3000 blaireaux vont être éliminés en Grande-Bretagne

Publié le par Gerome

Les défenseurs des animaux se sont indignés mardi de la décision des autorités britanniques qui ont autorisé l'élimination dans près de 300 fermes du Gloucestershire (sud-ouest) de 3.000 blaireaux, une espèce protégée, afin d'éviter la transmission de la tuberculose aux bovins.

 

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L'agence gouvernementale britannique Natural England a pris cette décision à la suite du feu vert de la Haute Cour de Londres en juillet dernier à l'élimination de milliers de ces animaux.

La juridiction avait été dans le sens de l'argumentation du gouvernement britannique qui faisait valoir que la tuberculose bovine s'était étendue à de grandes zones de l'ouest et du sud-ouest de l'Angleterre, ainsi qu'au Pays de Galles, et que la vaccination des blaireaux n'était "pas une réponse suffisante au problème".


Le "Badger Trust", l'association de protection des blaireaux, avait dénoncé une position ouvrant la voie au massacre "absurde" de 40.000 d'entre eux ces quatre prochaines années.

Mardi, l'une des principales organisations de protection des animaux (RSPCA) s'est dite "dévastée" par la décision de Natural England et a appelé à élargir le programme de vaccination.

"Soignons au lieu de tuer", a appelé de ses voeux la RSPCA.


Les blaireaux sont de grands vecteurs de la tuberculose bovine et sont capables de retransmettre la maladie au bétail.

En 2010/2011, la maladie a entraîné l'abattage de plus de 26.000 bovins en Angleterre, une perte estimée à 91 millions de livres (115 millions d'euros).

 

 


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Oui ! Les OGM sont des poisons

Publié le par Gerome

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.

 

C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

 


Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait. 

En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).

 


usqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.

Le récit de l’opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur".

 

 

Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM. 


Comparaison implacable : les rats OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats non OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24° mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles OGM sont touchées contre seulement 30% chez les non-OGM.

Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…

 

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Exiger des comptes

C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c’est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.

Cette bataille, l’ex-ministre de l’Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour

Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.

L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d’euros chacune !

Le temps de la vérité

Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, "Tous Cobayes ?", adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu'elles seront diffusées sur Canal+ (au "Grand Journal" du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.

> A lire : l'interview de Gilles-Eric Séralini, ainsi que des extraits de son livre "Tous cobayes!" (Flammarion), dans "Le nouvel Observateur" du 20 septembre.

 

Source: Le Nouvel Observateur

 

OGM : Greenpeace demande un moratoire immédiat en Europe


Paris, le 19 septembre 2012 – Une étude scientifique menée par le professeur Gilles-Eric Séralini et rendue publique aujourd’hui montre comment la consommation d’un maïs OGM par des rats de laboratoire a provoqué chez ces derniers de graves problèmes de santé : tumeurs, mortalité précoce… Or, ce maïs OGM – le NK 603 de Monsanto résistant aux herbicides – peut se retrouver dans des aliments vendus en Europe et destinés aux humains comme aux animaux.

« Cette étude renforce considérablement les inquiétudes portant sur les impacts négatifs des OGM sur la santé humaine et animale, déclare Anaïs Fourest, chargée de campagne OGM à Greenpeace. De nouvelles études scientifiques sont nécessaires très rapidement pour confirmer ces résultats. On ne joue pas avec la santé des Européens. »

Greenpeace demande une réponse immédiate de la part de l’Union européenne. Celle-ci doit décréter un moratoire sur tous les OGM résistants aux herbicides en Europe. Le gouvernement français doit prendre ses responsabilités et transformer ses discours anti-OGM en actes en poussant la Commission européenne à prendre les mesures nécessaires.

Gouvernement Ayrault : concrétiser son opposition aux OGM
Le gouvernement Ayrault a affiché à plusieurs reprises et avec fermeté son souci d’interdire durablement les OGM en France. Une telle interdiction doit d’abord passer par la révision des procédures d’évaluation des OGM, demandée à l’unanimité par les 27 États membres de l’UE en 2008 sous la présidence française. Mais cette demande n’a fait l’objet d’aucune suite sérieuse à ce jour de la part de la Commission européenne.


La réforme de l’EFSA
La durée de l’étude de Gilles-Eric Séralini – environ 2 ans – révèle des impacts qui n’apparaissent pas dans les études beaucoup plus courtes (3 mois) présentées par les industriels des biotechnologies dans le cadre de leur demande d’autorisation des OGM en Europe. Ces résultats soulignent aussi la nécessité d’une recherche scientifique indépendante sur l’évaluation des risques des OGM. A l’heure actuelle, ces risques sont évalués par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Or, cet organisme s’est distingué depuis de nombreuses années par la proximité flagrante de ses membres avec les industriels vendant des OGM et son manque d’indépendance.


« L’EFSA doit être profondément réformée afin de protéger les citoyens européens et cesser de servir les intérêts commerciaux exclusifs des entreprises de biotechnologie. Greenpeace demande à ce que l’EFSA évalue les OGM en prenant en compte des études scientifiques menées sur le long terme, mais également en s’appuyant sur des études indépendantes et non uniquement sur les analyses fournies par les industriels du secteur comme c’est le cas actuellement. » poursuit Anaïs Fourest.

 


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La pollution atmosphérique tue dans les grandes villes

Publié le par Gerome

Les concentrations de microparticules dépassent les normes OMS à Marseille, Lille, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, etc.

 

Le constat est simple: la pollution atmosphérique des neuf villes françaises  (Marseille, Strasbourg, Lille, Lyon, Paris, Bordeaux, Rouen, Le Havre, Toulouse) soit quelque 12 millions d'habitants. étudiées dans le cadre de la grande enquête européenne baptisée Aphekom (25 villes, dans douze pays) dépasse systématiquement les recommandations de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Cette situation a de lourdes conséquences sanitaires.

 

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Il en va ainsi des microparticules. Des poussières qui pénètrent plus ou moins profondément dans les poumons. Les poussières très fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres), de la taille d'une bactérie, sont les plus dangereuses puisqu'elles peuvent s'infiltrer jusque dans les alvéoles des voies respiratoires. Le respect des normes OMS (10 µg/m3) au lieu des 14 à 20 µg constatés dans toutes les villes, permettrait de «différer plus de 2900 décès en moyenne par an dont près de 1500 pour des causes cardio-vasculaires», précise l'INVS (Institut national de veille sanitaire) en charge de cette grande enquête pour la France. Avec un bénéfice économique associé considérable: cinq milliards d'euros selon l'institut.

En ce qui concerne les poussières un peu plus grosses dites PM10 (inférieures à 10 micromètres soit 6 à 8 fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu), le seul respect des normes de l'OMS (20 µg/m3) «aurait conduit à différer plus de 245 décès par an et à éviter plus de 1000 hospitalisations pour des raisons cardiaques ou respiratoires» ajoute l'organisme. Le bénéfice associé cette fois-ci est de 4 millions d'euros.

Enfin le seuil en matière d'ozone a quant à lui été dépassé de 81 à 307 fois suivant les villes au cours de la même période (2004-2006) conduisant à une soixantaine de décès et autant d'hospitalisations en trop.

Ces résultats confirment que les effets sur la santé de la pollution atmosphérique sont observés au jour le jour, «en l'absence même de pics de pollution» poursuit l'Institut. «La France se situe dans la moyenne européenne», ajoute de son côté Christophe Declercq, épidémiologiste à l'INVS.

L'Europe poursuit la France

Les microparticules se trouvent en grande quantité à proximité des rues où se concentre le trafic automobile. Or, au niveau européen, l'étude «a montré qu'en moyenne, plus de 50 % de la population de dix villes européennes résident à moins de 150 mètres de rues ou de routes empruntées par plus de 10.000 véhicules par jour».

Ce type de travail est une utile piqûre de rappel alors que la Cour européenne de justicepoursuit la France pour le non-respect des normes PM10 fixées par l'Europe et pourtant moins sévères (40µg/m3 en moyenne) que celles de l'OMS. Cette procédure engagée il y a plus d'un an et demi devrait conduire à la condamnation de la France et au paiement d'une lourde amende. L'Europe travaille par ailleurs à la révision de la directive européenne sur la qualité de l'air prévue en 2013 qui pourrait également conduire à un renforcement de la législation concernant cette fois-ci les PM2,5.


106 milliards de dollars par an: le coût de la pollution en Chine

Les nuages de pollution qui obscurcissent certains jours le ciel des villes chinoises suscitent de plus en plus d'inquiétudes dans la population. Les autorités sont suspectées de minimiser les concentrations de polluants et de ne pas prendre en compte certaines substances toxiques. Il y a néanmoins des stations de mesure, elles enregistrent notamment les concentrations de particules fines (PM10) dont l'impact sur la santé est important (mortalité en excès, bronchite chronique, accident cardio-vasculaire).

 

Des chercheurs chinois, qui se sont basés sur les données recueillies en 2009 dans 421 grandes villes, chiffrent l'impact économique des PM10 à 106,5 milliards de dollars au cours de cette année-là, soit 2,1 % du produit intérieur brut (The Science of the Total Environment, octobre 2012). Le coût est particulièrement élevé dans les villes de Pékin, Shanghaï, Guangzhou, Tianjin, Changsha et Chongqing. Quasiment tout le pays, sauf le plateau tibétain, est exposé à une pollution chronique de PM10 supérieure aux normes européennes (40 microgrammes/m³). Les régions où les concentrations dépassent 100 µg/m³ sont peu peuplées et peu développées: Turkestan oriental, Amdo et Gansu. Le phénomène est dû aux tempêtes de lœss ou de sable.

 


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Inde: des villageois tentent un dernier effort pour contrer un projet d’implantation de centrale nucléaire

Publié le par Gerome

Le combat sans fin mené par des villageois pour stopper le nouveau projet de construction d’une centrale nucléaire en Inde semble aujourd’hui s’intensifier. La semaine dernière au moins 51 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Le rassemblement a tourné à la violence entre policiers et manifestants après que des milliers de personnes aient passé la nuit sur une plage, protestant contre le projet de construction du  «Kudankulam Nuclear Power Project» prévu dans le sud de l’Inde.

 

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Le 31 août dernier, la Cour Suprême de Madras a rejeté une pétition visant à stopper l’avancement du projet controversé. Le gouvernement a, d’autre part, annoncé le chargement d’uranium dans les réacteurs de la centrale pour le 11 septembre.  

 

«Depuis plusieurs semaines, le gouvernement parle de ‘faire le plein de carburant’, sans jamais évoquer de date précise. Alors que les décisions de la Cour Suprême allaient à l’encontre de demandes des protestants, nous avons changé notre manière de revendiquer et avons voulu quitter le village» explique Léon, un manifestant du village d’Idinthakarai.

 

Selon Léon, après que des manifestants se soient rassemblés devant l’église, le gouvernement a fermé tous les accès routiers allant vers Kudankulam. En réplique, environ 8000 contestataires se sont rendus à la plage située à environ 500 mètres du site samedi.

 

«Toute la journée de dimanche nous étions là et tout le monde a dormi sur la plage pendant la nuit. Le 10 septembre, alors que certains manifestants sont repartis chez eux un moment pour se rafraichir et que seulement 300 personnes sont restées sur place, la police est arrivée et à commencé à menacer les personnes présentes», explique Léon.

 

Selon les autres manifestants, lors d’un échange avec la police, les forces de l’ordre ont commencé à pousser quelques personnes. Puis, le groupe de contestataires a poussé de son côté. La scène s’est rapidement transformée en panique et des gaz lacrymogènes ont été utilisés.

 

«J’étais sur le rivage. Les officiers de police et les femmes parlaient. Soudainement, une bouteille de gaz lacrymogène s’est enflammée et à brûlé ma jambe. Je n’aurais jamais pensé qu’une telle chose aurait pu arriver», raconte Jeniker, des points de suture à la jambe. 

 

La répression a été sévèrement critiquée par Greenpeace et Amnesty international.

 

Les villageois pensent que le site nucléaire représenterait un grand danger. Plus d’un million de personnes vivent à moins de 30km du site, un nombre d’habitants impossible à évacuer en cas de problème. La population s’en inquiète, ayant qui plus est en tête l’accident de Fukushima.

 

Dans un communiqué, l’activiste de Greenpeace, Karuna Raina réitère: «La mise en service d’une centrale nucléaire devrait être inenvisageable sans un consensus entre les parties prenantes».

 

Selon les médias locaux, après que les manifestants aient été «pris en sandwich» entre les policiers et la mer, plusieurs personnes n’ont trouvé comme défense que de jeter du sable. Certaines personnes ont été vues s’enfuyant dans des bateaux, tandis que d’autres sont restées longtemps dans l’eau lors des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. 

 

Gloudin, pêcheur du village et père de huit enfants, est un des manifestants ayant été blessé. Il a décrit comment tout s’est très vite passé: «La police cernait environ 300 activistes le lundi matin. Tout s’est déroulé en quelques secondes. Au moment où je me suis retourné, j’ai été frappé à la tête par un bâton».

 

Le 10 septembre, les protestations se sont étendues à une ville adjacente: Tuticorin. Un fermier y est décédé après que la police a ouvert le feu lundi soir, après une journée de manifestations. Mardi, le mouvement protestataire s’est aussi déplacé à Chennai et Coimbatore.

 

La police a inculpé plusieurs manifestants après qu’ils aient mis le feu à une maison. Le groupe a également bloqué la route allant de Tuticorin à Nagercoil et a tenté de stopper le train Mysore Express à la gare de Tuticorin.

 

Le jour suivant, les différents sur la question de la construction de la centrale sont parvenus jusqu’à la Cour Suprême par l’intermédiaire d’une pétition visant à restreindre le gouvernement de New Delhi et d’autres autorités de mettre en place ce projet controversé. 

 

Dans un dernier effort pour barrer la route à l’uranium, l’activiste G. Sundarrajan a composé une pétition spéciale de retrait (Special Leave Petition – SLP) s’opposant à la décision de la Cour Suprême de Madras et invoquant la non-mise en œuvre des divers projets de l’équipe du gouvernement, qui «met en danger la sécurité de millions de citoyens».

 

 


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François Hollande veut faire de la France « la nation de l’excellence environnementale »

Publié le par Gerome

La Conférence environnementale a débuté ce matin et s’achèvera demain. Le chef de l’État en personne a inauguré cet autre « new deal vert » qui précèdera un grand débat national sur la transition énergétique. Notre rédaction y était.

 

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Les associations de protection de l’environnement, petit à petit sorties du jeu décisionnaire par l’ancienne majorité, et EELV (Europe Écologie-Les Verts), qui a eu matière à s’énerver contre son partenaire ces dernières semaines, attendaient impatiemment, mais sans doute avec anxiété, ce premier (très) grand rendez-vous « vert » du quinquennat. Les professionnels des secteurs éolien et photovoltaïque, non moins malmenés ces derniers mois, voire quelque peu oubliés, disons-le tout net, n’étaient pas plus sereins.


Ils veulent eux aussi des mesures, des « vraies », pas de simples tours de vis qui reviendraient à poser un plâtre sur une jambe de bois. Enfin sortir la tête de l’eau et pouvoir prospérer librement (c’est-à-dire être libéré des nombreuses contraintes inhérentes à la deuxième loi du Grenelle) pour le premier ; être en mesure de mieux supporter l’assommante concurrence chinoise pour le second, sachant que la filière photovoltaïque a perdu dix mille emplois en l’espace d’un an, en grande partie aussi à cause du déploiement – après un moratoire de trois mois dévastateur – d’un nouveau cadre de développement par le précédent gouvernement.


Des dizaines voire des centaines de milliers de postes sont en jeu et d’une façon générale, nul ne le contestera, la conjoncture écologique ne cesse de se dégrader, entre un réchauffement climatique qui s’aggrave, une biodiversité qui s’érode (NDLR : 30 % des soixante mille espèces répertoriées dans le monde sont actuellement menacées de disparition, comme l’a rappelé le président de la République) et des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui n’ont de cesse d’augmenter à l’échelle mondiale. De quoi légitimer le ras-le-bol et l’appel à la mise en œuvre d’un nouveau modèle de croissance émanant des environnementalistes – ils étaient du reste quelques dizaines présents devant le Musée Guimet à réclamer à la fois la sortie du nucléaire, l’interdiction de l’exploration des gaz de schiste dans nos frontières et l’abandon du projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).


Les allégations récentes de l’hôte de Matignon Jean-Marc Ayrault ainsi que celles des ministres de l’Écologie Delphine Batho et du Redressement productif Arnaud Montebourg concernant la filière nucléaire ont donné à penser qu’un tel dessein, il est vrai d’une infinie complexité, ne fait pas partie des projets immédiats de Paris. Il ne sera cependant pas dit que le développement durable aura été le grand absent de ce début de mandat.


 

Alors, pour rassurer les sceptiques et dans la lignée des dernières assertions de Mme Batho, promotrice d’un « patriotisme écologique » jugé indispensable afin de redresser les sociétés françaises de l’économie verte et qui a notamment plaidé pour que la production dans l’Hexagone soit un critère dans les appels d’offres dans l’ énergie durable, suivant la recommandation des auteurs d’un rapport commandé par le gouvernement, le président de la République s’est voulu tonique. Incisif aussi. Parfois séduisant, souvent offensif et résolument lucide. De sorte à ce que personne parmi les élus, les ONG *, les syndicats et les dirigeants d’entreprises conviés à la Conférence environnementale ne se méprenne sur les bonnes intentions présidentielles.


Prononcé place d’Iéna (XVIe arrondissement de Paris) au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) devant un impressionnant parterre de décideurs ** et d’acteurs environnementaux – parmi eux, citons notamment l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, la présidente de Cap21 également députée européenne Corinne Lepage, ou encore l’ancien candidat à la primaire écologiste Nicolas Hulot – le discours du chef de l’État a précédé le lancement de cinq tables rondes autour des sujets suivants : « Préparer le débat national sur la transition énergétique » (NDLR : pour rappel, celui-ci se poursuivra jusqu’à l’année prochaine et débouchera sur une loi de programmation), « Faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité », « Prévenir les risques sanitaires environnementaux », « Mettre en œuvre une fiscalité plus écologique » et « Améliorer la gouvernance environnementale ». Plus de trois cents personnes y prendront part et dégageront des propositions pour que ces objectifs très ambitieux se réalisent.


La majorité des participants sont issus des cinq collèges du Grenelle de l’environnement, mais l’Élysée a souhaité associer les parlementaires dans un sixième collège constitué de dix députés désignés par le président de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone, dix sénateurs désignés par le président du Sénat Jean-Pierre Bel et cinq députés européens choisis par les principaux groupes de la délégation française au Parlement européen.


« Dialoguer pour décider, prendre les sujets les plus difficiles pour chercher les solutions les plus pertinentes, faire participer tous les acteurs pour porter ensemble un changement durable » dans tous les sens du terme : telle est l’approche voulue par le président de la République, qui a tenu à préciser, tout en soulignant ses « mérites incontestables », en particulier « la prise de conscience de l’urgence écologique », que la Conférence environnementale n’est « pas une reproduction, sous une autre forme, du Grenelle de l’environnement ». « Certains engagements ont été traduits dans les faits, d’autres ont été oubliés et les moyens financiers n’ont pas été à la hauteur des objectifs annoncés », a-t-il également rappelé, déplorant que « l’ambition initiale (ait) été perdue et l’économie une nouvelle fois opposée à l’écologie ».


Et de s’interroger solennellement : « Serons-nous solidaires des générations à venir ou trop cupides ou avides pour laisser à nos enfants un fardeau que nous aurons encore alourdi du poids de nos égoïsmes ? »

 


i certaines déclarations de plusieurs ministres concernés ont fait grincer des dents bien des défenseurs de la planète, les mesures dévoilées tout à l’heure devraient les satisfaire.


Parmi elles, la relance de la proposition d’une contribution carbone européenne, disposition qui sera néanmoins difficile à obtenir dans la mesure où elle suppose l’unanimité des Vingt-Sept. M. Hollande a par ailleurs indiqué que la France, déterminée à obtenir un accord global sur le climat d’ici 2015, est « disponible » pour accueillir le Sommet international sur le Climat cette année-là. Ladite réunion se tiendrait à Paris et plus largement, l’Hexagone « va construire durant ce quinquennat une véritable diplomatie environnementale », avec en ligne de mire un objectif de 40 % de réduction des rejets carbone à l’horizon 2030 et de 60 % dix ans plus tard.


L’Élysée a aussi profité de la Conférence environnementale pour réitérer, non sans vigueur, les principaux engagements pris durant la campagne présidentielle : la rénovation thermique d’un million de logements, la diminution de la part de l’atome dans le bouquet énergétique national de 75 à 50 % d’ici 2025 et la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), jugée dangereuse par les ONG de protection de l’environnement et pléthore d’élus locaux aussi bien en France qu’en Suisse et en Allemagne. L’incident de la semaine dernière, le deuxième en moins de cinq mois, a-t-il fait son effet ? Toujours est-il que le président de la République, invité à divulguer une feuille de route détaillée par les ténors d’EELV, a officialisé sa mise hors service fin 2016.


L’appel d’offres gouvernemental pour deux champs éoliens offshore supplémentaires sur les sites du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier (Vendée) devrait quant à lui être lancé demain. Et si rien de nouveau n’a filtré sur le projet précité d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes – M. Ayrault y étant favorable, il serait toutefois très surprenant que ce dossier soit enterré ce week-end -, M. Hollande a aussi évoqué « de nouveaux appels d’offres pour le solaire sur les grandes installations ».


S’agissant des gaz et huiles de schiste, il s’est voulu intraitable, soulignant judicieusement que « dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que (leur) exploitation par fracturation hydraulique […] est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, l’Élysée a demandé à Mme Batho de « prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposés auprès de l’État ». Total et consorts vont donc devoir prendre leur mal en patience…


On saluera enfin l’annonce de « la création d’une Agence nationale de la biodiversité chargée, sur le modèle de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), de venir en appui des collectivités locales, des entreprises comme des associations ». « L’environnement n’est pas séparable du redressement productif, de la lutte contre les inégalités, de la démocratie. Il s’agit d’une cause qui dépasse les intérêts, les générations, les frontières, mais concerne l’humanité toute entière », a estimé, lyrique, M. Hollande. Et de conclure, dans un mélange d’applaudissements et de vives espérances contenues : « La transition que nous engageons n’est pas un programme. C’est bien plus qu’un choix de société, c’est un modèle de développement, c’est une conception du monde. »


Beaucoup plus qu’un examen de rentrée, cette première Conférence environnementale – il y en aura une chaque année jusqu’en 2017 au moins – a vocation à être un acte fondateur. Un grand débat sur la transition énergétique doit donc suivre à l’automne et s’étaler en 2013. Cette fois aussi, le successeur de Nicolas Sarkozy le sait : il n’aura pas le droit de se manquer.

Il sait également qu’en l’occurrence, la normalité n’est adaptée ni aux attentes, ni aux enjeux.


 

* Écologie sans frontière, France Nature Environnement (FNE), la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH), Greenpeace, Humanité et Biodiversité, Les Amis de la Terre, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le WWF France.

** Outre le Premier ministre, pas moins de quatorze ministres sont concernés : Delphine Batho (Écologie), Jérôme Cahuzac (Budget), Pascal Canfin (délégué chargé du Développement), Frédéric Cuvillier (délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche), Cécile Duflot (Égalité des territoires et Logement), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur et Recherche), Guillaume Garot (délégué chargé de l’Agroalimentaire), Marylise Lebranchu (Réforme de l’Etat, Décentralisation et Fonction publique), Stéphane Le Foll (Agriculture), Victorin Lurel (Outre-mer), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Fleur Pellerin (PME, Innovation et Économie numérique), Michel Sapin (Travail, Emploi et Formation professionnelle) et Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé).

 

 


 

Publié dans Les bonnes nouvelles

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