Comment les industriels s’y prennent pour vous faire acheter toujours plus

Publié le par Notre Terre

Les industriels fixent délibérément une durée de vie à leurs produits, de sorte que chaque année en France 40 millions de biens électriques et électroniques sont jetés sans être réparés. Comment est-ce possible ? A qui profite cette obsolescence prématurée des produits ? Enquête signée Anne Brunel.

« - Mince ! Encore cassé ! C’est la troisième fois en quelques mois !
- Tu crois que c’est réparable ?
- Tu parles ! Ce sera moins cher d’en racheter un… Et puis … « ça fait marcher le commerce ! »

Qui n’a jamais raisonné ainsi ? Ce dialogue ordinaire est applicable à bien des situations. Ustensile, vêtement, chaussure, outil informatique… Aucun secteur n’échappe au phénomène.

On appelle ça l’obsolescence programmée : cette forme de stratégie industrielle qui fait que la plupart des objets de consommation courante sont conçus pour ne pas durer très longtemps afin que vous en rachetiez, que nous tous consommateurs en rachetions encore et encore, le plus souvent possible, pour garantir un taux de renouvellement qui permette aux industriels, aux distributeurs, de prévoir et garantir un chiffre d’affaires en constante progression.

Difficile à croire ? La cellule Investigation de Radio France a voulu vérifier la réalité de cette stratégie industrielle, en comprendre les ressorts et en mesurer les limites.
L’obsolescence programmée, ça existe vraiment ?

Oui, sans aucun doute. Cela paraît incroyable à une époque où la notion de développement durable est devenue une priorité. Mais il faut replacer les choses dans leur contexte : l’obsolescence programmée est une théorie née à un moment - le début des années 1920 - et dans un pays - les États-Unis - où la croissance sans limite est un dogme et où tout est bon pour y parvenir.


Il y a des exemples devenus des références en la matière. Le film « Prêt à jeter » de la documentariste Cosima Dannoritzer (Arte/2010) en brosse l’historique et rappelle comment dès 1924 se constitue le « comité Phoebus », premier cartel de l’histoire industrielle, qui réglemente la fabrication des ampoules à incandescence et en limite la durée de vie à 1000 heures.

Il réunit les grandes firmes européennes et américaines de l’électricité - General Electric, Philips et Osram – encore en nombre très limité à cette époque et contraintes au versement d’une amende si les ampoules produites durent plus longtemps, afin de stimuler les ventes.
La preuve subsiste encore aujourd’hui d’un savoir-faire industriel qui garantissait pourtant une considérable longévité à ces premières ampoules : l’une d’entre elles brille encore, 114 ans plus tard, dans la caserne de pompiers de Livermore, en Californie, et fait l’objet de célébrations diverses !

Un autre exemple célèbre et tout aussi documenté des efforts déployés pour limiter la durée de vie d’un produit de grande consommation est celui des bas-nylon. En 1937, un chimiste de la firme Du Pont de Nemours dépose le brevet d’une fibre textile particulièrement résistante, quasiment inusable : le nylon. Très rapidement, les consommatrices réservent aux premiers bas de nylon un succès fulgurant qui fait vite réfléchir les commerciaux : inusable = durable = pas renouvelé = perte de profit.
Simple. Efficace. La formule chimique sera vite modifiée afin de fragiliser le tissage. Depuis, les bas filent et finissent à la poubelle parfois au bout de seulement quelques heures d’usage…
Quelles formes l’obsolescence programmée prend-elle aujourd’hui ?

Un siècle après la théorisation de l’obsolescence programmée comme moteur de croissance, les stratégies industrielles ont évolué, les sociétés ont pris conscience du caractère fini des ressources naturelles et des contraintes légales sont apparues pour empêcher ce genre de pratiques.

Néanmoins, le raisonnement commercial et les méthodes de fabrication des industriels restent imprégnés par cette approche économique.

C'est flagrant dans le secteur informatique. On a là affaire à des produits beaucoup plus coûteux et c’est pourtant là que le phénomène du renouvellement forcé est le plus criant.

Martin Tyminski dirige avec sa fille une société de maintenance, la société 3VM services, bureautique et informatique. Suspicieux, il relate comment un modèle d’imprimante réputé écologique, (rechargeable non pas au moyen de cartouches d’encre classiques mais avec des blocs de cire de couleur n’induisant aucun déchet), lui semble « conçue pour tomber en panne » à un certain moment :

    Nous avions acheté 6 imprimantes en même temps, elles sont tombées en panne en même temps !

Et de dénoncer, dans la foulée, le prix exorbitant de la réparation qui conduit deux fois sur trois à changer d’imprimante… et celui, tout aussi faramineux, des recharges de cire colorée, qui d’un modèle d’imprimante à l’autre ne sont pas ré-employables !
Interrogée, la société incriminée répond : l’obsolescence programmée ne fait pas partie de la « philosophie » de l’entreprise et propose une garantie à vie sur ce produit. Vérification faite : oui, garantie, pour peu que vous n’excédiez pas le nombre de pages fixé à l’avance, et surtout que vous achetiez à la marque, au moins chaque année, la série des 4 blocs de cire colorée…

Bref, c’est ce qu’on appelle un cercle vicieux. On s’y trouve enfermé chaque fois que l’on s’équipe en matériel informatique : imprimantes, ordinateurs, et bien sûr… téléphones portables.
Frédéric Bordage, consultant en numérique responsable et fondateur de la communauté GreenIT.fr, parle en l’occurrence d’une obsolescence systémique qui profite à toute la chaîne industrielle et commerciale jusqu’au consommateur :

De l'utilisateur au fabricant, tout le monde a un intérêt pour que le taux de renouvellement soit rapide.

En cas de casse, même processus : tout est fait pour pousser à racheter le matériel plutôt que le réparer. Les prix sont élevés – on vous change toute la carte mère de l’ordinateur alors que seul un composant pourrait être changé - et on vous vante les facilités de l’assurance pour acquérir un matériel neuf. Quant à réparer soi-même ? N’y comptez plus : changer la batterie devient une tâche d’expert car désormais sur certains Mac portables, par exemple, plus de vis à dévisser, donc plus d’accès : au bout de 3 ans, poubelle !

Le résultat, c’est qu’on jette. Les ordinateurs, les téléphones, les téléviseurs, les ustensiles électroménagers… On alimente une montagne de déchets. Le bilan écologique est catastrophique. Camille Lecomte, chargée des campagnes « modes de production et de consommation responsables » au sein de l’organisation Les Amis de la Terre, l’a chiffré :

    Chaque année, 40 millions de biens ne sont pas réparés, c'est 100 000 tonnes de déchets.

La préoccupation environnementale fait-elle reculer l’obsolescence programmée ?

Depuis peu, les choses évoluent en France, et la lutte contre l’obsolescence programmée s’organise. Elle se traduit par une évolution législative, des transformations sensibles au sein des entreprises, et une mobilisation associative grandissante.

En 2015 et 2016, plusieurs textes sont entrés en vigueur pour, d’un côté donner plus de droits aux consommateurs et, d’un autre, protéger l’environnement.

Ainsi, dans la loi de transition énergétique votée en août 2015 l’obsolescence programmée devient un délit. Peine encourue : 2 ans de prison et 300 000 € d’amende. Et un an plus tôt la loi consommation mettait en place deux dispositifs contraignants :

    Obligation pour les distributeurs d’afficher la durée de disponibilité des pièces détachées, ce qui oblige les fabricants à en prévoir. Donc à penser en amont la réparabilité de leurs produits.
    Obligation, toujours pour les commerçants, d’informer le consommateur du rallongement de la durée légale de garantie, passée à de 1 à 2 ans, disposition supposée inciter les industriels à concevoir des objets plus durables.

Mais les résultats ne sont pas encore très probants. C’est le moins que l’on puisse dire : aucune poursuite engagée, aucune affaire soumise au parquet, aucun juge saisi. Les actions de groupe, légalement possible, restent difficiles à engager, selon les militants associatifs. Car le texte qui pénalise l’obsolescence programmée est en réalité très difficilement applicable. Camille Lecomte, de l’organisation Les Amis de la Terre, explique :

    On n'ose pas aller en justice face à des gros industriels qui ont beaucoup d'argent pour des frais d'avocat.

Quant aux obligations d’affichage dans les magasins… L’impact n’est pas beaucoup plus net : la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a procédé à des contrôles dans 400 magasins. Résultat : 60% d’infractions (absence d’affichage), et dans le cas où l’affichage est réalisé, il reste bien souvent inefficace car situé dans des endroits peu accessibles au public ou… après les caisses !

Et Loïc Tanguy, directeur de cabinet adjoint de la DGCCRF, de dénoncer, amer, les pratiques de certains grands distributeurs :

    Les distributeurs ne mettent pas forcément en avant la garantie légale, pour inciter a acheté une garantie commerciale.

Pour autant, les sanctions prononcées sont restées en grande majorité assez symboliques :

    154 avertissements
    93 injonctions (mise en demeure)
    6 procès-verbaux

Toutefois, des changements sont d’ores et déjà perceptibles. Comme l’explique le juriste spécialisé en droit de l’environnement Arnaud Gossement, ces lois nouvelles constituent une petite révolution pour les entreprises pour celles dont le modèle économique était fondé sur le gaspillage :

    Le but d'une loi n'est pas toujours d'envoyer des gens en prison, mais c'est aussi de modifier une culture d'entreprise.

Et l’on voit en effet nombre de sociétés industrielles de taille significative se lancer dans un nouveau modèle d’affaires : désormais, il s’agit moins de vendre des produits que du service.

Une entreprise déjà reconnue pour la longévité de certains de ses produits, le groupe SEB - à l’origine de la célèbre Cocotte-minute des années 50 – est l’une des premières à avoir compris qu’il y avait là un business prometteur.

Pour le comprendre, il faut entendre Alain Pautrot, vice-président du groupe en charge de la relation-client, expliquer comment la durabilité, la ré-pa-ra-bi-li-té du produit sont devenues la clef de fidélisation de la clientèle : dès l’achat du petit mixer d’entrée de gamme, assurer la réparation pour un faible coût permet d’inspirer confiance à une clientèle rendue captive, que l’on pourra amener tranquillement vers d’autres produits, plus coûteux, comme le robot chauffant…

Cette logique nouvelle conduit même le groupe SEB à innover en élaborant des ustensiles électroménagers dont le caractère évolutif devient le principal argument marketing. D’importants investissements – plusieurs centaines de milliers d’euros et une vingtaine d’ingénieurs - sont engagés dans la technologie 3D, pour assurer la disponibilité de pièces détachées à la demande. Parallèlement, l’un des sites du groupe situé en Franche-Comté a été reconverti pour y entreposer près de 6 millions de pièces de rechange, assurant la réparabilité de 97% de l’ensemble des produits sur 10 ans. Le label « Réparable 10 ans », associé à une campagne de communication sur ce thème, permet à l’entreprise de consolider son image auprès des consommateurs. Selon Alain Pautrot, cela permet d’ores et déjà de tabler sur une augmentation des intentions d’achat de l’ordre de 8%.
L’économie circulaire, nouveau moteur de croissance ?

Le modèle économique reposant sur la croissance à outrance a donc clairement montré ses limites… C’est ce qu’observe Anémone Bérès, maître de conférences en stratégie d’entreprise à Science Po Paris. Elle est convaincue qu’un nombre croissant d’entreprises a intégré l’idée qu’il fallait « en finir avec la logique du jetable » et que l’avènement de l’économie circulaire ne saurait tarder.

    Des fabricants ont compris que leur avenir était plutôt dans la fabrication de produits durables et réparables.

Également présidente de la Fédération ENVIE, réseau d’entreprises d’insertion spécialisées dans le recyclage, la réparation et la revente d’objets électriques et électroménagers de qualité, Anémone Bérès dénonce le gaspillage des ressources naturelles et humaines d’un système de croissance essoufflé. Elle insiste sur le potentiel d’emplois que recèle cette nouvelle logique économique : le réseau ENVIE, à lui seul, a déjà engendré 2500 emplois dont 2000 emplois de salariés en insertion et, ce, dans 50 entreprises réparties sur tout le territoire français.

La seule entreprise de Trappes, que dirige Eric Gastineau, est née il y a à peine 2 ans : elle a doublé son effectif, passant de 16 à 30 salariés. Et le bilan social du site de Trappes est encourageant puisque les salariés formés en deux ans se sont fait embaucher dans les services après-vente de distributeurs de produits neufs. A l’échelle du réseau la réinsertion durable des personnes formées à la réparation approche les 60%.

Et à l’échelle nationale, les études de l’Institut de l’économie circulaire montrent que ce secteur emploie d’ores et déjà près de 600 000 personnes en France et estiment le réservoir d’emplois nouveaux entre 200 et 400 000 emplois supplémentaires.

A l’opposé du modèle « linéaire » l’économie circulaire repose donc sur un « cercle vertueux » où la totalité de la ressource provient du recyclage (= matières premières dites « secondaires) et où les résultats dégagés permettent d’entreprendre de nouvelles activités qui engendrent la création de nouveaux emplois, qui permettent à leur tour de créer une nouvelle richesse et par conséquent de créer de nouveaux emplois.
Comment expliquer que ce modèle, s’il est si performant, ne soit pas plus développé ?

Le faible coût des matières premières y est pour beaucoup. Comme l’assène, lucide, Arnaud Gossement, avocat spécialisé et conseil d’entreprises en droit de l’environnement :

    Le faible coût des hydrocarbures qui entrent dans la composition des plastiques, peu chers, limite la commercialisation des matières premières "secondaires".

Mais, prévient-il, cela ne saurait durer :

    Quand le pétrole repartira à la hausse, on verra l'intérêt de ces matières premières "secondaires", à un niveau économique très intéressant pour le consommateur et l'industriel. Là, il y aura vraiment une explosion de l'économie circulaire.

Le jour venu, ce véritable changement de paradigme économique aura des répercussions, et pas des moindres : à terme, c’est tout un équilibre géopolitique qui pourrait bouger si on se mettait à valoriser massivement ces nouvelles ressources…

Les pays pétroliers pourraient s’affaiblir, et les continents-décharges, comme l’Afrique et l’Asie, se retrouveraient en possession d’un vrai patrimoine… à faire fructifier. Mais on en est encore loin, et c’est une autre histoire.

 

Publié dans Pollution

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Trois fois moins de pesticides dans les vins de Bordeaux qu’il y a quatre ans

Publié le par Notre Terre

L’UFC-Que choisir a fait rechercher 177 molécules dans trente-huit grands crus bordelais. Les résultats sont « plutôt révélateurs d’efforts accomplis dans ce domaine ».
C’est une note positive à laquelle certains pourront trinquer en cette fin d’année. Les vins de Bordeaux contiennent toujours des résidus de pesticides mais trois fois moins que lors de tests en 2013, rapporte mercredi 27 décembre l’UFC-Que choisir.

L’association de consommateurs a fait rechercher 177 molécules dans 38 grands crus de Bordeaux (des millésimes datant de 2014) et dans deux vins non classés (un de 2014 et un de 2015). Comme craint, « la plupart des bouteilles que nous avons analysées sont contaminées et contiennent d’une à six molécules », écrit Que choisir. « Au total, 11 composés chimiques de synthèse différents ont été détectés », selon l’association.

Exception notable soulignée par le magazine : trois bouteilles ne présentent aucune trace de pesticide — Château Durfort-Vivens, Château Pontet-Canet, Château Clerc Milon — et quatre ne contiennent que des traces trop faibles pour être quantifiées — Château Beychevelle, Alter Ego de Palmer, Château Malescot–Saint-Exupéry. « Trois bouteilles sans résidus sur quarante testées : ces résultats peuvent sembler inquiétants. Ils sont plutôt révélateurs d’efforts accomplis dans ce domaine », relève-t-il.


De 268 µg/l à 91 µg/l

En 2013, un test portant sur 92 bouteilles en provenance de toute la France avait ainsi démontré « une contamination générale des vins. Ceux issus du Sud-Ouest n’étaient pas en reste : trente-trois molécules différentes avaient été détectées, dont deux interdites en France », souligne l’association, soit « trois fois plus qu’aujourd’hui ».

En outre, il y a quatre ans, les bouteilles contenaient « en moyenne 268 µg/l de résidus. Même si ce calcul a peu de signification toxicologique, on ne peut que se féliciter de voir cette moyenne descendre à 91 µg/l », dit l’UFC-Que choisir.

Les molécules détectées ne sont ni cancérogènes, ni mutagènes ou reprotoxiques, ni considérées comme des perturbateurs endocriniens, à l’exception de l’iprodione, un fongicide présent « en très faible quantité » dans trois vins (Château Prieuré-Lichine, L’Héritage de Chasse-Spleen, Mouton-Cadet), précise l’UFC-Que choisir. Pour l’ensemble des vins analysés, « aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées » n’a été détecté.

Source : le monde.fr

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La forêt tropicale, une « machine naturelle » anti-sécheresse

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Selon Antonio Donato Nobre, chercheur à l’Institut national de recherche sur l’Amazonie et fervent opposant de la déforestation, « les processus naturels à l’oeuvre dans les forêts tropicales ont atteint une complexité qui dépasse notre compréhension, un nombre astronomique d’organismes naturels travaillant ensemble comme de petits moteurs, et qui ensemble constituent une formidable machine de régulation environnementale ».

Pour ce scientifique, si l’air au-dessus de nos têtes est un océan gazeux, la forêt tropicale est « un océan vert ». En d’autres mots, en s’évaporant, l’eau s’accumule dans les nuages, mais sa source est la forêt tropicale, où elle s’accumule sous forme de rosée sur les feuilles, qui est elle-même livrée par le tronc des arbres et plantes depuis la terre.

Lorsque la forêt tropicale disparaît, c’est ce processus tout entier qui stoppe net. Les arbres et plantes ne sont plus là pour aspirer et livrer à la surface l’eau qui s’est accumulée dans la terre, et ils ne sont plus là pour permettre son évaporation dans l’atmosphère non plus. Résultat : l’eau reste captée dans la terre, les pluies se font de plus en plus rares.

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L’accumulation de nos déchets électroniques est préoccupante pour l’environnement

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Le volume des déchets électroniques a augmenté de 8% depuis 2014, et devrait continuer à croître de 17% d’ici 2021. Leur non-recyclage a des conséquences environnementales alarmantes, mais aussi économiques.

44,7 millions de tonnes. C’est la masse de déchets électroniques produite en 2016 dans le monde, soit l’équivalent de 9 pyramides de Gizeh ou de 4 500 tours Eiffel. Depuis 2014, ce volume a augmenté de 8 %. Pour cause, les téléphones, imprimantes, frigo, ordinateurs, télévisions, etc., sont de plus en plus jetés car leur prix baisse et leur durée de vie régresse. 

Un seul déchet électronique sur cinq est recyclé

Le problème c’est qu’un seul déchet électronique sur cinq est recyclé. Les autres sont incinérés, enfouis ou finissent dans des déchargent, ce qui pollue fortement l’environnement. Or, dans un rapport de l'Union internationale des communications, des experts estiment que la masse de ces déchets devrait augmenter de 17% d'ici à 2021 ; une progression plus rapide que n'importe quelle autre ordure ménagère.

« Le déchet lui-même est une ressource. »

Outre ses conséquences environnementales, le non-recyclage des déchets électroniques a également un impact économique. C’est ce qu’affirme Harles Kuria, qui travaille pour HP Afrique de l’Est : « La tâche à accomplir, c'est expliquer à la population que le recyclage est créateur de richesse et que le déchet lui-même est une ressource. » En effet, les matériaux contenus par ces déchets sont évalués à 55 milliards d’euros.

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Dioxyde de titane dans l'alimentation : ils veulent nous tuer

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REPOUSSANT - Selon une enquête de l’association Agir pour l’environnement publiée ce jeudi, des nanoparticules ont été décelées dans plus de 100 desserts glacés disponibles dans les rayons des grandes surfaces. Les bûches de Noël sont notamment visées.
 

Voilà de quoi avoir envie de sauter le dessert. Selon une enquête publiée ce jeudi 21 décembre par l’association Agir pour l’environnement, des nanoparticules non-mentionnées sur les étiquettes des produits ont été identifiées dans plus de 100 dessert glacés -bûches de Noël en particulier- mis en vente dans les rayons des supermarchés. Les marques  Carte d’Or, Lenôtre, Fauchon, Leclerc, Picard, Monoprix, Lidl, Auchan sont notamment pointées du doigt.


"Ces articles alimentaires contiennent en effet des colorants que l’on retrouve en général à l’échelle nanoparticulaire : le E171 (dioxyde de titane) qui permet de blanchir, d’opacifier ou de faire briller les préparations et, le E172 (oxydes de fer) qui est un colorant rouge", explique l’association dans un communiqué, en appelant à "une mise en conformité immédiate de tous les étiquetages".

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