Les Français prêts à consommer autrement

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Un sondage publié à l'occasion de la Semaine du développement durable révèle que près de neuf Français sur dix estiment que la crise économique devrait être l'occasion de changer de mode de vie et de consommation.

 

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Près de neuf Français sur dix (88%) estiment que la crise économique devrait être l'occasion de changer de mode de vie et de consommation, c'est ce que révèle un sondage publié ce lundi par le cabinet conseil Ethicity à l'occasion de la Semaine du développement durable.

 

Cette enquête, présentée chaque année, montre que la crise a provoqué chez les consommateurs une aspiration au changement. «Les gens prennent conscience qu'il faut se serrer la ceinture, mais il y a quand même une volonté de vivre mieux», explique à l'AFP Gilles Degroote, le directeur associé d'Ethicity. Ils sont plus nombreux que l'année dernière à estimer que le mode de consommation peut avoir un impact social, environnemental et économique positif.

 

Cette volonté se traduit par des gestes quotidiens pour gaspiller moins et consommer de manière plus responsable. 79% d'entre eux affirment trier systématiquement leurs déchets, 47% veillent à réduire leur consommation d'énergie et 45% celle d'eau. Près de la moitié d'entre eux (49%) évitent aussi les produits trop emballés. L'information sur les produits comme le lieu de fabrication et les composants prend de ce fait une importance accrue. 85% des personnes interrogées ont indiqué privilégier les entreprises ayant préservé une implantation locale et 76% ont regretté la faiblesse des informations sur les conditions de fabrication des produits. En revanche seuls 28% pensent à diminuer leur consommation de papier.

 

«En comparant l'enquête aux sondages politiques de la campagne électorale ce message de volonté de changement montre que les gens prennent conscience que cela ne viendra pas des politiques, mais bien des individus et des entreprises», précise Gilles Degroote. La volonté de changement reste cependant encore modérée. Si pour 33% des personnes interrogées la crise a montré que ce système n'est plus viable et qu'il faudrait repartir de zéro, plus de la moitié des Français (57%) souhaitent simplement revoir certains aspects du système de la société actuelle. 8 % pensent même qu'il faut préserver nos modes de vie actuels. Les priorités de consommateurs restent en effet le bien-être de la famille, la santé et le coût de la vie. Le besoin d'être heureux prend la quatrième position.

 

 


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Extinction des enseignes : une idée lumineuse !

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Un arrêté encore en phase de finalisation par les services du gouvernement et demandant l’extinction des éclairages des bâtiments non-résidentiels entre 1h et 6h du matin suscite actuellement l’émoi chez certains commerçants et syndicats de l’éclairage. Cette mesure est une évidence pour France Nature Environnement pour qui tous les gisements d’économie d’énergie doivent être exploités, surtout dans un contexte de renchérissement des prix de l’énergie. Explications.

 

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Une idée lumineuse : éteindre !


L'extinction obligatoire des éclairages des bâtiments non-résidentiels la nuit entre 1 heure et 6 heures, à partir du 1er juillet 2012, devrait permettre d’économiser l’équivalent de la consommation électrique de 260 000 ménages. Cette mesure, portée par FNE lors de la Table ronde nationale sur l’efficacité énergétique menée par Nathalie Kosciusko Morizet en 2011, fait partie d’une vingtaine de propositions visant à réduire les consommations d’énergie. Elle est essentielle dans la mesure où elle permet de lutter contre un gaspillage flagrant et stupide d’électricité. A quoi servent ces bâtiments éclairés la nuit et ces enseignes lumineuses qui perturbent la biodiversité nocturne, qui nous empêchent de voir les étoiles et qui parfois gênent le sommeil des voisins.


Un devoir d’exemplarité


Les efforts pour réduire nos consommations d’énergie et d’électricité en particulier ne peuvent pas être demandés uniquement aux ménages. Ce sont tous les secteurs d’activité qui doivent se sentir concernés. Pour Maryse Arditi, responsable du réseau Energie de FNE « c’est une mesure de bon sens que nous saluons et nous espérons que d’ici sa publication, l’arrêté ne sera pas vidé de sa substance. » Et d’ajouter : « On est à la limite de la provocation lorsqu’on demande aux français de faire des efforts conséquents d’économie d’énergie et qu’on leur donne à voir des immeubles vides et des commerces éclairés comme des sapins de Noël en plein milieu de la nuit »


Stop à l’ébriété énergétique


Bruno Genty : « Cet arrêté met fin à une absurdité économique et écologique dont les conséquences sont payées par toute la société. Le gaspillage énergétique doit cesser. Cette énergie que nous jetons par les fenêtres aujourd'hui manquera demain. Nous devons engager la transition énergétique et faire de la sobriété et de l’efficacité énergétique les fondements d’une société durable.»

 

 


 

 


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Le désastreux bilan écologique du sarkozysme

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« L’environnement, ça commence à bien faire ! » : cette saillie balancée, le 6 mars 2010, au Salon de l’agriculture, résume parfaitement l’approche de Nicolas Sarkozy en ce domaine. Le Grenelle, initié le 21 mai 2007, sous sa houlette et celle de Jean-Louis Borloo, avait affiché un projet plutôt ambitieux, contrastant, en théorie, avec le surplace de l’époque où des ministres verts siégeaient au cabinet. Lors de la restitution officielle des dossiers préparatoires, en date du 25 octobre 2007, le chef de l’État avait conféré à cet événement le statut de « New deal », de « révolution copernicienne dans nos façons de penser, de décider, dans nos comportements, nos objectifs et critères » (rien que ça !).


« Kermesse lamentable » 

Des rencontres et consultations diverses émanèrent 268 engagements que trente-quatre comités mettraient en œuvre.
La loi du 3 août 2009 vise la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre, le transfert du fret routier (94%) vers d’autres modes, confirme la création d’un carnet de santé du salarié retraçant les expositions aux matières dangereuses, le renforcement du contrôle des éco-organismes...


Celle du 12 juillet 2010 comprenant 248 articles porte sur l’application des dispositions dans l’ensemble des secteurs couverts par les six groupes de travail. Parmi les préconisations : la construction de bâtiments plus sobres
énergétiquement, la rénovation thermique du parc ancien, la priorité aux transports collectifs tout en recommandant le recours à des véhicules électriques ou hybrides rechargeables, l’expérimentation, puis l’élargissement de l’étiquetage environnemental sur les marchandises, la maîtrise des substances phytopharmaceutiques dans l’agriculture et l’encouragement au bio, l’instauration d’une nouvelle gouvernance écologique en désignant des associations représentatives conviées à participer au dialogue institutionnel, la lutte contre toutes sortes de nuisances, la prise en compte de risques émergents (ondes électromagnétiques, nanotechnologies...).


Si le rapport « indépendant » ( !?!) de 170 pages que la société Ernst & Young
avait remis le 2 novembre 2010 à ses commanditaires a dressé un tableau évidemment flatteur, douze jours auparavant, le Réseau Action Climat avait émis des critiques très sévères sur ce que Fabrice Nicolino a qualifié de « pièce bouffonne » ou Jean-Christophe Mathias de « bal des impostures », de « guignolade », de « kermesse lamentable ».

Stephen Kerkhove, délégué général d’Agir pour l’environnement, parle d’un « processus hors-sol » destiné à « saturer l’agenda médiatique et verdir une politique éco-prédatrice ».


Dans son « bilan climat-énergie » coordonné par Olivier Louchard, le RAC pointe
les insuffisances criantes et les tares rédhibitoires. Ainsi, l’enterrement de la taxe carbone et le report de celle sur les camions, l’inscription des maïs transgéniques au catalogue des semences ou l’homologation d’insecticides tueurs d’abeilles dénotent non seulement l’hypocrisie du pouvoir, mais aussi sa soumission aux lobbies concernés. Parallèlement à de très rares avancées comme une meilleure isolation des logements neufs qui limiterait à un maximum de cinquante kilowatts/heure la consommation par mètre carré à l’année, le gouvernement relança de 8% (mille kilomètres supplémentaires) la
construction d’autoroutes (A 63 dans les Landes, A 65 Langon-Pau, A 150 de Rouen au Havre, contournement ouest de Strasbourg), autorisa la circulation de poids lourds de quarante-quatre tonnes, préserva le transport aérien par le maintien de l’exonération de taxe pour le kérosène et l’aval octroyé à l’aéroport de Notre-Dame des Landes, à une vingtaine de bornes au nord-ouest de Nantes, situé de surcroît dans une zone humide. Le subventionnement et les aides fiscales aux agrocarburants ne témoignent pas une réflexion poussée sur cette aberration qui s’apparente aux yeux de Jean Ziegler à un « crime contre l’humanité ».

 

Au niveau du rail, nos dirigeants s’enthousiasment essentiellement pour les lignes à grande vitesse (sept en prévision). Esbroufe également pour les énergies renouvelables que l’on prétendait promouvoir (23% d’ici 2020). Face au succès de la demande, le 30 septembre 2010, le gouvernement avait réduit, en vue de l’exercice 2011, de 50 à 25% le crédit d’impôt pour l’acquisition de panneaux photovoltaïques. Un revers de plus pour la branche déjà touchée par la baisse de 12% des tarifs d’achat du jus solaire, le 1er septembre 2010. L’intégration, annoncée solennellement par le pote de Vincent Bolloré, pour chaque opération d’envergure, des incidences sur le climat et la biodiversité, n’a pas été traduite dans la législation.

 

Des thèmes aussi peu anodins que le nucléaire, l’eau et la sauvegarde des espèces menacées d’extinction ne figuraient même pas au programme. Neuf ONG avaient bénéficié d’une accréditation. Le Réseau Sortir du nucléaire, Agir pour l’environnement le RAC avaient été exclus. En désaccord total avec la chancelière Angela Merkel, laquelle, choquée par la catastrophe de Fukushima, avait nettement revu à la baisse la proportion du nucléaire dans le mix global, Nicolas Sarkozy, multipliant approximations, mensonges et contre-vérités, reste un farouche propagandiste de l’industrie atomique. Le 25 novembre 2011, à l’usine d’enrichissement de l’uranium à Pierrelatte (Drôme), une des entités du site du Tricastin, devant les employé(-e)s d’Areva et d’EDF ravi(-e)s, il avait décliné son credo sur « l’intérêt supérieur du pays », « la souveraineté nationale », menacés par la moindre velléité d’écorner ce fleuron hérité du gaullisme, n’omettant pas de saluer pour le coup François Mitterrand, qui assuma sans ciller l’héritage de ses prédécesseurs.

 

Ne bouleverser que d’un chouias cette donne qui reposerait sur « un consensus vieux de plus de soixante-cinq ans » équivaudrait à dilapider « inéluctablement des trésors d’intelligence et de recherches accumulés depuis sept décennies », à « revenir au Moyen-Âge », « au temps de la bougie » (sic). Ce genre de billevesées passe dans une salle acquise par avance à l’orateur. Se trémousser en lançant « Devons-nous être le seul pays à tourner le dos au progrès ? » ne l’a évidemment exposé à aucune objection. Peu importe que sa copine de Berlin ait emprunté une autre voie, que les 12 et 13 juin 2011, 94,7% des citoyen(-ne)s transalpin(-e)s aient rejeté l’implantation voulue par Silvio Berlusconi, de quatre nouveaux réacteurs d’ici 2020, en coopération avec AREVA et EDF, que le peuple autrichien ait refusé, lors d’un référendum organisé le 5 novembre 1978, à 50,47%, la mise en service de l’unique centrale de Zwetendorf (692 mégawatts nets), à cinquante kilomètres à l’ouest de Vienne !...

 

La pratique de la manipulation, de la langue de bois et de la dissimulation ne date pas d’hier. De mars 1987 à mai 1988, Nicolas Sarkozy officia comme chargé de mission au ministère de l’Intérieur pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques, sous l’autorité de Charles Pasqua, un cador ès-bidouillages. L’idée qu’il eût contribué à la désinformation sur le nuage de Tchernobyl m’effleure avec insistance…

L'opuscule de la Fondation Copernic « Sarkozy, bilan de la casse » (chez
Syllepse, février 2012, 200 pages, 7 euros), ne s’appesantit pas sur la
thématique écologique, qui mérite un focus.

 

 


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Les orangs-outans de Sumatra auront disparu d'ici la fin de l'année

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Les incendies font rage dans la forêt indonésienne et ont déjà tué un tiers des orangs-outans de Sumatra. Et le sort des survivants ne serait pas plus rose puisque, selon certains écologistes, ceux-ci pourraient avoir disparu d'ici la fin de l'année.

 

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La forêt Tripa, dans la province d'Aceh, rassemble la plus importante population au monde de cette espèce menacée. Au dernier décompte, on comptait encore environ 200 de ces orangs-outans, sur une population mondiale de 6.600.

Hélas, 12.000 des 60.000 hectares de la forêt sont partis en fumée depuis décembre, a expliqué Graham Usher de la Fondation pour un écosystème durable. Un désastre qu'il faut à nouveau attribuer aux entreprises d'huile de palme qui assèchent les marais afin d'y faire pousser leurs cultures.

Un total de 92 incendies ont été enregistrés entre le 19 et le 25 mars dans plusieurs plantations. "S'il y a une sécheresse prolongée et que le feu continue, les orangs-outans, mais aussi les tigres de Sumatra seront exterminés avant la fin de 2012" a-t-il ajouté.

Le nombre d'orangs-outans tués ces derniers mois pourrait être d'une centaine d'individus ou plus. Selon Ian Singleton, directeur du Programme de conservation des Orangs-outans de Sumatra, il reste moins de 200 orangs-outans sur Tripa, qui en comptait 3.000 au début des années 1990. "Il ne leur reste que quelques mois à vivre. Nous sommes en train d'assister à une tragédie mondiale". 

L'an dernier, le gouverneur de la province d'Aceh, Irwandi Yusuf, a accordé une licence à PT Kallista Alam, une entreprise d'huile de palme, afin de convertir 1.600 hectares de la forêt de Tripa, exactement là où vivent les orangs-outans,  les tigres et les ours. Difficile dans de telles conditions d'avoir encore un peu d'espoir pour ces espèces en danger.

 

 


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C'est officiellement prouvé, les pesticides tuent les abeilles

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Une étude de l'Inra ainsi qu’une étude britannique viennent de démontrer que les pesticides sont une des causes du déclin des colonies d'abeilles.

 

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Une étude française menée par Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Acta (instituts techniques agricoles) a permis de montrer qu’un pesticide largement utilisé depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et abeilles. En effet, le thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) provoque des troubles de l’orientation qui empêchent les insectes de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement.


Au cours de l’étude menée, les 653 abeilles qui ont reçu une dose de thiamethoxam ont vu leur système cérébral de géolocalisation naturel perturbé, ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles. Les chercheurs ont tenu compte de cette mortalité pour établir un modèle mathématique qui a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement. L’étude britannique réalisée en parallèle par Dave Goulson et Penelope Whitehorn, de l'Université de Stirling, a quant à elle exposé de jeunes bourdons à de faibles taux d’imidaclopride (un autre pesticide de la famille des néonicotinoïdes). On savait que celui-ci pouvait provoquer des troubles de mémoire et d'orientation mais cela restait encore à confirmer sur le terrain.


Concrètement, les scientifiques britanniques ont comparé le poids des deux types de nids (animaux, cire, miel, larves, pollen) avant et après l'expérience. Ils ont ainsi constaté que les colonies exposées avaient trouvé moins de nourriture, étaient plus petites et qu'elles produisaient 85% de reines en moins. De fait, il y avait 85% de nids en moins l'année suivante. Selon Dave Goulson cité par l'AFP, "trois espèces sur 27 de bourdons sont éteintes" et sept sont considérées comme en danger.


Comme le souligne Mickaël Henry dans la revue Science qui publie ces travaux, "les procédures d'autorisation des pesticides demandent surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuent pas les abeilles mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales, qui peuvent provoquer des problèmes de comportement"

 

 


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