Réchauffement climatique : un jour il ne pleuvra plus

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ciel bleu
"Mauvais temps", "dégradation pluvieuse"... Ne pas savoir se réjouir de la pluie est un des symptômes les plus frappants de la déconnexion de nos sociétés avec le vivant. À quand une météo qui rend grâce de la pluie ?

Pendant les périodes glacières il y avait environ 200 ppm (partie par million) de CO2 dans l'air et les gros nuages lourds couraient en masse dans le ciel.

Depuis la dernière période glacière (~10 000 ans) et jusqu'à l'ère industrielle (1750), le taux de CO2 était inférieur à 280 ppm et les nuages étaient encore nombreux et lourds

Aujourd'hui, le taux est de 410 ppm et on commence à avoir des problèmes avec les nuages et les sécheresses et inondations qu'ils causent par leur présence ou absence.

Selon une étude publiée dans "Nature Geoscience", on devrait atteindre facilement 560 ppm en 2050 et 1200 ppm en fin de siècle (plutôt bien avant)

Les  choses s'accélérant comme d'habitude, déjà à 560, les nuages se désagrègeront et se fragmenteront.

A 1200, il n'y aura plus de nuage, donc plus de cycle d'eau et plus de vie possible.

Merci, au revoir.

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Climat : Emmanuel Macron annonce le retrait de la France du Traité sur la charte de l’énergie

Publié le par Notre Terre

Bonne nouvelle pour le climat :

Le texte, adopté en 1994, est jugé par plusieurs instances, notamment le Haut conseil pour le climat, comme incompatible avec les objectifs de l’accord de Paris.

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Pour ce principal motif, la France va se retirer du Traité sur la charte de l’énergie (TCE), a annoncé Emmanuel Macron, ce vendredi, à l’issue d’un sommet du Conseil européen, à Bruxelles, relate France info. « La France a décidé de se retirer du traité sur la charte de l’énergie, ce qui était un point important demandé par beaucoup », a déclaré le chef d’État en marge d’un sommet européen à Bruxelles.

Le Traité sur la Charte de l’Énergie (TCE) est un accord international de commerce et d’investissement visant à promouvoir la coopération dans le secteur de l’énergie. Il a été signé par la France en 1994 puis ratifié en 1999. Ce traité est censé s’appliquer encore vingt ans après le retrait d’un pays signataire.
Jugé incompatible avec l’accord de Paris

L’UE a obtenu en juin que soit réformé le méconnu TCE, trop protecteur des énergies fossiles. Mais le compromis est jugé insuffisant par les ONG, qui demandent aux Européens de s’en retirer. Dans un avis rendu mercredi soir, le Haut conseil pour le climat (HCC) leur a donné raison : « Aucun des cas de figure possibles à l’issue du quinzième cycle de négociation (…) ne permettra aux parties signataires de s’engager sur une trajectoire de décarbonation de leurs secteurs énergétiques respectifs à l’horizon 2030 et à la hauteur de l’ambition de l’Accord de Paris », a affirmé cette instance consultative indépendante française.

Signé au sortir de la Guerre froide, le TCE vise à offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-URSS. Réunissant l’UE et 52 pays, il permet à des entreprises de réclamer, devant un tribunal d’arbitrage privé, des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu’il s’agit de politiques pro-climat. Cas emblématique : après l’adoption d’une loi néerlandaise bannissant le charbon d’ici 2030, l’énergéticien allemand RWE réclame 1,4 milliard d’euros à La Haye pour compenser ses pertes sur une centrale thermique.

Avant la France, les Pays-Bas ont déjà annoncé mercredi qu’ils quitteraient le traité, tout comme l’Espagne et la Pologne précédemment. La Russie s’est déjà retirée du traité en 2009, suivie de l’Italie en 2015.

Publié dans Les bonnes nouvelles

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Pourquoi l’élection de Giorgia Meloni est une mauvaise nouvelle pour l’écologie

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Dans le programme de Giorgia Meloni, la future présidente du conseil italien, l’environnement est décrit comme « une priorité », mais n’apparaît qu’en douzième position (sur quinze), loin derrière le soutien à la natalité ou la lutte contre l’immigration illégale. Giorgia Meloni promet tout autant le redéploiement du nucléaire – arrêté il y a 30 ans en Italie -, que le forage d’hydrocarbures en mer Adriatique et le développement du gaz et des renouvelables, reflétant une absence de ligne directrice solide sur les questions écologiques.

Giorgia Meloni

C'est malheureusement une constante chez les partis d'extrême droite. Focalisés sur les questions migratoires, de souveraineté et de défiance permanente à l'égard de Bruxelles, les dirigeants d'extrême droite sont tellement obnubilés par la création de la "Forteresse Europe" qu'ils en oublient que cette Europe fragile est largement menacée par les impacts du réchauffement climatique. Il faudrait être fou ou aveugle pour ne pas se rendre compte que la principale menace qui pèse sur nos vies est la dégradation de l'environnement engendrée par l'activité humaine depuis 250 ans. A l'heure où tous nos gouvernements devraient se mettre au vert, on assiste à une poussée des extrêmes... Quelle illogisme!

La montée en puissance des extrêmes ainsi que des néolibéraux nous renvoient aux heures les plus sombres de notre histoire, comme si à nouveau l'humanité voulait répéter ce triste scénario de la guerre totale. La seconde guerre mondiale prit fin il y a à peine 77 ans que nous sommes en train de nous préparer pour la suivante et la montée des extrêmes est à voir comme un signe précurseur de grands troubles qui viendront nous balayer.

Depuis 2018 nous observons une progression très nette des extrêmes droite en Europe, que ce soit aux élections européennes, présidentielles ou législatives, de la France à la Suède en passant par l'Autriche, la Bulgarie ou la Grèce. Et à chaque fois qu'un parti d'extrême droite prend le pouvoir, c'est la nature qui paie le prix fort : productivisme, protectionnisme, conservatisme, voilà donc leur unique crédo.

Nous voyons aujourd'hui une Europe qui se ferme et qui se prépare  tacitement à la guerre ou du moins à de puissants changements. La guerre en Ukraine, l'augmentation des crédits militaires partout dans le monde ainsi que les exercices conjoints des forces de l'OTAN et, face à elle des "non alignés" qui montrent les muscles sont des signes qui doivent être pris très au sérieux.

Nous sommes en train de perdre la Terre et certains s'arrêtent encore à des considérations raciales, nationalistes ou égotiques. Le seul effort de guerre qui soit soutenable et qui apportera de bons fruits est l'effort de guerre collectif pour lutter et se préparer contre les ravages des bouleversements climatiques. Les nationalismes exacerbés sont en train d'étouffer le seul combat qui vaille d'être mené : la lutte pour la Vie.

Publié dans Nature, Divers (Hors sujet)

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Le tout dernier mur frontalier de l’UE s’élève dans une forêt primaire de Pologne

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Les nationaux-conservateurs au pouvoir à Varsovie ont fait édifier une barrière frontalière tentant de bloquer la route migratoire passant par la frontière polono-bélarusse, encouragée par Minsk. Le dispositif s’étend depuis fin juin sur plusieurs dizaines de kilomètres au cœur de la forêt primaire de Białowieża.

« Ce n’étaient pas de simples migrants qui se seraient égarés par hasard au Bélarus. C’étaient des éléments provocateurs envoyés par Loukachenko et Poutine. » Le 30 juin, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a inauguré dans le village de Kuźnica, dans l’est de la Pologne, le tout dernier mur frontalier de l’Union européenne. S’étendant sur 187 des 418 kilomètres de frontière partagée avec le Bélarus, ces colonnes d’acier coiffées de fil barbelé ceinturent désormais la commune de 1 800 âmes.

C’est ici que plusieurs centaines de migrant·es issu·es principalement du Kurdistan irakien avaient convergé depuis le Bélarus, avec la complicité des autorités de ce pays, pour franchir la frontière polonaise en novembre 2021. Un épisode particulièrement médiatisé, qui s’est multiplié le long de cette frontière orientale de l’Union européenne (UE) entre l’été et l’hiver 2021.

Pour cette seule année, les gardes-frontières polonais ont enregistré près de 40 000 tentatives de franchissement irrégulier de la frontière polono-bélarusse, un chiffre qui s’élevait à seulement 129 en 2020. Depuis plusieurs mois, la tendance est à la baisse mais les organisations et les bénévoles qui viennent en aide aux exilé·es victimes de refoulement de part et d’autre restent sur le qui-vive : rien qu’en juillet 2022, le collectif Grupa Granica a reçu plus de 850 appels émanant de personnes en détresse dans les forêts et les marais.

mur frontalier Pologne

Tout un chacun est désormais libre d’accéder à la zone transfrontalière – à moins de 200  mètres de la clôture – mais aucune grande ONG n’est présente sur les lieux, laissant les habitantes et habitants livrés à eux-mêmes. Des ressortissant·es du Cameroun, du Congo, du Mali ou encore du Yémen, et plus rarement de la Syrie et de l’Irak, parviennent à franchir ce mur d’acier et de béton de 5,5 mètres de hauteur – équipé de capteurs et de détecteurs de mouvement à la mi-septembre –, qui ne constitue qu’un obstacle supplémentaire sur leur route vers l’espace Schengen. Au-delà du coût matériel et humain engendré par le dispositif, les scientifiques redoutent déjà les conséquences sur l’environnement.

Ours bruns

Et pour cause : c’est dans cet espace transfrontalier que prospère la forêt de Białowieża, la dernière forêt primaire de basse altitude d’Europe, un véritable joyau écologique, s’étendant sur plusieurs centaines d’hectares, à cheval entre le Bélarus et la Pologne. La barrière frontalière se dresse au bout des sentiers forestiers du parc national polonais, obstruant un espace naturel sans frontière.

« Nous n’avons pour le moment aucune donnée empirique, et aucun financement n’a été prévu pour mesurer l’impact du mur, mais il est réaliste de penser que le dispositif va affecter négativement plusieurs espèces animales », prévient Michał Żmihorski, qui dirige l’Institut de recherche sur les mammifères, affilié à l’Académie polonaise des sciences dans la commune de Białowieża.

« Cela affectera notamment les lynx, car la population côté polonais est très petite : la connectivité avec le Bélarus est donc absolument indispensable pour la maintenir en vie. Mais ce sera aussi le cas des ours bruns. Nos collègues du Bélarus ont repéré des traces d’ours brun en juillet, sauf que cet animal ne peut désormais plus passer en Pologne… »

Or les ours bruns, qui avaient disparu de la section polonaise de la forêt primaire, avaient fait leur réapparition ces dernières années depuis le territoire du Bélarus. Cette recolonisation est désormais en péril.

Le fait n’inquiète guère les autorités polonaises, qui assurent avoir prévu 24 ouvertures pour les grands mammifères, sans préciser leur mode de fonctionnement. Au dire des activistes, des portes de service sont quant à elles mises à profit pour les refoulements des exilé·es.

« Lorsque nous avons demandé aux autorités les détails de la construction et notamment les ouvertures qui ont été prévues pour les animaux, on nous a répondu que c’était secret-défense. Nous avons émis des recommandations mais qui sait si nous avons été entendus ? De toute façon, nous ne sommes pas autorisés à nous rendre au pied du mur pour aller vérifier », poursuit Michał Żmihorski.

Des espèces menacées d’extinction

« Les barrières stoppent le mouvement migratoire des animaux, et donc les échanges génétiques, c’est particulièrement dangereux pour les populations déjà fragilisées et isolées, comme les lynx, qui en Pologne avaient les échanges génétiques les plus bas d’Europe », abonde Rafał Kowalczyk, professeur associé à l’Institut de recherche sur les mammifères, qui souligne que cette espèce ne compte plus qu’une quarantaine d’individus dans la forêt. « Les lynx fonctionnaient comme une seule et même population, la clôture dite sistiema [érigée par le pouvoir soviétique en 1981 – ndlr] n’était pas un obstacle pour eux », argumente le chercheur, qui s’empresse de montrer les déplacements de l’espèce protégée en Pologne sur son écran d’ordinateur.

La frontière n’existait littéralement pas pour ces animaux, qui la traversaient une cinquantaine de fois par an. « Les lynx sont des animaux vulnérables et territoriaux, certains peuvent avoir leurs endroits préférés côté Bélarus. De surcroît, lors de la période de reproduction, ils ont besoin de plus d’espace. Le risque d’extinction dans leur cas est donc très important », ajoute l’expert. Les loups, dont la population était stable dans ces confins forestiers, pourraient bien, eux aussi, être affectés par la clôture.

« Ce sont des prédateurs qui sont à l’affût et ont besoin de pouvoir accéder de près à leur proie. » Si les cours d’eau et les marécages ont été épargnés par l’acier, des barbelés y ont parfois fait irruption, et la faune accède difficilement à la rivière Leśna, notamment. « C’est une très mauvaise nouvelle pour les animaux. Pendant la période de reproduction, les femelles ont besoin d’eau pour leur lactation », insiste Rafał Kowalczyk.

Plantes envahissantes et arbres déracinés

De janvier à juillet, les véhicules militaires et de construction ont très probablement été vecteurs d’espèces invasives, à l’image de la Verge d’or du Canada ou des impatientes, peu répandues au cœur de la forêt de Białowieża. « Cela veut dire qu’à terme, elles pourront réduire l’espace pour les espèces autochtones et dominer la végétation », déplore Rafał Kowalczyk.

Katarzyna Nowak, chercheuse à la station géobotanique de Białowieża, a documenté avec ses collègues les dégâts provoqués par la construction en elle-même, le long de la voie Browska, un sentier historique emprunté par les rois polonais pour se rendre à Vilnius.

« Tous les mammifères passent le long de cette voie : les bisons, les loups, les cerfs… Nous avons relevé 151 arbres endommagés faute de protection suffisante le long de ces quatre kilomètres de terre battue. Certains ont été complètement déracinés, voire coupés, lorsqu’ils bloquaient le passage ou lorsque des véhicules étaient englués dans la boue. »

Le va-et-vient incessant sur cette route a aussi tué de très nombreux insectes et de petits mammifères, regrette l’universitaire. « Des crapauds, grenouilles, petits serpents se sont fait rouler dessus. Soixante-huit vertébrés en ont été victimes, ainsi qu’un nombre incalculable d’insectes, de superbes carabes embrouillés, et d’autres carabes à deux doigts de disparaître. Cette route se trouve juste à l’extérieur du parc national, donc on ne peut pas exclure que d’autres espèces en transit se soient fait percuter. »

Il n’est pas sûr pour autant que la barrière polonaise fasse réagir l’Unesco, alors que la forêt de Białowieża est classée patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979. « Il y a encore plusieurs étapes avant d’arriver [au retrait de la forêt de la liste – ndlr], c’est quelque chose qui n’a pas été beaucoup fait dans l’histoire de la convention », précise Guy Debonnet, chef de l’unité patrimoine naturel au sein de l’Unesco. L’institution réclame pourtant – et ce depuis le début – que le lien entre les composantes polonaise et bélarusse du site soit pleinement assuré.

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Crise climatique : le Pakistan lance à l'ONU un appel désespéré à sauver la planète

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Dans un discours prononcé lors de l'assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre Shehbaz Sharif s'en est pris aux pays développés, principaux responsables du réchauffement climatique.

Shehbaz Sharif ONU

Le Pakistan, victime cet été d'inondations "dévastatrices", a lancé vendredi 23 septembre à l'ONU un appel désespéré à sauver la planète, menacée par le dérèglement climatique provoqué par les pays riches et qui frappe injustement cette nation pauvre d'Asie du Sud, selon son Premier ministre. "Pourquoi mon peuple paie le prix d'un tel réchauffement climatique ?" s'est interrogé Shehbaz Sharif, alors que le Pakistan représente 0,8% des émissions mondiales de CO2.

A la tribune de l'assemblée générale des Nations unies, le dirigeant pakistanais a martelé : "Le Pakistan n'a jamais vu une telle illustration absolue et dévastatrice de l'impact du réchauffement climatique." Mais le Premier ministre, dans un discours vibrant, a prévenu la communauté internationale que cette "calamité" climatique due à des pluies de "mousson monstrueuses" n'était qu'un prélude à ce qui attendait le reste du monde.
D'après lui, "la définition même de la sécurité nationale a aujourd'hui changé et à moins que les dirigeants mondiaux ne s'unissent et n'agissent maintenant sur un programme minimal, il n'y aura plus de Terre pour y mener des guerres".

"Nous ne voyons aucune action"

Le Pakistan n'est pas le seul pays à tenir de tels propos. Dans un entretien à l'AFP, la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, s'est en prise aux pays riches : "Ils parlent beaucoup, ils font des promesses, tout va bien, mais nous ne voyons aucune action, nous ne voyons pas d'argent." Face aux menaces qui augmentent, les gouvernements du Sud dénoncent régulièrement les vaines promesses des pays développés, notamment l'engagement non tenu de porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide pour que les pays les plus pauvres puissent réduire leurs émissions et se préparer aux impacts du réchauffement climatique.

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