Equateur: la réserve Yasuni reçoit un don allemand de 34,5 millions d'euros

Publié le par Gerome

L'Allemagne va offrir à l'Equateur 34,5 millions d'euros (environ 44,8 millions de dollars) pour la conservation de la réserve naturelle de Yasuni, une région abritant des réserves pétrolières auxquelles le président équatorien Rafael Correa est prêt à renoncer pour lutter contre le réchauffement climatique.

 

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"L'Allemagne est plus satisfaite que jamais de la coopération avec l'Equateur", a souligné le vice-ministre allemand de la Coopération économique, Hans-Jürgen Beerfeltz, au cours d'une visite à Quito, organisée après la réélection de M. Correa à la présidentielle de dimanche dernier.

M. Jurgen a qualifié ce pays latino-américain de "partenaire politique fiable", dont il a salué la "stabilité, surtout depuis la grande victoire du président Correa", selon ses déclarations reproduites dans un communiqué de la vice-présidence équatorienne


Située en pleine Amazonie, la réserve de Yasuni, un paradis de 982.000 hectares, possède dans son sous-sol l'équivalent de 846 millions de barils de brut, le cinquième des réserves de l'Equateur.

M. Correa, un dirigeant socialiste au pouvoir depuis 2007, propose de ne pas les exploiter, en échange d'une indemnisation internationale de 3,6 milliards de dollars étalée sur douze ans, une somme qui représenterait la moitié du manque à gagner.


Les sommes collectées pour ce projet sont versées sur un fonds géré par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) qui n'a jusqu'ici recueilli qu'environ 200 millions de dollars.

Le don de l'Allemagne ne sera pas versé à ce fonds, mais s'inscrit dans le cadre de sa politique de coopération directe, selon la responsable gouvernementale du projet de protection de la réserve de Yasuni, Ivonne Baki. La somme, qui sera déboursée en trois ans, sera investie dans des programmes de conservation de la région et de soutien aux populations autochtones.

 

 


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L’industrie de la viande consomme quatre cinquième des antibiotiques

Publié le par Gerome

En compilant plusieurs données, une entreprise américaine révèle que l’utilisation d’antibiotiques est sur-utilisée dans le secteur de l’élevage. Une situation qui apporte son lot de polémiques et de questionnements. Gros plan.

 

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Toujours plus d’antibiotiques

L’an dernier, la Food and Drug Administration (FDA) a établi un ensemble de «lignes directrices», sur la base du volontariat visant à freiner l’utilisation des antibiotiques par l’industrie de la viande. Depuis, l’agence piétine pour savoir comment mettre en œuvre le nouveau programme.

Pendant ce temps, l’industrie de l’élevage se repaît  joyeusement des antibiotiques – continuant de produire une viande truffée de pathogènes résistants aux antibiotiques, si l’on en croit les dernières données de la FDA elle-même.


The Pew Charitable Trusts a pris les chiffres de l’agence sur l’utilisation des antibiotiques dans les élevages et les a comparés à des données sur l’utilisation des antibiotiques pour les êtres humains – le tout rassemblé dans le graphique ci-dessous. Il est remarquable de constater que, tandis que l’utilisation d’antibiotiques chez l’Homme s’est stabilisée au-dessous de 9,3 milliards d’euros par an, les fermes d’élevage ont utilisé de plus en plus de médicaments chaque année et leur consommation atteint un niveau record de près de 34 milliards d’euros en 2011. En résumé, l’industrie de l’élevage consomme désormais près des quatre cinquième des antibiotiques utilisés aux États-Unis, et son appétit pour ces derniers n’est pas éteint.

 

 

Dans un email, un porte-parole du Pew a ajouté que si l’American Meat Institute a constaté une augmentation de 0,2% de production de viande et de volaille en 2011 comparativement à l’année précédente, les données de la FDA montrent que la consommation d’antibiotiques a bondi de 2% au cours de la même période. Ce qui laisse penser que la production de viande demanderait encore plus d’antibiotiques.


Des bactéries de plus en plus fortes

Il n’est pas étonnant que, lorsque l’on entasse des centaines et des dizaines d’animaux ensemble et qu’on leur injecte des doses quotidiennes élevées d’antibiotiques, les bactéries qui vivent sur et à l’intérieur de ces animaux s’adaptent et développent une résistance face à ces derniers. Pewa a compilé d’autres données, les derniers résultats de la FDA issu du National Antimicrobial Resistance Monitoring System (système national de surveillance de la résistance aux microbes). Ce dernier achète des échantillons de produits issus de viande et les soumet à un test de bactériologique. Encore une fois, les résultats donnent à réfléchir. En voici quelques faits marquants :


• Environ 78% de la salmonelle retrouvée sur la dinde hachée a résisté à au moins un antibiotique et 50% ont résisté à trois ou plus. Des chiffres en hausse par rapport à 2010.

• Près des trois quarts de la Salmonella trouvée sur la poitrine de poulet vendue au détail étaient résistantes à au moins un antibiotique. Environ 12% des poitrines de poulet et de dinde étaient contaminés par la bactérie Salmonella.


• La résistance à la tétracycline [un antibiotique] est en hausse chez les Campylobacter retrouvés sur le poulet. Environ 95% des morceaux de poulet étaient contaminés par la Campylobacter, et près de la moitié de ces bactéries étaient résistantes à la tétracycline. Une augmentation par rapport à l’année précédente et à celle de 2002.

 

 


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Inquiétant : Bruxelles autorise le retour des farines animales

Publié le par Gerome

Ironie du sort : cette décision vivement souhaitée par les agriculteurs et les industriels a été prise en pleine polémique sanitaire des lasagnes à la viande de cheval…

 

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Une polémique au retentissement continental, dont Findus se serait volontiers passé et que les trois cents salariés du fournisseur Spanghero, au chômage technique depuis la suspension de l’agrément sanitaire de l’entreprise, pourraient payer au prix fort.


La condamnation ferme du gouvernement, prématurée aux yeux de certains, et les premières conclusions à charge de l’enquête de la répression des fraudes présagent en effet du pire pour ces employés. Plus largement, d’aucuns se demandent aujourd’hui, et on peut les comprendre, si les plats cuisinés en vente dans les supermarchés sont fiables. Et les spécialistes de disserter sur les diverses répercussions économiques de l’« affaire » de la viande chevaline – parfaitement comestible en l’occurrence, il faut tout de même le rappeler -, tandis que les pouvoirs publics réfléchissent à des mesures pour renforcer les contrôles, ce qui serait il est vrai la moindre des choses.


C’est dans ce contexte de forte défiance alimentaire qu’est parue au Journal officiel de l’Union Européenne (UE) la décision de Bruxelles (approuvée en fait en juillet) d’autoriser le recours aux farines de porcs et de volailles pour nourrir les poissons. Devant entrer en vigueur dès le 1er juin prochain, l’agrément a suscité de nombreuses critiques, y compris en haut lieu. Le triste souvenir de la vache folle sans doute…

 

« Ce n’est pas dans le logique de la chaîne alimentaire que de donner de la viande à manger à des poissons »

« J’en pense le plus grand mal », a ainsi commenté la ministre de l’Écologie Delphine Batho hier sur la radio RCJ, emboîtant le pas à ses collègues de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Stéphane Le Foll et Guillaume Garrot. Et d’ajouter, désireuse de voir s’appliquer le principe de précaution ici également : « C’est vrai que ce ne sont pas exactement les mêmes farines animales que dans le passé [NDLR : Il s'agit en fait de Protéines animales transformées (PAT) ], là ce sont des farines animales faites avec des morceaux propres à la consommation […], mais ce n’est pas dans le logique de la chaîne alimentaire que de donner de la viande à manger à des poissons. »


Des propos qu’ont dû apprécier les écologistes et les associations de protection de l’environnement, auxquels il n’a pas non plus échappé que la Commission européenne souhaite étendre l’utilisation de ces farines animales pour les porcs et les volailles à compter de 2014. Totalement interdites depuis 2001, revenues dans le débat public à plusieurs reprises ces dernières années, elles vont donc effectuer leur grand retour, plus de quinze ans après le scandale de la vache folle.


Paris ne peut s’y opposer, mais a tout de même prôné la création d’un label « sans farine animale ». Le meilleur moyen pour rassurer des consommateurs qui ont de quoi être passablement décontenancés.

 

 


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Chine: le gouvernement reconnaît l'existence de "villages du cancer"

Publié le par Gerome

Le ministère chinois de l'Environnement a reconnu l'existence de "villages du cancer", plusieurs années après que des informations ont fait état d'un nombre de cas plus élevé que la moyenne dans certaines régions particulièrement polluées du pays.


"Des matières chimiques toxiques et nocives ont provoqué de nombreuses situations d'urgence pour l'eau et l'atmosphère.. et certains endroits comptent même des +villages du cancer+", admet le ministère dans un rapport publié cette semaine et annexé au plan quinquennal 2011-2015.

L'expression "villages du cancer" n'avait pas été jusque là utilisée par les autorités, souvent confrontées au mécontentement des habitants devant la dégradation de leur cadre de vie par des déchets industriels, la présence de substances toxiques dans l'eau ou un air très chargé en particules fines.


La pollution a fortement augmenté en Chine avec la très rapide industrialisation du pays durant les trois dernières décennies.

Un grand nombre de métropoles chinoises comptent parmi les plus polluées de la planète mais les nuisances ne se limitent pas aux villes.

Il n'existe pas de définition précise des "villages du cancer" mais l'expression s'est répandue dans les médias, notamment après la publication en 2009 par un journaliste chinois d'une carte répertoriant plusieurs dizaines de ces villages.

Le gouvernement reconnaît que "des produits chimiques toxiques et nocifs", en général interdits dans les pays développés, sont utilisés en Chine et "mettent potentiellement en danger la santé humaine et l'environnement sur le long terme".


C'est la première fois que le terme "village du cancer" apparaît dans un document du ministère, selon l'avocat spécialiste des questions environnementales Wang Canfa, qui dirige un centre d'aide aux victimes de la pollution à Pékin.

"Cela montre que le ministère de l'Environnement a reconnu que la pollution provoque des cancers", a déclaré Me Wang à l'AFP, ajoutant que désormais, les nuisances pour la santé de la dégradation de l'environnement "attirent l'attention".

Un responsable du ministère n'a pas pour sa part voulu confirmer que la mention des "villages du cancer" était une première, soulignant que le gouvernement avait déjà établi par le passé un lien entre l'environnement et la santé.

 

 


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USA: Un fermier doit 84 000 dollars à Monsanto pour violation de brevets

Publié le par Gerome

C'est un fermier aux cheveux blancs de 75 ans. Il cultive du soja, du maïs et du blé dans l'Indiana, dans le Midwest américain, sur près de 120 hectares. Il dit qu'il"n'est même pas assez gros pour recevoir le nom d'agriculteur"relate le New York Times. Depuis 2007, il est poursuivi par Monsanto pour avoir cultivé des graines issues de la technologie de la firme, sans les lui avoir achetées directement. Mardi 19 février, son affaire est passée devant la Cour suprême, à Washington. Les juges ont laissé entendre qu'ils penchaient pour les arguments de Monsanto, qui réclame plus de 84 000 dollars au fermier. Lui a déjà déboursé 31 000 dollars de frais de justice, sans compter le temps qu'il a passé à faire des recherches sur l'ordinateur de la bibliothèque, faute d'en posséder un.

 

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Tout commence en 1999, quand Vernon Hugh Bowman achète des semences de soja de seconde génération (issue d'une récolte, et non achetées directement à Monsanto) dans un silo à grains, pour faire des économies. Il les utilise pour une culture intermédiaire, avant de conserver les graines issues de cette récolte. Pour l'agriculteur, il ne viole donc pas la clause qui le lie à Monsanto, et lui interdit de conserver et replanter les graines issues d'une récolte qui est elle-même directement issue des semences achetées à la firme. Ce contrat l'oblige à mettre la main à la poche pour acheter de nouvelles graines chaque année – ce qu'il continue à faire pour sa récolte principale.

 

Les semences en question contiennent un gène de Roundup Ready, qui rend les plants résistants au Roundup, un herbicide qui, aspergé sur les champs, peut donc tuer à loisir toutes les autres plantes en épargnant le soja. D'après le New York Times, ces semences pèsent désormais pour 90 % des cultures de soja aux Etats-Unis. Pas étonnant, donc, qu'elles se retrouvent dans le silo à grain où M. Bowman achète ses graines. Sauf que Monsanto, qui "a la réputation de protéger vigoureusement sa propriété intellectuelle", comme l'écrit le New York Times, s'est aperçu que le fermier avait une production supérieure à celle que les semences achetées pouvaient générer. Il faut dire que la firme envoie des inspecteurs vérifier leurs produits dans les champs, et a obtenu de fermiers américains plus de 23 millions de dollars de dommages et intérêts en 2012, dans 142 procès pour violation de brevet.

 

 

Dans ce procès, le gouvernement américain est venu défendre Monsanto. La firme peut aussi s'assurer du soutien d'universités, de laboratoires, de l'Association américaine du soja, ou encore de BSA-The Software Alliance, qui représente des sociétés comme Apple et Microsoft, craignant, elles, pour le piratage de leurs logiciels, d'après le New York Times. C'est dire si les forces sont équilibrées. Et si les enjeux du procès dépassent largement le cas particulier de Vernon Hugh Bowman.

 

Au point que Monsanto a créé un site, L'Innovation en jeu, sur sa bataille contre le fermier de l'Indiana. L'enjeu, donc, étant de "savoir si les brevets sur les semences, ou sur toute chose qui peut se répliquer, s'étendent au-delà de la première génération du produit", explique le quotidien américain. C'est donc la loi sur le brevet dans toute sa complexité qui déterminera l'issue de ce procès, avec des applications dans les domaines des biotechnologies, mais aussi de la médecine, de l'informatique, des sciences de l'environnement, etc..

 

Pour Monsanto, une victoire de M. Bowman "dévasterait l'innovation en biotechnologies""Il est peu probable que les investisseurs réalisent de tels investissements s'ils ne peuvent empêcher les acquéreurs d'organismes vivants contenant leurs inventions de les utiliser pour en produire des copies illimitées", argumente la firme. Qui reproche donc à M. Bowman d'en avoir produit"des copies", en ayant fait pousser les graines achetées dans le silo. Sauf qu'en matière de plantes, on peut difficilement parler de "copie", car derrière ce terme repose tout simplement le principe de la reproduction du vivant.

 

Les critiques des biotechnologies pensent de leur côté qu'une victoire de M. Bowman affaiblirait la mainmise de Monsanto et des autres firmes agrochimiques sur les agriculteurs. Mainmise qui a eu pour conséquence la hausse des prix des semences et la disparition des variétés à haut rendement non créées génétiquement, rapporte le NYT. L'avocat de M. Bowman assure aussi que son client est dans "une situation désespérée", quand la défaite de Monsanto ne déstabiliserait pas outre-mesure ses affaires mondiales.

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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