La déforestation aux portes de Paris

Publié le par Gerome

La « cible » ? Le Plateau d’Avron (Seine-Saint-Denis), où deux hectares ont été déboisés, touchant un Espace Boisé Classé de plus de deux cents arbres.

 

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Un véritable scandale aux yeux de la Mairie de Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), concernée au premier chef et qui dénonce à juste titre une « boucherie végétale », sans parler des « impacts sur la faune locale ». Initié par RTE (Réseau de Transport d’Électricité), le saccage de la Forêt du Plateau d’Avron, une butte-témoin située à une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale et classée parmi les sites Natura 2000 du département francilien, a également été approuvé par Delphine Batho et Cécile Duflot, respectivement ministre de l’Écologie et ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement, via l’arrêté interministériel qu’elles ont paraphé le 20 juillet dernier.


Le maire Christian DEMUYNCK et son équipe, soutenus par une pétition de leurs concitoyens ayant récolté deux mille signatures et qui assurent que leur démarche n’est pas partisane, ont ensuite intenté une action en justice, mais celle-ci a donné raison à l’État. « Le mal est fait, mais nous ne pourrons jamais accepter ce qui s’est produit et risque de se produire demain ailleurs […] Nous voulons témoigner, afin que d’autres forêts ne connaissent pas le sort de la nôtre, et nous allons continuer à nous battre », expliquent-ils.


Dans l’indifférence quasi-générale


À l’origine de cette déforestation, l’installation arbitraire (comprenez sans droit, ni titre) d’un pylône électrique au coeur d’une propriété privée dans les années 1960. Il y a cinq ans, le propriétaire a obtenu le retrait dudit pylône par RTE. Par la suite, « la ville de Neuilly-Plaisance, soucieuse d’éviter que ce retrait ne soit synonyme de mini-catastrophe écologique, propose des solutions respectueuses de l’environnement (enfouissement des lignes, déplacement etc.). Elle n’est pas suivie, la solution imposée par ceux qui sont à l’origine du problème et avec l’aval de l’État est à la fois la plus dommageable et la plus coûteuse : près d’un million d’euros qui va être prélevé sur les factures EDF des consommateurs », dénonce la municipalité, qui s’est résolue à porter l’affaire devant le Conseil d’État (lequel ne l’a finalement pas suivi) et déplore le silence des médias généralistes quant à ce déboisement pourtant objectivement indigne.

Puisse son appel à l’aide et à la mobilisation être enfin entendu.

 

 


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Un poison radioactif dans nos smartphones

Publié le par Gerome

Métaux indispensables à nos appareils électroniques, les terres rares sont à l’origine d’une catastrophe environnementale dans les pays où elles sont traitées. Reportage en Malaisie.

 

Un après-midi de la fin du mois de février 2012, par une chaleur étouffante, je m’arrête dans une station essence Esso de la petite ville malaisienne de Bukit Merah. Mon guide, un boucher du nom de Hew Yun Tat, me prévient que le gérant a la réputation d’être un grippe-sou. Nous sommes venus lui poser des questions sur un sujet qu’il n’aime pas aborder : le travail qu’il faisait dans les années 1980 lorsqu’il était propriétaire d’une société de transport routier. Il avait obtenu un contrat avec Asian Rare Earth, une usine locale codétenue par [le groupe japonais] Mitsubishi Chemical, qui fournissait des minéraux rares au secteur de l’électronique grand public.

 

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Asian Rare Earth lui offrait trois fois ce que lui rapportaient ses autres clients. Il devait uniquement évacuer des déchets loin de l’usine, sans que personne lui dise où ni comment s’en débarrasser. “Parfois, on nous disait que c’était de l’engrais, alors on emmenait ça dans des fermes du coin, explique Hew Yun Tat. Comme mon oncle cultivait des légumes, je lui en déposais une partie.” Il est aussi arrivé que les responsables de la raffinerie lui donnent ce qui était censé être de la chaux vive, un des camionneurs avait même peint sa maison avec. “Il avait trouvé ce produit parfait, car il repoussait les moustiques et les souris.”


Opération de nettoyage


En réalité, Hew Yun Tat et ses employés transportaient des déchets toxiques et radioactifs, ce qu’ils ont découvert un an plus tard lorsque Asian Rare Earth a voulu construire une décharge dans une ville voisine. Là-bas, les habitants s’y sont opposés et quelques militants ont apporté un compteur Geiger à l’usine, ce qui leur a permis de découvrir que le taux de radioactivité était extrêmement élevé, parfois 88 fois plus que les taux autorisés par les normes internationales. En 1985, les habitants ont lancé une action en justice qui a poussé le gouvernement à fermer l’usine jusqu’à ce qu’Asian Rare Earth procède à un nettoyage.


Mais les villageois étaient inquiets. Des femmes qui vivaient près de l’usine avaient fait des fausses couches, d’autres avaient donné naissance à des enfants chétifs, aveugles ou frappés de maladies mentales. Certains souffraient de leucémie. L’administration a fait savoir aux habitants que les déchets faisaient l’objet d’un retraitement adapté. Pourtant, en 2010, un journal local s’est rendu à la décharge d’Asian Rare Earth et a trouvé 80 000 bidons contenant près de 16 millions de litres d’hydroxyde de thorium, un produit radioactif. Cette année-là, Mitsubishi Chemical a lancé la construction d’un espace de stockage souterrain et sécurisé pour entreposer les déchets de son ancienne filiale. En mars 2011, The New York Times a déclaré que ce projet, dont le coût s’élevait à 100 millions de dollars [75 millions d’euros], était “la plus grande opération de nettoyage jamais menée dans l’industrie des terres rares”.


C’est mon iPhone qui m’a conduit en Malaisie. Je savais déjà que son allure élégante cachait une histoire problématique. J’avais lu des articles sur les usines d’Apple en Chine où des adolescentes passent quinze heures par jour à nettoyer des écrans avec des solvants toxiques. Toutefois, j’ignorais la genèse de mon téléphone avant qu’il ne soit assemblé. J’ai découvert que son parcours louche avait commencé bien avant son arrivée dans une usine chinoise. Les éléments qui servent à fabriquer tous nos gadgets high-tech sont issus d’un secteur peu reluisant, qui permet aux pays riches d’extraire les précieuses ressources des Etats pauvres, pour ensuite les laisser se charger du nettoyage.


“Plus jamais ça.”

C’est une rengaine qu’on entend souvent à Bukit Merah, dont les habitants subissent depuis vingt ans les conséquences des décisions prises par Asian Rare Earth. Mais le gouvernement malaisien n’est pas de cet avis. En 2008, il a autorisé une entreprise australienne, Lynas Corporation, à ouvrir une raffinerie de terres rares sur la côte est du pays. L’extraction aura lieu en Australie, mais le raffinage se fera à Kuantan, une petite ville tranquille au bord de la mer. Une fois construite, cette usine sera la plus grande de sa catégorie et subviendra à 20 % de la demande mondiale en terres rares.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Angleterre : des milliers d'étoiles de mer retrouvées mortes échouées sur une plage du Lincolnshire

Publié le par Gerome

Des milliers d'étoiles de mer ont été retrouvés mortes échouées sur une plage du Lincolnshire, juste après le passage d'un orage. 

 

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Le photographe Simon Peck estime que plus de 4 000 étoiles de mer ainsi que des œufs buccins et des débris de coquille ont fait surface sur la plage de Cleethorpes. Les experts pensent que cette hécatombe a été provoqué par les eaux agitées engendrées par la météo orageuse qu'a subit la région ces derniers jours. 

« Ce sont toutes des étoiles de mer commune et plus précisément des "Asterias rubens" ». Tous les spécimens échoués sont des adultes matures. 

Il semble que échouages massifs aient déjà eu lieu dans le passé dans la même région, on le constate surtout en hiver autour des zones sablonneuses. Des millions d'étoiles de mer vivent aux abords des côtes britanniques. Leur aire d'alimentation favoris sont les aggloméras de moules, où on peut parfois en observé par millions en une seule fois. 

Les violents orages peuvent déclencher des courants terriblement forts qui passent à travers les bancs de moules où les étoiles se nourrissent, les arrachant à leurs proies, et les transportant ainsi jusque qu'aux côtes où elles finissent par échouer. Étrangement, dans le passé ces échouages massifs étaient imputés aux surpêches, et en particulier de celles les plus terribles pour l'environnement puisqu'elle s'effectuent avec des dragues utilisées pour racler les fonds marins afin d'y déloger tout ce qui s'y trouve de vivant, les moules, mais les étoile de mer et les algues, le tout en les recouvrant de boues et de sable aux passages des dragues.

 

 


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Nigéria : En 2012, Shell a déversé plus de 26 000 barils de pétrole dans le delta du Niger

Publié le par Gerome

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La SPDC (Shell Petroleum Development Company) publient chaque année depuis 1995, un rapport des incidents et des fuites constatés au Nigeria, elle les annonce sur son site web. 

En 2012 la société Shell a déversé plus de 26 000 barils de pétrole en fuite directement dans le delta du Niger, soit une hausse de plus de 70 % par rapport à l'année précédente, selon les données publiées ce mois-ci. 198 fuites ont été recensés l'année dernière. 

Les données récoltées ont montré que la plupart des déversements sont dus à des incidents de soutage ou d'exploitation, mais aussi les sabotages de pipelines qui peuvent conduire à fermer entièrement les reseaux de distribution des pipelines. 

 

 


 

 

Publié dans Pollution

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