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Réchauffement climatique : l'une des préoccupations majeures de la population mondiale

Publié le par Gerome

A quelques semaines du sommet de Cancun, une enquête réalisée dans quinze pays par la banque HSBC révèle que la lutte contre le réchauffement climatique est considérée comme un enjeu majeur par une grande partie de la population mondiale.

 

A l'instar de la stabilité économique et du terrorisme, le changement climatique préoccupe l'opinion publique. Selon l'Observatoire de la confiance climatique, l'enquête annuelle sur le climat de HSBC, 16% des 15.000 personnes interrogées désignent le changement climatique comme étant leur principal sujet de préoccupation. 17% des sondés ont évoqué la stabilité économique, et autant se sentent menacés par le terrorisme.


C'est en Asie que la population est la plus préoccupée par la question climatique. Au Vietnam comme à Hong Kong, elle a été désignée comme sujet principal d'inquiétude. 57% des personnes interrogées en Chine affirment ainsi que le changement climatique est l'un de leurs principaux sujets de préoccupation, contre seulement 16% des sondés en Grande-Bretagne, ou 18% aux États-Unis. C'est donc logiquement que 64% des personnes interrogées en Chine assurent faire des efforts pour lutter contre le réchauffement de la planète, ce qui n'est le cas que de 23% des sondés au Royaum-Uni et de 20% d'entre eux aux États-Unis.


Une divergence qui s'explique simplement. "Beaucoup des impacts directs (du changement climatique) seront ressentis dans les économies émergentes du fait qu'elles sont les plus exposées à des risques physiques significatifs", souligne l'économiste Nicholas Stern, conseiller pour HSBC. Mais ce sont ces même économies émergentes qui semblent avoir le plus confiance en un développement économique engendré par la lutte contre le changement climatique. Au Brésil, en Inde, comme en Malaisie, plus de la moitié des personnes interrogées estiment en effet que les moyens mis en oeuvre pour limiter le réchauffement de la planète offriront à leur pays la possibilité de prospérer en créant des emplois.

 


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Corail : les récifs asiatiques sont décimés par le réchauffement des eaux

Publié le par Gerome

D'après une étude publiée par des chercheurs australiens, les coraux du sud-est asiatique et de l'océan Indien connaissent une mortalité très inquiétante, la plus massive jamais enregistrée au cours de ces dix dernières années. Un phénomène attribué au réchauffement des eaux.

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Comme l'explique le centre australien d'étude des récifs coralliens, cette mortalité a été engendrée par un afflux d'eau chaude dans l'océan Indien, qui a provoqué le blanchiment des coraux et leur mort, de l'Indonésie jusqu'aux Seychelles. L'étude indique que le phénomène a également touché des récifs des Philippines, du Sri Lanka, de Birmanie, de Thaïlande, de Malaisie et de Singapour.

 

"Il s'agit certainement du pire épisode de mortalité des coraux depuis 1998. Il pourrait s'avérer être le pire connu par les scientifiques", alerte Andrew Baird, l'un des chercheurs ayant mené cette étude. Il y a douze ans en effet, un afflux d'eaux chaudes avait eu un impact catastrophique sur les barrières de corail à travers le monde.Pour M. Baird, l'ampleur du phénomène est si importante, en raison d'une hausse de la température de l'océan bien plus forte que la normale, qu'il s'agit "presque certainement d'une conséquence du réchauffement climatique".

 

Les chercheurs soulignent qu'il est encore trop tôt pour savoir si la Grande Barrière de corail australienne sera touchée, mais ils estiment que les coraux de la mer d'Andaman et du centre du Pacifique ont de forts risques d'être touchés.

 


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Les espèces envahissantes menacent les écosystèmes

Publié le par Gerome

Le changement climatique devrait entraîner une multiplication des espèces animales et végétales envahissantes, véritables menaces pour les forêts, la pêche et les récoltes, rapporte le Programme mondial sur les espèces envahissantes (GISP).

Selon un rapport, publié vendredi en marge de la conférence de l'Onu sur la biodiversité à Nagoya, au Japon, le réchauffement de la planète et la multiplication de phénomènes climatiques extrêmes vont porter un coup à certaines espèces et dévaster les écosystèmes marins et terrestres.
"Le coût estimé des dommages causés par les espèces envahissantes s'élève à plus d'1,4 milliard de dollars par an, soit 5% du PIB mondial", souligne le rapport de cette organisation basée à Nairobi et financée par la Banque mondiale.


Selon les Nations unies, le changement climatique, la pollution, la déforestation et l'excès de chasse vont accélérer l'extinction d'espèces et menacer la diversité de la nature dont dépendent la santé, la qualité de l'air et de l'eau.
"Pris séparément, le changement climatique et les espèces envahissantes constituent les deux plus grandes menaces pour la biodiversité et la réserve des services liés à l'écosystème", note le rapport.
Le document passe en revue plusieurs types de plantes ou d'espèces envahissantes qui sont plus résistantes que d'autres face aux phénomènes climatiques.


CRABES VERTS ET POISSON LION


En Amérique du nord, la hausse des températures hivernales a provoqué une explosion du nombre de dendroctone du pin qui dévaste des forêts.
Dans les Caraïbes, le poisson lion, qui se développe dans les récifs de corail du Pacifique, de l'océan Indien et de la mer Rouge, s'est répandu depuis que l'espèce a été relâchée dans la mer dans les années 1980. Prédateur vorace, le poisson lion est doté d'épines venimeuses, n'a aucun prédateur et menace les crustacés, mollusques et autres espèces.


Le long de la côte ouest des Etats-Unis et du Canada, c'est le crabe vert européen qui menace les palourdes locales, les moules et les crabes.
Les mauvaises herbes, les insectes et les maladies représentent également un danger pour l'agriculture qui subvient aux besoins de plus d'un tiers de la population mondiale.
"Indirectement, le changement climatique va influer sur l'agriculture en augmentant le taux et l'intensité des espèces envahissantes", souligne le rapport.
Il exhorte notamment les dirigeants politiques à prendre des mesures pour mettre un terme à ces espèces envahissantes, à mettre au point des systèmes de détection précoce et à protéger les écosystèmes existants.

 


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Le mouvement des oasis en tous lieux

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Né dans une oasis, Pierre Rabhi a toujours été sensible à la symbolique de ces lieux de ressourcement, nichés au cœur des déserts. C’est pour répondre à la désertification humaine, économique, morale… qu’il a initié le Mouvement des oasis en tous lieux.

 

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Ainsi de nombreuses personnes se sont établies seules ou en groupe dans des lieux où ils ont tâché de reconstruire leur autonomie. D’abord en retrouvant des savoir-faire (potager, autoconstruction, etc.) mais également en recréant un lien social précieux et facilitant. De nombreuses expériences ont ainsi permis à ces pionniers d’économiser beaucoup d’argent en mutualisant certains de leurs biens, de leurs savoirs et de leurs compétences : constructions collectives de maisons, mutualisation de voitures pour se rendre à la gare, d’appareils ménagers (lave-linge), de jardins potagers… Ils prouvent aujourd’hui qu’il est possible de faire reposer la richesse sur autre chose que la seule capacité financière et que l’on peut bénéficier d’une grande qualité de vie grâce à un autre paradigme de société.


Le mouvement des Oasis en tous lieux est membre du réseau européen des écovillages. Il compte aujourd’hui plus de 200 adhérents, dont 12 associations et un réseau de 20 correspondants locaux. Il fédère et anime un réseau de dix éco sites qui incarnent les idées forces du Manifeste pour des Oasis en Tous Lieux, avec un accent sur le recours à la terre nourricière.

Ces sites témoignent d’une grande diversité. Dans l’oasis de Carapa (30) quelques foyers se sont regroupés en habitats éco-construits à faible coût, où l’électricité est produite par le soleil et par l’eau grâce à une micro-turbine hydraulique.


Au Hameau des Buis (07) une vingtaine de foyers se sont mobilisés dans un projet intergénérationnel autour d’une école Montessori (La Ferme des Enfants) pour permettre la réalisation d’un éco-hameau économe en énergies, construit en bio-matériaux et généreux en initiatives favorisant le lien social et humain.

L’oasis de Bellecombe (26) expérimente et promeut un habitat léger (yourtes, tipis, roulotte) permettant de se loger autrement tout en restant proche de la nature et en minimisant l’empreinte environnementale.

Le Mouvement reçoit le soutien financier de la fondation suisse Luciole.

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"Aujourd'hui, on consomme la nature sans en payer le prix"

Publié le par Gerome

L'économiste indien Pavan Sukhdev a présenté, mercredi 20 octobre, les conclusions de son étude sur "l'économie de la biodiversité et des services écosystémiques" à la Conférence des Nations unies sur la diversité biologique qui se tient à Nagoya (Japon) jusqu'au 29 octobre. Ce travail avait été commandé par l'Union européenne en 2008, avec pour ambition de chiffrer le coût que fait peser à terme sur l'économie mondiale l'absence de politique ambitieuse de protection de la biodiversité. L'économiste de l'environnement Yann Laurans explique ce que l'on pourrait attendre de la mise en oeuvre à l'échelle mondiale de cette méthode.

 

Lolo :  Est-ce la première fois que l'on envisage de valoriser économiquement la nature et qu'est-ce que cela signifie concrètement ?

Yann Laurans : Non, ce n'est pas la première fois, cela fait au moins cinquante ans qu'on en parle et qu'on le fait dans certains contextes. Ce qui est nouveau, c'est le retentissement qu'on donne à des méthodes et à des chiffres. Hier, au cours de la Conférence des parties de la conférence sur la biodiversité, à Nagoya, au Japon, on a publié un rapport qui donne des chiffres sur ce qu'on perd tous les jours, et surtout ce qu'on perdra dans le futur, économiquement, si l'on continue à laisser la biodiversité se dégrader.


Dinnoe : Quelles sont les méthodes développées pour valoriser économiquement la nature ?

On peut déjà montrer comment les activités économiques ont besoin des ressources naturelles et, plus précisément, des ressources naturelles en bon état. Par exemple, l'agriculture, dans la plupart du monde en développement, dépend de ressources comme les rivières, les forêts qui tempèrent le climat ou qui évitent des inondations, etc. Et du coup, on peut montrer ce que ces activités économiques peuvent perdre si disparaissent ces rivières en bon état, ces forêts, etc. On peut le faire aussi pour le tourisme, et même pour l'industrie.


Elsa : En valorisant économiquement la nature, celle-ci deviendra-t-elle un produit marchand ? Pourra-t-on par exemple acheter, vendre ou louer la barrière de corail ? Comment éviter que ça n'arrive ?

C'est vrai qu'il y a un danger. Si tout l'environnement n'est vu qu'à travers ce qu'il apporte à l'économie, alors, seul ce qui est utilisé par des gens qui ont du pouvoir d'achat sera protégé. Cela dit, on en est loin. Aujourd'hui, l'environnement se dégrade, et on laisse au contraire des activités importantes bénéficier de cette dégradation sans la compenser.


Manos : Au sein de quelles instances ou organisations la valorisation économique de la nature pourrait-elle être prise en compte efficacement ?

A tous les niveaux de l'action. Au niveau individuel, quand on choisit nos manières de consommer, de passer nos vacances, les produits qu'on achète. Au niveau local, quand un élu, un conseil municipal fait des choix en matière d'aménagement. Au niveau national, bien sûr, avec les grands choix de politique que l'on fait. Et puis au niveau international, européen, etc. Mais il n'y a pas une instance en particulier où siège l'évaluation économique. Et même on peut dire que tant que cela restera confiné à des conférences internationales ou à des réunions d'experts de l'Union européenne, par exemple, rien ne se passera.

C'est quand cela entrera dans les moeurs, et notamment qu'on intégrera l'environnement aux calculs que l'on fait déjà pour choisir, par exemple, si on installe une zone d'activité, un port, une autoroute, etc., que les choses évolueront.


Adrien :  D'après vous, que manque-t-il à l'économie environnementale pour qu'elle soit placée au coeur des préoccupations gouvernementales ?

En tout cas, ce n'est pas un problème technique. Les méthodes existent, on peut les améliorer, mais en gros, on sait faire. Peut-être que ce qui manque, c'est d'accepter de vraiment peser le pour et le contre, de manière complète, de l'ensemble des décisions qui sont prises en matière d'environnement. C'est plutôt une question de volonté, de culture et de rapport de force.


Roman : Les bases théoriques des méthodes de valorisation sont-elles suffisamment solides pour être prises au sérieux ?

S'il s'agissait de donner une valeur à la nature, non. Mais quand il s'agit de montrer ce qu'on peut gagner sur tous les plans à protéger la biodiversité, ou ce qu'on peut perdre à la dégrader, alors, ce n'est pas très difficile. L'économie, ça sert à comparer.

 

C'est pourquoi quand on parle de la valeur de la vie, ou de la valeur de la biodiversité, on tombe un peu à plat, et on a l'impression d'avoir des méthodes imparfaites. Mais quand on compare des options très concrètes, par exemple conserver un marais pour y faire du tourisme, y élever des vaches et compléter le système d'assainissement d'une ville, on peut comparer tout ça avec une option qui consiste à le remplacer par un parking et un centre commercial. Et là, ce n'est pas très difficile.

Chat modéré par Emmanuelle Chevallereau

 


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