biocarburants : l'erreur

Virgin va tester l'usage de biocarburants sur un vol transatlantique

Publié le par Gerome

virgin.jpgLe président de Virgin Atlantic, Richard Branson

Que doit-on en penser? En toute sincérité rien de bon. Cet événement me donne une fois de plus l'occasion de rappeler les effets extrêmement pervers des biocarburants.

Premièrement : les biocarburants polluent plus que le pétrole. Eh oui! On oublie souvent de nous le dire mais le processus de fabrication de cette énergie dite verte a des repercussions catastrophiques pour la planète. La production de biocarburant nécessite de déboiser massivement car bien souvent les terres agricoles déjà existantes servent à nourir la population voire à exporter les excédents.
Ces déboisements générent un effet de serre considérable car les arbres captent le CO2 et ont donc une utilité prouvée.
Le brésil est le premier producteur mondial d'éthanol. 80% des émissions de gaz à effet de serre de ce pays pays sont dus au déboisement.

Une étude a montré qu'un hectare de terre au Brésil permet la culture d'assez de canne à sucre pour préparer une quantité d'éthanol qui peut épargner 13 tonnes de CO 2 par an. Mais si l'on permettait aux forêts naturelles de se régénérer sur le même hectare de terre, les arbres absorberaient 20 t de CO 2 chaque année.

Deuxièmement : les betteraves, le maïs, le colza et la canne à sucre dont est issue l'éthanol ont besoin d'eau, de beaucoup d'eau. Ce qui est une hérésie lorsqu'on sait que c'est une ressource qui se rarréfie.

Troisièmement : les biocarburants rejettent en fait plus de gaz à effet de serre qu'ils n'en absorbent à cause des engrais utilisés dans les méthodes de culture modernes. Ils rejettent notamment de l'oxyde nitreux, qui est 300 fois plus nocif pour le climat que le dioxyde de carbone.

Quatrièmement : à l'heure où les gens ont leur regard tourné vers leurs portes monnaies et craignent pour leur pouvoir d'achat, les biocarburants sont en train de faire grimper les prix des produits de consomation courants.

A mon avis l'ère post pétrole s'annonce bien mal. On se sépare d'une énergie fossile polluante pour en reprendre une autre encore plus polluante!!!!!! C'est quoi ce bordel? On peut faire marcher nos véhicules avec de l'hydrogène, de l'eau, du solaire, de l'éléctricité, de l'air comprimé mais non! il faut qu'on s'emmerde la vie à choisir l'énergie la plus polluante qui soit. L'homme est masochiste et se complet dans le malheur. Nous avons aujourd'hui les capacités technologiques de faire de la Terre un véritable paradis au lieu de ça on crée l'enfer.
Alors ce qu'essaye de faire virgin, c'est un coup médiatique. Ce n'est pas constructif et malhonnête de leur part.



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Pesticides et agrocarburants au coeur du débat public

Publié le par Gerome

 
Lettre d'information du MDRGF
Pesticides et agrocarburants au coeur du débat public.
A travers une dépêche de l'Associated Press et un article du Monde retrouvez l'actualité des pesticides en France et en Europe. Une pétition contre les agrocarburants, en soutien à Fabrice Nicolino, vous appelle à l'action.

Pesticides : vers un changement de culture et d'agriculture ?

Par Cécile Roux AP
PARIS - D'un côté, les partisans d'une réduction de 50% d'utilisation des pesticides en dix ans et d'une exclusion des substances préoccupantes, de l'autre, l'industrie de la "protection des plantes" et des représentants du monde agricole: le Grenelle de l'environnement a été le terrain d'un vif affrontement sur les produits phytosanitaires, dont la France est la première consommatrice en Europe.

A l'approche des négociations finales, les organisations de protection de l'environnement attendent de véritables "mesures de rupture" qui permettraient à l'Hexagone de rejoindre les rangs des "bons élèves européens", tels le Danemark, la Suède ou la Norvège, pour diminuer les risques tant en matière d'environnement que de santé publique. Ces pays ont "réussi à réduire de 50 à 70% leur utilisation de pesticides en quelques années", souligne François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF, membre de l'Alliance pour la planète).
A ses yeux, il s'agit ainsi d'un "objectif réaliste" et "ambitieux" car cela induirait la mise en place d'une "autre politique agricole" pour "changer la donne". Près de 90% des pesticides en France sont utilisés en agriculture, le reste étant consommé par les jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique.


Mais un document de travail gouvernemental préparatoire aux ultimes négociations mentionne simplement un contrat national de réduction des pesticides au fur et à mesure que les alternatives seront disponibles.

"Il faut qu'il y ait un objectif chiffré de réduction des pesticides qui soit retenu et planifié dans le temps. Il y aura des négociations sur les modalités, c'est évident", mais "avec la mise en place de systèmes agronomiques, respectons ces objectifs", plaide François Veillerette.

Il prône une poursuite de la recherche et une généralisation des systèmes de production intégrée, qui usent des "pesticides en derniers recours" et font appel à des méthodes mises en place dans l'agriculture "bio" et d'autres techniques agronomiques. "Cela a pour effet de diviser par deux ou par trois l'utilisation des pesticides", dit-il, citant l'"excellent travail" de la Suisse dans ce domaine.

Autre grande demande portée par l'Alliance pour la planète: l'interdiction de l'ensemble des CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) préoccupants, des perturbateurs hormonaux et des neurotoxiques les plus importants, soit "au moins 150 substances" -et ce dans un délai de trois ans-, alors que le document de travail du ministère de l'Ecologie en mentionne 50.


"On ne peut pas jouer avec la santé publique" avec "des produits pour lesquels on n'a pas une certitude absolue sur l'être humain, mais uniquement des résultats d'expérimentation animale", estime François Veillerette. "On doit protéger la population et ne pas attendre de compter les cercueils pour agir".
Pour lui, la France "a maintenant un savoir-faire", "ce n'est pas les pesticides ou la famine, ce n'est pas ça du tout".

Une position loin d'être partagée par Pascal Ferey, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), chargé de l'environnement, qui juge "insuffisants" les modes alternatifs actuels au tout chimique et demande avec insistance "un vrai programme de développement de la recherche publique et de la recherche fondamentale" doté de moyens. Il affirme la totale indépendance de la FNSEA vis-à-vis de l'industrie des phytosanitaires et refuse que l'"agriculteur soit le bouc-émissaire" du Grenelle.

Dans un communiqué fin septembre, l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP, 96% des fabricants de produits phytosanitaires du marché français), disait "oui à une réduction des impacts liée à l'utilisation des pesticides" mais "non à des mesures de réduction quantitative".

Sur la cinquantaine de substances dont le document de travail gouvernemental évoque l'exclusion, Pascal Ferey juge qu'une "vingtaine" peuvent être supprimées, mais considère que réserver le même sort aux autres équivaudrait à mettre "en danger" un "certain nombre de productions végétales".

Il se déclare par ailleurs opposé à deux propositions: l'interdiction de l'épandage aérien et l'établissement d'un calendrier pour relever le niveau de la redevance pour pollutions diffuses fixé dans la loi sur l'eau, une "injure" selon lui aux parlementaires français. AP cr/div/sb




Pesticides: les chiffres clés
AP
PARIS - Les chiffres clés sur les pesticides


- La France est la première consommatrice de pesticides en Europe et pointait en 2005 en quatrième position du classement des marchés mondiaux, derrière les Etats-Unis, le Brésil, et le Japon, avec un chiffre d'affaires d'environ 1,8 milliard d'euros, selon l'Union des industries de protection des plantes (UIPP, 19 adhérents, 96% des fabricants de produits phytopharmaceutiques du marché français). Le marché mondial des produits phytosanitaires en 2005 était de 31,2 milliards de dollars.
- Chaque année, près de 75.000 tonnes de pesticides sont utilisées dans l'Hexagone -soit environ un tiers de la consommation européenne, essentiellement sur les terres agricoles. Jardiniers, collectivités locales et gérants de la voirie publique en consomment 10%, souvent à des doses trop élevées.


- Résultat: des résidus de pesticides sont présents dans l'air, l'eau, les sols et l'alimentation, souligne l'Alliance pour la planète. La moitié des fruits et légumes contient des traces de pesticides, 7% des échantillons dépassant les limites maximales en résidus, selon les chiffres de l'Union européenne et la Direction générale de la santé et de la protection des consommateurs. L'Institut français de l'environnement détecte au moins une substance active dans 96% des points de mesure des cours d'eau et 61% des points de mesure des nappes souterraines (2004).


- 91% des Français jugent prioritaire une réduction de 50% de l'utilisation des pesticides en dix ans dans l'agriculture conventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi pour le compte de l'Alliance pour la planète (échantillon de 1.003 personnes, interrogées le 10 octobre par téléphone, selon la méthode des quotas).

- 81% des Français jugent que la limitation de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture doit être une priorité du Grenelle de l'environnement, selon un sondage IFOP TBWA Non Profit/"Le Journal du dimanche" (9 septembre 2007, échantillon de 955 personnes interrogées du 30 au 31 août). AP


L'UE va revoir sa législation sur les pesticides

LE MONDE | 22.10.07
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN


Faut-il réduire les pesticides ou simplement encadrer leur usage ? Cette question divise les lobbyistes européens - défenseurs de l'environnement d'un côté, producteurs de pesticides et agriculteurs de l'autre - et les eurodéputés qui vont réviser une partie de la législation existante, en première lecture, mardi 23 octobre, à Strasbourg.

La Commission, elle aussi partagée entre ces deux camps, propose seulement d'encadrer l'usage des pesticides. Elle constate que leur utilisation n'a pas diminué entre 1992 et 2002 - 315 000 tonnes, d'une valeur de 7 milliards d'euros, ont été disséminées dans l'environnement en 2002 -, et que 5 % des fruits et légumes vendus en Europe présentent encore des valeurs résiduelles en pesticides supérieures aux plafonds autorisés. Elle estime qu'il est possible de limiter l'usage de ces produits chimiques au "strict nécessaire". Mais elle part aussi du principe que les pesticides permettent de garantir la sécurité alimentaire européenne. Bruxelles ne veut pas priver les agriculteurs d'outils dont pourraient bénéficier leurs concurrents du tiers-monde, ce qu'apprécient les professionnels concernés, réunis au sein du Comité des organisations professionnelles agricoles (COPA) de l'Union européenne.


La Commission constate en outre qu'il est "impossible" de prouver l'existence d'un lien de causalité entre l'usage de pesticides et l'apparition de certaines maladies, un point sur lequel insiste l'Association européenne de la protection des plantes (ECPA), qui représente 80 % des producteurs de pesticides de l'Union européenne (BASF, Bayer, DuPont de Nemours, Monsanto...), soit 28 000 emplois et un chiffre d'affaires de 6,8 milliards d'euros en 2006.

Dans le camp adverse, les ONG pro-environnement, réunies au sein du réseau Pan Europe, estiment que limiter l'exposition aux pesticides permettra de préserver la santé humaine et de protéger l'environnement. Au Parlement européen, elles sont entendues par la rapporteuse verte allemande Hiltrud Breyer, en charge d'un règlement relatif à la "mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques", mais pas par sa collègue Christa Klass (CDU), en charge d'une directive sur leur "utilisation durable".



PROTECTION DES RIVIÈRES


Ces protagonistes s'opposent sur la nécessité d'introduire ou pas des objectifs contraignants de réduction des pesticides. "Certains pays comme le Danemark ou la Suède l'ont fait, alors pourquoi pas l'Union européenne ?", demande François Veillerette, du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures. "On ne peut pas transposer le modèle danois à la Grèce ou à l'Espagne, qui n'ont pas les mêmes cultures !", répondent les services de Stavros Dimas, commissaire en charge de l'environnement. "En outre, si les fermiers doivent réduire leurs quantités, ils utiliseront des substances plus actives", ajoute la Commission.

De même, l'ECPA et le COPA s'opposent à l'introduction uniforme de "zones tampons" destinées à protéger les rivières : "Comment soignera-t-on le riz en Camargue, comment fera-t-on aux Pays-Bas où il y a des ruisseaux tous les dix mètres ?", demandent ces organisations. Autre pierre d'achoppement : l'introduction du principe de reconnaissance mutuelle pour les pesticides, selon lequel l'autorisation de mise en vente dans un pays de l'UE vaudrait dans tous les autres. Industriels et agriculteurs y sont favorables, puisqu'il permettrait de créer un marché unique des pesticides, tandis que les environnementalistes opposent un principe de souveraineté nationale.

Dernière question, l'UE va-t-elle faire pour les pesticides ce que son règlement Reach a fait pour les produits chimiques ? Le commissaire Markos Kyprianou, en charge de la santé, suggère d'interdire les substances cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, et d'imposer le principe de la substitution, qui consiste à retirer un produit quand une substance plus sûre existe. L'ECPA fait valoir qu'elle perdrait alors 30 à 75 % de son marché.




Rafaële Rivais
Article paru dans l'édition du 23.10.07


Appel: Dites Stop aux agrocarburants!


Fabrice Nicolino auteur d'un ouvrage qui vient de paraître chez Fayard (1) sur les agrocarburants lance ce 23 octobre un appel pour réclamer "la fin immédiate de toutes les aides publiques, directes ou indirectes, à cette agression contre la morale humaine la plus élémentaire que sont les agrocarburants ". Car qui dit agrocarburants, dit plus de pesticides, moins de terres pour l'alimentation et donc plus de famines dans les pays les plus pauvres et une hausse des prix des productions alimentaires partout sans pour autant résoudre le moins du monde la problématique énergétique à laquelle nous faisons face.

Si vous souhaitez en savoir plus et si vous aussi vous voulez protester contre ce leurre des agrocarburants, rendez-vous sur : http://www.mdrgf.org/news/news070309_pesticides_agrocarburant_appel.html

1 : « La faim, la bagnole, le blé et nous » Fabrice Nicolino, Fayard, octobre 2007
Lettre d'information du MDRGF  plus d'infos sur notre site !



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Lula, le prêtre des biocarburants

Publié le par Gerome

En visite  au Burkina Faso, le président brésilien Lula Da Silva vient promouvoir les vertus des biocarburants et de l'éthanol. Il appelle l'Afrique à se joindre à une "révolution  des biocarburants". Arguant la lutte contre le réchauffement climatique et la démocratisation à l'accès à l'énergie en Afrique, Lula le socialiste déboiseur de forêts équatoriales, vient faire l'apologie de cette énergie à une Afrique qui peine à nourrir ses habitants.

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Comment ose t-il se présenter en Afrique? Continent le plus pauvre du monde où l'agriculture vivrière ne suffit pas à nourrir les 900 millions d'habitants qui dépendent quasiment tous des aides alimentaires et des ONG.
Heureusement l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), emmet de sérieuses réserves selon lesquelles le développement de ce type de cultures pourrait entraîner une forte hausse du prix des denrées alimentaires de base sur les dix années à venir.

Un rapport de WWF , remis en 2005 à l'Agence Internationale de l'Energie, a suggéré que le programme du bioéthanol au Brésil réduirait les émissions de gaz carbonique par les transports de 9 millions de tonnes par an, mais 80 pour cent des émissions de gaz à effet de serre du pays sont dus au déboisement.

Une étude a montré qu'un hectare de terre au Brésil permet la culture d'assez de canne à sucre pour préparer une quantité d'éthanol qui peut épargner 13 tonnes de CO 2 par an. Mais si l'on permettait aux forêts naturelles de se régénérer sur le même hectare de terre, les arbres absorberaient 20 t de CO 2 chaque année.

Voilà, on constate que le problème est économique plus qu'écologique, le brésil ne voit aucun intérêt et n'obtient aucun profit si elle laisse reboiser la Forêt equatoriale qui résoudrait pourtant beaucoup plus de problèmes que les biocarburants.

Bresil-Foret-Nationale-Jamanxim-Incendie-1.jpgPlus économique que les tronçonneuses : le feu
Allez au diable.

 


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Les biocarburants posent plus de problèmes qu'ils n'en résouent

Publié le par Gerome

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Nouvel épisode dans l'industrie des biocarburants :

La plupart des espèces végétales cultivées en Europe et aux Etats-Unis pour produire du carburant "vert" risquent en réalité d'accélérer le réchauffement climatique en raison des pratiques agricoles intensives, affirme le prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen dans une étude.
Les résultats de cette étude sont particulièrement alarmants pour les biocarburants développés à partir du colza, notamment en Europe, qui pourraient produire jusqu'à 70% de gaz à effet à serre en plus par rapport à du diesel classique.

L'étude de Crutzen invite scientifiques et exploitants agricoles à se tourner vers des espèces végétales adaptées à des méthodes de culture moins intensives pour améliorer leur viabilité environnementale.
Les biocarburants sont produits à partir de végétaux qui absorbent le dioxyde de carbone, responsable du réchauffement climatique. C'est pourquoi ils sont considérés comme une alternative, respectueuse de l'environnement, aux carburants fossiles.
Mais l'étude du Nobel néerlandais montre que les biocarburants rejettent en fait plus de gaz à effet de serre qu'ils n'en absorbent à cause des engrais utilisés dans les méthodes de culture modernes. Ils rejettent notamment de l'oxyde nitreux, qui est 300 fois plus nocif pour le climat que le dioxyde de carbone.

"L'émission d'oxyde nitreux à elle toute seule annule tous les bénéfices", explique à Reuters le co-auteur de l'étude, le professeur Keith Smith.
Ces conclusions publiées dans la revue "Atmospheric Chemistry and Physics Discussions" sont basées sur le constat que les engrais utilisés dans les exploitations agricoles émettent entre trois et cinq fois plus de gaz à effet de serre que ce l'on pensait.

PRATIQUE VAINE ?

Cette étude va probablement alimenter le débat sur les bienfaits réels pour le climat des biocarburants, dont les conséquences sur la déforestation ou l'augmentation des prix agricoles ont récemment été dénoncées.
Le Brésil et les Etats-Unis sont les deux principaux producteurs de bioéthanol, produit à partir de canne à sucre, de betterave à sucre ou de maïs tandis que l'Europe est le principal fournisseur de biodiesel développé à partir d'oléagineux.
Utiliser du biodiesel fabriqué à partir de colza produirait entre 1 et 1,7 fois plus de gaz à effet de serre que du diesel classique, estime l'étude.
Les biocarburants fabriqués à partir de sucre de canne, comme au Brésil, s'en sortent mieux, émettant entre 0,5 et 0,9 fois plus de gaz à effet de serre que l'essence classique.
Pour le maïs, principalement utilisé aux Etats-Unis, ce rapport est compris entre 0,9 et 1,5.

"Tel qu'il est utilisé pour le moment, le bioéthanol à partir de maïs semble être une pratique plutôt vaine", explique Smith.
L'étude ne prend pas en compte les conséquences négatives pour le climat induites par la consommation de carburants fossiles pour fabriquer les biocarburants, ni les conséquences cette fois positives pour l'environnement de l'utilisation de dérivés de biocarburants comme alternative au charbon pour produire de l'électricité.
"Même si quelqu'un estime que nos chiffres sont élevés (...) si vous ajoutez la quantité indiscutable d'oxide nitreux qui est formée, et l'utilisation de carburants fossiles, avec la plupart des biocarburants d'aujourd'hui, vous ne tirez aucun bénéfice", estime Smith.
Toutefois, l'étude ne condamne pas tous les biocarburants et invite les agriculteurs à choisir en priorité les cultures qui demandent peu d'engrais et des méthodes de récolte qui demandent moins d'énergie. Elle suggère notamment d'employer certaines espèces d'arbres comme le peuplier ou le saule.
Reuters

 
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Les biocarburants : pas si bien que ça finalement

Publié le par Gerome

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A l'heure où nous faisons des progrés considérables en matières de piles à hydrogène, l'humanité en manque de soucis a décidé de mettre l'accent sur les biocarburants, pour faire face à l'après-pétrole. Cette technologie dite "verte" n'a que le nom de vert car d'un point de vue technique les biocarburants sont loin d'être écologiques. En comparaison au pétrole, le rejet de CO2 est nul, mais là où le bât blesse c'est la production et l'acheminement!
Le Brésil est le premier producteur mondial d'éthanol, un alcool issu de la betterave et de la canne à sucre. Pour se faire le pays à décupler ses champs et a commencé à raser des parcelles de la Forêt amazonienne. Jusqu'où ira t-on dans la folie?
Nous vivons dans un monde où la moitié de la planète a peine à se nourrir et où un quart n'a pas accès à l'eau potable; les cultures qui générent ces biocarburants sont gourmandes en eau, de plus par leur expansion elles mettent en danger l'agriculture traditionnelle, celle qui nous nourrit. Alors que ferons-nous lorsque l'espace viendra à manquer? Eh bien nous déboiserons.
Le paradoxe de tout ceci c'est que la pile à combustible pour les véhicules créee par General Motors est en bonne voie de finalisation, ensuite nos voitures peuvent rouler à l'eau, à l'éléctricité et à l'énergie solaire depuis longtemps et nous décidons de rouler avec des biocarburants qui au stade de la production ont de graves conséquences écologiques.
Au delà de la question de la limite de la disponibilité de l'eau, les experts craignent que la production à grande échelle des carburants "verts" entraîne une forte hausse du prix des denrées alimentaires de base.
On est en train de faire les même conneries qu'avec le pétrole.
Selon le SIWI (l'Institut international de l'eau à Stockholm), en 2050, la quantité d'eau nécessaire à la fabrication de biocarburants sera équivalente a celle requise par le secteur agricole pour nourrir l'ensemble de la population de la planète. Autrement dit il nous restera plus qu'à lécher la rosée du matin sur les cailloux.

Au delà du problème de l'eau réside  un autre problème celui des pesticides et des engrais chimiques qui sont utlisés dans les productions, car les légumes seront sujets aux maladies et il faudra alors les traiter......ou peut-être qu'ils créeront des betteraves OGM grosses comme des pastèques et qui résisteront aux maladies! ça n'aurait rien d'étonnant.
Je pense que les biocarburants ne doivent pas être vus comme LA solution mais comme une des solutions à l'après pétrole. Je ne dénigre pas son utilité mais si on ne choist que cette méthode on va droit dans le mur, il faut diversifier nos sources de carburants.


Par ailleurs en france, le gouvernement a lancé officiellement fin 2006 l'E85, un mélange de 85 % d'éthanol et de 15 % d'essence comme agrocarburant. Il devrait être disponible dans plusieurs centaines de stations de service d'ici la fin de l'année 2007.

Alors, boire ou produire il faut choisir!

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