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L'info écologique
Au coeur de l'illustre Massachussetts Institute of Technology, des chercheurs semblent être sur la voie d'une technique de photosynthèse artificielle.
Près de huit mois après les premières tentatives américaines , des scientifiques du Massachussetts Institute of Technology (MIT) auraient découvert comment produire des feuilles artificielles capables de réaliser la photosynthèse, qui est rappelons-le la condition inhérente à toute vie végétale sur Terre.
Le professeur Daniel Nocera, chercheur au MIT, a dévoilé une technique de transformation de la lumière en oxygène et en hydrogène qui servira à alimenter une pile à combustible mais également à produire de l’électricité. Jusqu'ici, reproduire les conditions nécessaires à la photosynthèse était très cher. Et les coûts engendrés ne permettaient pas de développer cette technique particulière. La donne a changé aujourd'hui, grâce notamment au recours à des matériaux tels que le nickel, le molybdène et le zinc, moins onéreux que le platine.
Une équipe de scientifique est mobilisée au MIT afin de faire avancer cette technique de photosynthèse artificielle. Lorsqu'elle sera au point, elle constituera une réelle innovation mais pour l'heure, la technologie doit encore être perfectionnée.
À l’image de nos voisins d’outre-Rhin, majoritairement favorables à ce que le coût de l’électricité augmente si au bout du compte le nucléaire est effectivement exclu du panache énergétique national, les Américains sont prêts à débourser davantage pour favoriser le développement des énergies propres dans leur pays.
De leur côté, les Japonais ont consenti des efforts draconiens en matière d’économies d’énergie, comme pour prouver aux pouvoirs publics qu’ils peuvent composer sans l’atome. Il n’est pas question de s’en passer de l’autre coté de l’Atlantique, et pour cause : les États-Unis demeurent la première puissance nucléaire mondiale. Surtout, Barack Obama, qui brigue un second quadriennat, a entrepris ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait osé faire depuis plus de trois décennies : relancer le programme atomique, en sommeil depuis l’accident de Three Mile Island en 1979.
Le chef de l’exécutif américain a cependant aussi pris des mesures en vue de donner une nouvelle impulsion aux énergies renouvelables, largement délaissées par son prédécesseur. Il a en revanche dû se résoudre à enterrer « son » paquet énergie-climat, la faute à des élections de mi-mandat favorables aux républicains, lesquels continuent d’accorder l’essentiel de leurs faveurs aux technologies fossiles et mettent depuis un point d’honneur à détricoter l’ensemble de ses projets environnementaux.
Leur position résolument conservatrice n’est cependant pas du goût du citoyen américain lambda, si l’on en croit une étude menée par des chercheurs des prestigieuses universités d’Harvard et de Yale. Preuve que les mentalités évoluent aussi au pays de l’Oncle Sam, quand bien même on aurait juré que, là-bas, le « vrai » changement n’est pas pour tout de suite sur le plan écologique, celui-ci serait en effet disposé à payer son électricité 13 % plus cher pour soutenir la mise en oeuvre d’un nouveau standard national sur les énergies propres.
Un pourcentage qui équivaut à une augmentation annuelle non négligeable de cent soixante-deux dollars (environ cent vingt-sept euros) sensée faciliter l’instauration d’une norme qui fixerait à 80 % la proportion d’énergie « propre » ou ne provenant pas de ressources fossiles à l’horizon 2035. L’étude précitée révèle également que la motivation est moins évidente parmi les minorités, les personnes âgées et, sans surprise, les électeurs républicains.
Cité par Clickgreen.org.uk, Matthew Kotchen, l’un de ses auteurs et par ailleurs professeur agrégé de politique et d’économie de l’environnement à l’Université de Yale, précise que l’objet de ces travaux, qui ont consisté à sonder un échantillon représentatif de mille dix citoyens des États-Unis entre le 23 avril et le 12 mai dernier, était d’évaluer la faisabilité politique d’un nouveau standard sur les énergies renouvelables. Au vu de leurs résultats, qui pourraient aussi être interprétés comme un recul du climato-scepticisme dans les frontières américaines, il n’est pas impossible qu’une telle mesure contraignante soit soumise au vote parlementaire et entre bientôt en vigueur – à condition que le vote des membres du Congrès soit conforme aux aspirations-type des électeurs de leur circonscription, hypothèse d’où sont partis les experts. Encore que l’arrivée d’un républicain à la Maison Blanche compliquerait très certainement la donne…
Selon M. Kotchen, qui évoque l’avis de nombreux observateurs, elle serait en tout cas la meilleure alternative possible à un paquet énergie-climat pour à la fois limiter les émissions de gaz à effet de serre (NDLR : Pour rappel, les États-Unis sont les deuxièmes plus gros pollueurs de la planète derrière la Chine) et compléter les dispositions aujourd’hui relativement modestes de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Une facture d’électricité en hausse pour réduire par la part des énergies fossiles dans le mix énergétique américain. Qui pouvait croire il y a encore dix ou même cinq ans que les Américains évolueraient dans cette direction ?
Le gouvernement fédéral a décidé de mettre aux enchères 905 000 hectares de l'océan Arctique canadien, la moitié de la superficie du lac Ontario, pour permettre l'exploration aux compagnies de l'industrie énergétique.
« Cette mise aux enchères signifie que nous croyons au potentiel d'exploitation des ressources naturelles du Nord, des ressources qui représentent une immense croissance économique et des possibilités d'emplois formidables pour les habitants du Nord et pour tous les Canadiens », commente Jason Macdonald, porte-parole de John Duncan, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien.
L'exploration pétrolière au large des côtes arctiques demeure toutefois un pari risqué, même si la fonte des glaces attendues en raison du réchauffement climatique fait miroiter l'ouverture des routes maritimes boréales. Car même si jusqu'à maintenant 400 puits ont été forés dans le Nord canadien et que 65 gisements ont été trouvés, très peu de pétrole et de gaz se sont rendus sur les marchés. Les enchères proposées aujourd'hui pourraient donc ne mener à rien pour encore des dizaines d'années.
Tout de même, le fait qu'une si grande superficie soit mise aux enchères laisse croire que l'industrie se montre intéressée à amorcer des projets dans les territoires nordiques.
En effet, les compagnies qui soumettent une offre doivent s'engager à faire de l'exploration sur le territoire convoité. Elles doivent ainsi promettre de verser le quart de ce qu'elles ont payé si rien n'est entrepris.
Ce qui est certain, c'est que de très grosses sommes peuvent être en jeu quand les grandes compagnies se montrent intéressées. En 2007, Imperial Oil et ExxonMobil avaient fait une offre conjointe de 585 millions de dollars pour une large part de la mer de Beaufort, alors que BP a offert 1,2 milliard pour une autre partie de cette zone en 2008 et que Chevron a offert 103 millions en 2010.
Va peut-être falloir arrêter les conneries ?