L'Afrique du Sud durcit la réglementation sur la chasse légale au rhinocéros

Publié le par Gerome

L'Afrique du Sud a décidé de durcir la réglementation de la chasse dès lors qu'elle implique un rhinocéros, imposant la présence obligatoire d'un inspecteur de l'environnement «du début jusqu'à la fin» de la chasse. Cette mesure, signée le 30 mars par la ministre Edna Molewa, sera promulguée «en avril», a précisé Albi Modise, porte-parole du ministère.

 

rhinoceros-copie-1.jpg


L'objectif des autorités est de crédibiliser un secteur important pour l'économie et le tourisme en Afrique du Sud mais source d'abus, alors que l'Afrique du Sud connaît une inquiétante progression du braconnage.

Image ternie de la chasse légale

Plusieurs affaires ont terni l'image de la chasse légale, des trafiquants détournant les permis obtenus sous des prête-noms pour monter des trafic de cornes à destination de l'Asie sous couvert d'exportation de trophées de chasse. Désormais «les chasses au rhinocéros ne pourront avoir lieu que sous la supervision d'un agent de la protection de la nature, de préférence un inspecteur en gestion environnementale de la province concernée», selon le ministère.


Interrogé pour savoir si l'inspecteur fera uniquement un contrôle avant la chasse, notamment pour vérifier que l'identité du chasseur correspond bien au nom figurant sur le permis, Albi Modise a précisé que «non, l'inspecteur sera présent du début jusqu'à la fin». «Le but est de protéger les rhinocéros et d'éviter tout litige autour du système» de chasse légale, «nous voulons crédibiliser le système» a-t-il ajouté.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

Partager cet article

Fukushima aura finalement dispersé quasiment autant de Césium-137 que Tchernobyl

Publié le par Gerome

fukushima césium 137

 

 

Ce ne sera pas une surprise pour nos lecteurs les plus assidus : nous annoncions depuis longtemps que les estimations de "terme-source" (1) de l'accident de Fukushima-Daiichi semblaient nettement sous-évaluées. Une étude publiée dans le très officiel bulletin PNAS du 3 avril rectifie - enfin - nettement les estimations précédentes, y compris celle publiée récemment par l'IRSN (2). 

Des niveaux de Cs-137 quasiment équivalents à ceux de Tchernobyl 

En assemblant les données d'études scientifiques antérieures, les scientifiques américains et Japonais sont arrivés au résultat final suivant : 

Fuskushima (Cs-137) : 63 PBq 
Tchernobyl (Cs-137) : 70 PBq (pour référence, source UNSCEAR, UN88 )
 


Les chiffres de Césium-137 se décomposent en 36 PBq de rejets atmosphériques (Stohl) et 27 PBq de rejets océaniques (Bailly du Bois). Les données ont été validées par l'appréciation du ratio Cs-137/Cs-134 estimé à 1:1, facteur typique des retombées de l'accident de Fukushima-Daiichi. 

 


La vérité, au compte-gouttes 

Dans le fond rien que de très logique mais pourquoi avons-nous l'intime conviction que nous sommes encore un peu loin des chiffres définitifs réels ? Peut-être parce qu'il semble que les inventaires des 3 unités éventrées à Fukushima (3) contenaient bien plus que le réacteur n°. 4 de Tchernobyl (4) et qu'il semble bien se confirmer au fil des semaines que les confinements n'ont pas confiné grand chose ? 

Aucune estimation sur les rejets souterrains qui existent forcément à Fukushima 

Personne n'est à ce jour susceptible de définir la quantité d'eau radioactive qui s'est infiltrée dans le sol, aucun instrument humain ne permettant de procéder même à une simple estimation. Ce terme-source est simplement, faute de données disponibles, occulté dans les différentes études scientifiques. Nous savons simplement aujourd'hui que finalement, les termes-sources se situeront quelque part entre les chiffres repris dans cette étude et la valeur de l'inventaire total des 3 réacteurs de Fukushima-Daiichi, auquel il faudra probablement ajouter une partie de l'inventaire radioactif des piscines. 


(1) Terme scientifique signifiant l'ensemble des retombées radioactives constatées suite à un accident identifiable ou même en fonctionnement "normal" d'unités 
(2) L'IRSN évaluait le 8 mars les rejets de Cs-137 "aérien" à 21 PBQ alors qu'il est estimé à 36 PBq dans l'étude nippo-américaine citée ; excusez la "petite" différence de 60% ! 
(3) De 270 à 400 tonnes de combustible (source : blog de fukushima ) 
(4) Environ 150 à 200 tonnes de combustible (sources diverses et variées)


Publié dans Pollution

Partager cet article

Les déboisements en Amazonie ont presque triplé en un an, une tuerie !

Publié le par Gerome

Les déboisements en Amazonie ont pratiquement triplé au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'année dernière, a indiqué jeudi l'Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) sur la base de données satellitaires provisoires.

 

1 41

De janvier à mars 2012, la forêt amazonienne a perdu 388 km2 de végétation contre 135 Km2 au premier trimestre 2011. 

C'est l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest), terre d'élevage de bovins et grand producteur de soja, qui a été le plus touché avec une zone déboisée de plus de 285 Km2 en février. 

"Nous n'avons pas de crise de déforestation", a toutefois assuré la ministre de l'Environnement Izabella Teixeira lors d'une conférence de presse. Selon elle, l'augmentation des déboisements est due au temps clair au cours du premier trimestre, ce qui a permis au satellite de surveillance d'identifier facilement les zones affectées. 

Lors du sommet sur le climat de l'ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil s'était engagé à réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d'ici à 2020. En 2011, la forêt amazonienne a perdu 6.238 km2 après un pic de 27.000 km2 en 2004.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

Nombre record de rhinocéros massacrés en Afrique du Sud

Publié le par Gerome

Le massacre des rhinocéros se poursuit à un rythme record en Afrique du Sud, 159 animaux ayant été abattus dans le pays depuis le début de l'année, a indiqué mercredi la ministre de l'Environnement Edna Molewa.

S'inquiétant de ce «chiffre alarmant», la ministre a précisé que 95 rhinos avaient été braconnés dans le seul parc national Kruger, au nord-est du pays. De nombreux moyens doivent y être déployés, a-t-elle assuré.


Seulement 13 rhinos braconnés en 2007


«Ce n'est plus un problème de gestion de l'environnement uniquement, mais c'est devenu une affaire dans laquelle nous avons impliqué toutes les agences chargées de faire appliquer la loi», a-t-elle ajouté, notant que 90 personnes avaient été arrêtées pour braconnage pendant les trois premiers mois de l'année.


Edna Molewa a estimé que la reconstruction d'une clôture à la limite est du parc Kruger, à la frontière avec le Mozambique, serait trop coûteuse. Ladite clôture avait été abattue en 2002, ce qui a permis le libre passage des animaux, mais aussi des braconniers. «Au lieu de cela, nous envisageons maintenant une zone tampon entre le Kruger et les réserves privées et fermes au Mozambique», a déclaré Edna Molewa dans un communiqué.


Avec environ 20.000 spécimens, l'Afrique du Sud abrite de 70 à 80% de la population mondiale de rhinocéros. Au moins 448 d'entre eux y ont été abattus par des braconniers en 2011, contre 333 en 2010, 122 en 2009, 83 en 2008 et seulement 13 en 2007.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

Deux études confirment l'effet néfate des pesticides sur les abeilles

Publié le par Gerome

Une étude de l'Inra prouve que les pesticides sont une des causes du déclin des colonies d'abeilles...

abeilles

Un pesticide largement utilisé depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et abeilles, provoquant des troubles de l'orientation qui les empêchent de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement, selon deux études --française et britannique-- publiées jeudi. Les populations d'abeilles et de bourdons, qui contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant des fruits ou légumes, ont fortement décliné au cours des dernières années, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Les entomologistes avancent différentes hypothèses pour expliquer le phénomène, dont celle des pesticides, sans que l'on comprenne jusqu'à maintenant comment ils pouvaient agir.


653 abeilles suivies de près


L'étude française a été conduite par Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Acta (instituts techniques agricoles). Ils ont marqué 653 abeilles en collant sur leur thorax une puce à radio-identification, qui a permis de les suivre dans leurs déplacements. Elle a ensuite donné à certaines d'entre elles une dose de thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) et constaté qu'elles avaient du mal à retrouver leur ruche --le pesticide interférant avec leur système cérébral de géolocalisation-- ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles. Une fois cette mortalité prise en compte, un modèle mathématique a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement.


Dans le cadre de la recherche britannique, menée par Dave Goulson et Penelope Whitehorn, de l'Université de Stirling (GB), des colonies de jeunes bourdons ont été exposées à de faibles taux d'un pesticide néonicotinoïde appelé imidaclopride. Ces doses étaient comparables à celles auxquelles elles sont exposées dans la nature. Selon des études antérieures, l'imidaclopride ne cause pas directement la mort des abeilles ou bourdons mais peut provoquer des troubles de mémoire et d'orientation. Il fallait encore le confirmer par une étude de terrain.


85% de reines en moins


Les chercheurs britanniques ont comparé le poids des deux types de nids -animaux, cire, miel, larves, pollen- avant et après l'expérience, et constaté que les colonies exposées avaient trouvé moins de nourriture et étaient plus petites, et qu'elles produisaient 85% de reines en moins –sans doute parce que les abeilles nourricières ne fournissaient pas assez de nourriture pour la reine. Il y avait 85% de nids en moins l'année suivante.


Selon Dave Goulson, au Royaume-uni «trois espèces sur 27 de bourdons sont éteintes» et sept sont considérées comme en danger. «Les procédures d'autorisation des pesticides demandent surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuent pas les abeilles mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales, qui peuvent provoquer des problèmes de comportement», a souligné Mickaël Henry. Ces travaux sont publiés dans la revue américaine Science datée du 30 mars.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article