Le coronavirus pourrait avoir un fort impact sur le réchauffement climatique. La différence de pollution de l'air en Chine, entre début janvier et fin février, est spectaculaire.
Ces images satellites en disent long de l’action humaine sur l’environnement. Publiées par la Nasa, elles montrent une baisse drastique des niveaux de pollution en Chine liée à la baisse d’activité, aux mesures de confinement et aux fermetures d’usines provoquées par l’épidémie de coronavirus, selon l’agence spatiale américaine.
7 milliards d'individus sur une planète étouffée, étranglée. Une planète qui se meurt sous les assauts de cette folle humanité dont rien ne semble arrêter l'irrésistible progression. Une humanité qui a l'intelligence de se maintenir en vie, faisait même fi des lois de la science qu'elle a réussi à outrepasser. Cette intelligence malheureusement s'arrête là.
Nous n'avons pas été capable de vivre en harmonie avec les grandes lois de la Nature, ni avec nous mêmes et nos congénères. Nous n'avons pas su voir et entendre la détresse de la Terre et de ses peuples premiers qui en étaient les garants et protecteurs. Rien ne semblait nous arrêter, comme un virus qui se propage rapidement, l'humanité a réussi à tout envahir, sa croissance folle qu'elle brandit tel un dogme est devenu mortifère.
Le coronavirus semble apparaitre au moment où nous n'étions plus capable d'arrêter notre gloutonnerie. Voici 4 bonnes nouvelles indirectes que j'ai pu repérer ça et là sur les sites d'informations :
1- La Chine a décidé lundi d'interdire « complètement » et immédiatement le commerce et la consommation d'animaux sauvages, une pratique soupçonnée d'être la cause de la propagation du nouveau coronavirus.
Le comité permanent du Parlement chinois a approuvé une proposition de loi visant à empêcher « la mauvaise habitude de trop consommer des animaux sauvages ». Des pratiques régies au niveau mondial par une convention, la Cites, qui voit les ventes progresser depuis 1975.
2- L’économie chinoise est au plus mal. Les émissions chinoises de CO2 sont en chute libre, les usines sont à l'arrêt ou fonctionnent au ralenti. Le capitalisme triomphant s'effrite sous la peur qu'insuffle le coronavirus. Le trafic mondial est lui aussi au ralenti, les Etats-Unis s'inquiètent de leurs approvisionnements et demandent déjà à la F.E.D de baisser ses taux d'intérêt.
3- La bourse de Wall Street est à son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008. Le coronavirus nous montre donc la fragilité de notre économie interdépendante. A l'heure où l'on demande aux banques et aux actionnaires des grandes entreprises d'avoir une certaine tenue, d'arrêter de boursicoter sur le malheur et la misère, les voilà confrontés par la force des choses à une réalité qu'ils n'avaient pas envisagé. Ce coronavirus est une chance, il faut saisir cette opportunité de créer un monde plus humain.
4- Nombre de pays, dont la France, se réveillent avec la gueule de bois, se rendant compte de leur dépendance de la main d’œuvre chinoise. Nos dirigeants, tel un enfant à qui on aurait interdit de toucher la plaque de cuisson car elle est chaude et l'ayant touché malgré tout, comprennent soudainement que la solution de relocalisation des emplois s'avère être une nécessité stratégique. Malgré le nombre incalculable d'injonctions des économistes et écologistes sur cette question, les gouvernements n'écoutaient pas car ils avaient la croissance comme guide, comme divinité à chérir et à nourrir.
Ils sont océanographes, biologistes, climatologues, sociologues, astrophysiciens, agronomes, économistes, psychologues... Jeudi 20 février, mille scientifiques issues de diverses disciplines ont signé une tribune, publiée dansLe Monde, pour dénoncer "l'inertie" des gouvernements face à l'urgence climatique.
"Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l'urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée", écrivent-ils, pointant que "les catastrophes [environnementales] se déroulent sous nos yeux." Une situation alarmante, d'autant plus que "l'objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5 °C est désormais hors d'atteinte, à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu'elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années."
Une croissance "en contradiction" avec la lutte contre le changement climatique
"Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu'une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse", poursuivent les signataires. Ces objectifs de croissance sont, estiment-ils, en "contradiction totale avec le changement radical de modèle économique et productif qu'il est indispensable d'engager sans délai." Et de dénoncer, "l'inconséquence et l'hypocrisie de politiques qui voudraient d'un côté imposer la sobriété aux citoyens tout en promouvant de l'autre un consumérisme débridé et un libéralisme économique inégalitaire et prédateur."
Ainsi, les signataires appellent "à participer aux actions de désobéissance civile menées par les mouvements écologistes", citant les Amis de la Terre, Attac, Confédération paysanne, Greenpeace, Action non-violente COP21, Extinction Rebellion ou encore Youth for Climate.Et d'inviter "tous les citoyens (...) à se mobiliser pour exiger des actes de la part de nos dirigeants politiques et pour changer le système par le bas dès aujourd'hui", de façon à dégager "des marges de manœuvre (...) pour faire sauter les verrous et développer des alternatives."
Interpellant les dirigeants politiques, la tribune exhorte "l'exécutif et le Parlement à faire passer les enjeux environnementaux avant les intérêts privés en appliquant de manière ambitieuse les propositions issues de la Convention citoyenne pour le climat et en prolongeant son mandat pour lui donner un pouvoir de suivi de leur mise en œuvre."
Le coronavirus devient l'allié inattendu de la décroissance et de l'antimondialisation
L'épidémie de coronavirus, qui paralyse l'activité économique en Chine, pourrait avoir réduit les émissions de CO2 du géant asiatique d'au moins un quart, selon une étude. Les effets pourraient cependant n'être que momentanés.
L'épidémie du coronavirus a des conséquences insoupçonnées. En paralysant l'activité économique de la Chine, le virus a permis de réduire les émissions de CO2 du pays d'au moins un quart. C'est ce que révèle une étude publiée ce mercredi, tout en soulignant que cet effet pourrait n'être que momentané.
Il faut dire qu'entre les congés du Nouvel an lunaire prolongés et les mesures drastiques de confinement, de nombreuses usines sont restées à l'arrêt ou n'ont fonctionné qu'au ralenti. Conséquence : la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 100 millions de tonnes par rapport à la même période de l'an dernier, selon l'étude diffusée par le site spécialisé Carbon Brief.
Risques d'une compensation de la perte de productivité
« La réduction de la consommation de charbon et de pétrole montre une réduction d'au moins 25 % des émissions par rapport à la période comparable de l'an passé », note l'étude. Soit une baisse équivalente à 6 % des émissions mondiales sur la période.
Pour autant, « la véritable question est de savoir si l'impact sera durable et s'il ne sera pas annulé, voir inversé » par la suite, insiste les auteurs de l'étude. Selon le cabinet BloombergNEF, les émissions chinoises pourraient augmenter sur l'année en raison du plan attendu de relance économique des autorités, à grands coups de chantiers d'infrastructures très énergivores. « Quand l'épidémie aura reflué, il est probable qu'on constate une pollution de rétorsion, avec des usines maximisant leur production pour compenser leurs pertes après leur fermeture prolongée », a indiqué à l'AFP Li Shuo, porte-parole de Greenpeace Chine. « C'est d'autant plus probable que le gouvernement » n'a pas abaissé ses objectifs économiques, poursuit-il. « Ceux qui croient pouvoir saluer une pause bienvenue dans l'urgence climatique devraient retenir leur optimisme ».
Les résultats d'Apple sont en baisse à cause de l’épidémie du coronavirus. Cela montre à quel point la marque américaine est dépendante de la Chine. Apple l’a annoncé : pour son deuxième trimestre, elle n’atteindra pas l’objectif qu’elle s’était fixé. La marque à la pomme avait prévu un chiffre d’affaires autour de 60 milliards d’euros. Ce sera moins, parce qu’elle subit de plein fouet l’épidémie de coronavirus qui ravage la Chine. Et pour cause, c’est dans ce pays qu’elle produit la majorité de ses produits, et notamment ses célèbres iPhones. Comme les usines chinoises sont fermées ou tournent au ralenti depuis plusieurs semaines, Apple prévient : il y aura des ruptures de stock un peu partout dans le monde, et la sortie de son futur modèle prévu au printemps sera perturbée.
Cela se ressent sur les marchés boursiers où la plupart des valeurs de la tech sont chahutées. Parce que la Chine, c’est l’usine d’Apple mais pas seulement. Toutes les marques s’y approvisionnent. C’est en Chine que l’on fabrique plus de la moitié des écrans plats, des téléphones portables, des composants électroniques de la planète. Autre exemple : il y a quelques jours, le japonais Nintendo a lui aussi annoncé des retards de livraisons pour sa console Switch , et ça affecte tellement son business qu’il envisage même de reconcentrer sa production au Vietnam si jamais la situation empirait en Chine.
Sale temps pour les pesticides qui enchainent scandales et procès en tout genre! Le monde se réveille et prend soudain acte de leur dangerosité!
Les groupes allemands ont été condamnés par un tribunal américain à verser un très lourd dédommagement à un cultivateur reprochant à leur pesticide dicamba d’avoir détruit ses vergers de pêches.
Les groupes allemands Bayer et BASF ont été condamnés par un tribunal américain à verser un dédommagement de 265 millions de dollars, soit 244 millions d’euros, à un cultivateur reprochant à leur pesticide dicamba d’avoir détruit ses vergers de pêches.
La décision a été rendue samedi par le jury du tribunal fédéral de Cape Girardeau, dans le Missouri, à la suite d’une requête de Bill Bader affirmant que les deux sociétés encourageaient les cultivateurs à utiliser le dicamba de manière irresponsable.
Le dicamba est un pesticide populaire mais controversé pour sa tendance à tuer les cultures dans les champs des voisins. Il se répand facilement et tue les plantes qui ne sont pas adaptées.
Un pesticide controversé
Selon l’agence Bloomberg, il s’agit du premier procès aux États-Unis concernant le pesticide dicamba. Comme le RoundUp, un autre pesticide controversé commercialisé par Monsanto, le dicamba est sur le marché depuis de nombreuses années. Un peu partout aux États-Unis, des agriculteurs ont porté plainte contre Bayer pour les pertes subies à cause du dicamba.
Cette décision de justice intervient après une autre affaire dans laquelle Bayer a été condamné par un jury californien à verser 290 millions de dollars (267 millions d’euros) à un jardinier atteint d’un cancer incurable, pour ne pas avoir suffisamment informé de la dangerosité du RoundUp.
Bayer, qui a fait valoir que le dicamba était sans danger pour les cultures tant que les utilisateurs suivaient les instructions, a annoncé dans un communiqué lundi son intention de faire appel « dans les plus brefs délais ». BASF n’était pas joignable dans l’immédiat pour réagir. Bayer a racheté en 2018 le mastodonte américain des OGM et des semences, Monsanto, et a dû céder à BASF une partie de ses activités agrochimiques pour satisfaire les autorités de la concurrence.