Le chocolat bio, nouvel or noir des Indiens d'Amazonie

Publié le par Gerome

Pas question de toucher au pétrole du parc Yasuní, protégé grâce à un engagement de non-exploitation. Mais la Réserve de biosphère recèle un autre trésor, bien plus profitable pour les communautés autochtones: un cacao cultivé au cœur de la jungle, qui s'introduit peu à peu sur les marchés les plus exigeants...

 

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Pour préserver la biodiversité amazonienne, le gouvernement de Rafael Correa n’a pas hésité à prendre une décision inédite: renoncer à exploiter les immenses réserves d’hydrocarbures du sous-sol de la Réserve de biosphère Yasuní. En contrepartie, la communauté internationale s’engage à verser une compensation financière, destinée en priorité à des projets locaux de développement durable.

Parmi ces initiatives, la culture de cacao biologique apparaît comme l’une des plus prometteuses, en permettant de préserver à la fois l’environnement et le mode de vie des communautés autochtones de la forêt.

Le goût du terroir amazonien

La qualité exceptionnelle de cette matière première permet de produire un chocolat noir amer contenant 60% de cacao de variété «Nacional», une espèce endémique d’Équateur. Baptisé Ecokao, le chocolat bio de la réserve de Yasuní se distingue par son arôme délicat et ses notes fruitées et florales.

Cultivé non loin des berges du fleuve Napo, un affluent direct de l’Amazone, le cacao offre une activité à six communautés de l’ethnie Kichwa. Au total, près de 400 agriculteurs se sont formés aux techniques de la production durable et écologique au cours des trois dernières années.

Des bonnes pratiques contrôlées par la Fondation équatorienne Préservation et Développement, qui encourage la culture en «chacras». Ce terme désigne des petites parcelles traditionnelles, cultivées à l’ombre d’autres espèces sylvestres.

Selon les spécialistes de la fondation, ce type d’exploitation est l’une des rares activités agricoles à la fois respectueuse de l’environnement et rentable sur le plan économique. Elle permet surtout d’offrir des ressources aux populations locales sans bouleverser leur mode de vie et leurs traditions.

Une nouvelle technique de séchage naturel

L’ONG Préservation et Développement travaille depuis 1997 avec des producteurs de tout le pays et explique que les cultures de cacao ombragées représentent un véritable refuge pour la biodiversité. Elles abritent près de 43% de la faune de la région, et 25% des espèces d’oiseaux.

Le séchage des fèves de cacao constitue une autre étape essentielle de la production. Soumis aux aléas climatiques, le séchage naturel au soleil se révèle souvent inefficace, tandis que le séchage utilisant du gasoil contamine la récolte. Grâce à des bâches thermiques normalement utilisées pour la production de fleurs d’altitude, l’ONG a mis au point une nouvelle méthode extrêmement efficace. Stockées sous des tentes rudimentaires emmagasinant la chaleur du soleil, les fèves peuvent désormais sécher même par temps pluvieux.

En s’engageant à ne pas toucher au pétrole de Yasuní, qui représente pourtant 20% des réserves de brut du pays, l’Équateur offre un nouvel or noir aux habitants des forêts, et l’espoir de continuer à vivre en harmonie avec leur environnement.

 

 


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100.000 nouveaux emplois verts en 3 ans, un objectif "crédible" pour Batho

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L'objectif du gouvernement de créer 100.000 emplois en trois ans dans l'économie verte, notamment dans les secteurs de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, est "crédible", a estimé mardi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

 

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"La prévision, à ce jour, sans effort supplémentaire de l'Etat, c'est 295.000 créations d'emplois d'ici 2020. Quand on dit 100.000 emplois en 3 ans, c'est un objectif crédible, réaliste", a-t-elle souligné lors d'une table ronde organisée au siège du journal Le Monde, à Paris.

"Sur les éco-industries, on est aujourd'hui à 453.000 emplois, avec un taux d'augmentation des emplois de 4% par an quand le reste de l'économie française détruit des emplois, on a un potentiel", a-t-elle ajouté.


L'objectif de 100.000 nouveaux emplois verts d'ici 3 ans, affiché le 4 décembre lors d'un séminaire gouvernemental sur la "transition écologique", passe notamment par le secteur énergétique: "une grande politique de sobriété et d'efficacité énergétique (rénovation thermique des bâtiments, réseaux intelligents) peut générer la plus grosse quantité d'emplois", selon Mme Batho.

Ces emplois seront aussi créés dans le secteur des énergies renouvelables et dans l'"économie circulaire" (retraitement des déchets et de l'eau, restauration des milieux naturels, etc.), a-t-elle estimé.


Soulignant que la question du financement allait être "majeure", la ministre a mis en avant le rôle de la Banque publique d'investissement (BPI) et de la fiscalité écologique. Un groupe chargé de faire des propositions en matière de fiscalité écologique sera d'ailleurs installé la semaine prochaine, a-t-elle dit.

Nicolas Hulot, qui participait à ce débat, a pour sa part souligné que la "réflexion" sur le financement de la transition écologique ne pouvait être isolée "d'une réforme et d'une régulation du monde de la finance".

"Si les Etats ont aussi peu de marges de manoeuvre (...), c'est parce que vous avez en toute légalité, mais en toute immoralité toute une industrie de la finance qui s'est organisée pour échapper à la solidarité", a dénoncé le nouvel "envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète".


L'ex-animateur vedette d'Ushuaïa en a profité pour rappeler son opposition au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, estimant qu'"il y a mieux à faire, y compris sur un plan régional, pour doper l'économie".

"Ce projet avait une pertinence d'un point de vue régional lorsque le baril de pétrole valait quelques dollars, que les terres agricoles n'étaient pas des terres précieuses, que les changements climatiques n'étaient pas là... Tout ça a changé," a-t-il relevé, devant la ministre de l'Ecologie.

Sans répondre sur les aspects économiques, Mme Batho a fait valoir que "les élus locaux qui ont porté ce projet ont été élus, réélus" et que "le candidat qui a gagné l'élection présidentielle a aussi porté cette proposition".

 

 


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Berlin à l’heure de l’énergie durable et citoyenne ?

Publié le par Gerome

La capitale allemande pourrait bientôt vivre une révolution énergétique.


Imitée plus tard par la Suisse et il y a quelques semaines par le Japon (qui n’a toutefois évoqué qu’un horizon, pas une année précise), l’Allemagne a fait sensation l’an passé en officialisant sa volonté de sortir du nucléaire , une première dans l’histoire de l’énergie.

 

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L’ensemble des centrales atomiques du pays sera démantelé d’ici 2022, ce qui offre d’importantes perspectives de développement à l'énergie durable , en particulier à la filière solaire, même si cette dernière souffre gravement de la concurrence chinoise (NDLR : Pour rappel, la concurrence chinoise a été dénoncée par le groupement européen d’entreprises EU PRO Sun, lequel a porté plainte à trois reprises auprès de la Commission européenne, qui a diligenté une enquête afin de déterminer si oui ou non l’Empire du Milieu viole les règles du commerce international) et que les énergies fossiles  tireront elles aussi profit – c’est déjà le cas – de la dénucléarisation progressive de nos voisins d’outre-Rhin.


De leur côté, les Berlinois pourraient racheter le système d’alimentation de la capitale allemande, exploité par le géant Vattenfall depuis 1997, tandis que la coalition qui dirige la ville a décidé de réintégrer la production d’électricité dans le giron local. L’objectif à terme est d’aboutir à une production énergétique 100 % renouvelable et son plan, à la fois ambitieux et original, est actuellement examiné par le Sénat.

 

 

Vattenfall bientôt persona non grata ?


Vattenfall pourrait donc revendre ses activités berlinoises, dont le coût est estimé à la bagatelle de trois milliards d’euros. Tel est en tout cas le voeu du groupe Berlin Citizens Energy, qui veut transformer le dispositif actuel en un système énergétique contrôlé par les citoyens et espère amasser suffisamment de fonds pour assumer 40 % du montant total (il financerait le reste via des prêts). Il s’agirait d’une première mondiale à cette échelle.


Originellement, Vattenfall, dont le contrat avec Berlin expirera fin 2014, refusait catégoriquement de vendre au prix proposé par Berlin Citizens Energy. Le Sénat berlinois pourrait cependant décider de réaffecter les opérations du réseau électrique à l’organisation de son choix, ce qui contraindrait le groupe énergétique (qui est par ailleurs un acteur majeur de l’énergie durable) à céder ses parts. Et ferait sûrement faire à la capitale allemande un joli bond en avant…

 

 


 

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La « Gravity Light »

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La « Gravity Light » sert la protection de l’environnement et peut alimenter en électricité des ménages de pays en développement (PED) qui ne sont pas raccordés au réseau.

Ils sont des dizaines de millions, dans les pays en développement (PED) ou émergents, à être privés d’électricité. Un véritable calvaire dont nous, Occidentaux, sommes loin d’imaginer toutes les répercussions dans la vie quotidienne…

 

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Ceux qui n’ont pas la chance d’être connectés à un réseau électrique doivent, quand ils le peuvent, user du système « D », souvent synonyme en l’occurrence de kérosène. Un carburant qui provoque une pollution  considérable et, ses dommages sanitaires et écologiques exceptés, est souvent à l’origine d’incendies.


Plébiscitée par les associations de protection de l'environnement , l'énergie solaire , elle, a cependant l’inconvénient majeur d’être coûteuse. Trop coûteuse pour de nombreux Etats défavorisés qui, de fait, se tournent en premier lieu vers les énergies fossiles 


Rechargeable de jour comme de nuit


Deux inventeurs britanniques pensent avoir trouvé ZE alternative : une Gravity Light qui, à la différence de l’éclairage solaire – lequel ne fonctionne que la nuit grâce à l’utilisation d’une ou de plusieurs batteries stockant l’énergie -, peut être rechargée à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Développée pendant quatre ans, tandis que le duo travaillait dans une entreprise de design basée à Londres (Grande-Bretagne), cette innovation pourrait être produite à grande échelle lorsque le prix de l’électricité baissera.

Dès lors qu’un ménage pourra la payer, les deux concepteurs assurent par ailleurs être en mesure de faire fonctionner la Gravity Light sans aucun frais supplémentaire. Croisons les doigts pour eux et pour tous ceux qui pourraient profiter de leurs talents…

Voir la vidéo ici

 

 


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Le braconnage, quatrième marché illégal au monde

Publié le par Gerome

Le braconnage, qui génère un chiffre d'affaires estimé à 19 milliards de dollars par an, est devenu le quatrième plus grand marché illégal au monde, selon un rapport publié mercredi par l'organisation environnementale WWF.

 

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"Après le trafic de drogue, la fabrication de fausse monnaie et la traite des êtres humains, le commerce des espèces est désormais le quatrième marché illégal le plus important dans le monde", relève le WWF.

Ce commerce, ajoute l'ONG, "se poursuit à une vitesse sidérante", "menace de nombreuses espèces animales", et "met en danger la stabilité et la sécurité de divers Etats africains".



En 2012, plus de 10.000 éléphants ont disparu des forêts et des savanes d'Afrique et environ deux rhinocécos sont tués chaque jour dans le sud du continent africain.

C'est deux fois plus qu'en 2007, où l'on estimait qu'un rhinocéros était tué chaque jour.

Ce sont les pays acheteurs asiatiques "qui sont les responsables de la hausse fulgurante de la demande d'ivoire et de corne de rhinocéros", ajoute le WWF.

Pour Jim Leap, directeur général de WWF International, le braconnage est un trafic "avec très peu de risques pour le crime organisé". "Il y a peu de chances de se faire attraper", et "peu de chances d'être puni, si l'on est pris", ce qui fait du braconnage une activité "à très haut rendement".

L'argent issu de ce trafic, a-t-il ajouté, sert à financer "les soulèvements, surtout en Afrique, c'est devenu la principale source de financement des pires insurrections" sur le continent africain.



En conséquence, a-t-il ajouté, ce trafic est devenu également "une menace pour les populations africaines", en plus d'être une "menace pour les espèces animales".

 

 


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