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Brésil: déboisements en hausse au cours des douze derniers mois en Amazonie

Publié le par Gerome

Les déboisements en Amazonie brésilienne ont augmenté de 15% lors des douze derniers mois, même s'ils ont chuté de moitié en juillet par rapport à juillet 2010, a indiqué mercredi l'Istitut brésilien de recherches spatiales (Inpe) sur la base de données satellitaires provisoires.

 

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De juillet 2010 à juillet 2011, la forêt amazonienne a perdu 2.654 km2 de végétation dans les Etats du Mato Grosso (centre-ouest) et du Para (nord) notamment. Au cours des douze mois précédents, elle en avait perdu 2.295. Pour le seul mois de juillet, 225 km2 de forêt amazonienne ont été dévastés mais cela représente la moitié seulement de la zone déboisée l'an dernier: 485 Km2.


Après un effort notoire du gouvernement dans la lutte contre la déforestation, celle-ci avait connu une hausse brutale en avril dernier: 477 km2 de forêts étaient partis en fumée, dont près de 406 km2 dans le seul Etat du Mato Grosso, terre d'élevage de bovins et grand producteur de soja.Face à cette recrudescence, la ministre brésilienne de l'Environnement, Izabella Teixeira, avait annoncé la création d'un cabinet de crise contre la déforestation, et en mai les déboisements avaient reculé à 268 km2.


Les chiffres de mercredi sont calculés à partir d'un système satellitaire (Deter) qui surveille en temps réel les zones de plus de 25 hectares, mais qui ne donne pas de résultat définitif. Lors du sommet sur le climat de l'ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil s'était engagé à réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d'ici à 2020.

 

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J'ai un énorme contentieux avec la modernité (De Pierre Rhabi)

Publié le par Gerome

Je ne partage pas l'idée selon laquelle l'économie de marché à sorti le monde de la précarité. Je suis témoin du contraire. Dans cette oasis du Sud algérien où j'ai grandi, j'ai vu une petite société pastorale bouleversée par l'arrivée de l'industrie houillère. Mon père, qui faisait chanter l'enclume pour entretenir les outils des cultivateurs, a dû fermer son atelier pour s'abîmer dans les entrailles de la terre. Au Nord comme au Sud, des hommes ont été consignés pour faire grossir un capital financier dont ils n'avaient que des miettes. Ils y ont perdu leur liberté, leur dignité, leurs savoir-faire. J'avais 20 ans quand j'ai réalisé que la modernité n'était qu'une vaste imposture.


Je n'ai cessé, depuis, de rechercher les moyens d'échapper au salariat, que je considère, à tort ou à raison, comme facteur d'aliénation. C'est ainsi que je suis devenu "paysan agroécologiste sans frontières". Depuis trente ans, j'enseigne en Afrique des techniques que j'ai débord expérimentées sur notre ferme ardéchoise. Je rencontre des agriculteurs pris dans le traquenard de la mondialisation. Des hommes à qui l'on a dit : "Le gouvernement compte sur vous pour produire des devises avec des denrées exportables. Vous devez cultiver plus d'arachide, de coton, de café.

 

Il vous faut pour cela des engrais, des semences, des pesticides." Dans un premier temps, on leur distribue gratuitement. Cadeau empoisonné. Car, à l'évidence, la terre est dopée et la récolte est plus abondante. Impressionné, le paysan retourne à la coopérative. Cette fois, les produits miracles sont en vente, à prix indexé sur celui du pétrole qui a servi à produire des engrais. "Tu n'as pas d'argent ? On va te les avancer et on déduira de la vente de ta récolte."


Le paysan sahélien qui cultivait un lopin familial se retrouve alors propulsé par la loi du marché dans la même arène que le gros producteur de plaines américaines ; endetté, puis insolvable. On a ainsi provoqué une misère de masse, bien au-delà de la pauvreté. Le travail que nous faisons au Burkina Faso, au Maroc, au Mali et, depuis peu, au Bénin et en Romanie, consiste à affranchir les agriculteurs en leur transmettant des savoir-faire écologiques et en réhabilitant leurs pratiques traditionnelles.


Pendant des siècles, on a su travailler la terre sans intrants et sans la crise qui affecte aujourd'hui même les pays dits prospères. Je réfléchis à la création d'un modèle qui s'appellerait "un hectare, une famille, un habitat". Demain, on ne pourra plus assurer les retraites, les indemnités de chômage. Il faudra réapprendre à vivre avec un potager, un verger, un clapier, un poulailler, une ruche et des petits ruminants. Retrouver une performance qui ne se fonde pas sur une croissance illusoire mais sur la capacité à satisfaire ses besoins avec les moyens les plus simples.

 

Pierre Rhabi

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La mort des abeilles met la planète en danger

Publié le par Gerome

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.

 

abeille ruche

 

C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.



En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.



En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé "" phénomène "" "", du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.




" Syndrome d'effondrement ""



Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le "" syndrome d'effondrement "" - ou "" colony collapse disorder "". Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. "" Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent "", résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.



Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? "" Plutôt une combinaison de tous ces agents "", assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que "" des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles "".

 

Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

 

Butineuses apathiques

Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.



La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.



C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. "" Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. "" Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.


L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. "" Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs "", accuse-t-il pour conclure.

 

Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : "" Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. ""

 

 

 

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Bolivie: 600 Indiens marchent contre une route amazonienne voulue par Morales

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Une route de plus de 300 km doit être construite au milieu du Parc national et territoire indigène Isiboro Secure. Indispensable, selon Morales, une atteinte à l'environnement pour les Indiens amazoniens...

 

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Environ 600 Indiens amazoniens de Bolivie ont entamé lundi une «Marche sur La Paz» pour protester contre un projet de route traversant un parc naturel, un nouveau conflit social qui vient illustrer les désaccords croissants entre le gouvernement et sa base populaire. «Nous sommes plus de 600 à débuter cette marche, qui compte aussi des femmes, des enfants, des anciens. C'est une marche pour défendre nos droits», a déclaré à l'AFP à Trinidad (centre) Ernesto Sanchez, dirigeant indien du nord de la province de Beni. Ils comptent rallier La Paz, à 600 km, en 40 jours environ.


Le cortège a commencé lundi son périple sous le soleil après une messe sur la Place d'armes de Trinidad, capitale de la province de Beni. Ils espéraient parcourir 17 km au premier jour. Des communautés indiennes, mobilisées au sein de la Confédération des indigènes de l'Orient bolivien (Cidob), contestent depuis quelques semaines un projet de route Nord-Sud entre Villa Tunari et San Ignacio de Moxos, axe de désenclavement entre Bolivie andine et amazonienne, et vers le Brésil voisin. La route de 306 km, financée surtout par le Brésil, et dont le chantier a débuté en juin, doit traverser une zone écologique sensible, le Parc national et territoire indigène Isiboro Secure (Tipnis) d'un million hectares, où vivent plus de 50.000 Indiens moxenos, yurakarés et chimanes.


Un écosystème abritant un millier d'espèces animales et plus de 2.500 végétales menacé


L'itinéraire des marcheurs Trinidad-La Paz n'est pas anodin: il est celui emprunté par une marche restée fondatrice, qui il y a 21 ans aboutit à faire reconnaître le Parc Tipnis comme «territoire indigène» protégé. Une façon d'indiquer que la lutte continue. Le gouvernement d'Evo Morales, socialiste au discours pro-indigènes et souvent radical en matière de défense de l'environnement, affirme cette fois que la route est indispensable, s'agissant d'une des provinces (Beni) les moins développées d'un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud. Mais il appelle les communautés au dialogue sur les modalités ou l'impact du projet.


Pour la Cidob, qui réclame que la route passe ailleurs, l'axe va menacer «la vie, les plantes et les rivières» d'un écosystème abritant un millier d'espèces animales, et plus de 2.500 végétales. M. Sanchez dénonce un discours officiel très vert «qui dans les faits est contredit par une route affectant la Terre mère». La grogne indienne du Beni s'ajoute à d'autres foyers de mécontentement social contre M. Morales, au pouvoir depuis 2006. Un fief électoral du président, l'immense cité-dortoir d'El Alto jouxtant La Paz et abritant l'aéroport international, a lancé lundi une grève générale, à l'appel d'associations de voisinage, pour réclamer notamment un budget accru pour son développement urbain. Des axes routiers à El Alto ont été coupés.


La ville de Potosi (sud), observait pour sa part une grève générale de 24 heures, pour rappeler au pouvoir ses promesses d'investissements locaux -dont un aéroport- négociés après un dur conflit social et une grève en 2010, qui avait isolé la ville du reste du pays pendant trois semaines. Le gouvernement s'est étonné de la coïncidence des protestations le 15 août, un ministre parlant de «contexte de conspiration».


M. Morales, de retour d'un voyage en Chine, a accusé lundi ces mouvements sociaux de mobiles purement politiques. «Quand il n'y a pas de dialogue, c'est qu'il y a une intention politique», a-t-il déclaré à Cochabamba (centre).

 

 


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Les jardins suspendus de Manhattan : la prairie en centre-ville

Publié le par Gerome

Béton, ruissellement, pollution…, la ville semble un environnement hostile pour la végétation. Pourtant un chercheur de la Fordham University de New York vient de montrer que même les toits de la Grosse Pomme peuvent devenir des oasis. Naturellement.



En se baladant en ville, le biologiste Jason Aloisio s’est toujours étonné de la variété de plantes et d’animaux que l’on peut rencontrer dans les recoins urbains. En bon naturaliste, il a collecté des échantillons de graines ou d’insectes d’une grande diversité, même dans des endroits apparemment aussi inaccessibles que les sommets des gratte-ciels.

L’explorateur urbain raconte la naissance de son idée : « J’ai arpenté les toits, fouillant parmi les feuilles accumulées, échantillonnant les insectes, découvrant des arbres poussant dans des petites fissures voire dans les ordures ». Et une question lui est venue naturellement à l’esprit : « si ces organismes arrivent à grimper sur ces déserts perchés, que se passerait-il si on leur y fournissait de quoi croître ? »

Des jardins tombés du ciel

Ainsi est né son projet d’expérimentation qu’il a pu greffer sur un programme de recherche déjà planifié. Quatre-vingt cinq bacs de 2 m sur 4 et de 10 ou 15 cm de profondeur ont été disposés sur de multiples toits. Le programme normal prévoyait d’y planter des végétaux en automne mais Jason Aloisio a pour ainsi dire laissé pousser l’herbe sous les pieds de ses collègues. En remplissant les bacs de terreau commercial dès le printemps, il a eu plusieurs mois pour observer la colonisation de ses parcelles vierges. Car rapidement, les graines transportées par le vent ou les oiseaux se sont mises à germer.



Trente variétés de végétaux ont été recensées, soit un tiers des taxons naturels de la région. Une diversité moyenne de 12 espèces différentes par bac a pu être calculée et seuls 18 bacs sur les 85 disposés n’ont été colonisés par aucune plante. Les bacs les plus profonds (15 cm au lieu de 10) ont permis une meilleure croissance avec plus de biomasse formée.



Parmi les plus représentées, on trouve des herbes comme Poa annua ou Mollugo verticillata mais aussi deux amarantes (Amaranthus blitoides et Amaranthus retroflexus), la céréale millet (Digitaria sanguinalis), et le pourpier (Portulaca oleracea), une plante grasse idéale pour des salades. Or ces quatre dernières sont parfaitement comestibles. Ces résultats surprenants ont été présentés lundi au congrès annuel de l’Ecological Society of America, à Austin, Texas. Avec plus de temps, peut-être que d’autres espèces végétales et animales s’ajouteraient aux pionnières pour former un écosystème stable, proche de la prairie.



À quand les bisons ?



Après avoir saccagé les immenses prairies du centre du continent, les Américains essaieraient-ils donc de les reconstituer sur les toits de leurs villes verticales ? Pas tout à fait. Point de bisons en vue sur l’Empire State Building, King Kong a suffi. L’expérience montre surtout la biodiversité cachée des centres urbains et la capacité des espèces à dénicher et coloniser le moindre habitat. Elle étonne en révélant tout un monde insoupçonné au cœur même de l’environnement que l’on croit contrôler le mieux.



Habiller de végétaux les toits ou les murs n’est pas nouveau ; les vertus de l’aménagement vert de ces surfaces sont nombreuses. Mais les professionnels de la végétalisation, comme l’entreprise Roofmeadow ou l'International Green Roof Association, sont ici sceptiques, rapporte un article de Nature. Ils analysent l’expérience avec l’œil un peu méprisant du jardinier à qui on demanderait d’abandonner son jardin aux broussailles. Pourquoi laisser pousser les herbes sauvages quand eux-mêmes peuvent fournir à leurs clients une grande diversité de belles plantes grasses ou autres espèces nobles ? Pour eux, la colonisation naturelle par les espèces locales sauvages devrait rester un concept d’étude.



Jason Aloisio, en tout cas, ne se laisse pas démonter. Il étudie à présent une forme d’agriculture urbaine, en plantant des espèces comestibles sur les toits. Comme le miel des ruches de l’opéra Garnier, la production restera certainement anecdotique. Mais c’est le signe de l’importance que prend une approche nouvelle de l’urbanisme où la nature et les écosystèmes tendent à être intégrés et non plus expulsés de la ville.

 

 

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