellulaire par lequel elle devrait normalement être régie. Résultat ? Ces cellules cancéreuses deviennent alors… mortelles.

Cette découverte, effectuée grâce à des travaux menés sur les souris, sera publiée cette semaine dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

Quel est le mode opératoire de l’apigénine ? Selon le professeur de génétique moléculaire Andrea Doseff, auteur principal de l’étude, l’apigénine modifierait chez les cellules cancéreuses une étape spécifique dans le processus dit de régulation des gènes (le processus de régulation des gènes agit sur la façon dont les gènes de notre ADN s’expriment). Une modification qui aurait alors pour effet « d’obliger » les cellules cancéreuses à mourir comme prévu, en les rendant à nouveau sensibles au processus de mort cellulaire.

Selon les auteurs de l’étude, l’apigénine a également pour caractéristique de se lier avec quelque 160 protéines dans l’organisme humain. Ce qui suggère que l’effet protecteur de l’apigénine vis-à-vis du cancer est peut-être le fruit d’un mécanisme chimique plus large, impliquant d’autres aliments que ceux contenant seulement beaucoup d’apigénine.

Quels sont les sources d’apigénine ? Ce composé chimique de la famille des flavonoïdes abonde dans le persil, le plantain, le romarin, la camomille ou encore le céleri. Il est également présent en quantité non négligeable dans de nombreux fruits et légumes.

Si un tel résultat constitue à l’évidence une avancée importante dans la compréhension des effets de l’alimentation sur le cancer, il faut toutefois noter que le rôle bénéfique de l’apigénine avait déjà été mis en évidence. En effet, l’apigénine possède des propriétés anti-inflammatoires susceptibles de protéger l’organisme humain de certains cancers, comme le cancer du sein. Un constat révélé par une étude publiée en 2011 dans la revue Cancer Prevention Reseach, sous le titre « Apigenin prevents development of medroxyprogesterone acetate-accelerated 7,12-dimethylbenz(a)anthracene-induced mammary tumors in Sprague-Dawley rats ».

 

 


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Enfin un véritable téléphone portable écologique!

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Adieu obsolescence programmée, voici le Phonebloks ! Ce n’est qu’un concept, mais celui-ci commence à ressembler plus à l’idée qu’on se fait d’un téléphone écologique.

 

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Les fabricants d’appareils électroniques tentent toujours de nous faire croire que leurs produits sont plus verts. Quoi qu’il en soit, on se retrouve à changer régulièrement plus d’un appareil, et notamment de téléphone portable. Parfois, il s’agit d’une mode, de l’attrait d’un nouveau modèle, ou d’un coup marketing réussi. Parfois cependant il s’agit d’un véritable problème dans le téléphone mobile. On parle ainsi beaucoup d’obsolescence programmée.

Rares sont les téléphones portables qu’on peut démonter facilement et, si c’est le cas, encore faut-il pouvoir changer la pièce. Batterie non amovible, écran cassé, ou autres soucis nous poussent ainsi à jeter le téléphone portable, ou plutôt le recycler. Cela coûte cher et n’est pas très écologique.
Phonebloks, un téléphone écologique

Autant vous prévenir tout de suite : il s’agit d’un concept, mais il pourrait bien trouver commercialisation et dans ce cas être vraiment intéressant.

 

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Le Phonebloks est un téléphone portable constitué de plusieurs blocs détachables. Son concepteur, Dave Hakkens, a ainsi séparé les différentes fonctions d’un téléphone portable classique de manière à ce que chacune soit distincte des autres : haut-parleur, wifi, batterie, objectif de l’appareil photo, etc.

Si on suit cette logique, si un composant tombe en panne, ou qu’on souhaite le remplacer (pour obtenir un meilleur objectif, par exemple), on n’est pas obligé de changer tout le téléphone. Une astuce simple, mais assez efficace. Visuellement, c’est entre le LEGO et le smartophone classique.

 

 

 

 


Plus d’informations sur Thunderclap où vous pouvez soutenir le projet si celui-ci vous plaît : https://www.thunderclap.it/projects/2931-phonebloks

 


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La fin de la planète en 2100 ?

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C’est la rumeur qui enflamme la Toile depuis plusieurs semaines : les écosystèmes de la planète pourraient connaître un effondrement total et irréversible d’ici 2100. A l’origine de cette prophétie apocalyptique, non une secte d’illuminés, un médium en manque de publicité ou le dernier blockbuster américain en vogue. Non, l’allégation est issue d’une étude de la très sérieuse revue Nature, référence parmi les publications scientifiques. La thèse ? L’environnement, sous l’effet des dégradations causées par l’homme, pourrait franchir un point de non-retour avant la fin du siècle.


Dans Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, les auteurs, 22 chercheurs appartenant à une quinzaine d’institutions scientifiques internationales, alarment sur une perte de la biodiversité de plus en plus rapide et une accélération des changements climatiques.

Selon l’étude, presque la moitié des climats que nous connaissons aujourd’hui sur la Terre pourraient bientôt avoir disparu. Ils seraient ainsi remplacés, sur entre 12 % à 39 % de la surface du globe, par des conditions qui n’ont jamais été connues par les organismes vivants. Et ce changement s’effectuerait de manière brutale, empêchant les espèces et écosystèmes de s’y adapter.

Les bouleversements des milieux naturels ont toujours existé, rappelle l’étude, que ce soit à une échelle locale – au niveau des bassins ou des récifs coralliens par exemple -, régionale – il y a 5 500 ans, le Sahara était constitué de prairies fertiles – ou planétaire. La Terre a ainsi connu sept grandes crises : l’explosion cambrienne, il y a 540 millions d’années, les cinq extinctions massives qui ont anéanti pour certaines jusqu’à 90 % de la vie sur Terre et le passage de la dernière période glaciaire à notre époque, il y a 12 000 ans.

Mais alors que l’explosion cambrienne et le réchauffement de l’Holocène ont été déclenchés par des catastrophes naturelles, des changements dans la composition des océans et de l’intensité solaire, une nouvelle pression est aujourd’hui exercée sur les écosystèmes : celle de 7 milliards d’êtres humains – et 9 milliards en 2050.

« A l’époque où la planète est passée d’une période glaciaire à celle actuelle, interglaciaire, des changements biologiques des plus extrêmes sont apparus en seulement mille ans. A l’échelle de la Terre, c’est comme passer de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année. Le problème, c’est que la planète est en train de changer encore plus vite aujourd’hui« , explique Arne Moers, co-autrice de l’étude et professeure en biodiversité à l’université Simon Fraser de Vancouver.

Et la chercheuse de poursuivre : « La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent. Nous prenons un énorme risque à modifier le bilan radiatif de la Terre : faire basculer brutalement le système climatique vers un nouvel état d’équilibre auquel les écosystèmes et nos sociétés seront incapables de s’adapter. [...] Le prochain changement pourrait être extrêmement destructeur pour la planète. Une fois que le seuil critique sera dépassé, il n’y aura plus de possibilité de revenir en arrière. »

 

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D’après l’étude, ce seuil correspondrait à l’utilisation de 50 % des ressources terrestres. Or, aujourd’hui, 43 % des écosystèmes terrestres sont déjà utilisés pour subvenir aux besoins des hommes. Un tiers de l’eau douce disponible est par ailleurs détourné pour un usage humain. Les taux d’extinction des espèces sont à des sommets jamais atteints durant l’ensemble de l’évolution humaine – de 10 à 100 fois le rythme naturel d’extinction constaté par les scientifiques sur une période de 500 millions d’années, alors qu’il pourrait être bientôt 10 000 fois supérieur. Et les émissions de CO2 ont augmenté de 35 % depuis l’ère pré-industrielle du fait de la combustion d’énergies fossiles.

L’évolution de l’utilisation des sols au cours des siècles, alors que la population mondiale augmente :
« Au vu de ces éléments, on peut affirmer qu’un basculement est très plausible au cours du siècle prochain », assure Anthony Barnosky, paléobiologiste à l’université de Californie à Berkeley. Toutefois, d’importantes incertitudes demeurent : « Il s’agit de savoir si ce changement planétaire est inévitable et, si oui, dans combien de temps il surviendra. »

Une prudence partagée par nombre de scientifiques qui ont lu l’étude. Pour Brad Cardinal, biologiste à l’université du Michigan, interrogé par le magazine américain Wired, cette recherche est probante mais pas concluante : « Ce n’est pas la première fois qu’une étude du genre est publiée. Seul le temps nous permettra de savoir si ces résultats se vérifient ou pas. » « Il faut se méfier de l’interprétation qui en est faite dans certains médias, selon lesquels la Terre pourrait ne pas atteindre le XXIIe siècle. La planète ne va pas disparaître avant 4 milliards d’années et elle restera habitable bien longtemps encore. Mais les dégradations en cours vont affecter nos conditions de vie », tempère de son côté le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans une interview au magazine belge Le Vif/L’Express.

Reste qu’un véritablement changement des modes de vie est nécessaire et urgent. Les 22 scientifiques de l’étude proposent aux gouvernements d’entreprendre quatre actions immédiates : diminuer radicalement la pression démographique ; concentrer les populations sur les zones enregistrant déjà de fortes densités afin de laisser les autres territoires tenter de retrouver des équilibres naturels ; ajuster les niveaux de vie des plus riches sur ceux des plus pauvres ; développer de nouvelles technologie permettant de produire et de distribuer de nouvelles ressources alimentaires sans consommer davantage de ressources.

 

 


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Plus de 2 millions de travailleurs exposés à une substance cancérogène

Publié le par Notre Terre

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Désamiantage d'un bâtiment

 

 

Une étude menée par le ministère du Travail révèle que 10% des salariés français étaient, en 2010, exposés dans le cadre de leur travail, à au moins un produit chimique cancérogène. Cela correspond à plus de 2 millions de personnes soumis à une pollution contrainte.


L’enquête Sumer,  menée en 2010 par le ministère du Travail sur les conditions de travail des salariés français révèle donc que 10% d’entre-eux étaient alors exposés à au moins un produit chimique cancérogène dans le cadre de leur activité dans la semaine écoulée: diesel, amiante, solvants… Et, 38 % des cas, ces expositions ont été de durée et/ou d’intensité importante. Alors que 46 % des expositions ont duré moins de deux heures, 23 % ont dépassé dix heures par semaine.  Quant à l’intensité, elle est jugée faible ou très faible dans 72 % des cas et forte ou très forte dans 10 %.

Parmi les domaines d’activité exposant le plus les salariés, on retrouve en première ligne la maintenance et le BTP. Les salariés exposés sont alors majoritairement des ouvriers. Alors qu’ils ne constituent que 29% de l’ensemble des salariés français, ils représentent plus des deux tiers des personnes exposées.

Le diesel en tête

S’agissant des agriculteurs, que l’on sait aujourd’hui régulièrement exposés à des substances chimiques, ils ne représentent que 13,5% des personnes exposées recensées dans cette enquête. Cela tient en grosse partie au fait que les fongicides et pesticides n’entraient pas dans la classification des produits cancérogènes pris en compte. Parmi ceux pris en considération, on trouve en tête les émanations de gaz d’échappement  (diesel), les huiles minérales entières, les poussières de bois ou encore la silice cristalline.Viennent ensuite le trichloréthylène, le formaldéhyde, les goudrons de houille et bitume et l’amiante.

Quant à la protection des salariés exposés, une protection collective localisée ( systèmes d’aspiration par exemple) n’est effective que dans 21% des cas et totalement absente dans 35% des situations. Une ventilation générale des locaux n’est quant à elle effectuée que dans 19%.

Amiante

Enfin, l’exposition à l’amiante qui a désormais fait l’objet dune prise de conscience collective, ne touche plus que 71.000 personnes contre 107.000 en 2003. “Cette évolution est liée à la fois à une prise de conscience collective de la gravité de cette exposition et aux évolutions réglementaires et techniques successives, ce qui montre l’intérêt d’efforts de prévention équivalents pour chacun des produits cancérogène“, expliquent les enquêteurs.

 

 

 

Publié dans Nutrition & Santé

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