Le Tigre : itinéraire d'une espèce menacée
L'info écologique
Une étude de la James Cook University (Australie) publiée par le journal scientifique Nature rapporte que la biodiversité des forêts tropicales continue de décliner. Et ce, malgré son statut protégé.
Le projet d’une compagnie minière géante d’amplifier une voie de chemin de fer qui a déjà favorisé l’invasion de certaines régions d’Amazonie brésilienne expose la tribu la plus menacée du monde à un danger imminent.
La compagnie brésilienne Vale qui détient la plus grande mine de fer du monde, transporte son précieux minerai depuis l’Amazonie jusqu’à l’océan atlantique dans des trains de 2 km de long.
Elle projette aujourd’hui d’étendre son réseau ferré pour permettre à ses trains gigantesques de circuler simultanément dans les deux sens.
Toutefois, la forêt des Awá du Brésil, directement située sur son parcours, expose la tribu à un danger immédiat, particulièrement ceux qui vivent encore dans l’isolement.
Les Awá sont opposés à ce projet. Ils affirment qu’il occasionnera davantage de nuisances sonores, fera fuir le gibier dont ils dépendent pour leur survie et favorisera l’invasion de leur forêt.
Le complexe minier Grand Carajás et sa voie de chemin de fer d’une triste notoriétéont gravement affecté la tribu au début des années 1980 en ouvrant son territoire aux colons, aux éleveurs et aux bûcherons.
Cependant, en dépit de ce sombre précédent et des récentes contestations du projet d’expansion de la compagnie Vale, les Awá n’ont pas été dûment consultés. La compagnie est partie du principe que cette expansion était inévitable et a proposé de dédommager les Awá.
Cette décision enfreint la législation internationale et le droit brésilien qui exigent que les compagnies consultent les peuples indigènes avant de réaliser des projets qui peuvent les affecter.
En décembre dernier, les employés de Vale ont installé un campement à l’extérieur du territoire awá sans avoir obtenu l’autorisation d’opérer dans la région.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘La Banque mondiale et l’Union européenne qui ont financé le projet Carajás ont contribué à la destruction massive de la forêt des Awá. A peine 30 ans plus tard, malgré une voie de chemin de fer déjà en fonctionnement, cet absurde projet d’expansion soumet la tribu et sa forêt à une pression encore plus forte’.
Note aux rédactions :
Vale estime que les opérations seront terminées fin 2016. Si le projet est approuvé, 230 millions de tonnes de minerai de fer seront transportés chaque année, soit 100 millions de plus qu’actuellement.
Près de 30 000 personnes ont soutenu la campagne de Survival en faveur de la tribu la plus menacée au monde depuis son lancement en avril.
L'été est déjà bien avancé au Groenland: selon les observations par satellite, 97% de ses glaces ont fondu au 12 juillet. Habituellement, ce sont environ 50% des glaces qui fondent pendant l'été, aux plus basses altitudes. Cette année, même les pics montagneux ont connu un dégel comme il ne s'en était pas produit depuis 1889. «Nous avons tous été surpris», explique Thomas Mote, climatologue à l'université américaine de Géorgie, cité par le New Scientist.
Surpris mais pas inquiets outre mesure, précisent les scientifiques: une fonte aussi importante semble se produire environ tous les 150 ans et il y a une dizaine d'années, environ 75% des glaces n'avaient pas résisté à l'été. Thomas Mote précise toutefois qu'il y aurait lieu de se faire du souci si une telle situation se représentait dans moins de dix ans, car cela mettrait en péril la stabilité de la couche de glace et pourrait provoquer la formation d'énormes icebergs comme celui qui s'est détaché du glacier Petermann courant juillet. Selon les climatologues, c'est la poche d'air chaud responsable de la canicule aux Etats-Unis qui serait la cause de cette fonte inhabituelle.
Les vins de Bourgogne n’auront pas le même goût en 2035. Et d’ici vingt ans, alors que les Parisiens devront s’habituer aux invasions de chenilles urticantes, la Sologne aura à faire face à un risque accru d’incendies de forêt. A en croire les climatologues, la question n’est plus de savoir si la Terre se réchauffe, mais quelles conséquences cette hausse inéluctable du mercure aura sur nos vies quotidiennes.
La France a adopté l’an dernier un plan d’adaptation au changement climatique : 230 mesures à mettre en œuvre d’ici à 2015 afin de préparer nos villes à une température moyenne plus élevée de deux, voire quatre degrés d’ici à la fin du siècle.
Pour aider agriculteurs, élus et entreprises à mieux anticiper les vagues de canicule et de sécheresse attendues dans leur région, Météo France a présenté hier un nouveau portail Internet, qui fournit des projections régionalisées réalisées dans les laboratoires français de modélisation du climat).
« Pour tous les investissements à long terme, chaque région devra adapter ses routes, ses maisons, ses usines, son agriculture au climat qui va changer », souligne Pierre-Franck Chevet, directeur général de l’énergie et du climat au ministère de l’Ecologie.
Biot, 1230 m d’altitude, renonce au ski alpin
Dans les Alpes, le changement est déjà visible. « On constate une multiplication des sécheresses depuis dix ans et certains élus envisagent désormais une gestion plus collective et plus économique des ressources en eau », affirme Christophe Chaix, chargé de mission changement climatique au sein d’un bureau d’études savoyard.
Le maire de Biot (Haute-Savoie), dont dépend une petite station située à 1 230 m d’altitude, a annoncé hier sa décision d’arrêter le ski alpin pour se reconvertir dans les activités de « montagne douce » (ski de fond, raquettes, VTT…). « Les stations de moyenne montagne n’ont pas d’avenir à dix ou quinze ans en raison du changement climatique, estime le sous-préfet de Thonon-les-Bains, Jean-Yves Moracchini. Plus une station se reconvertit tôt et plus elle sera attractive. »
3,5°C
C’est l’élévation moyenne des températures que pourrait connaître la France d’ici à la fin du siècle, selon le scénario le plus pessimiste étudié par les scientifiques et retenu dans le Plan national d’adaptation au changement climatique, dévoilé l’an dernier. Une hypothèse que certains trouvent déjà périmée, parlant de 4 °C! Le scénario optimiste limite la hausse à 2 ou 2,5 °C. Les deux cas d’école se rejoignent : d’ici à la période 2030-2050, le thermomètre ne monterait que de 0,5 °C à 1,5 °C, avant un gros coup de chaud durant la seconde moitié du siècle. Dans les deux cas, l’augmentation ne serait pas uniforme à travers le territoire : dans le Sud-Ouest, par exemple, les températures les plus caniculaires pourraient dépasser de 6,7 °C celles atteintes aujourd’hui, qui franchissent déjà parfois le cap des 40 °C!