Hiriko, une voiture pliable et électrique

Publié le par Gerome

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Présentée début janvier par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, la Hiriko est une voiture pliable et électrique prête à relever les défis posés à l'industrie automobile en matière de compétitivité et de protection de l’environnement.



M. José Manuel Barroso a présenté le 24 janvier dernier à Bruxelles (Belgique) le prototype de la première voiture électrique pliable. Baptisé « Hiriko » (« urbain » en basque), développé par Afypaida, une société espagnole spécialisée dans l'industrie automobile, et par le centre basque pour l'innovation et l'entrepreneuriat Denokinn, en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT), ce véhicule dédié à un usage urbain sera produit dès 2013. Destinée aux services de mobilité comme l'auto-partage et au grand public, la Hiriko n’émet pas de CO2 et peut accueillir deux personnes. Surtout, elle peut être pliée afin d'occuper trois fois moins de place au moment de se garer, ce qui permet de réduire l'encombrement et le trafic automobile dans l'espace urbain.



Si l'homologation de cette voiture décarbonée et compacte est prévue pour juillet, peu de détails techniques sont actuellement disponibles. Tout  juste sait-on que le projet coordonné par l'ingénieur Armando Gaspar, qui a présidé le centre industriel Daimler (Espagne) entre 2004 et 2007, consiste en la conception d’un véhicule doté de quatre roues motrices qui ne mesurerait plus qu’1,5 mètre de long une fois plié et garé. Equipée d'un volant téléscopique, la Hiriko atteindrait une vitesse de pointe de 90 km/h pour une autonomie de 120 kilomètres et un poids 730 kilogrammes, le tout moyennant 12 500 euros. Dépourvue de portes latérales, la voiture pliable sera par ailleurs équipée d'un toit ouvrant permettant au conducteur de sortir par l'avant.



Depuis janvier 2010, sept entreprises basques travaillent sur cette voiture. L'entreprise Guardian par exemple produit, transforme le verre et s'est occupée de concevoir la vitre de la Hiriko, la société Forging products étant quant à elle chargée de la mise au point de pièces forgées, de l'élaboration et de la fabrication du châssis en aluminium. L'objectif du consortium ? Produire neuf mille Hiriko par an dès 2015 dans les différentes usines qui seront chargées de l'exploitation.



Plus qu'une innovation symbolisant l’adaptation des modes de transport aux enjeux environnementaux et aux nouvelles contraintes urbaines, le projet Hiriko devrait aussi contribuer à relancer l'économie espagnole, très durement touchée par la crise - le chômage représentait en janvier dernier plus de 21 % de la population active. « Les projets comme la voiture Hiriko font partie des solutions à la crise. Hiriko est un exemple de comment revitaliser les secteurs industriels traditionnels et relever de nouveaux défis » a expliqué José Manuel Barroso lors de la présentation du prototype. Puisse l’avenir lui donner raison.

 

 


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Nikola Tesla : à quand les nouvelles énergies !

Publié le par Gerome

Il y a une dizaine d’années, un homme a été condamné par l’état. Son délit ??? Avoir vendu de l’huile de tournesol à ses amis ; une huile spéciale, de sa composition, dont il se sert depuis un moment... comme essence. Il a même fait plus de 70 000 bornes avec...

Personne n’était intéressé par son invention, alors il se contentait de la vendre à ses proches. Mais visiblement, la loi interdit ce genre de transactions frauduleuses... Voila comment nous remercions les inventeurs ! La même chose s’est produite quelques années plutôt avec l’huile de colza. Les fabriquant allaient la commercialiser quand les douanes leur ont demandé de payer l’IPP (taxe sur les produits pétroliers, quel est le rapport ???) Ce qui a eu pour consequence de couler l’entreprise...

 

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En 1971, Oleg Jefimenko, un savant de la West Virginia University, annonçait la mise au point du premier moteur alimenté par le champ électrique de la Terre. Il avançait que son moteur pouvait servir à écarter la pénurie d’énergie qui frappait alors l’occident... Cette invention n’eut pas non plus de suite publique...

Apparemment tout est fait pour que l’on reste avec nos vieilles energies polluantes : pétrole, nucléaire... Pourtant il est possible de changer, la preuve en est faite avec l’Islande. Ce pays, un peu particulier où 90% de la population croit aux elfes (esprit des pierres...), vient de décider de fonctionner essentiellement à l’ hydrogène qui n’émet dans l’atmosphère ni gaz carbonique ni autres gaz polluants ; le moteur électrique qui fonctionne avec ce combustible ne laisse guère derrière lui que de l’eau. L’Islande est donc un pays pionnier en matière d’écologie, pourtant, le principe de fonctionnement de la pile à combustible est connu depuis 1839, date à laquelle le Britannique William Robert Grove en construisit le premier modèle en laboratoire. En 1953, les travaux du Britannique F.T Bacon conduisirent au premier prototype qui permit la construction de la pile à hydrogène des missions spatiales Apollo. La pile à hydrogène en est aujourd’hui à un stade avancé de développement... pour plus de renseignements



Un être un peu particulier, Nikola Tesla, avait déjà eu l’idée d’energies quasi gratuites, largement distributable... C’était il y a un siècle... voici l’histoire de cet homme incroyable, étrangement oublié...

Tesla était un génie, un homme en avance sur son temps. Avant même que Isaac Asimov invente le terme « Robotique » dans son roman de science-fiction « I robot », Nikola Tesla avait inventé le premier « automaton », un soldat mécanique, et un modèle de bateau sous marin contrôlé robotiquement (anecdote remarquable, lorsqu’en 1899, il présenta à la marine américaine cette invention, ils ne virent aucune utilisation pratique de son invention et rejetèrent l’idée... ).

Entre 1882 et 1888, il a breveté de nombreux dispositifs utilisant des champs magnétiques tournants pour transmettre de l’électricité par courants alternatifs. Pour ceux qui ne voient par très bien ce que cela peut signifier, disons simplement que tout le matériel moderne de génération et de transport d’électricité dans le monde entier est conçu sur les idées et les brevets originaux de cet homme. et pourtant, la plupart d’entre vous, diront : "Qui donc ?..." C’est dommage, mais son nom et son mérite ont tous deux été étouffés pour des raisons de "sécurité nationale"...



Nikola Tesla est né en 1856, à Smiljan (Croatie). En 1884, il maîtrisait déjà douze langues, avait étudié la physiques et les mathématiques dans diverses universités européennes, et arrivait à New York pour rencontrer et travailler avec un autre génie, Thomas Édison.

EDISON & TESLA / CC contre CA

Les deux hommes étaient très différents dans leur façon d’approcher leurs inventions. C’était déconcertant pour Edison, qui souvent commenta à son ancien assistant, Charles Batchelor, que l’habilité de Tesla, pour construire quelque chose d’après des schémas dans son esprit, n’était pas naturelle. Il est remarquablement ironique que la rivalité entre les deux hommes, jusqu’à leurs morts, ait fournie la base de la plupart de la technologie moderne. Édison mourut en 1930 et Tesla en 1943. Cette rivalité, ayant engendré deux grandes compagnies, Général Electric et Westinghouse, se poursuit encore aujourd’hui...



Lorsque Tesla débarqua à New York, Edison avait déjà installé toute une industrie basée sur le courant continu (CC). Mais ses installations étaient peu fiables, et les moteurs à CC tombaient souvent en panne, notamment à cause de l’usure de leurs contacteurs rotatifs (balais). Dès son arrivée, Tesla voulu parler à Edison des bienfaits du courant alternatif, mais ce dernier n’était pas intéressé et l’envoya travailler sur des installations à CC. Finalement, Tesla démissionna. En quelques mois, il mit au point et breveta de nombreux appareils à courant alternatif utilisant une, deux ou trois phases (notre courant moderne est le triphasé).

En 1887, George Westinghouse, président de la compagnie électrique du même nom, comprit l’importance du courant alternatif (CA)de Tesla. Il acheta ses brevets, et lui proposa un emploi au sein de sa compagnie afin de développer un système de distribution du CA, ainsi que ses dérivées : les dynamos, les transformateurs, et les moteurs alternatifs. Tesla établit bientôt son propre laboratoire : ses expériences portaient notamment sur la puissance de la résonance électrique, et sur divers types d’éclairage.

Finalement, la vision de Tesla et l’argent de Westinghouse sont venus à bout de l’entêtement d’Edison, qui soutenait toujours le CC, lors de l’exposition universelle de Chicago en 1893.



Toutes les installations de cette exposition étaient illuminés à partir de générateurs de tension alternative de 750 kilowatts chacun. Tesla montra qu’on pouvait transmettre du courant sans fil, grâce à son transformateur à haute fréquence, appelé : bobine Tesla. Celle ci a la capacité de créer des courants de très fortes tensions, mais avec une très faible intensité, ce qui la rend inoffensive pour l’être humain. Tesla put d’ailleurs le démontrer plusieurs fois grâce à son "homme électrique", qui pouvait "envoyer" des éclairs de plus de 40 mètres, et allumer des ampoules, des moteurs électriques à distance. Sans cette découverte, aujourd’hui, je ne pourrais pas écrire ce texte, faute d’écran. Nous ne pourrions pas regarder la télévision, car celle-ci serait aussi privé de tube cathodique. C’est à partir de cette exposition universelle de 1893, que le courant alternatif allait devenir le mode le plus largement répandu de distribution de l’électricité.



Le succès de Tesla fit remporter à la compagnie Westinghouse un contrat pour la réalisation de la centrale hydro-électrique des chutes de Niagara, la plus grande jamais construite jusqu’alors. Ce fut la première pierre de l’utilisation à grande échelle de l’électricité alternative dans les entreprises et chez les particuliers.

La Science Védique


Nikola Tesla déclarait :



" Les courants alternatifs, particulièrement ceux de fréquence élevée, traversent avec une facilité étonnante les gaz, même peu raréfiés. Les strates supérieures de l’atmosphère étant raréfiées, les seules difficultés à surmonter pour atteindre une distance de plusieurs kilomètres dans l’espace sont de nature purement mécanique. Il ne fait aucun doute qu’avec les potentiels énormes que l’on peut atteindre en utilisant les hautes fréquences et le procédé d’isolation à l’huile, les décharges lumineuses peuvent traverser de nombreux kilomètres d’air raréfié ; grâce à cette énergie de plusieurs centaines de milliers de chevaux-vapeur, les moteurs ou les lampes pourront être actionnés à des distances considérables des sources fixes.(...)

Avant longtemps, nos machines seront alimentées par une énergie disponible en tout point de l’univers. L’idée n’est pas nouvelle. Nous la trouvons dans le mythe d’Anthée, qui tire de l’énergie de la Terre. A travers tout l’espace se trouve de l’énergie. Cette énergie est-elle statique ou cinétique ? Si elle est statique, nos espoirs sont vains ; si elle est cinétique - et nous savons qu’elle l’est - les hommes réussiront bientôt à connecter leurs machines aux grands rouages de la nature. "

Bien qu’a l’époque de cette déclaration on suppose que Tesla n’en avait pas eu d’approche, la description des mécanismes physiques de l’univers qu’il en donnait est proche de la science Védique.



Les Vedas sont une collection d’écrits vieux d’au moins 5000 ans : cantiques, prières, mythes, comptabilité historique, dissertations sur les sciences, et la nature de la réalité. La nature de la matière, l’anti-matière, et la composition des structures atomiques sont décrites dans les Védas. La langue des Védas est appelée Sanskrit. Elle décrit des concepts totalement étrangers à l’esprit de l’homme occidental : des mots uniques peuvent exiger un paragraphe entier pour une traduction en français.

Vers 1893, Nikola Tesla rencontra Swami Vivekananda, premier d’une succession de yogi de l’est à apporter la philosophie Védique à l’ouest. Tesla à été fortement impressionné par la théorie des cycles donnée par les Hindous, ainsi que par la cosmogonie Samkhya, théorie de la matière et de l’énergie proche de celle de la physique moderne. Tesla a commencé utiliser les termes Sanskrit comme Akasha (matière) ou Prana (énergie), et le concept d’un éther lumineux pour décrire la source, l’existence et la construction de la matière...

Tesla ne parvint pourtant pas à démontrer le principe liant énergie et matière. Quelques années aprés la mort de Tesla, Albert Einstein publiait ses travaux sur la relativité... La cosmologie Védique se voyait ainsi confirmée par la science occidentale ; l’ Est et l’Ouest se rencontrait :ce qui été su en Orient depuis plusieurs millénaires était découvert en Occident.



En 1899, Tesla fit l’une de ses plus grandes découvertes : les ondes terrestres stationnaires.

L’idée est d’utiliser la Terre comme un énorme conducteur afin de communiquer sur toute la surface de notre planète, sans avoir les difficultés des ondes radios. Mais ce projet fut vite oublié, devant le succès remporté par la transmission radio.

La même année, il affirma avoir reçu, depuis son laboratoire, au Colorado, des signaux venus de l’espace. Bien que critiqué et tourné en dérision dans quelques magazines scientifiques, il crut dès lors à l’existence d’une forme de vie intelligente vivant ailleurs que dans le système solaire. Grâce aux possibilités offertes par sa bobine, il entreprit d’envoyer des éclairs dans l’espace : aujourd’hui, personne ne sait s’il eut de quelconques réponses...

En 1900, il retourna à New-York, afin de mettre en chantier une tour radio, application issue de sa bobine, qui pourrait émettre dans le monde entier. Sa méthode aurait été d’utiliser une fréquence spécifique de résonance de la Terre, pour transmette du courant alternatif grâce à un énorme oscillateur électrique. Ce projet était financé par J.P. Morgan, qui exigea en contre partie 51 % des droits des brevets portant sur la téléphonie et la télégraphie. Tesla espérait pouvoir faire communiquer le monde entier, fournissant des moyens rapides et faciles de transmission d’images, et d’informations...

La fin d’un génie

Le projet fut abandonné : Morgan à retirer ses fonds... La structure fut détruite en 1917. Les grands banquiers venaient de comprendre que Tesla travaillait pour alimenter le monde en énergie quasi gratuite... Le pétrole devait avoir encore de beaux jours devant lui... Ce fut le plus grand échec de Tesla.

Il orienta alors ses travaux sur les turbines, entre autres. A cause d’un manque d’argent, il ne put plus que reporter ses idées sur papier.

Tesla remporta un Prix Nobel en 1912, ainsi que deux autres, posthumes : "à l’un des hommes les plus intelligents du monde, qui traça la route de beaucoup de développements technologiques de notre temps".



Il breveta plus de 900 nouvelles méthodes d’aborder la conversion de l’énergie ; il reçut quatorze doctorats des universités du monde entier ; il a fait résonner la Terre entière en 1899 avec plus de 100 milliards de volts ; il a transmis de l’électricité sur une distance de plus de 40 km (sans fil) et alluma ainsi pour 10.000 watts d’ampoules électriques ; il mit au point le système de génération et de transport de l’électricité par courant alternatif qui éclaire le monde aujourd’hui ; il conçut un champ de force qui devait faire écran au-dessus de l’Amérique en cas d’attaque aérienne au cours de la Seconde Guerre mondiale ; il proposa un procédé pour la construction d’un rayon de la mort de particules chargées (qui est à présent une réalité : le projet : Star Wars, sous la présidence de Ronald Reagan) ; en 1905, il traita de façon pratique la maîtrise du climat par l’électricité ; et il mit au point un système qui aurait transformé l’ionosphère en une source unique de lumière fluorescente qui aurait éclairé la Terre en permanence.

Cet homme d’un génie rare, Nikola Tesla, qui avait entassé plusieurs vies de recherche en une seule, mourut triste et oublié, le 7 janvier 1943. Peut être ses travaux étaient tellement avancés qu’il aura fallu deux générations de secret pour administrer en toute sécurité ses découvertes...

Extrait d’une conférence de Nikola Tesla, le 20 mai 1891, à l’American Institute of Electrical Engineers de New York :



"Nous arrivons à la fin d’un siècle qui a connu plus de bouleversements que tous les siècles précédents réunis. Les progrès de la science ont amélioré considérablement les conditions de vie de l’humanité. Et pourtant, malgré toutes les promesses des scientifiques, le monde dans lequel nous vivons est au bord de la rupture, il se dirige à une vitesse phénoménale vers une situation de catastrophe.

L’explosion démographique, la destruction de l’environnement, des forêts, tropicales et tempérées, surtout en Allemagne, l’augmentation de gaz carbonique dans l’atmosphère, la pollution de l’eau ne sont que quelques aspects qui nous font frémir. Nous avons atteint un seuil critique.

Nous en sommes tous pleinement conscients. A ceci s’ajoutent des tensions politiques et militaires, qu’on tente d’expliquer par des différences de conceptions politiques, économiques ou culturelles. La véritable raison en est pourtant la répartition inégale des richesses.
 Le gouffre entre les plus riches et les plus pauvres, qui ne cesse de grandir, représente une véritable menace. Cette répartition inégale des richesses vient en grande partie du fait que la technologie actuelle n’est plus en mesure d’alimenter l’humanité de façon adéquate.



Nous continuons à vivre comme les premiers hommes il y a 30.000 ans. Il n’y a pas de différence fondamentale entre le feu de bois d’un chasseur de la préhistoire et le moteur d’une voiture. Ce que nous voyons, c’est que cette technologie n’est plus appropriée pour garantir le bien-être et la paix de la population du globe. L’énergie est donc un des enjeux majeurs de notre époque et de notre avenir."

 

 

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Les insectes résistants aux OGM se multiplient aux Etats-Unis

Publié le par Gerome

Des scientifiques s’inquiètent aux Etats-Unis de l’apparition d’insectes résistants aux OGM, les chrysomèles des racines du maïs.

 

Pour vingt-deux entomologistes étatsuniens, spécialistes des insectes ravageurs du maïs, les plantes transgéniques insecticides pourraient être à la base d’importants problèmes agricoles si rien n’est fait aujourd’hui. Ces scientifiques tirent la sonnette d’alarme suite à l’apparition d’insectes résistants à la protéine insecticide Bt Cry3Bb1, exprimée par certaines plantes génétiquement modifiées (PGM). Dans une lettre adressée au ministère étatsunien de l’Environnement (EPA) début mars, ils demandent à l’administration que la lutte contre les parasites relève d’une approche intégrée ne reposant pas que sur une « une seule tactique » (le « tout transgénique » par exemple). Surtout, ils souhaitent que la situation soit considérée comme urgente.

 

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Des plantes transgéniques comme les maïs MON810, MON863 ou MON88017, tuent les insectes en exprimant une protéine insecticide de la famille des protéines Cry. La mise en culture de telles plantes insecticides est l’objet de plusieurs controverses, notamment sur le risque d’apparition de résistances de certains insectes vis-à-vis de ces protéines. Pour limiter ce risque, plusieurs mesures ont été prises comme l’implantation obligatoire, au sein d’un champ de plantes génétiquement modifiées (PGM) insecticides, de zones dîtes « refuges », cultivées avec des plantes non GM afin de diminuer l’exposition des insectes cibles aux toxines et donc de limiter cette apparition de résistance.

 

Si pendant plusieurs années, les promoteurs des PGM ont affirmé qu’aucun cas d’apparition de résistance chez des insectes cibles n’avait été observé, ce n’est plus le cas depuis la publication d’une étude réalisée par l’équipe du Pr. Gassmann en 2011. Pour les vingt-deux scientifiques, cette publication doit être lue comme un signal d’alarme, même si elle ne concerne pour l’instant que la résistance d’une seule espèce d’insecte (la chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) à une seule protéine Bt (la Cry3Bb1, présente par exemple dans les maïs MON863 et MON88017).

 

L’apparition de résistance doit changer les règles de mises en culture

 

Des maïs transgéniques exprimant la protéine Cry3Bb1 sont cultivés commercialement aux Etats-Unis depuis 2003. Des maïs exprimant d’autres protéines Bt comme Cry34/35Ab1, mCry3A ou un empilement de deux protéines, ont été commercialisés depuis. Mais avec des insectes résistants à une des deux protéines, la Cry3Bb1, l’efficacité de ces maïs doit être reconsidérée. Surtout, les pratiques agricoles encadrant les cultures de PGM insecticides doivent être revues. Car l’empilement de protéines Bt dans une même plante a conduit l’administration à revoir à la baisse les surfaces obligatoires des zones refuges, destinées à ralentir l’apparition de résistance : 20% du champ pour les maïs à un transgène et 10% puis 5% pour des maïs à deux transgènes. Et ce, parce qu’une efficacité plus grande des maïs à deux protéines insecticides pour tuer les chrysomèles est attendue.

 

Avec la résistance effective à la protéine Cry3Bb1, la disparition progressive des zones refuge accentue logiquement le risque d’apparition de résistance à la seconde protéine Bt exprimée. Les chercheurs précisent même que la protéine Cry34/35Ab1 est utilisée par deux autres entreprises dans des maïs empilés différents (c’est-à-dire avec plusieurs transgènes), accentuant donc quantitativement les impacts agricoles qu’auraient une apparition de résistance à cette protéine.

 

Les chercheurs, qui travaillent dans différentes universités publiques et privées ainsi qu’au ministère de l’Agriculture (USDA), expliquent que « l’utilisation généralisée de maïs hybrides Bt dans des zones où cela ne se justifie pas économiquement, l’utilisation répétée d’hybrides exprimant la même toxine année après année, les violations des règles de mise en place de zones refuge et la disponibilité décroissante d’autres modes de gestion des parasites » sont autant de facteurs permettant l’apparition de chrysomèles résistantes à la protéine Cry3Bb1.

 

Le cas de résistance renseigné en 2011 amène les scientifiques à s’inquiéter « des implications immédiates de ces [apparitions de résistance chez la chrysomèle] sur la durabilité du maïs à protection empilée contre la chrysomèle du maïs, ainsi que de leurs impacts potentiels à long terme sur la production de maïs ».

 

Un modèle agricole à revoir, au moins partiellement

 

Selon les entomologistes, avec les plantes transgéniques, un tournant dans la manière de lutter contre les parasites s’est opéré. Les parasites évoluent et s’adaptent aux différentes méthodes utilisées pour les combattre. Pour que la lutte contre les parasites reste efficace, il est nécessaire que ces méthodes puissent évoluer. Or, l’expression en permanence par la plante des toxines Bt transgéniques « implique qu’elles ne peuvent être appliquées ou retirées en réponse à un changement de la densité des insectes. La sélection de résistance s’effectue donc partout où du maïs Bt est cultivé et où des insectes sensibles sont présents ». Les entomologistes préconisent donc la rotation des cultures transgéniques, la mise en culture de maïs non transgénique dans les zones où il n’est pas nécessaire, et la non utilisation d’insecticides sur les cultures de maïs transgénique.

 

Mais encore faut-il que ces maïs non GM soient disponibles... Car, selon les vingt-deux chercheurs, « plusieurs rapports font état des difficultés croissantes pour obtenir des semences non transgéniques ». Une faible disponibilité qui complique l’éventuelle mise en place de cultures de maïs non GM dans les zones où le maïs Bt n’est pas nécessaire ou celle de l’augmentation des surfaces de zones refuges, solution préconisée pour résoudre le problème d’apparition de résistance.

 

  Source : inf'OGM

http://www.infogm.org/spip.php?article5071

 

 



Publié dans OGM j'en veux pas!

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Le Roundup de Monsanto détruit les cellules rénales humaines

Publié le par Gerome

Le « biopesticide » de Monsanto connu sous le nom de Bt ne fait pas seulement sedévelopper des insectes mutants nécessitant un recours immodéré aux pesticides. De nouvelles découvertes montrent qu'il détruit aussi les cellules rénales humaines - même à dose minime. Étonnamment, le Roundup de Monsanto, qui fait naître des supers mauvaises herbes, a aussi le même effet. Dans une nouvelle étude, des scientifiques ont démontré que le pesticide Bt, en plus du Roundup, l'herbicide best-seller de Monsanto, manifeste une toxicité directe pour les cellules humaines. Ces conclusions s'ajoutent à la longue liste d'effets redoutables présentés par les innovations génétiquement modifiées de Monsanto.

 

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Les dangereuses cultures Bt absorbent actuellement 39% de la totalité des OGM cultivées, et Monsanto ne semble guère ralentir sa campagne visant à étendre leur adoption. Dirigée par Gilles-Eric Séralini, une équipe de scientifiques français de l'université de Caen connaît bien les effets toxiques à la fois du Bt et du glyphosate - le principal composant du Roundup. Avec un autre groupe de scientifiques, Séralini avait déjà découvert qu'en tuant les cellules testiculaires chez les rats, le Roundup est liée à l'infertilité. Le rapport indique qu'après une à quarante-huit heures d'exposition, les cellules testiculaires des rats adultes sont endommagées ou détruites.



À seulement 100 parties par million (ppm), le biopesticide de Monsanto entraîne la mort des cellules. Ils ont découvert par ailleurs que le Roundup à 57,2ppm, soit 200 fois plus dilué que pour l'usage agricole, détruit la moitié des cellules. C'est inquiétant car, auparavant, les chercheurs avaient trouvé que dans 41% des 140échantillons prélevés dans la nappe phréatique de Catalogne, en Espagne, le Roundup était en fait au-dessus de la limite autorisée. Selon l'étude, même en doses extrêmement faibles, le Roundup se montre agressif pour notre organisme.



Il a aussi été divulgué que, sans parler de l'Homme, le Roundup est dommageable pour la vie. Il ressort qu'il diminue la population de papillons monarques, en allant jusqu'à tuer les plantes servant d'habitat et de nourriture à ces papillons. Publiée dans la revue Conservation and Diversity, une étude de 2011 constate que l'utilisation croissante de maïs et soja génétiquement modifiés Roundup Ready, contribue significativement au déclin des populations de papillons monarque en Amérique du Nord, à cause de la destruction de l'asclépias.



La preuve que le biopesticide et le Roundup de Monsanto perturbent de la même façon à la fois la nature et la sécurité humaine est évidente, encore que peu soit fait à ce sujet. Même l'Agence de Protection Environnementale (EPA) est bombardée d'appels pour agir, avec 22 universitaires experts du maïs alertant maintenant l'EPA du fait que les cultures d'OGM anéantissent l'avenir de la production agricole. Quand est-ce que la compagnie géante Monsanto sera tenue pour responsables de la dévastation produite par ses créations ?

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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