Grande-Bretagne: La première rue «négative en carbone» est née

Publié le par Gerome

Vingt-et-une petites maisons en bois s'alignent le long de Sinclair Meadows, la première rue «négative en carbone» inaugurée ce jeudi à South Shields, dans le nord-est de l'Angleterre. Ces logements sociaux hébergeront 52 personnes, qui doivent emménager dans les prochains jours, rapporte le Daily Mail.

 

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Eau de pluie et énergie passive


Les factures d'électricité de cette rue écolo devraient être les plus basses du pays: de grands panneaux solaires fourniront l'électricité et une centrale à biomasse alimentée par des copeaux de bois recyclés produira eau chaude et chauffage. Les logements, fabriqués en bois, isolés avec du chanvre, ont été conçus pour être «passifs», c'est-à-dire produire plus d'énergie qu'ils n'en consommeront. La consommation d'eau sera également limitée grâce à des récupérateurs d'eau de pluie qui alimenteront les chasses d'eau.


D'après les architectes, il ne faudra que trois ans pour que les émissions de carbone générées par la construction des maisons soient compensées par les économies réalisées. Et lorsque les maisons arriveront en fin de vie, «la majorité des matériaux sera réutilisable, recyclable et biodégradable», assure Dawn Keightley, directeur des opérations de Four Housing Group, le constructeur de Sinclair Meadows.

 

 

 

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L'après-pétrole est déjà là

Publié le par Gerome

Produire directement du carburant liquide avec du soleil et du CO2, c'est le défi relevé par une société américaine en partenariat avec Audi.


Les spectres conjugués de la fin du pétrole et du réchauffement climatique hantent l'industrie automobile. Voilà pourquoi depuis des décennies les scientifiques cherchent à perfectionner le procédé naturel de photosynthèse afin de créer une source de carburant renouvelable. C'est dans ce domaine que la société américaine de biotechnologie Joule Unlimited, qui a récemment débuté un partenariat avec Audi, a développé une technique de production particulièrement prometteuse : une bactérie génétiquement modifiée qui produit directement du carburant liquide lorsqu'elle est exposée à la lumière en présence de CO2. Les avantages du procédé par rapport aux biocarburants actuels sont nombreux.

De simples tubes de plastique

Notamment parce que, contrairement à ces derniers, il ne nécessite ni denrée alimentaire, ni terre arable, ni eau potable, engrais ou pesticide. Juste des "réacteurs", soit de simples tubes de plastique transparent de 100 mètres de long pour 3 centimètres de diamètre, remplis d'eau non potable (de mer, saumâtre ou usée) dans lesquels barbote du CO2 acheminé d'une usine environnante et ces fameuses bactéries génétiquement modifiées par les biologistes de Joule. Le soleil et la chaleur - la température idéale est de 37 °C - font le reste. Il en ressort "naturellement" de l'éthanol et, dans le futur, du gazole !

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Autosuffisance énergétique

Ce carburant synthétisé par les bactéries est sécrété directement dans la solution environnante, donc très facile à "récolter". Et le processus est rapide, car l'autre avantage majeur de cette technique réside dans le rendement à l'hectare de terrain occupé par les réacteurs, plus de dix fois supérieur à celui du meilleur agrocarburant actuel, l'éthanol de canne à sucre.

Si bien qu'il suffirait de 3 000 kilomètres carrés de réacteurs pour fournir le carburant nécessaire au parc automobile français et à peine 50 000 km2 pour le parc européen ou encore moins de 200 000 km2 pour le parc auto mondial ! Afin de continuer à fixer les ordres de grandeur, et en tenant compte de l'ensoleillement requis, la production nécessaire au parc européen n'occuperait que 0,5 % de la surface du Sahara et seulement 14 % de la surface du désert de Sonora en Arizona pour alimenter toutes les voitures américaines. Autant dire que la consommation de pétrole et les émissions de CO2 qui en résultent pourraient être considérablement réduites avec le développement d'une telle technique.

De la théorie à la pratique

Mais la vraie bonne nouvelle, c'est qu'il ne s'agit pas ici que de théorie. Le procédé utilisé a déjà largement dépassé le stade du laboratoire. En fait, après un premier site pilote au Texas et une usine de démonstration à Hobbs au Nouveau-Mexique, l'exploitation commerciale du procédé est programmée pour débuter dès 2014. Pour la production d'éthanol d'abord, et ce pour un coût au litre (0,25 €/l) nettement inférieur à celui du bioéthanol américain fabriqué à partir de maïs.

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Après l'essence, le gazole

La production de gazole de synthèse par une nouvelle génération de bactérie est aussi en développement pour un coût estimé à moins de 50 dollars le baril. Chimiquement homogène, le gazole ainsi obtenu est de très grande qualité avec un indice de cétane supérieure à 100, contre environ 55 pour celui raffiné à partir de pétrole aujourd'hui distribué à la pompe. Très facilement inflammable, il devrait donc permettre d'améliorer encore le rendement des moteurs diesel qui l'utiliseront, et notamment leur puissance spécifique.
Tout cela pourrait sembler trop beau pour être vrai, mais l'implication de nouveaux investisseurs tels qu'Audi contribue largement à crédibiliser un procédé qui pourrait changer le secteur de l'énergie dans les années à venir.

 


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Les poissons rétrécissent à cause du changement climatique

Publié le par Gerome

La croissance des poissons serait limitée par le manque de nourriture...

Le réchauffement climatique ne change pas seulement la température et la teneur en oxygène des océans, il risque de faire rétrécir considérablement les poissons qui y vivent, avertit une étude publiée dimanche. L'un des éléments clefs de la taille des poissons et invertébrés marins est constitué par leurs besoins énergétiques: dès lors que leur milieu n'est plus en mesure de leur fournir cette énergie à la hauteur de leurs besoins, les poissons cessent leur croissance.

Or l'oxygène contenu dans l'eau est pour eux une source importante d'énergie. «Obtenir assez d'oxygène pour grandir est un défi constant pour les poissons, et plus un poisson est gros, pire c'est», explique Daniel Pauly, biologiste au Fisheries Centre de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada). «Un océan plus chaud et moins oxygéné, comme prédit avec le changement climatique, compliquera la tâche des poissons les plus gros, ce qui signifie qu'ils cesseront de grandir plus tôt», ajoute-t-il.

Moins 14% à 24% d’ici à 2050

Daniel Pauly et ses collègues ont tenté de modéliser l'impact du réchauffement sur plus de 600 espèces de poissons à partir de deux scénarios climatiques couramment retenus par les spécialistes pour la période 2001-2050. D'après leurs calculs, le réchauffement moyen au fond des océans du globe resterait minime (quelques centièmes de degrés par décennie) de même que la baisse de la concentration en oxygène. Toutefois, «les variations qui en résultent en termes de poids corporel maximal sont étonnamment importantes», soulignent les chercheurs dans leur étude, publiée par la revue britannique Nature Climate Change.

Dans l'ensemble, le poids maximal moyen des poissons pris en compte devrait diminuer de 14% à 24% entre 2001 et 2050, estiment-ils. Soit l'équivalent de 10 à 18kg pour un homme moyen pesant 77 kg. C'est l'océan Indien qui serait le plus touché (24%), suivi de l'Atlantique (20%) et du Pacifique (14%), qu'il s'agisse des zones tropicales ou tempérées.

«Cette étude indique que, faute de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences seront vraisemblablement plus lourdes que prévu sur les écosystèmes marins», avertissent les chercheurs, d'autant que «d'autres impacts des activités humaines, comme la surpêche et la pollution, risquent d'exacerber le phénomène».

 

 


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Les Indiens yanomami appellent le Venezuela à agir contre les orpailleurs clandestins

Publié le par Gerome

Les Indiens yanomami appellent le gouvernement vénézuélien à réagir face au problème de la ‘présence’ et de ‘l’impact’ de l’orpaillage illégal, plutôt que de nier l’existence de ce fléau.

Dans une déclaration émise par l’organisation yanomami Horonami, les Indiens exhortent le gouvernement à reconnaître que leurs vies et leurs terres sont ‘détruites et contaminées’ par l’orpaillage.

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Cette déclaration fait suite au déni du gouvernement vénézuélien de reconnaître la présence d’orpailleurs dans la région, après une récente visite dans le Haut-Ocamo pour enquêter sur un supposé ‘massacre’.

Des officiers de l’armée ayant participé à la mission d’enquête ont déclaré : ‘La paix et l’harmonie règnent [dans cette région] : tous les Yanomami sont en parfaite santé. Nous n’avons rencontré aucun orpailleur clandestin’.

Ce que contredisent des représentants de l’organisation yanomami Horonami qui faisaient partie de la mission : ‘Nous avons vu les campements des orpailleurs clandestins, nous avons vu passer une avionnette, nous avons vu une piste d’atterrissage clandestine, nous avons vu des orpailleurs s’enfuir dans la forêt pour nous éviter. Nous avons les preuves de ce que nous avançons. Les membres des forces armées et du procureur qui faisaient partie de la commission en ont également été témoins’.

Ce document souligne également le fait que la commission chargée d’enquêter en août dernier dans la communauté d’Irotatheri n’ayant trouvé aucune preuve d’un massacre, ’il serait aisé de penser que les Yanomami mentent… Les nouvelles qui ont été diffusées sur des actes violents ne sont pas des mensonges, mais le signe révélateur des nombreux conflits qui ont lieu dans le Haut-Ocamo. Le véritable mensonge est de prétendre que tout va bien dans cette région’.

 

Bruce Albert, anthropologue français qui travaille avec les Yanomami depuis les années 1970, confirme :

‘Réduire ce supposé massacre à de simples rumeurs revient à nier la gravité évidente de la situation. Les histoires yanomami comme celle-ci ne sont pas que des inventions, mais plutôt une réflexion sur de profondes angoisses et des tensions fondées sur des faits réels. La seule manière de découvrir la vérité est de mener une enquête approfondie et non d’effectuer de brèves visites de quelques hameaux. Cela prendra du temps’.

Plus tôt ce mois-ci, Survival a été accusée de s’être ‘rétractée’ après avoir admis que le hameau d’Irotatheri n’avait pas été détruit, comme il l’avait été craint.

Stephen Corry, directeur de Survival International s’est expliqué sur cette allégation dans un document ‘questions-réponses’ contestant l’attitude du gouvernement vénézuélien et dans lequel il dénonce : ‘Les autorités sont allées trop loin en prétendant que tout allait bien. Ce n’est pas vrai : la région est une véritable poudrière et les Indiens en sont les premières victimes’.

Il a déclaré aujourd’hui : ‘Les Yanomami ne sont tout simplement pas écoutés. Le gouvernement vénézuélien doit cesser de prétendre que tout va bien, il doit expulser les orpailleurs et assurer la protection de ses propres citoyens’.

Note aux rédactions :

Lire la déclaration de l’organisation yanomami Horonami (en français -ci dessous- et en espagnol)

Lire les ‘Questions-réponses’ de Stephen Corry

 

 


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32 millions de dollars pour empêcher l’étiquetage des OGM en Californie

Publié le par Gerome

Et 5 millions de dollars de plus... Ainsi, ce sont déjà 32 millions dedollars qui ont été versés par des entreprises et autres institutions pour faire campagne contre la proposition n°37, qui vise à instaurer un étiquetage obligatoire des produits destinés à l’alimentation humaine contenant des OGM en Californie...

 

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A elles seules, six entreprises liées à la production de plantes génétiquement modifiées ont versé 19 millions de dollars : Monsanto (7,1 millions de dollars (M)), Dupont (4,9 M), Bayer CropScience (2 M), Dow AgroScience (2 M), BASF plant Science (2 M) et Syngenta (1 M). D’autres entreprises, liées à l’agro-alimentaire, ont aussi versé des sommes importantes, comme Nestlé, Coca Cola, Kellogg’s, Pepsico, etc. Enfin, on trouve des organisations de lobby en tant que telle comme Council for Biotechnology Information, Grocery Manufacturers Association, Biotechnology Industry Organisation...


On ne peut s’empêcher de mettre ces sommes en rapport avec l’argument que ces mêmes entreprises ne pourraient supporter les coûts des recherches plus poussées sur l’innocuité de leurs produits (rappel : l’étude récente de l’équipe du chercheur Séralini a coûté 3,2 millions d’euros).

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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