Asie: La disparition des mangroves menace les 500 derniers tigres du Bengale

Publié le par Gerome

tigre

 

Le recul de la plus grande forêt de mangrove au monde, dans les Sundarbans, entre le Bangladesh et l'Inde, menace directement la survie des 500 deniers tigres du Bengale qui y habitent. 

Selon le Zoo de Londres, ce serait plus de 70 % de la mangrove qui serait concernée, le rythme de l'érosion pouvant atteindre 200 mètres par an dans certaines parties de la région. 

Selon Natalie Pettorelli, co-auteur du rapport, « si ce rythme continue, la mangrove pourrait en partie disparaître d'ici 50 ans ». Et de continuer « du côté indien des Sundarbans, l'île qui s'étend dans la baie du Bengale pourrait disparaître complètement d'ici 20 ans ». Les causes de ce recul sont l'augmentation du nombre de tempêtes et de phénomènes climatiques extrêmes, l'augmentation du niveau de la mer et de la salinité ainsi que les pressions anthropomorphiques, qui augmentent la vulnérabilité de la mangrove. 

Selon The Guardian, les Sundarbans sont un des seuls lieux restant au monde capable de fournir un habitat pour des centaines de tigres.

 

 


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Quatorze éléphants pygmées morts empoisonnés

Publié le par Gerome

Les restes décomposés d’un quatorzième animal ont été retrouvés mercredi, après treize autres déjà découverts peu auparavant, a indiqué Laurentius Ambu, directeur du bureau de la faune dans l’Etat malaisien de Sabah, dans le nord de l’île de Bornéo.

 

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Les plus grandes craintes demeurent par ailleurs pour la survie d’un éléphanteau de trois mois, devenu orphelin, et dont la photo le montrant en train de tenter en vain de réveiller sa mère morte a suscité un vif émoi dans la région.

Le jeune animal perd rapidement du poids, ont souligné des défenseurs des animaux.

Les responsables soupçonnent un empoisonnement, probablement par des substances que des employés des plantations de palmiers à huile laissent afin de dissuader les animaux de manger les fruits.

Ils craignent que d’autres éléphants pygmées soient également morts, cette espèce vivant généralement en hordes de 50 à 60 animaux.

Masidi Manjun, ministre malaisien de l’Environnement, a promis la prison pour les coupables.


L’organisation écologique WWF-Malaisie a accusé l’importante déforestation qui sévit à Bornéo, afin de faire place aux palmiers à huile, d’être à l’origine du problème, en réduisant l’habitat naturel des éléphants, ce qui les pousse à entrer en concurrence avec l’homme.

Selon le WWF, il n’existe plus qu’environ 1.200 éléphants pygmées de Bornéo à l’état sauvage.

 

 


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Bananes et pesticides, un cocktail toxique pour les enfants

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Malgré leur neurotoxicité, les sacs imprégnés d’insecticides sont toujours utilisés à grande échelle dans les bananeraies pour protéger les fruits. Ces procédés provoquent une importante pollution chimique, dont les enfants sont les premières victimes.

 

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Interdit à la maison, mais pas dans les champs


Une étude publiée par le site Environmental Health News révèle que les sacs traités au chlorpyriphos mettent en danger la santé des populations vivant à proximité des bananeraies, plus particulièrement celle des enfants.

Accusé de provoquer des retards intellectuels ou des troubles moteurs chez les enfants dont la mère a été exposée au cours de la grossesse, ce puissant insecticide appartenant à la famille des organophosphorés est depuis longtemps interdit en usage résidentiel.

Chez l’adulte, le chlorpyriphos entraîne une surstimulation du système nerveux, des nausées, des vertiges et des épisodes de confusion.

Dans les champs, il reste néanmoins utilisé à grande échelle, afin de protéger les récoltes contre les insectes.


La solution : les bananes bio


Pour les populations autochtones dont le territoire jouxte les plantations de bananes, il s’agit d’un problème sanitaire majeur. Chez les ethnies caribéennes Bribri et Ngäbe, dans la région de Talamanca, plus de la moitié des enfants étudiés présentaient des taux d’exposition supérieurs aux limites tolérées aux États-Unis.

Les sacs imprégnés de chlorpyriphos servent à recouvrir les régimes de bananes au cours de leur croissance, afin de limiter les dégâts dus aux insectes. Les récoltes sont généralement destinées à l’exportation vers l’Europe et l’Amérique du Nord.


Il existe néanmoins des alternatives à ces traitements toxiques. Chez les enfants vivant aux abords de bananeraies cultivées selon les principes de l’agriculture biologique, les taux de chlorpyriphos relevés sont divisés par deux.


Les écosystèmes aquatiques sont gravement touchés


L’étude divulguée par Environmental Health News révèle que les engrais et les pesticides sont également responsables d’une pollution de l’air et des cours d’eau locaux. Outre les problèmes de santé qu’elles entraînent chez les ouvriers agricoles, ces substances chimiques provoquent de véritables ravages au sein des écosystèmes, tuant indifféremment insectes, poissons et amphibiens.


Pour mettre un terme à cette pollution, l’étude préconise le recours à des méthodes moins agressives pour l’environnement, comme l’utilisation de pièges à phéromones, la rotation des cultures ou la gestion durable des sols.

 

 


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France: Le phénomène de disparition des abeilles prend un tour dramatique

Publié le par Gerome

Les derniers chiffres de l’Institut de recherches publiques France Agrimer, dépendant directement du Ministère de l’Agriculture, sont effarants.

Plus de 1 000 colonies d’abeilles sont décimées en France... chaque jour !
En seulement 6 ans, le nombre d’apiculteurs aurait chuté de plus de 40 % ! Et ce serait « directement corrélé à la disparition des abeilles » d’après France Agrimer.

 

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C’est une véritable révolution silencieuse et tragique que nous sommes en train de vivre.

La majeure partie de ce que nous cultivons aujourd’hui et consommons au quotidien est en danger : tomates, courgettes, melon, pastèque, fraises, pommes, abricots, cassis, mûres, choux, oignons, poivrons, poireaux, persil, tournesol...

Les abeilles ne font pas uniquement du miel. Elles sont une humble et gigantesque force de travail, pollinisant 80 % des plantes à fleurs sur terre, et près de 90 % des plantes que nous cultivons. Il n’existe aucune alternative, ni technique, ni scientifique, pour les remplacer.

Sans elles, c’est l’alimentation de toute la population qui est menacée ! Sans parler de millions d’espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir.

Ce déclin catastrophique des abeilles est un phénomène complexe. Mais parmi les multiples facteurs qui joueraient un rôle dans cette hécatombe, il y en a un – majeur, décisif – qui est aujourd’hui clairement identifié et dénoncé par plus d’une quarantaine d’études scientifiques menées à travers le monde depuis plus de dix ans.

Il s’agit d’un groupe d’insecticides utilisés massivement sur les cultures : les néonicotinoïdes.

Ce sont des variétés de pesticides systémiques, c’est-à-dire qu’ils sont mis sur la graine de la plante, et lorsque celle-ci poussera, elle suintera des composants chimiques à forte dose qui ne laissent aucune chance aux insectes quels qu’ils soient.

Les hécatombes ont commencé, et progressivement augmenté dans les années qui ont suivi l’apparition de ces nouveaux pesticides sur le marché, dans les années 1990. Et les populations d’abeilles augmentent là où ces produits ont été interdits.

Les preuves à charge contre ces pesticides ultra-nocifs sont accablantes, et pourtant...

Sous la pression des grands groupes agrochimiques, Bayer, Syngenta, Dow Chemical ou Monsanto, ils continuent à être autorisés, commercialisés et utilisés massivement dans les champs, - tuant ainsi des millions d’abeilles chaque année.

C’est pour couper court à cette situation dramatique que la députée Laurence Abeille (la bien-nommée !) a déposé une proposition de résolution pour interdire immédiatement les pesticides néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles.

Si cette résolution était adoptée par l’Assemblée Nationale, des millions d’abeilles seraient sauvées, permettant ainsi la préservation de l’écosystème et de l’alimentation des générations futures.

De leur côté, les lobbys de l’industrie des pesticides sentent l’étau se resserrer. Et ils font des pieds et des mains pour que leurs produits continuent à être vendus : ils brandissent de pseudos arguments scientifiques pour prouver qu’on n’a pas d’autre choix que d’utiliser leurs poisons, ils prédisent des licenciements massifs si leurs produits étaient interdits...

Ils sont en passe de bloquer la proposition de Laurence Abeille à l’Assemblée Nationale.

 

 


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La chaleur des villes agit sur le climat à des kilomètres à la ronde

Publié le par Gerome

Selon une nouvelle étude tout juste publiée, la chaleur produite par les villes peut interférer avec les courants aériens et jouer sur la température et le climat de régions situées à des milliers de kilomètres de là.

 

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L’accumulation de chaleur dans les bâtiments, l’importante consommation énergétique ou encore les transports font des villes des zones bien plus chaudes que les campagnes. Ces ilots de chaleur urbain créent ainsi parfois des dômes de chaleur capables de faire grimper les températures de 4 à 7°C comme l’ont montré des simulations reproduisant la canicule de 2003. Mais une étude publiée dans Nature Climat  Change va plus loin. Elle révèle que cette "pollution thermique" en s’élevant, interfère aussi avec les courants aériens et a une influence sur la température de régions situées à des milliers de kilomètres.


Selon les chercheurs de l'Université de Californie, de l'Université de Floride et du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) américain, ces variations de température atteignent jusqu’à 1°C dans certaines régions. "Ce qui nous a vraiment surpris, c'est que cette consommation d'énergie était de faible quantité, mais pouvait pourtant avoir un impact important, loin de la source de chaleur", indique au Guardian Guang Zhang, un des scientifiques qui a mené l'étude. Le modèle informatique qu’ont mis au point les chercheurs pour l’hémisphère nord montre un réchauffement de 0,5°C dans l’est de la Chine, de 0,8°C dans le nord-est des Etats-Unis et le sud du Canada et de 1°C en Russie et en Asie septentrionale.


L’Europe de l’Ouest, quant à elle, subit une chute des températures en hiver mais un réchauffement au printemps. Bien que les villes conservent un taux de consommation stable, les scientifiques ont ainsi constaté que l’impact sur les températures est réel. Selon l'étude, les mois d'hiver et de printemps sont dominés par un réchauffement de l'atmosphère, ceux d'été et d'automne ont, à l'inverse, tendance à se refroidir sous l'effet de cette modification des courants atmosphériques, rapporte lemonde.fr. Au final, le réchauffement climatique  mondial est donc peu impacté, la température moyenne restant identique.


Néanmoins, l’étude montre qu’à l’échelle continentale, les variations de températures ont une origine qui n’avait pas été prise en compte jusque là. Pour les chercheurs, la consommation d'énergie et la chaleur urbaine devraient donc désormais être incluses dans les projections climatiques.

 

 


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