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455 rhinocéros tués en 2012 en Afrique du Sud, triste record

Publié le par Gerome

Le massacre des rhinocéros s'est encore aggravé en Afrique du Sud, le nombre d'animaux déjà tués par des braconniers depuis le début de l'année ayant atteint le niveau record de 455, contre 448 sur l'ensemble de 2011, a indiqué mardi le ministère de l'Environnement.

 

rhinocéros

 

 

272 rhinos, soit près de 60% du total, ont été braconnés dans le seul parc national Kruger (nord-est). Avec environ 20.000 spécimens, l'Afrique du Sud abrite 70 à 80% de la population mondiale de rhinocéros, qui est de plus en plus la cible des braconniers en dépit du renforcement des mesures de sécurité, et notamment de l'intervention de l'armée. 

La progression du braconnage s'explique par la vente à prix d'or des cornes en Asie, en particulier au Vietnam, où elles sont prisées dans la médecine traditionnelle. La corne des rhinocéros est pourtant exclusivement composée de kératine, la même matière que les ongles humains. 

La progression est effrayante: les statistiques officielles montrent que 448 animaux avaient été abattus par des braconniers en 2011, contre 333 en 2010, 122 en 2009, 83 en 2008 et seulement 13 en 2007. Les forces de l'ordre ont procédé à 207 arrestations depuis le début de l'année, dont 179 braconniers, a précisé le ministère de l'Environnement.

 

 


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L’huile de palme clouée au pilori

Publié le par Gerome

Présente dans la plupart des produits que nous mangeons quotidiennement, l’huile de palme est depuis plusieurs mois la cible de vives attaques de la part des ONG et des associations de consommateurs en raison de ses effets néfastes sur la santé et l’environnement. Les industriels ont toutefois bien du mal à se passer de cette huile bon marché qu’ils plébiscitent aussi pour ses propriétés de conservation et de cuisson.

 

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Vous n’avez jamais acheté d’huile de palme ? Détrompez-vous ! D’après une étude britannique réalisée par Les amis de la Terre elle serait présente dans un produit sur dix si vous faites vos courses au supermarché et dans un produit sur deux pour des produits de consommation courante comme les biscuits, les céréales, les pâtes, les gâteaux apéritifs, le pain de mie, le poisson pané ou encore le lait pour bébé.


L’huile de palme est en fait la plus consommée au monde (25%) devant les huiles de soja (24%), de colza (12%) et de tournesol (7%), et pour cause : elle coûte environ 625 euros la tonne à Kuala Lumpur, contre environ 1 000 euros la tonne pour l’huile de tournesol. Un coût attractif qui explique pourquoi la production a été multipliée par huit en 30 ans et a atteint près de 45 millions de tonnes en 2009. Le consommateur semble néanmoins à peine découvrir cette matière première omniprésente dans l’alimentation et les cosmétiques. A sa décharge les étiquettes ne portent que très épisodiquement la mention « huile de palme », souvent remplacée par « huile végétale ou 100% végétale », sans plus de précision.


 

Un silence coupable


 

Si la plupart des industriels et des distributeurs préfèrent rester discrets sur l’origine de leur huile, c’est parce que les ONG – Greenpeace en tête – et les associations de consommateurs ont menés des campagnes de mise en garde sur les dangers qu’elle représente, pour la santé notamment, mais aussi pour la planète. Elle est en effet à l’origine d’une déforestation massive en Indonésie, en Malaisie, à Sumatra et à Bornéo, un phénomène dont on sait qu’il favorise aussi le réchauffement climatique et la fragilisation de la biodiversité.


Greenpeace, avec l’appui des internautes, a ainsi attaqué les pratiques de Nestlé à travers une campagne de parodies des pubs Kit Kat et prévoit maintenant de s’attaquer à la banque HSBC qui finance les industriels de l’huile de palme. Parallèlement des sites Internet ont entrepris un recensement des produits « palm free ». A rebours de ces velléités d’ostracisation, la plupart des industriels continuent la politique de l’autruche et refusent plus de transparence.


L’huile de palme n’est pas nocive en soi mais à forte dose. Elle est constituée de 45% de gras saturés (solides à température ambiante), soit trois fois plus que l’huile d’olive. « Consommée sur le très long terme, elle provoque des dépôts de graisse dans les artères, qui grossissent, forment des caillots et favorise les infarctus », décrypte Raphaël Gruman, nutritionniste. L’huile de palme est donc à éviter pour quiconque est en proie à des problèmes cardio-vasculaires. L’alimentation dans les pays développés est par ailleurs déjà trop chargée en gras saturés par rapport aux gras monoinsaturés ou polyinsaturés, or il faut un peu de chaque types de graisses pour que l’organisme trouve l’équilibre nutritionnel, sinon il y a risque d’obésité en plus des problèmes cardiaques.


 

A petit pas


 

Désormais exposés sur la place publique, les méfaits de l’huile de palme ont toutefois incité certaines entreprises à prendre l’engagement de ne plus en utiliser dans leurs produits. C’est le cas des marques de cosmétiques comme Lush et Essentiel care, de Findus mais aussi de Casino. Le distributeur a ainsi promis il y a deux mois d’éliminer d’ici la fin de l’année l’huile de la palme de 200 de ses produits alimentaires commercialisés sous marque de distributeur. Le groupe vise sa proscription de la totalité de ses 750 références d’ici 2 à 3 ans, sans que cette mesure n’ait d’incidence sur le prix. Il continuera en revanche à utiliser de l’huile de palme certifiée durable dans les produits non alimentaires, par exemple les cosmétiques.


Le groupe Auchan pourrait emboîter le pas de son concurrent : «Après avoir signé une charte d’engagement de progrès nutritionnel avec le ministère de la Santé, nous avons commencé à travailler cette initiative il y a 2-3 ans », a ainsi déclaré Philippe Imbert, directeur qualité.


Reste qu’il est en réalité difficile d’obtenir et de croire au renoncement des groupes agroalimentaires, les propriétés thermiques et nutritionnelles de l’huile de palme étant uniques. Aux dires de nombreux industriels, l’huile d’arachide provoquerait en outre trop d’allergies et les allergies au lait empêchent l’utilisation du beurre. Le point de fusion serait ainsi plus élevé et idéal pour les fritures. De plus l’huile de palme, solide à température ambiante, serait facilement conservable et transportable, en plus de donner un goût et une texture unique. L’association de lutte contre les maladies cardio-vasculaires Hearst Association s’inquiète quant à elle d’une mise à l’index trop rapide, car « il ne faudrait pas non plus la remplacer par une huile posant des problèmes similaires, comme l’huile de soja, qui est également associée à la déforestation ».


 

Vers une huile de palme durable ?


 

A défaut de pouvoir totalement se passer de l’huile aux œufs d’or, les entreprises se tournent vers des fournisseurs dont les exploitations ont été certifiées durable par la RSPO (Roundtable on Sustainable Oil), une association créée en 2004 qui vise à favoriser des méthodes de culture plus respectueuses de l’environnement et des populations locales.


Cette «Table ronde sur la production durable d’huile de palme» a été conjointement organisée par des ONG – dont le WWF – et des industriels comme Unilever. Elle a notamment élaboré des directives qui interdisent les procédés les plus néfastes comme la déforestation de forêts primaires. Sur le plan social, la RSPO devrait contribuer à donner des garanties aux exploitants et petits producteurs locaux comme l’interdiction du travail des enfants.


La première plantation a été labélisée en 2008 et aujourd’hui seulement 5% des huiles de palmes sont estampillées « durables ».  Selon l’association Les amis de la Terre, les critères d’obtention seraient en outre insuffisamment contraignants parce que décidés entre producteurs et industriels. Le porte-parole d’Oxfam souhaite pour sa part que « 50 % du commerce mondial de l’huile de palme soit certifié «durable» d’ici 2013 ». « Les gouvernements, les négociants, les investisseurs, les fabricants, les détaillants et les consommateurs doivent à présent soutenir cette initiative pour qu’elle puisse réussir», estime Adrie Papma, selon laquelle « la RSPO ne réglera cependant jamais les problèmes liés à l’huile de palme (NDLR : le principal étant la non maîtrise de la demande mondiale) mais les petits exploitants et les ouvriers agricoles devraient toutefois pouvoir en profiter ».


Tandis que Casino s’est engagé à progressivement éliminer l’huile de palme du processus de fabrication de ses produits, Nestlé met la pression sur ses partenaires: «Nous avons clairement stipulé par écrit à nos fournisseurs d’huile de palme mélangée, notamment Cargill ou Sinar mas, que nous ne tolérerons pas la présence d’huile en provenance de sources non durables dans nos achats», a indiqué la porte-parole du groupe Mélanie Kohl, qui précise : «Nous nous sommes engagés à nous approvisionner en huile de palme uniquement certifiée durable dès 2015 ».


Une bonne nouvelle pour la planète mais pas pour notre cœur. Seule solution pour limiter les risques sur la santé : exiger plus de transparence dans l’étiquetage et prendre le temps de le lire afin de varier sa consommation d’huile. Mélangée à de l’huile de noix et de soja, on obtiendrait même une huile très équilibrée.

 

 


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Sauver les animaux en voie de disparition avec 62 milliards par an

Publié le par Gerome

Les espèces en voie de disparition pourraient être sauvées pour seulement 62 milliards d'euros par an, soit moins d'un cinquième de l'argent dépensé pour les sodas chaque année dans le monde entier. Pour la première fois, les chercheurs ont étudié les investissements nécessaires qui permettraient de réduire les risques pesant sur les animaux en danger.

 

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D'après ces chercheurs - dont l'étude a été publiée dans la revue Science -, toutes les espèces, y compris les plantes, pourraient être protégées contre la perte de leurs habitats en y accordant 4 milliards par an, ce à quoi il faudrait ajouter 58 milliards d'euros afin d'instaurer des zones de conservation aux quatre coins du monde. 

Les gouvernements de la planète se sont d'ailleurs engagés à mettre un terme à l'extinction des espèces et à agir pour la sauvegarde des sites naturels importants d'ici 2020, mais l'argent investi actuellement est bien inférieur aux montants nécessaires.

Parmi les animaux les plus en danger, on trouve le tigre de Sibérie, la loutre géante et le crocodile du Nil, qui sont tous chassés pour leurs peaux. On peut également citer l'aigle ibérique, la tortue de mer, le gorille de montagne, l'ara rouge, le rhinocéros noir africain et le panda géant.

Pas une somme aussi importante qu'il n'y paraît
L'économiste environnemental Donal McCarthy explique: "nous avons identifiés des besoins urgents, dont l'augmentation des investissements dans la conservation de la biodiversité. Il est fou de réaliser que la somme nécessaire pour sauver des centaines d'espèces ne représente que 20% des dépenses annuelles pour la consommation mondiale de boissons gazeuses". 

D'autant que les sommes investies dans la nature garantissent un apport de revenus: la nature nous rend en effet de fiers services dans de multiples domaines et ces avantages sont économiquement non négligeables (pollinisation des cultures, atténuation du changement climatique...).

L'équipe a estimé que la prévention des extinctions et l'amélioration des habitats naturels de toutes les espèces animales et végétales menacées dans le monde coûte de 2,63 à 3,67 milliards d'euros par an. Le Dr Butchart ajoute d'ailleurs: "Résoudre la crise de la conservation et son financement continu est urgent. Plus les investissements tarderont, plus les coûts augmenteront et plus il sera difficile de réussir à atteindre les objectifs fixés".

 

 


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De l’intérêt des toilettes sans eau

Publié le par Gerome

Le manque de toilettes dans de nombreuses régions du monde créé des problèmes majeurs de santé publique.

 

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La non-viabilité des réseaux d’assainissement et le manque de toilettes dans les pays en développement (PED) sont devenus des causes majeures de sérieux problèmes de santé publique.  Des travaux scientifiques ont pourtant permis la conception de toilettes qui n’utilisent que peu voire pas d’eau pour recycler les déchets organiques, mais ceux-ci peinent à s’imposer dans ces Etats, encore peu sensibilisés au développement durable. Tant et si bien qu’au total, les eaux usées sont très souvent rejetées dans des fleuves qui parcourent les villes.


Selon de nombreux chercheurs et experts, la solution ne résiderait pas dans des toilettes de type occidentales avec des égouts centralisés, mais dans le développement de structures permettant un traitement plus efficace des déchets et utilisant beaucoup moins d’eau.

 

La solution du recyclage


 

Rappelons qu’en août dernier, l’association dirigée par l’ancien magnat de l’informatique Bill Gates a récompensé un projet de construction de toilettes « vertes » dans les contrées défavorisées par le biais du concours Reinvent the toilet (« Réinventez les toilettes »). Parmi les 28 projets sélectionnés, beaucoup ont été salués pour avoir mis en avant le recyclage. Le grand gagnant, lui, était pourvu d’une source d’énergie durable et d’un réacteur électrochimique décomposant l’urine et les matières fécales afin de générer de l’hydrogène gazeux, lequel, une fois stocké dans des piles à combustible, peut réapprovisionner les toilettes en énergie.


A noter également que plusieurs projets ont vu le jour en Asie du Sud, où des entrepreneurs avant-gardistes ont mis au point des toilettes pour habitation qui recyclent les eaux de pluies. Dans certaines régions du globe, les populations ont toutefois encore besoin d’être convaincues que les toilettes dont nécessaires. Il faudra donc, en plus d’un travail de forme, un travail de fond colossal.

 

 


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