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Un quart de la végétation présente au fond des océans a disparu.

Publié le par Gerome

...Or, tout comme les arbres, elle capte fortement le CO2. Sa destruction pourrait donc bouleverser l’équilibre gazeux de notre planète.

 

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La déforestation terrestre, visible, est une plaie majeure pour notre planète, mais sachez que les "forêts" marines ne se portent pas mieux : 29% d'entre elles n’existent plus en raison de la pollution ou du changement climatique. Or, ne pas s'en occuper serait une erreur car les herbiers marins contribuent significativement à la régulation du CO2 atmosphérique.

 
En effet, selon une étude parue le 20 mai dans l’édition en ligne de Nature Geoscience, la végétation marine capterait deux fois et demi plus de carbone par kilomètre carré que les forêts terrestres. Pour chiffrer le phénomène, cela représente 83.000 tonnes métrique de carbone piégées par les plantes marines quand une forêt en absorbe 30.000. Même si ces végétaux ne tapissent que 0,2% des fonds marins, cela représente des surfaces non négligeables pour une planète recouverte d’océans au deux tiers.

Aussi, d’après les chercheurs ces plantes conserveraient le carbone beaucoup plus longtemps qu’un arbre "typique". Les recherches ont montré que certains herbiers analysés à travers le monde contenaient du carbone vieux de plusieurs milliers d’années. A l’heure actuelle, les scientifiques estiment que ces plantes marines capturent environ 27 millions de tonnes de carbone par an. Leur disparition progressive pourrait ainsi déstabiliser fortement les concentrations de CO2 atmosphérique.

 

 


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François Hollande prône un sursaut écologique malgré la crise

Publié le par Gerome

La France et l'Europe doivent montrer l'exemple et s'engager contre le réchauffement climatique dans un monde qui risque de se détourner de la cause environnementale du fait de la crise économique, a déclaré vendredi François Hollande.

Le président français a pris la parole devant un forum qui rassemble différents acteurs de la société civile impliqués dans le développement durable avant la conférence internationale de l'Onu, dite Rio +20, qui se tiendra au Brésil du 20 au 22 juin prochain, 20 ans après le premier sommet de la Terre.

 

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"Rio va être difficile, nous savons qu'il y a (...) le risque (...) de l'échec parce qu'il peut y avoir d'autres urgences, parce que le monde est aujourd'hui tourné vers la crise économique, la crise de la finance, inquiet aussi d'un certain nombre de conflits, celui de la Syrie, et que l'on se détournerait aisément de ce qui est pourtant l'urgence majeure", a déclaré François Hollande, appelant à un "sursaut".

"La France est consciente de sa responsabilité européenne, de sa responsabilité mondiale et (...) elle s'engagera, sur les cinq prochaines années, à être un pays non pas éclaireur, non pas un pays moralisateur, mais un pays acteur", a-t-il ajouté, estimant que la France devait "montrer l'exemple".

François Hollande a salué l'engagement des présidents qui l'ont précédé en matière de développement durable, citant notamment le Grenelle de l'environnement organisé par Nicolas Sarkozy. Mais il a estimé que les progrès faits, sous chaque mandature, étaient "insuffisants".


"UN BEL ENJEU POUR L'EUROPE"


Au-delà de la France, François Hollande a appelé l'Europe à se saisir de la question environnementale, y voyant un "bel enjeu" pour un continent traversé par la crise.

"Au moment où l'Europe s'interroge sur son destin, sur son avenir, sur ses politiques, nous devons aussi avoir cette perspective", a-t-il déclaré. "Voilà un bel enjeu pour l'Europe quand elle se pose des questions sur sa propre cohésion."


L'Union européenne a toujours été le moteur des initiatives internationales pour lutter contre le réchauffement climatique face aux Etats-Unis, principal pollueur de la planète, et aux pays émergents comme la Chine, qui freinent le processus.

Elle avait voulu donner l'exemple en 2008 en adoptant un ambitieux plan de réduction d'au moins 20% des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020 mais la crise économique est passée par là et les contraintes environnementales sont de plus en plus souvent opposées à la préservation de l'industrie.


François Hollande a dit s'être fixé trois objectifs pour la conférence internationale de Rio: un accès plus grand aux énergies renouvelables, la lutte pour la sécurité alimentaire et le soutien à l'économie verte et solidaire.

Le président a également appelé de ses voeux la création d'une agence spécialisée de l'ONU en charge de l'environnement, proposée de longue date par la France, et qui pourrait être installée à Nairobi, au Kenya, siège du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).


Il a souhaité que la pertinence des indicateurs de développement soit débattue à Rio et prôné la prise en compte de la qualité de l'environnement, de l'efficacité des politiques sociales et des inégalités.

Au niveau national, François Hollande, dont le gouvernement comprend des ministres écologistes, a promis de soutenir les entreprises qui s'engagent dans la lutte contre le réchauffement climatique, et renouvelé son souhait que le relèvement du plafond des livrets d'épargne réglementés soutiennent tant les initiatives de développement durable que l'industrie.

 

 


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Un chimiste français lance le défi de vivre sans huile de palme

Publié le par Gerome

Un jeune chimiste français, Adrien Gontier, a décidé de lancer un défi à l’huile de palme en essayant de ne plus du tout en consommer pendant un an. Une entreprise bien plus complexe qu’on ne pourrait s’y attendre.

 

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La surproduction d’huile de palme est depuis longtemps dénoncée par les écologistes. En effet, cette huile est devenue depuis une dizaine d'années la première consommée sur la planète, en raison de son utilisation massive par l'industrie agroalimentaire, et ce malgré l'impact sur la santé des consommateurs de cette huile très riche en acides gras saturés. L'explication de son succès : cette matière grasse est considérée par les industriels comme moins chère et plus stable.


Pourtant, la culture de palmiers destinés à fournir l’huile a des conséquences désastreuses : des milliers d'hectares de forêt tropicale sont arrachés chaque année en Malaisie et en Indonésie pour faire place à cette culture intensive. Un ravage qui chasse les populations locales et décime la faune. Pour protester contre cette utilisation, un chimiste français depuis peu adhérent à Greenpeace, Adrien Gontier, s’efforce aujourd'hui de repérer l’huile de palme dans l’ensemble des aliments qu’il fait alors en sorte de ne pas consommer. Sur son blog (http://vivresanshuiledepalme.blogspot.fr), ce jeune homme de 26 ans fait ainsi part de ses trouvailles non seulement dans les biscottes ou les pâtes à tartiner, mais aussi dans les dentifrices ou les déodorants.


Ce n'est qu'en juillet que son année sans huile de palme arrivera à son terme. Ce défi, qu'il vit "davantage comme un amusement que comme une contrainte", est né d'un engagement militant au service de l'écologie. "L'idée de ce défi, c'est d'enquêter pour dénicher l'huile de palme partout où elle se trouve, et de réfléchir à la manière dont on peut s'en passer", résume-t-il. Mais son engagement va plus loin puisqu’il donne régulièrement des conférences sur le sujet dans des salons bio ou écologistes et envoie des centaines de courriels aux industriels pour leur réclamer davantage de transparence sur les emballages.


Vivre sans huile de palme est en effet un défi de tous les instants, excepté si l'on cuisine soi-même. Mais dès que l'on achète des aliments industriels, l’huile s’y retrouve quasiment sans exception. Des fois, elle est même cachée dans les dérivés tels que les émulsifiants, antioxydants et émollients, notamment. Et le fruit du palmier à huile s’invite aussi là où on ne l’attend pas : dans les produits d'entretien, d'hygiène, dans certains médicaments ou encore dans le carburant diesel, par le biais des agrocarburants.


Des produits "maison" pour éviter l'huile de palme


Adrien Gontier a donc mis en place des recettes "maison". Il réalise sa propre pâte à tartiner aux noisettes, son propre dentifrice (à base de bicarbonate de soude et d'argile verte), son déodorant (fait d'alcool, d'eau florale et de pierre d'alun) ou encore son savon (soude et huile d'olive). Pour aider les autres consommateurs, il a créé un "petit guide vert", disponible sur son site. Grâce à celui-ci, déchiffrer les étiquettes et dénicher l’huile de palme là où elle se trouve devient un jeu d’enfant.


"Je ne suis pas naïf : "huile végétale", sans plus de précision, c'est presque toujours de la palme". Mais que dire du "monostéarate de glycérol" ? Encore de l’huile de palme souligne le scientifique qui reconnait : "heureusement que je suis chimiste, sans ça j'aurais du mal à m'y retrouver".

 

 


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La forêt amazonienne survivra-t-elle au boom économique brésilien ?

Publié le par Gerome

Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Sous fond de tensions entre le lobby environnementaliste et celui de l’agro-industrie, le Brésil doit jongler entre son souci de faire bonne figure sur le plan écologique et son processus inéluctable de développement économique.

 

A quelques jours de l’ouverture du très attendu sommet Rio+20 des Nations Unies sur les développement durable, le débat autour du « Nouveau Code Forestier » brésilien laisse les écologistes et les organisateurs du sommet perplexes quant à l’avenir de la forêt amazonienne.


Après plusieurs années d’âpres négociations et de tensions entre d’un côté le lobby environnementaliste (soutenu par la communauté internationale) et celui – non moins puissant – de l’agro-industrie (rappelons que ce secteur représente près du quart du PIB brésilien), c’est finalement un texte assez largement en faveur de ce dernier qui a été adopté par la chambre des députés en avril dernier. Le texte prévoyait en effet d’amnistier tous les propriétaires ruraux ayant déforesté jusqu’en juillet 2008 et de réduire très sensiblement les exigences de reboisement, considérées par le tenants de l’agro-business comme « improductives ».


Devant ce nouveau camouflet infligé aux environnementalistes, de nombreux acteurs de la société civile s’étaient mobilisés – notamment à travers les réseaux sociaux – pour exiger de la présidente Dilma Rousseff qu’elle tienne sa promesse électorale et appose son veto présidentiel à cette version de la loi qualifiée de « poison » par les milieux environnementalistes.


Après quinze jours d’interminables discussions, la chef de l’État a finalement fait usage de son précieux droit d’opposition, mais en partie seulement – sur 12 paragraphes-, puisqu’elle a tout de même signé le texte controversé. Et si Dilma Rousseff a remis en question le principe d’amnistie générale, beaucoup considèrent sa signature comme « un retour en arrière écologique » considérable, qui fait tâche à quelques jours de la tenue, à Rio de Janeiro, de la conférence de l’ONU.

C’est d’ailleurs en cette conférence mondiale que les écologistes brésiliens fondent maintenant leurs derniers espoirs.


« Rio+20 pourrait constituer le début d’une nouvelle étape une fois que l’on admettra que l’agro-business brésilien est fondé sur un modèle productif insoutenable à long terme, fondé sur la déforestation et des modes de productions sales. On pourrait imaginer qu’une série de mesures de restrictions et de barrières commerciales soit adoptées afin que le Brésil revoie sa position en ce sens », affirme Kenzo Ferreira spécialiste en politiques publiques de WWF au Brésil.

 

Si l’adoption de telles mesures semble peu probable tant les conférences internationales peinent à mettre en œuvre de réelles mesures coercitives, ce sommet sur son sol tombe véritablement mal pour le gouvernement brésilien. N’oublions pas qu’après avoir été amplement décrié, le Brésil fait aujourd’hui figure de « bon élève » écologique, notamment du fait de la drastique réduction de son niveau de déforestation, passé de 27.772 km² en 2004 à 7.464 km² en 2009. Un statut que le géant sud-américain souhaite malgré tout préserver, comme en témoignent ces « 12 vetos » de Dilma Rousseff.


Des vetos qui pour certains s’apparentent plus à une opération de communication gouvernementale qu’à une véritable volonté politique environnementale, et qui symbolisent à eux-seuls toute l’ambiguïté d’un Brésil soucieux de faire bonne figure sur le plan écologique, mais également engagé dans un inéluctable processus de développement économique.

 

 

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Aux pays des tortues marines

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La Guyane et la Guadeloupe sont des départements privilégiés pour observer les tortues marines. Des associations de protection de l'environnement oeuvrent tout au long de l'année pour les protéger. En tant que touriste, quelques recommandations faciles à respecter vous permettront également de participer à leur conservation...

 

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Les tortues marines viennent pondre d’avril à juillet, sur les plages de Guadeloupe et de Guyane. Quelques recommandations doivent être observées pour le bien-être de l’animal: ne pas éclairer sa tête, ni utiliser le flash des appareils photo, au risque de le désorienter; éviter de se placer dans son champ de vision;  rester à une distance de plusieurs mètres; ne pas le toucher; éviter les cris et autres mouvements brusques. Sur place, renseignez-vous auprès des associations de protection de l’environnement pour connaître le programme des observations guidées de tortues marines. N’hésitez pas à contacter le Réseau Tortues Marines de Guadeloupe ou l’association Kwata, en Guyane.

 

Y aller!


Plusieurs compagnies aériennes assurent des vols quotidiens depuis Paris vers la Guadeloupe ou la Guyane. Le prix des billets peut varier de 400 à 1.000€, selon la destination et la période de visite. Il est également possible de voyager entre ces deux départements pour environ 500€. Pour les formalités de douane, votre carte d’identité suffit. Mais, attention, en Guyane, le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Vous trouverez des informations sur les possibilités d’hébergement et de circuits organisés sur les sites des offices de tourisme de Guadeloupe et de Guyane. www.lesilesdeguadeloupe.com et www.tourisme-guyane.com


A Monaco aussi


Le Musée océanographique de Monaco a inauguré le mois dernier un «Île aux Tortues». Cet espace aménagé de 600 m2 est dédié à la découverte et la protection des tortues de mer comme de terre. Sept tortues de terre sillonnées en provenance du Mali, deux mâles et cinq femelles pesant jusqu’à 20kg, sont les nouveaux hôtes du Musée océanographique de Monaco. «Cet animal millénaire aujourd’hui menacé, est le symbole fort que notre planète est un tout et que ce tout est essentiel et interconnecté», explique Robert Calcagno, Directeur général de l’Institut océanographique.


Le 04 juin prochain, le Musée océanographique de Monaco organise à Yeosu, ville portuaire de Corée du Sud, la troisième édition de la Monaco Blue Initiative sur la création d’aires marines protégées. Leur importance pour la conservation de la biodiversité et le développement économique seront discutés à cette occasion. Les délégations d’une vingtaine de pays seront présentes, ainsi des institutions comme l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le Census of Marine Life, l’Agence des Aires Marines Protégées, le Centre pour les Initiatives Durables Regionales, la Commission Mondiale pour les Aires Protégées (WCPA), ou encore le WWF pour le Triangle corallien.

 

 


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