La protection des forêts protégées en cause

Publié le par Gerome

Les Stratégies pour que les réserves forestières tropicales sauvegardent la biodiversité

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D’après une récente étude, les menaces sur la faune et la flore des forêts tropicales protégées sont de plus en plus en grandes. Actuellement à travers le monde, on cherche des moyens pour stopper le déclin de la biodiversité.

 

Pour l’étude «Prévenir l’effondrement de la biodiversité dans les zones de forêts tropicales protégées», publiée récemment dans la revue scientifique Nature, la chasse illégale est l’une des causes principales du déclin biologique des réserves tropicales.

 

A ce jour c’est l’étude la plus complète sur les réserves tropicales. Sur les 30 dernières années, plus de 200 scientifiques ont rapporté des données recueillies sur 60 endroits de par le monde.

 

Karl Eduard Linsemiar (Université de Würzburg en Allemagne) a mené des recherches approfondies sur les forêts tropicales d’Afrique de l’Ouest et du Sud-Est asiatique au cours des trois dernières décennies. Il a contribué à leur étude.

 

Pour lui, une population croissante et l’accès à des armes plus sophistiquées ont pesé lourd de conséquence sur la faune des forêts.

 

Les tribus traditionnelles qui vivaient de la forêt respectaient des règles de chasse durable. Par exemple, ils ne tiraient pas sur les gros animaux ayant des petits. Les braconniers d’aujourd’hui se comportent très différemment.

 

Pour Linsenmair «les braconniers professionnels n’épargnent aucun animal. Ils tirent sur tout ce qu’ils voient  et jusqu’à plus de balles... Ils peuvent ainsi vider des zones entières».

 

Par conséquent, on peut utiliser l’expression de Rhett Harrison et dire que la majorité des réserves sont des «forêts vides». Ces forêts sont en grande partie dépourvues d’oiseaux et de mammifères de moyenne et grande taille. En Novembre 2011, Harrison a écrit un article pour la revue BioScience sur la menace conséquente au braconnage dans les réserves.

 

Comme dans tous les écosystèmes, les prédateurs sont essentiels à l’équilibre écologique des forêts tropicales. Lorsque les animaux de proie se multiplient de façon incontrôlée parce que leurs prédateurs ont été tués, cela peut provoquer  une perturbation écologique. Par exemple, les proies peuvent manger trop de graines, de sorte qu’il devient plus difficile pour les plantes de se multiplier.

 

Environ 18% des forêts tropicales de la planète sont classées  zones protégées, l’activité commerciale y est rigoureusement contrôlée voir interdite. Compte tenue de la déforestation croissante des forêts tropicales, ces réserves naturelles sont devenues dans ces régions, le dernier refuge pour de nombreuses espèces menacées.

 

Les forêts tropicales abritent pratiquement la moitié de la richesse et de la diversité des espèces vivantes de la planète. La capacité de résilience de ces réserves est une condition essentielle à leur survie.

 

La moitié des zones protégées seraient actuellement en danger.

 

L’étude constate que «dans les régions tropicales, de nombreuses zones protégées sont elles-mêmes vulnérables à l’empiétement humain et à d’autres contraintes environnementales».

 

Pour les braconniers, l’apparition  d’un marché mondial a créé de nouvelles incitations à tuer davantage. Linsenmair révèle que selon des estimations, jusqu’à une tonne de viande d’animaux sauvages des forêts tropicales arrivent  chaque jour, rien qu’à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris.

 

Les Solutions

Pour Harrison, le problème fondamental est le fait que les braconniers agissent en toute impunité. Selon lui, les autorités locales doivent améliorer l’application des lois et la poursuite des braconniers.

 

La Fondation Internationale Anti-Braconnage, basée au Zimbabwe s’y engage doublement. Outre la formation des unités anti-braconnage qui pourchassent les braconniers dans les parcs animaliers d’Afrique australe, elle a commencé à offrir aux braconniers une alternative à leur commerce.

 

La fondation a choisi de former  des anciens braconniers aguerris qui ont une bonne connaissance du terrain et de la faune, en gardiens. Cela signifie «un  braconnier en moins dans les rues... mais aussi que la fondation dispose du coup d’une large base de connaissance à utiliser dans l’exercice de leurs fonctions», se réjouit-elle sur son site.

 

D’autre part, en plus du braconnage, d’autres activités économiques illégales contribuent au déclin des réserves. Par exemple l’orpaillage clandestin qui pollue les rivières des forêts avec du mercure et met en dangers les organismes qui y vivent.

 

Afin de stimuler la santé des zones protégées, Linsenmair suggère d’améliorer leurs agencements, qui sont souvent petits et fragmentés. De nombreuses espèces ne peuvent pas migrer correctement puisque les réserves jouxtent souvent de grandes surfaces cultivées.

 

Par exemple, beaucoup d’oiseaux ne s’éloignent jamais des arbres qui les protègent. Des couloirs qui relient plusieurs réserves seraient très pratiques pour de nombreuses espèces… La migration des animaux est indispensable pour la stabilisation des populations et la préservation de la diversité génétique, poursuit Harrison.

 

Dans un communiqué de presse, William F. Laurance de l’Université James Cook, en Australie qui est l’un des principaux auteurs de l’étude, insiste sur l’importance des réserves.

 

«Nous n’avons pas d’autre choix! Les forêts tropicales sont le plus riche patrimoine biologique de la planète et une grande partie de cette biodiversité va s’évaporer sans de bonnes zones protégées».

 

 


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La Fondation Bill Gates récompense des toilettes écologiques

Publié le par Gerome

Les heureux créateurs se voient verser 100 000 dollars pour leurs toilettes écologiques productrices d'énergies renouvelables.

 

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Bill Gates est, si l'on en croit les apparences en tout cas, quelqu'un de bien. Autrefois l'homme le plus riche de la planète, il occupe désormais la seconde place de ce classement publié chaque année par le magazine Forbes, qui estime sa fortune personnelle à 61 milliards de dollars. Un classement qu'il pourrait dominer de la tête et des épaules s'il n'était pas si généreux : depuis le lancement de la Fondation Bill et Melinda Gates, organisation à but humanitaire et philanthropique, le couple Gates l'a en effet personnellement alimenté de quelques 28 milliards de dollars.


C'est cette fondation justement qui a lancé le concours "Réinventer les toilettes", dont le but est de récompenser les inventions susceptibles d'apporter des toilettes propres aux 2,5 milliards de personnes sur Terre qui n'y ont pas accès. Et si l'on parle de ce concours, c'est parce que le grand vainqueur (un professeur du California Insitute of Technology, ou "CalTech"), qui avait pour contraintes de ne pouvoir relier son système ni à une arrivée d'eau, ni à un réseau d'évacuation, a choisi de tout miser sur les énergies renouvelables.


Explication du fonctionnement : sur le toit de ces toilettes écologiques, on retrouve un panneau solaire qui produit suffisamment d'électricité pour alimenter un dispositif électrochimique chargé de transformer l'eau et les matières fécales en engrais et en hydrogène gazeux. Le premier produit de cette réaction peut être utilisé pour l'agriculture, quand le deuxième peut être stocké et utilisé pour produire de l'électricité grâce à une pile à combustible. de l'énergie propre qui sert à produire une autre énergie propre : joli cercle vertueux.


Les heureux vainqueurs ont empoché la somme de 100 000 dollars, ce qui devrait les aider à améliorer leur système et à le développer. Ce concours n'est pas un "one shot", mais fait partie d'un programme plus vaste de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui lui a octroyé 40 millions de dollars pour tenter de résoudre les problèmes liés à l'eau et à l'hygiène dans les pays en voie de développement.


Well done, Bill.

 


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Brésil : la Cour suprême ordonne la reprise des travaux du Belo Monte

Publié le par Gerome

La Cour suprême du Brésil a annoncé hier avoir autorisé la reprise des travaux du barrage de Belo Monte. Cette nouvelle décision de justice suspend le verdict du 14 août émis par le Tribunal régional fédéral qui avait ordonné l’arrêt du chantier au motif que les indiens n'avaient pas été consultés avant le début des travaux.

 

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C'est une mauvaise nouvelle pour tous les opposants au projet qui avaient cru à une première victoire il y a une quinzaine de jours. Dans une décision préliminaire, le président du Tribunal suprême fédéral brésilien, Carlos Ayres Britto, a en effet autorisé la reprise des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde. Un pas en arrière alors qu'on avait appris le 15 août dernier que le Tribunal régional fédéral de la première région au Brésil avait ordonné l'arrêt des travaux


En prenant cette décision de les reprendre, la Cour suprême a ainsi donné raison à l’avocat général Luis Inacio Adams qui représentait les intérêts de l'Etat brésilien. Celui-ci a plaidé en expliquant que les travaux devaient reprendre "pour empêcher des dommages notables et irréparables du patrimoine public, de l'administration, de l'économie et de la politique énergétique brésilienne". C’est cette politique énergétique d’un pays en plein développement et qui doit accueillir les Jeux olympiques en 2016 qui a donc primé sur la vie de toutes les populations indiennes locales.


En effet, la construction du barrage de Belo Monte, situé au cœur de l'Amazonie brésilienne entraînera l'inondation de 502 kilomètres carrés. Si les terres des populations qui vivent à proximité ne seront pas directement inondées, leur mode de vie en sera grandement affecté car elles vivent de la pêche. Or, même si le gouvernement brésilien prévoit d’investir 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction, cela risque d’être insuffisant. C'est pourquoi depuis plus de deux ans maintenant les manifestations et actions se multiplient pour empêcher cette construction mais la bataille semble de plus en plus loin d'être gagnée.

 

 


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Une portion de moules, 300 microparticules de plastique

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"Pour chaque portion de moules, qui contient environ 300 grammes de chair de moule, nous ingérons 300 microparticules de plastique," d'après les résultats d'une enquête.

 

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Des preuves de plus en plus alarmantes s'accumulent que nous ingérons des microfragments de plastique quand nous mangeons du poisson. Une équipe de l'Université de Gand (Belgique) a analysé les moules de la Mer du Nord en vue de déceler la présence de micro-déchets plastiques. D'après les résultats de l'enquête, chaque gramme de chair de moule contient un micro-fragment de plastique.

"Pour chaque portion de moules, qui contient environ 300 grammes de chair de moule, nous ingérons 300 microparticules de plastique," a indiqué Colin Janssen, professeur à l'Université de Gand, au quotidien flamand De Standaard.

Les conséquences de la présence de macro-déchets sur les organismes marins sont connues depuis de nombreuses années. Par contre, les recherches sur les microparticules de plastique, qui résultent de la fragmentation de ces macro-déchets, ont encore un long chemin à parcourir, alors que l'ampleur et l'urgence du problème ne cessent de croître: la concentration de minuscules déchets plastiques flottant à la surface du Pacifique nord, que l'on appelle aussi le 7e continent de plastique, a été multipliée par cent au cours des quarante dernières années.

L'enquête réalisée par l'Université de Gand a déterminé que la chair des moules de la Mer du Nord contiennent des microparticules (1 particule de plastique/gramme). Les effets sur la santé humaine, par contre, sont moins connus.

"Il faut maintenant se demander si ces particules de plastique causent des problèmes. Pour le moment, il n'y a aucune raison pour céder à la panique," a ajouté Colin Janssen. "Chez les moules, nous n'avons pas décelé d'autres problèmes et il n'est pas encore clair que le plastique dans les moules soit un danger pour ceux qui les mangent."

D'autres études ont tout de même démontré que les nano-particules de plastique peuvent pénétrer les tissus humains, entrer dans le sang ou, chez les femmes enceintes, traverser le placenta et atteindre le bébé.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Les projets les plus fous pour combattre le réchauffement climatique

Publié le par Gerome

Le réchauffement climatique est bien présent et ses conséquences de plus en plus visibles. Des scientifiques proposent des solutions folles. Mais le remède ne pourrait-il pas se révéler pire que le mal?


La fonte de  la calotte glaciaire Arctique, de plus en plus rapide, atteint,  cette année encore, un nouveau record. Et plus de doute : Le responsable en est le réchauffement climatique.
Des scientifiques Américains se sont penchés sur ce grave problème et ont imaginé des moyens de lutte contre ce réchauffement. Des projets fous, dont les conséquences pourraient se révéler dangereuses pour la planète puisque l’on parle ici d’action à échelle planétaire !

1 – Le parasol spatial
Une des façons imaginée par les scientifiques, pour réduire le rayonnement solaire arrivant sur terre est assez simple….sur le papier :mettre en place, entre la Terre et le Soleil, un "Parasol Spatial" sous forme de milliards de petits miroirs qui seraient envoyés par conteneurs dans l’espace. Ceux-ci renverraient alors le rayonnement solaire dans l’espace et refroidiraient la Terre.
Problème : Le coût de ce projet est estimé à 5.000 milliards de dollars. Un peu trop cher !

2 – Du soufre dans l’atmosphère
Les scientifiques l’ont remarqué : Après une éruption volcanique, le rayonnement solaire diminue à cause des millions de tonnes de poussières et de gaz (principalement du dioxyde de soufre) envoyés dans l’atmosphère. 
Ces scientifiques en ont donc déduit qu’envoyer du soufre dans l’atmosphère avec des ballons sondes limiterait le rayonnement solaire. 
Ce projet est sérieusement étudié et pourrait voir le jour d’ici une dizaine d’années.
Problème : Quid des conséquences de la présence de ce souffre dans l’atmosphère sur le climat ?

3 – Du fer dans les océans
Les océans sont les  puits de carbone les plus important de la planète. Une solutions serait d’accélérer l’activité du plancton pour augmenter leur absorption de CO2, principal gaz à effet de serre, en injectant du sulfate de fer dans les océans. Des expériences sont déjà en cours.
Problème : Certains scientifiques crient à la folie car les conséquences sur la modification de l’écosystème marin sont totalement inconnues.

4 – Fabriquer des nuages avec de l’eau de mer
Le projet le plus avancé, selon France 2, serait de fabriquer des nuages….en projetant de l’eau de mer en hauteur dans l’athmosphère.
Problème : Comme la solution précédente, des scientifiques émettent de gros doutes quant aux conséquences de tels agissements sur l'atmosphère de la planète.
Mais le principal défaut de ces solutions deumeure, celui de combattre les conséquences du réchauffement climatique, et ne pas traiter le problème à la source : La pollution de la planète.

Publié dans Nature

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