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Et pourtant, il change... (le climat)

Publié le par Gerome

Position du Réseau Action Climat au sujet de Claude Allègre
et autres sceptiques des changements climatiques

Depuis l’échec du sommet de Copenhague, les opinions sceptiques quant à la réalité des changements climatiques bénéficient d’une médiatisation sans rapport avec leur importance réelle dans la sphère scientifique. A l’occasion des propos réitérés de Claude Allègre sur « L’imposture climatique », le Réseau Action Climat - France et ses associations membres souhaitent alerter sur ces thèses infondées.

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Cette défiance à l’égard de la recherche scientifique perturbe le travail de sensibilisation aux changements climatiques et pourrait freiner les efforts qui doivent être impérativement fournis par tous pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le RAC-F rappelle que la réalité des changements climatiques est reconnue par l’immense majorité des scientifiques de toutes spécialités et de tous pays. Les scénarios climatiques modélisent de mieux en mieux ces modifications et nous alertent sur leur aggravation à venir. Ces travaux publiés dans les revues scientifiques à comité de lecture sont synthétisés dans les rapports du GIEC. En France, ce sont les laboratoires les plus compétents1 dans le domaine qui y travaillent.

Entre autres, il est admis par la communauté scientifique que :
-  les activités humaines influencent très probablement le climat (+ de 9 chances sur 10) 3 ;
-  la température mondiale a augmenté de 0,74°C en moyenne entre 1906 et 2005, cette augmentation s’accélérant : la décennie 2000-2009 a été plus chaude que la précédente (1990-1999), laquelle l’était déjà plus que celle de 1980-1989 2 ;
-  le niveau moyen des océans s’est élevé de 17 cm au cours du XXème siècle avec une accélération depuis 1993 (+3,1 mm par an)3 .

Ces changements climatiques aggravent les vulnérabilités des populations les plus pauvres (faim, manque d’eau, maladies à vecteur, etc). Les associations de solidarité internationale et de protection de l’environnement sont complémentaires et unies sur le front de la lutte contre les changements climatiques. Ensemble, elles exigent la justice climatique au sein de différents collectifs (Réseau Climat & Développement, Coordination Sud, Ultimatum Climatique, CRID).

En marge de ces polémiques, le Réseau Action Climat continue d’effectuer sa mission d’information en maintenant une exigence scientifique sur les sources utilisées dans ses travaux. Une rubrique dédiée aux erreurs fréquemment commises au sujet des changements climatiques verra le jour très prochainement sur le site internet du RAC-F : www.rac-f.org

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Contact presse : Marc Mossalgue, Réseau Action Climat-France : 01 48 58 83 92 / 06 67 24 12 34

1 CNRS, Météo¬France et son centre de recherche météorologique (CNRM), Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement, Institut Pierre Simon Laplace, etc.
2 Organisation Météorologique Mondiale , Communiqué du 8 décembre 2009 www.wmo.int
3 4ème Rapport du Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’évolution du Climat, 2007 www.ipcc.ch


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Pourquoi le téléchargement est un acte écologique.

Publié le par Gerome

Avant d'aller plus loin dans mes propos, je tiens à préciser que je ne fais pas l'apologie du téléchargement illégal mais je vais expliquer pourquoi cet "acte de piraterie" soustend une démarche écologique, le plus souvent involontaire et ignorée.

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Les majors du disque et du cinéma crient au scandale. Les artistes sont volés, leurs répertoires sont pillés et en cela, j'avoue que c'est mal. Cependant, le téléchargement illégal présente des avantages méconnus : d'un point de vue écologique pirater des films, des jeux, de la musique, des logiciels etc...va rendre l'utilisateur un peu plus statique, il n'aura pas besoin de prendre son véhicule pour aller s'acheter son film ou son disque par exemple.

Un autre point intéressant, ce sont les matières premières nécessaires à l'élaboration d'un disque, de sa boîte et de sa jacquette qui ne seront pas vendus et peut-être pas produits, car si la demande baisse, la production baisse fatalement.
Le CD est constitué d'un substrat en matière plastique (polycarbonate) et d'une fine pellicule métallique réfléchissante (or 24 carat ou alliage d'argent). La couche réfléchissante est recouverte d'une laque anti-UV en acrylique créant un film protecteur pour les données. Enfin, une couche supplémentaire peut être ajoutée afin d'obtenir une face supérieure imprimée. Tout cela a un coût économique et écologique.
Les boîtiers contenant les CD et les DVD sont fait de plastique donc issus du pétrole et la jaquette elle est faite en papier glacé qui n'a rien d'écologique!

Je parle ici de téléchargement illégal mais ceci est valable pour le streaming. Je n'ai plus acheté de films et de musique depuis au moins 5 ans. Internet me fournit tout ce dont j'ai besoin. Grâce aux radios en ligne, je me crée des playlists de mes artistes préférés et lorsque je veux me voir un film ou une série, je vais dans le streaming.
Si j'avais dû acheter tous les films et la musique que j'obtiens grâce au net, j'aurais dépensé plus de 2000€, j'aurais également consommé 2,5 kgs de plastique ainsi que 80 DVD une centaine de CD!
Extrapolez ce schéma à tous les français qui font comme moi et vous obtiendrez un chiffre astronomique et un résultat positif pour l'environnement.

Quand Internet rend service à la planète. A méditer...


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Un débat fort intéressant : Faut-il taxer l'eau en bouteilles?

Publié le par Gerome

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Paru dans le journal l'express :

Est-il responsable de boire de l'eau en bouteilles, dont la production et le transport ont un fort impact écologique, quand on a accès au robinet à de l'eau potable bien moins chère? Taxer l'eau en bouteilles, mesure salutaire ou liberticide? Donnez-nous votre avis, nous en tiendrons compte pour mener cette"enquête participative" tout au long du mois de février.

Dans une enquête parue en octobre 2009 et disponible sur le Web, le magazine Challenges pointait les enjeux scientifico-commerciaux liés au marché de l'eau en bouteilles: soupçons de toxicité du plastique contre qualité douteuse de l'eau du robinet, stratégies "durables" de Nestlé et Danone qui ne convainquent pas les écolos...

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La consommation d'eau en bouteilles peut-elle être responsable? Faut-il la taxer? L'eau du robinet est-elle d'assez bonne qualité pour s'en "contenter"?

Nous vous proposons d'enquêter sur ces questions jusque fin février.

Nous avons prévu plusieurs contenus à ce propos (mise à jour du 16 février):
- une interview de Jacques Neirynck, auteur des Scandales de l'eau en bouteilles (éd. Favre) (déjà en ligne, ici);
- une interview de Jean-Claude Lefeuvre, auteur de L'Eau douce en France: une gestion scandaleuse (éd. Milan);
- une interview d'un responsable d'une société du marché de l'eau en bouteilles;
- une compilation de déclarations de responsables écologistes et d'instances politiques et sanitaires (Afssa, ministère de l'Ecologie, Ville de Paris, etc.) sur ces questions;
- un décryptage des points clés du débat: l'eau minérale est-elle meilleure pour la santé? quel est le réel impact environnemental d'une bouteille d'eau? etc.;
- l'avis d'un spécialiste de la consommation: est-il légitime de vouloir taxer l'eau en bouteilles? est-ce réaliste? est-ce "liberticide"?
- une compilation des réactions des internautes, nombreux à s'indigner d'une possible taxe de plus.

Que pensez-vous de ce débat? Quelles autres pistes vous semblent intéressantes? Donnez votre avis en commentaire, nous vous répondrons et en tiendrons compte pour mener dans notre enquête.

 


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L'Arctique se réchauffe encore plus vite que prévu

Publié le par Gerome

Les changements climatiques affectent l'environnement arctique à un rythme bien plus élevé qu'on ne le pensait, notamment sur la fonte des glaces, ont annoncé vendredi des chercheurs ayant mené une étude d'une ampleur sans précédent dans le grand Nord canadien.

Ce projet impliquait plus de 370 scientifiques venus de 27 pays, qui se sont relayés durant quinze mois au nord du cercle polaire à partir de juin 2007. Le navire à bord duquel ils se trouvaient est le premier à avoir passé un hiver entier en restant mobile dans la région.

Le changement climatique "se produit bien plus vite que ne l'avaient prévu nos modèles les plus pessimistes", a constaté David Barber, enseignant à l'université du Manitoba et principal chercheur de cette étude, lors d'une conférence de presse à Winnipeg.


Ces modèles prédisaient il y a encore quelques années que l'océan Arctique serait libre de glace en été d'ici l'an 2100, mais l'accélération du réchauffement montre désormais que cela pourrait se produire entre 2013 et 2030, a indiqué Barber.

Les scientifiques lient la hausse des températures en Arctique et la fonte des glaces aux émissions croissantes de gaz à effet de serre.

DES ESPÈCES PARTENT, D'AUTRES ARRIVENT

"Nous savons que la glace disparaît, le monde entier en est conscient. Ce dont on n'est pas conscient, c'est que cela a un impact sur tout ce qui se trouve dans cet écosystème", a poursuivi Barber.

La fonte de la banquise éloigne de la région les mammifères qui s'y reproduisent, s'y alimentent ou s'y cachent des prédateurs, a indiqué Steve Ferguson, chercheur pour le gouvernement canadien.

A l'inverse, des espèces de baleines que l'on ne rencontrait autrefois jamais en Arctique s'y rendent maintenant, car leurs déplacements ne sont plus entravés par les glaces.

Le changement climatique amène en outre plus de cyclones en Arctique, qui projettent de la neige sur la banquise et l'empêchent ainsi de s'épaissir. De plus, les vents violents rompent parfois la glace.

L'étude a été menée dans le cadre de l'année polaire internationale, un programme scientifique concentré sur les deux pôles. Les chercheurs n'ont pas encore fait connaître leurs conclusions, mais s'apprêtent à publier de nombreux articles dans les revues spécialisées.

Selon une étude menée par le Groupe environnemental Pew, basé aux Etats-Unis, la fonte accélérée de l'Arctique pourrait entraîner un coût planétaire de 2.400 milliards de dollars d'ici à 2050, le climat mondial étant moins rafraîchi par cet océan.



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Conversion écologique de l’économie : de 22.000 à 164.000 emplois nets en 2020

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Europe-Ecologie (EE), en campagne pour les régionales, a estimé jeudi que la conversion écologique de l’économie pourrait créer de 22.000 à 164.000 emplois nets en France en 2020 “grâce à la dynamique enclenchée en Ile-de-France pour réduire les émissions de CO2″.

Le rassemblement écologiste se base sur une étude commandée au Cired, un laboratoire du CNRS, pour “mesurer l’impact potentiel sur l’emploi de politiques publiques mettant la région sur la voie d’une réduction de ses émissions de CO2 comprise entre 10 et 40% en 2020″ dans trois grands secteurs (transport, logement et énergie), a précisé l’eurodéputé Pascal Canfin lors d’une conférence de presse.

Avec une hypothèse “déjà optimiste” de 10% de réductions des gaz à effet de serre, un baril de pétrole à 80 euros et un financement sans endettement supplémentaire par les pouvoirs publics, “le potentiel de création d’emplois est de 22.000 emplois nets” (solde entre emplois créés et détruits), a souligné M. Canfin.

Dans l’hypothèse d’une réduction de 40% des émissions, un baril à 120 euros et une prise en charge par un endettement supplémentaire à hauteur de 50% des investissements nécessaires, 164.000 emplois nets seraient créés, a-t-il ajouté.

Des milliers d’emplois seraient détruits dans les secteurs “en décroissance” : automobile et énergie (électricité et gaz).

Les emplois créés le seraient notamment dans les transports (infrastructures, construction du matériel ferroviaire) ou la rénovation thermique du parc social et privé, et dans une moindre mesure dans le solaire et l’éolien, grâce à une “forte politique de formation professionnelle”.

Le coût brut de l’investissement va de 43 à 128 milliards d’euros, dont la moitié serait “pris en charge par les pouvoirs publics sous forme d’emprunt” (21 à 64 milliards).

Plus d’écologie, moins de CO2 égalent plus d’emplois“, affirme M. Canfin. Pour l’ex-PS Pierre Larrouturou, tête de liste EE dans les Hauts-de-Seine, “ça fait 30 ans qu’on dit que la croissance va revenir, ça ne marche pas“, Europe-Ecologie “propose une métamorphose“.

Jean-Marc Brûlé, directeur de campagne EE, a dénoncé “le système économique classique qui va dans le mur“.


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