Un chimiste français lance le défi de vivre sans huile de palme

Publié le par Gerome

Un jeune chimiste français, Adrien Gontier, a décidé de lancer un défi à l’huile de palme en essayant de ne plus du tout en consommer pendant un an. Une entreprise bien plus complexe qu’on ne pourrait s’y attendre.

 

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La surproduction d’huile de palme est depuis longtemps dénoncée par les écologistes. En effet, cette huile est devenue depuis une dizaine d'années la première consommée sur la planète, en raison de son utilisation massive par l'industrie agroalimentaire, et ce malgré l'impact sur la santé des consommateurs de cette huile très riche en acides gras saturés. L'explication de son succès : cette matière grasse est considérée par les industriels comme moins chère et plus stable.


Pourtant, la culture de palmiers destinés à fournir l’huile a des conséquences désastreuses : des milliers d'hectares de forêt tropicale sont arrachés chaque année en Malaisie et en Indonésie pour faire place à cette culture intensive. Un ravage qui chasse les populations locales et décime la faune. Pour protester contre cette utilisation, un chimiste français depuis peu adhérent à Greenpeace, Adrien Gontier, s’efforce aujourd'hui de repérer l’huile de palme dans l’ensemble des aliments qu’il fait alors en sorte de ne pas consommer. Sur son blog (http://vivresanshuiledepalme.blogspot.fr), ce jeune homme de 26 ans fait ainsi part de ses trouvailles non seulement dans les biscottes ou les pâtes à tartiner, mais aussi dans les dentifrices ou les déodorants.


Ce n'est qu'en juillet que son année sans huile de palme arrivera à son terme. Ce défi, qu'il vit "davantage comme un amusement que comme une contrainte", est né d'un engagement militant au service de l'écologie. "L'idée de ce défi, c'est d'enquêter pour dénicher l'huile de palme partout où elle se trouve, et de réfléchir à la manière dont on peut s'en passer", résume-t-il. Mais son engagement va plus loin puisqu’il donne régulièrement des conférences sur le sujet dans des salons bio ou écologistes et envoie des centaines de courriels aux industriels pour leur réclamer davantage de transparence sur les emballages.


Vivre sans huile de palme est en effet un défi de tous les instants, excepté si l'on cuisine soi-même. Mais dès que l'on achète des aliments industriels, l’huile s’y retrouve quasiment sans exception. Des fois, elle est même cachée dans les dérivés tels que les émulsifiants, antioxydants et émollients, notamment. Et le fruit du palmier à huile s’invite aussi là où on ne l’attend pas : dans les produits d'entretien, d'hygiène, dans certains médicaments ou encore dans le carburant diesel, par le biais des agrocarburants.


Des produits "maison" pour éviter l'huile de palme


Adrien Gontier a donc mis en place des recettes "maison". Il réalise sa propre pâte à tartiner aux noisettes, son propre dentifrice (à base de bicarbonate de soude et d'argile verte), son déodorant (fait d'alcool, d'eau florale et de pierre d'alun) ou encore son savon (soude et huile d'olive). Pour aider les autres consommateurs, il a créé un "petit guide vert", disponible sur son site. Grâce à celui-ci, déchiffrer les étiquettes et dénicher l’huile de palme là où elle se trouve devient un jeu d’enfant.


"Je ne suis pas naïf : "huile végétale", sans plus de précision, c'est presque toujours de la palme". Mais que dire du "monostéarate de glycérol" ? Encore de l’huile de palme souligne le scientifique qui reconnait : "heureusement que je suis chimiste, sans ça j'aurais du mal à m'y retrouver".

 

 


Publié dans Nature

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Les énergies renouvelables coûtent de moins en moins cher

Publié le par Gerome

Le coût de production d'électricité par source d'énergies renouvelables baisse tous les ans, selon une étude de l'Agence internationale des énergies renouvelables. Le coût des panneaux solaires aurait notamment baissé de 60% en deux ans.

 

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Le coût de production d'électricité par source d'énergies renouvelables baisse tous les ans, selon une étude rendue publique par l'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), allant contre l'idée reçue que les énergies propres sont trop coûteuses.

Selon cette étude d'Irena, publiée mercredi soir, les coûts relatifs à la production d'énergie par panneaux solaires (photovoltaïque) ont baissé de 60% au cours des deux dernières années. Le coût de production avec d'autres sources d'énergie renouvelable, dont le vent, l'énergie solaire concentrée, l'énergie par biomasse et l'hydroélectricité, est également en baisse, selon cette organisation basée à Abou Dhabi.


Idée reçue: les énergies renouvelables son trop chères

"L'une des (idées reçues) perpétuées par les lobbies industriels est que l'énergie renouvelable est trop chère", indique le directeur général d'Irena Adnane Amine. Mais "les coûts baissent énormément et cela va continuer dans l'avenir", a souligné M. Amine expliquant que la production d'électricité "est à présent compétitive avec beaucoup de technologies de carburants fossiles (....) traditionnelles".


Selon Dolf Gielen, directeur du Centre d'innovation et de technologie d'Irena, les investissements dans les énergies renouvelables ne sont plus un marché de niche mais représentent "la masse des investissements dans le domaine de la production d'énergie", représentant la moitié des nouvelles capacités dans le monde.

"Les marchés croissent très rapidement (...) et d'autres réductions de coût sont fort probables", a-t-il indiqué. Une deuxième étude d'Irena publiée mercredi a estimé que les énergies renouvelables vont créer au moins 4 millions d'emplois dans le seul secteur de l'électricité dans des zones rurales des pays en développement. Aujourd'hui, il y a 5 millions d'emplois dans le monde dans le secteur de l'énergie renouvelable et plus de 1,3 milliard de personnes, essentiellement en Afrique et en Asie, n'ont pas accès à l'électricité, selon Irena.


Fondée en 2009, Irena est une organisation intergouvernementale destinée à promouvoir l'utilisation de sources d'énergies renouvelables. Elle compte 155 Etats membres et son siège est à Abou Dhabi.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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Les livres scolaires de plus en plus verts

Publié le par Gerome

Shanghai Printing, un des principaux imprimeurs du pays, a lentement maturé une nouvelle technologie verte. La société a signé des contrats en masse avec des maisons d’édition pour offrir des manuels scolaires plus responsables à la rentrée scolaire 2012-2013.

 

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Des années d’études

En septembre 2012, un tiers des livres des écoliers de Shanghai sera imprimé avec des encres vertes. C’est le résultat de plusieurs années de recherche, d’expérimentation et de déploiement graduel de la part d’un des leaders nationaux de l’impression CSPGC.

Shanghai Printing a adapté le procédé de flexographie, répandu dans l’impression d’emballages, à l’édition scolaire. C’est la première fois que ce procédé permettant l’utilisation d’encres moins polluantes, est appliqué à l’édition en Chine.

Une avancée progressive

En 2010, un premier livre scolaire était imprimé avec ce procédé. Une dizaine de livres l’était à la rentrée 2011. En 2012, ce sont 11 maisons d’édition distribuant des manuels pour les élèves allant de l’école maternelle au lycée qui ont signé pour adopter ce procédé plus durable.

Un million de livres sera concerné, environ 30% des manuels seront écoulés à Shanghai avant la rentrée. Les acteurs du secteur pensent que la technologie aura conquis l’ensemble du marché d’ici un ou deux ans.

Une bonne nouvelle pour l’environnement et la santé des petits écoliers !

 

 


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Deux « super maïs » OGM tuant 6 ravageurs et résistant à deux herbicides…

Publié le par Gerome

Ca continue leurs manips du vivant…Et toujours autant de morts de faim, ce qui démontre bien que ce n’est pas fait pour sauver le monde de la famine.

 

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Deux grosses pointures chez les semenciers, Dow AgroScience et Syngenta, ont annoncé le 17 mai 2012 avoir signé un accord de licence pour commercialiser du maïs à plusieurs évènements transgéniques.

En empilant leurs transgènes dans une même lignée, les deux entreprises annoncent vouloir commercialiser deux maïs. Le premier, nommé Agrisure 3220, est modifié pour exprimer les protéines Vip3A, Cry1Ab et Cry1F afin de tuer le ver de l’épi de maïs (Helicoverpa / Heliothis zea), la pyrale (Ostrinia nubilalis), le ver gris occidental du haricot (Loxagrotis albicosta Smith) et le ver gris (Agrotis ipsilon Hufnagel).


Il disposera également d’une résistance aux herbicides à base de glyphosate et glufosinate. Le second, le maïs 3122, est modifié pour exprimer les protéines Cry1Ab, mCry3A, Cry34/35Ab1 et Cry1F pour tuer la pyrale, la chrysomèle du maïs, et résister également aux herbicides à base de glyphosate et de glufosinate.

Ces maïs sont donc conçus pour tuer différents insectes ravageurs. De tels empilements de transgènes permettent, selon les entreprises, de réduire la taille des zones refuges dans les champs de culture.

Les zones refuges sont des zones de culture au sein d’un champ de plantes génétiquement modifiées (PGM), cultivées avec des plantes non GM afin de diminuer l’exposition des insectes cibles aux toxines transgéniques et donc de limiter l’apparition de résistance.


Cette politique de réduction de la taille des zones refuges du fait de l’empilement de gènes a été remise en cause en 2011 par des scientifiques aux États-Unis.  

Cette année-là, un cas d’insectes résistants à la protéine Cry3Bb1 (protéine non présente dans les deux maïs de Dow AgroScience et Syngenta) avait amené 22 entomologistes à tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement étatsunien afin d’éviter, tant qu’il est encore temps, d’importants problèmes agricoles.


Car pour ces scientifiques, « l’utilisation généralisée de maïs hybrides Bt dans des zones où cela ne se justifie pas économiquement, l’utilisation répétée d’hybrides exprimant la même toxine année après année, les violations des règles de mise en place de zones refuge et la disponibilité décroissante d’autres modes de gestion des parasites » sont autant de facteurs alarmants même si le cas de résistance ne concerne aujourd’hui qu’une seule espèce d’insectes.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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La forêt amazonienne survivra-t-elle au boom économique brésilien ?

Publié le par Gerome

Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Sous fond de tensions entre le lobby environnementaliste et celui de l’agro-industrie, le Brésil doit jongler entre son souci de faire bonne figure sur le plan écologique et son processus inéluctable de développement économique.

 

A quelques jours de l’ouverture du très attendu sommet Rio+20 des Nations Unies sur les développement durable, le débat autour du « Nouveau Code Forestier » brésilien laisse les écologistes et les organisateurs du sommet perplexes quant à l’avenir de la forêt amazonienne.


Après plusieurs années d’âpres négociations et de tensions entre d’un côté le lobby environnementaliste (soutenu par la communauté internationale) et celui – non moins puissant – de l’agro-industrie (rappelons que ce secteur représente près du quart du PIB brésilien), c’est finalement un texte assez largement en faveur de ce dernier qui a été adopté par la chambre des députés en avril dernier. Le texte prévoyait en effet d’amnistier tous les propriétaires ruraux ayant déforesté jusqu’en juillet 2008 et de réduire très sensiblement les exigences de reboisement, considérées par le tenants de l’agro-business comme « improductives ».


Devant ce nouveau camouflet infligé aux environnementalistes, de nombreux acteurs de la société civile s’étaient mobilisés – notamment à travers les réseaux sociaux – pour exiger de la présidente Dilma Rousseff qu’elle tienne sa promesse électorale et appose son veto présidentiel à cette version de la loi qualifiée de « poison » par les milieux environnementalistes.


Après quinze jours d’interminables discussions, la chef de l’État a finalement fait usage de son précieux droit d’opposition, mais en partie seulement – sur 12 paragraphes-, puisqu’elle a tout de même signé le texte controversé. Et si Dilma Rousseff a remis en question le principe d’amnistie générale, beaucoup considèrent sa signature comme « un retour en arrière écologique » considérable, qui fait tâche à quelques jours de la tenue, à Rio de Janeiro, de la conférence de l’ONU.

C’est d’ailleurs en cette conférence mondiale que les écologistes brésiliens fondent maintenant leurs derniers espoirs.


« Rio+20 pourrait constituer le début d’une nouvelle étape une fois que l’on admettra que l’agro-business brésilien est fondé sur un modèle productif insoutenable à long terme, fondé sur la déforestation et des modes de productions sales. On pourrait imaginer qu’une série de mesures de restrictions et de barrières commerciales soit adoptées afin que le Brésil revoie sa position en ce sens », affirme Kenzo Ferreira spécialiste en politiques publiques de WWF au Brésil.

 

Si l’adoption de telles mesures semble peu probable tant les conférences internationales peinent à mettre en œuvre de réelles mesures coercitives, ce sommet sur son sol tombe véritablement mal pour le gouvernement brésilien. N’oublions pas qu’après avoir été amplement décrié, le Brésil fait aujourd’hui figure de « bon élève » écologique, notamment du fait de la drastique réduction de son niveau de déforestation, passé de 27.772 km² en 2004 à 7.464 km² en 2009. Un statut que le géant sud-américain souhaite malgré tout préserver, comme en témoignent ces « 12 vetos » de Dilma Rousseff.


Des vetos qui pour certains s’apparentent plus à une opération de communication gouvernementale qu’à une véritable volonté politique environnementale, et qui symbolisent à eux-seuls toute l’ambiguïté d’un Brésil soucieux de faire bonne figure sur le plan écologique, mais également engagé dans un inéluctable processus de développement économique.

 

 

Publié dans Nature

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