Inde : La catastrophe du coton OGM

Publié le par Gerome

Selon le Daily news & analysis of India, l'Etat indien du Maharashtra a officiellement reconnu que le rendement des cultures de coton Bt OGM continuait inexorablement de chuter. Les pertes globales subies par les agriculteurs s'élèvent cette année à près de 3 milliards d'euros.

 

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Selon DNA India, un rapport publié par le ministère de l'agriculture de l'Etat du Maharashtra évalue la perte économique nette directe (liée à la baisse de rendement uniquement) des producteurs de coton OGM Bt à 840 millions d'euros. Les prix des semences, des engrais et des pesticides ayant nettement augmenté cette année, les pertes totales sont susceptibles d'atteindre les 2,8 milliards d'euros.


C'est la troisième année consécutive que les rendements du coton Bt chutent fortement dans le Mahahrashtra. L'an dernier, l'Etat avait déjà dû verser 280 millions d'euros de compensation aux 4 millions de cultivateurs touchés. C'est coton...

L'Etat du Maharashtra cultive le coton (dont 90% de coton Bt) sur plus de 4 millions d'hectares, soit un tiers de la surface cultivée en Inde. C'est le premier Etat producteur de coton du pays. Selon la dernière estimation officielle, le rendement moyen se rapproche des 3 quintaux par hectare, revenant ainsi aux niveaux de 2002. Sauf qu'à cette époque, les OGM n'avaient pas encore fait leur apparition, les semences étaient donc beaucoup moins chères, et les coûts de production aussi. Tout ça pour ça...


Vers une interdiction pure et simple


Coûts trop élevés, mauvais rendements, pratiques commerciales trompeuses... Début 2012, le ministère indien de l'agriculture a pour la première fois reconnu un "lien" entre la vague de suicides des paysans et l'adoption du coton OGM. En février, le gouvernement du Maharashtra a ordonné à la filiale locale de Bayer de payer 62 000 € de compensation aux 164 paysans dont les semences de coton Bt n'avaient pas donné le rendement promis. Et en aout dernier, suite à de nombreuses plaintes d'agriculteurs, ce même Etat du Maharashtra a suspendu les autorisations de commercialisation de coton OGM de la firme Mahyco-Monsanto, le plus gros pourvoyeur d'OGM du pays.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Un terrible massacre de faucons de l'amour découvert en Inde

Publié le par Gerome

L’organisation Conservation India a récemment mis à jour le plus grand massacre de faucon au monde dans une région au nord-est de l’Inde. 

 

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Nichant au sud-est de la Sibérie et dans le nord de la Chine, les faucons de l’amour  (Falco amurensis) migrent chaque année pour hiverner en Afrique Australe. Un voyage long et éprouvant qui nécessite un certain nombre d’étapes. Une d’entre elles se situe dans le Nagaland, une zone montagneuse du nord-est de l'Inde . Deux semaines par an, des colonies de dizaines de milliers d’oiseaux viennent ainsi se reposer et se nourrir des insectes que recèle la région. Mais après des jours de vol, les petits rapaces représentent des proies faciles pour les chasseurs locaux qui n’hésitent pas à les capturer en masse dans de terribles conditions.


Le massacre a été mis au jour par Conservation India. L’organisation a envoyé au Nagaland en octobre 2012, quelques biologistes assistés par une équipe de tournage afin de documenter la migration des faucons. Une fois sur place, "nous avons commencé à voir les oiseaux morts" témoigne au National Geographic Bien Sreenivasan, une des membres du groupe. Jusqu’à présent, la chasse au faucon est restée une réalité peu connue des spécialistes en charge de la protection des espèces. "La différence est l'échelle. Ce qui contribue à cette échelle est la manière dont ils sont chassés. Les chasseurs utilisent des filets", explique le biologiste.


120.000 à 140.000 faucons seraient capturés chaque année


Dans un nouveau rapport, Conservation India révèle l’existence de 60 à 70 groupes de chasseurs se rassemblant chaque automne dans les forêts de Nagaland. Chacune des troupes utilisent au moins dix filets tendus verticalement près du lieu où les faucons se reposent. Un filet peut attraper près d’une vingtaine d’oiseaux. "Il n'y a aucun effort à obtenir quelques milliers d'oiseaux par jour" souligne Bien Sreenivasan. Selon les spécialistes, 120.000 à 140.000 faucons de l’amour seraient capturés chaque année.


Les chasseurs installent généralement leurs filets puis viennent chercher leurs proies le jour suivant. Ils rassemblent les oiseaux vivants sous de grandes moustiquaires puis attachés à des bâtons de bois pour être transportés jusqu’aux villages. Les ailes cassées, stressés et épuisés, de nombreux oiseaux meurent au cours du voyage. "C'est tellement cruel" se révolte le scientifique. Il ajoute : "je les supplie presque de les tuer pour ne pas les voir à moitié morts".


Les faucons sont vendus aux locaux et à des marchés


Une fois morts, les faucons sont vendus pour une petite partie directement sur les marchés locaux ou au porte-à-porte. Les habitants de Nagaland comptent en effet encore sur la viande chassée dans leur région pour compléter leur alimentation. Le reste des oiseaux est fumé pour être vendu plus tard à des marchés encore non identifiés. "Où va le reste ? C’est un mystère", indique le biologiste.


Les faucons de l’amour ne sont pas une espèce en voie de disparition même si l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) les répertorie comme une espèce de "préoccupation mineure", à l’instar du moineau commun. Toutefois, ces oiseaux sont actuellement protégés par la loi en Inde, le pays étant signataire de la convention sur les espèces migratrices. "Cela indique que non seulement nous devons protéger les oiseaux migrateurs qui viennent dans notre pays, mais nous devons également leur offrir un refuge sûr. Ces chasses sont une violation de ces lois" explique Bien Sreenivasan.



Conservation India s’attèle actuellement à sensibiliser les autorités locales sur les problèmes liés au massacre des faucons. L’initiative semble être en bon chemin : "Ils l'ont pris très bien et n’ont pas été défensif" témoigne le chercheur. Il reste toutefois encore du chemin à faire avant que la chasse ne puisse être éradiquée. Le gouvernement du pays planifie actuellement une enquête plus approfondie pour l’année prochaine, comprenant la présence de représentants et de patrouilles pour faire respecter la loi.

 

 


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Phenoxyéthanol: déclaré dangereux dans les lingettes pour bébés mais... pas dans les vaccins !

Publié le par Gerome

Un lecteur vigilant a bien fait de nous signaler cette énième contradiction préoccupante: alors que l'Agence française du Médicament (ANSM) vient récemment de recommanderd'éviter chez les enfants de moins de 3 ans les lingettes pour bébés à base de phenoxyéthanol - suspecté d'être toxique pour la reproduction- lorsqu'elles sont destinées au siège et  d'en réduire fortement les doses pour les lingettes destinées à d'autres usages, la présence de cette même substance dans les vaccins, pourtant profondément injectée par voie intra-musculaire à de jeunes enfants au système reproductif encore largement immature, ne semble pas véritablement émouvoir cette même agence.

 

Il faut toutefois rappeler que c'est la même Agence qui a tout récemment refusé de financer la poursuite des travaux de l'équipe du Pr Gherardi du CHU Henri Mondor de Créteil sur la toxicité de l'aluminium vaccinal alors même que cette agence avait pourtant explicitement recommandé en 2011 de réduire la concentration d'aluminium dans les déodorants et de ne pas utiliser des anti-transpirants à base d'aluminium sur une peau lésée. Là aussi, on peut donc dire qu'il s'agit d'une énorme incohérence quand on sait que les vaccins à base d'aluminium sont injectés profondément dans l'organisme par voie intramusculaire!

 

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Ces sagas ressemblent aussi à la critique du formaldéhyde ménager dans les médias, incriminé sans trop de problèmes lorsqu'il provient des meubles ou de la pollution des maisons, mais en oubliant toutefois la première et la plus précoce des "pollutions intérieures" à savoir celle des vaccins dont plusieurs contiennent ce formaldéhyde, pourtant classé cancérigène certain, et ce alors même que les vaccins ne sont jamais soumis à la moindre évaluation de leur potentiel cancérogène (contrairement aux autres médicaments) et que plusieurs chercheurs ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur la sous-estimation de la toxicité de plusieurs produits chimiques à soi-disant "faibles doses"!!

 

Des agences qui SAVENT les risques de cancers et de troubles pour la reproduction de substances pourtant autorisées et tolérées dans les vaccins, ne font en réalité qu'apporter la  preuve lamentable au public qu'elles préfèrent protéger des dogmes plutôt que la santé publique réelle.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Conférence de Doha : le Qatar, un grand pollueur pour accueillir le sommet climatique de l'ONU

Publié le par Gerome

Le Qatar détient le record de premier émetteur de gaz à effet de serre (GES) par habitant. C’est pourtant là-bas que s’est ouverte lundi la 18ème conférence de l'ONU sur le climat.

 

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Lundi, alors que s’ouvrait la 18ème conférence de l'ONU sur le climat, le pays qui l’accueille, le Qatar, a tenté de convaincre qu'il était le bon endroit pour une conférence. En effet, la chose semble difficile à croire quand on sait que ce pays détient le record de premier émetteur de gaz à effet de serre (GES) par habitant. Néanmoins, comme l’a souligné le président de la conférence, le vice-Premier ministre du Qatar Abdullah al-Attiya, "il ne faut pas s'arrêter sur les émissions par habitant. Quand ça part dans l'atmosphère, ça n'intéresse personne de savoir si c'est par habitant ou pas !".


Il a estimé que ce qu’il est important d’observer c’est "la quantité émise par chaque pays".
Selon lui, cet Etat n’est ainsi pas moins fondé à accueillir le grand rendez-vous climat annuel qu'un autre pays. "C'est le bon endroit pour une conférence de l'ONU. Il y en a eu dans de nombreux autres pays, même des pays qui produisent du charbon, qui émet plus de CO2 que le pétrole et le gaz", a-t-il indiqué. Cité par l'AFP, il a d'ailleurs souligné que "le Qatar est le quatrième exportateur [de gaz] au monde,  [et que celui-ci est actuellement] la plus grande solution pour réduire les émissions de GES".


Le vice-Premier ministre a également dit croire fermement que "la technologie va résoudre beaucoup de problèmes, en particulier dans le secteur de l'énergie, mettant en avant les projets de captage et de stockage du CO2". Abdullah al-Attiya n’annoncera toutefois pas d'objectifs chiffrés de réduction d'émissions de GES lors de cette conférence bien qu'il ait dit être conscient "que le pétrole et le gaz sont des ressources limitées"."Un jour, elles finiront. Nous avons commencé il y a des années à construire notre stratégie sur l'après-pétrole et gaz. C'est un de nos défis", a-t-il ajouté.


Les responsables de l'ONU confiants, les écologistes moins


Reste que la capacité du pays à jouer un rôle positif durant les prochaines négociations continue de faire douter les écologistes. Le Qatar "n'aurait pas été mon choix", a ainsi déclaré à l'AFP Raul Estrada, architecte du protocole historique de Kyoto de 1997. Selon lui, le financement de la conférence par ce pays est un facteur important pour lui en confier l'organisation, mais pas la présidence. "On a besoin d'un leadership fort pour progresser, avancer. Je ne vois pas ce leadership", a indiqué cet ex-diplomate argentin.


Selon lui, "dans toute l'histoire des négociations climatiques, le Qatar a essayé d'empêcher l'adoption d'engagements à réduire l'utilisation des combustibles fossiles afin d'atténuer le réchauffement climatique". Cependant, de son côté, la responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, a dit "n'avoir aucun doute qu'ils (Qataris) se sont engagés pour une (réunion) qui ne va pas seulement réussir dans la forme, mais qui va réellement avoir du succès sur le fond".

 

 


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Le niveau des mers augmente plus vite que prévu

Publié le par Gerome

Le niveau des mers s'élève, en raison du réchauffement du globe, 60% plus vite que ne l'avait projeté en 2007 le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le Giec, indique mercredi une étude scientifique.

 

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Les mers montent en moyenne de 3,2 millimètres par an, selon l'étude réalisée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters.

Or, la projection "la plus fiable" du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 millimètres par an d'ici 2010.

Dans son rapport de 2007, le Giec avait estimé que la hausse atteindrait de 18 à 59 centimètres d'ici à la fin du siècle, en raison notamment de la dilatation de l'eau, liée au réchauffement.


L'élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre, affirment désormais nombre d'études scientifiques. Un chiffre jugé crédible par l'un des auteurs de l'étude, dirigée par Stefan Rahmstorf de l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne).

"Cela signifie que les zones situées à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer, où il y a une grande concentration de population comme au Bangladesh, vont disparaître", a déclaré l'un des co-auteurs Grant Foster de la société américaine Tempo Analytics.


"Il va y avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, ainsi que de possibles guerres et toutes sortes de conflits pour l'accès aux ressources", a-t-il ajouté.

L'estimation trop basse du Giec sur la hausse du niveau des mers peut s'expliquer par le fait que l'ampleur du phénomène de fonte des calottes glacières ou glaciers plus modestes était bien moins connue à l'époque.

Le cinquième rapport du Giec sera publié en trois parties: septembre 2013, mars 2014 et avril 2014.

 

 


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