Les prairies : des puits de carbone efficaces contre le réchauffement climatique

Les pâturages et parcours qui absorbent et stockent le CO2,"ont un vaste potentiel inexploité pour atténuer le changement climatique" lit-on dans un communiqué publié par l'ONU.
Les prairies représentent 70% des terres agricoles et d'après le FAO, l'exploitation de ce potentiel devrait constituer l'une des principales priorités de l'après-Kyoto. Les pâturages stockent 30% du carbone du sol dans le monde mais sont particulièrement sensibles à la dégradation des sols. Le surpâturage, la salinisation, l'acidification et d'autres processus affecteraient en effet 70% des pâturages alors qu'une meilleure gestion de ces puits de carbone pourrait permettre de capturer, selon certaines estimations, 1 milliard de tonnes de CO2 par an.
Le FAO préconise que la communauté internationale, pour commencer, se fixe pour objectif de gérer 5 à 10% des terres de parcours de manière à pouvoir séquestrer le carbone d'ici à 2020. "Cela permettrait de stocker 184 millions de tonnes de carbone par an" souligne l'ONU.
Et d'ajouter que cette gestion améliorée des prairies pourrait également "aider les populations pastorales à s'adapter au changement climatique parce que le carbone supplémentaire ainsi stocké améliore la capacité des sols à retenir l'eau et donc leur capacité à résister à la sécheresse".
Alors que la mauvaises gestion des prairies est extrêmement néfaste pour leur biodiversité dont le potentiel serait seulement légèrement inférieur à celui des forêts, le rapport du FAO propose que soient mises en place des mesures destinées à promouvoir une gestion améliorée des prairies telles que "des avantages financiers et des incitations non financières, notamment la formation et le partage des connaissances".