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L'éolienne cerf-volant

Publié le par Gerome



Demain, des ailes volantes tirées par le vent à 1 000 mètres d’altitude pourraient générer dix fois plus d’énergie que les plus grosses éoliennes d’aujourd’hui.


L’idée ne date pas d’hier”, reconnaît Saul Griffith, PDG de Makani Power, une entreprise située à Alameda, en Californie, et spécialisée dans la production d’électricité grâce à l’énergie éolienne de haute altitude. “L’histoire du cerf-volant est si ancienne… il n’y a presque rien de nouveau sous le soleil.”
Vous avez bien lu : le cerf-volant. Alors que les militants écologistes réclament l’installation de plus d’éoliennes, une nouvelle génération d’ingénieurs soucieux de l’environnement juge cette technique déjà dépassée. Pionnier dans l’utilisation des cerfs-volants comme générateurs d’énergie renouvelable, aujourd’hui consultant pour Makani Power, le Néo-Zélandais Peter Lynn a grandi avec eux. En 2003, il expose sa vision d’“aile libre” sur le groupe de discussion sci.energy. Il souligne qu’un cerf-volant libé­rerait la partie la plus productive des éoliennes – l’hélice – du poids de l’infrastructure que sont le mât, les nacelles et les cabines électriques. En d’autres termes, le cerf-volant serait un condensé de la meilleure partie de l’éolienne et se déploierait là où les vents sont les plus forts.

Des prototypes testés avec succès en italie et aux Pays-Bas

Les éoliennes se dressent en moyenne à 80 mètres de hauteur, là où le vent souffle à environ 4,6 mètres/seconde. A 800 mètres d’altitude, les vents atteignent 7,2 m/s. La régularité du vent augmente également avec l’altitude. Sachant que la quantité d’énergie éolienne dépend de la vitesse du vent élevée au cube, l’exploitation des courants de haute altitude serait une option intéressante puisqu’elle permettrait de multiplier par quatre le rendement des éoliennes classiques. Montez de 1 000 mètres et vous pourrez produire huit fois plus d’énergie.



Tout ce qu’il vous faut, c’est un cerf-volant muni d’une très longue corde. Sur le papier, cette source d’énergie propre et bon marché paraît suffisamment simple et prometteuse pour qu’en novembre 2007 Google investisse 10 millions de dollars dans le projet de Makani Power. La pratique est autrement plus compliquée. Griffith reste plus muet qu’une carpe sur les activités de sa filiale, tout en reconnaissant que les résultats ne dépassent pas encore les 10 kilowatts [kW] de production. A titre de comparaison, une grande éolienne peut générer 5 mégawatts [MW]. “La question est de savoir dans quelle mesure ces systèmes peuvent être étendus à grande échelle et si le prix final de l’électricité sera compétitif”, conclut Griffith.

En Europe aussi, les créateurs de cerfs-volants caressent ce rêve. Rattachés à l’Université technologique de Delft, aux Pays-Bas, Bas Lansdorp et ses collègues travaillent sur un système fonctionnant à partir de cerfs-volants, de câbles et de générateurs. Une première démonstration a eu lieu en 2007. Lors de précédents tests, les chercheurs ont fait voler un cerf-volant de 10 m2 capable de générer 3 kW d’électricité. Ce prototype était contrôlé par télécommande, mais l’équipe travaille à présent à la mise au point d’un logiciel, d’un équipement électronique et d’une station au sol pour piloter automatiquement le cerf-volant.



Cette automatisation du processus pourrait, associée à l’utilisation d’une toile de 20 m2, permettre de produire 20 kW. Dans le même ordre d’idées, la société italienne Kite Gen a passé trois jours à l’aéroport de Milan, en septembre 2007, pour tester son prototype à 400 mètres d’altitude. Les résultats ont été particulièrement encou­rageants, à en croire le responsable du projet, Mario Milanese, de l’Université polytechnique de Turin. Leur cerf-volant de 10 m2 porté par un vent soufflant à 4 m/s a pu générer une moyenne de 2,5 kW.

Le dispositif s’est comporté con­formément aux simulations. “Nous estimons que les principes techniques fondamentaux ont suffisamment fait leurs preuves, explique Milanese. Avec le financement nécessaire, nous espérons pouvoir produire un premier prototype industriel d’ici deux ou trois ans.” Le principe est le même que celui du yo-yo, sauf qu’il s’agit ici d’utiliser la force de traction d’une aile pour alimenter un générateur électrique. Selon la configuration imaginée par Kite Gen, le cerf-volant est retenu par deux points d’attache amarrés à deux treuils séparés et contrôlés par ordinateur.

Une fois que le cerf-volant est lancé et stabilisé, les treuils commencent à se dévider. Le câble s’embobine au niveau des attaches, faisant ainsi tourner les générateurs. Une fois le câble presque entièrement déroulé, les treuils se remettent en action, en sens inverse cette fois, pour ramener le cerf-volant à sa position initiale. Selon les calculs de Milanese, l’alimentation des treuils ne consommera que 12 % de l’énergie produite. L’écart entre énergie produite et énergie disponible peut être optimisé en tirant avantage de certaines irrégularités des vents et en ajustant la position du cerf-volant afin de réduire sa force de traction.



Le cerf-volant se comporte au final comme une éolienne. Les chercheurs de Delft ont imaginé un système similaire baptisé laddermill. Toutefois, au lieu d’un seul cerf-volant, l’idée serait d’en empiler plusieurs les uns au-dessus des autres. Chacun pourrait adapter sa position selon qu’il est en phase de montée ou de descente. Ce système permettrait ainsi de réduire la force de traction des ailes, leurs attaches pouvant se relâcher au moment de redescendre pour réduire la résistance au vent. Selon les chercheurs, un laddermill complet pourrait produire près de 50 MW, soit dix fois plus que les plus grandes éoliennes actuellement en service. Il reste toutefois de nombreux problèmes à régler.

Comment maintenir et optimiser la force de traction des ailes pendant les baisses de vent ? Comment maintenir les cerfs-volants en altitude si le vent s’arrête brutalement de souffler et empêcher tout le dispositif de s’écraser au sol ? Autre défi technique : comment réduire la résistance à l’air pendant la phase de rétraction, lorsque le cerf-volant est ramené vers le sol ? “L’objectif n’est pas seulement de produire le plus d’électricité possible lorsque les cerfs-volants tirent. Nous cherchons également comment consommer le moins d’énergie possible pour les ramener”, explique Lansdorp. C’est pour cette raison que toutes les équipes scientifiques planchent à présent sur des algorithmes visant à optimiser le vol de leurs cerfs-volants.

Les chercheurs de Delft travaillent en collaboration avec l’Université catholique de Louvain, en Belgique, pour trouver le meilleur des systèmes de contrôle. Jusqu’à présent, leurs résultats ne font que confirmer ce que bon nombre d’amateurs savent déjà : pour faire voler un cerf-volant le plus longtemps possible et augmenter sa force de traction, il faut lui faire décrire des huit. Une chose semble sûre, cependant : quel que soit l’algorithme utilisé, le dispositif de contrôle des ailes devra se situer à proximité de celles-ci, voire à leur niveau, c’est-à-dire en altitude. “Si vous tirez sur une corde de très loin, vous n’avez aucun contrôle sur l’aile”, explique Lansdorp.

Si les cerfs-volants tiennent toutes leurs promesses, il serait envisageable de les utiliser en remplacement de nombreuses infrastructures utilisées aujourd’hui, poursuit-il. Les éoliennes se trouvent idéalement en bord de mer, mais les terrains sont chers dans ces zones. Cela n’a par ailleurs aucun sens de les implanter sur des terres basses où les vents sont trop faibles. Les cerfs-volants, en revanche, peuvent être installés presque n’importe où puisque le niveau des terres n’a aucune influence sur la force des vents d’altitude. Un cerf-volant, c’est bien, mais des dizaines c’est encore mieux.

Kite Gen étudie à présent un ambitieux dispositif allant en ce sens. Son projet : une roue de 3 kilomètres de diamètre à laquelle seraient amarrées des dizaines d’ailes tournant autour de son axe. Selon Kite Gen, le dispositif pourrait comprendre 60 à 70 cerfs-volants, flottant à 800 mètres d’altitude, sur une surface totale de 500 m2. Amarrés à une roue géante, ils pourraient produire plusieurs centaines de mégawatts. Avec ce système, le prix de l’électricité reviendrait à 15 euros le kilowattheure, comparé à 100 euros avec les éoliennes et 60 euros avec les centrales à combustible fossile. Installé sur un ancien site nucléaire – déjà protégé par une interdiction de survol –, une roue de cerfs-volants pourrait produire autant d’énergie que la centrale nucléaire précédemment exploitée, déclare Mario Milanese.

Bas Lansdorp a une autre idée : utiliser des planeurs à ailes fixes. Les cerfs-volants ont en effet une durée de vie limitée en raison de la dégradation des voiles sous l’effet du rayonnement ultraviolet. Outre leur longévité, les planeurs seraient plus efficaces et produiraient plus d’énergie au mètre carré. “Bien qu’ils soient plus chers à l’achat, les planeurs pourraient générer un kilowattheure meilleur marché à long terme”, affirme le spécialiste, qui travaille à présent avec d’autres confrères sur le projet Eole, du nom du dieu des vents.

Leur objectif : mettre au point un générateur de 100 kW la première année et un autre de 1 MW l’année suivante. Naturellement, ces projets restent théoriques tant que personne ne parvient réellement à produire de grandes quantités d’énergie. Ces visions sont encore à l’état de chimères, prévient Saul Griffith, et il ne faut pas en attendre trop pour l’instant. L’exploitation de l’énergie atmosphérique passe par des travaux longs et difficiles.

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Au secours ma ville grossit!!!

Publié le par Gerome



Ma ville souffre d'obésité, elle dévore tout, elle s'étend telle une marée noire, envahissant la campagne, annexant les forêts et les plaines. Des immeubles et des résidences privées poussent un peu partout dans les champs telles des véroles, le tout accompagné de flatulences toxiques et de relents goudronneux.

Des agents pathogènes, ou pour ainsi dire des bactéries prolifèrent rapidement et à volonté au sein de ces environnements contaminés.

Les arbres sont remplacés par des lampadaires,  les courbes belles et sauvages de la nature cèdent leur place aux angles droits, aux traits rigides et froids de leurs habitats.

Ces étranges mamifères se sont coupés de leur environnement naturel en créant des cités bétonnées et sécurisées, la chasse et la cueillette ont progessivement disparus et aujourd'hui nos bipèdes trouvent leur nourriture dans des supermarchés.

 

Les mamifères quadrupèdes de type canin ont été tour à tour leurs prédateurs puis leurs concurents lorsqu'ils partagaient les territoires de chasse, ils devinrent ensuite des proies.....pour finir à leurs pieds avec un journal dans la gueule et remuant la queue.

Cependant ces villes obèses, créent du même coup des individus gros et inactifs; tapis roulants, escalators, transports en commun, télécommandes.......bref, ils sont devenus rapidement feignants.

Mais comme une catastrophe n'arrive jamais seule, ces villes disproportionnées ont également générés la criminalité, le banditisme, les cartels ce qui eu pour conséquence directe, la répression policière, les émeutes, la surveillance et le pistage de la population.

Parmi les nombreuses conséquences de l'urbanisation galopante et anarchique, nous pouvons citer les troubles mentaux; névroses, crises d'angoisse et autres dépressions nerveuses.

 

Néammoins ces drôles de mamifères veulent conserver certains lieux sauvages pour passer leurs dimanches. Ils travaillent dur toute la semaine et le weekend ils vont se relaxer loin de leur habitat artificiel (pour les plus aisées, quant aux autres ils devront se contenter du jardin public en face de chez eux).

Comme pour marquer leur territoire ou laisser une trace de leur passage, ils mettent un point d'honneur à laisser systématiquement quelques mégots, des gobelets, des canettes et autres récipients qui traverseront les siècles. D'autres avant nous laissèrent des pyramides ou des mégalithes, nous, nous préférons laisser aux générations futures nos décharges et nos tours de bétons ( que voulez-vous, chaque peuple à ses coutumes propres!).

 

 

 


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Grassohol : le nouveau biocarburant à base d'herbe.....

Publié le par Gerome

DUBITATIF voire INQUIET.... Je le suis toujours quand il s'agit de biocarburants. Mais voici l'histoire surprenante du Grassohol qui se joue en ce moment au Pays de Galles. Cette région du Royaume-Uni s’est lancée dans un projet original et prometteur, qui vise à transformer l’herbe en carburant vert destiné aux véhicules. Ce projet baptisé « Grassohol » mise sur la production d’éthanol à partir de « ray-grass », plante fourragère répandue au Pays de Galles.

S’il aboutit, il permettrait de redynamiser de manière durable l’économie rurale et constituerait un pas de géant sur la voie des objectifs fixés en matière d’énergie renouvelable non seulement par le Pays de Galles mais par le Royaume-Uni dans son ensemble.

De l’éthanol produit à partir de ray-grass, une plante bon marché, facile à cultiver et riche en sucres extractibles

Ce programme de recherche a pour objectif de mettre au point des procédés commercialement et économiquement viables permettant de fabriquer de l’éthanol à partir de ray-grass pluriannuel, la plante fourragère la plus communément semée au Royaume-Uni et habituellement destinée à être pâturée ou ensilée.

Le ray grass est généralement cultivé en association avec du trèfle blanc, qui fixe l’azote dans le sol et agit comme un engrais naturel, et permet de ce fait de minimiser les coûts de production, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre générées par la fabrication d’engrais de synthèse. Les chercheurs s’attacheront à mettre en évidence les meilleures méthodes d’extraction et de fermentation des sucres, ainsi que les techniques permettant d’obtenir des rendements et des taux de production d’éthanol maximum.


Un champ anglais de raygrass

D’après Joe Gallagher, de l’IBERS, le ray-grass constitue une solution beaucoup plus durable, qui ne remet pas en cause les intérêts de l’industrie alimentaire. "Le ray-grass est parfaitement adapté à nos conditions climatiques et à nos sols. Sa culture d’affectera ni les paysages écologiquement sensibles ni la biodiversité, et il a une teneur élevée en hydrates de carbone extractibles."

Toutes ces qualités associées en font une plante très intéressante pour la production de bioéthanol, d’un potentiel supérieur à nombre d’autres candidats. Si un nouveau débouché rentable est trouvé pour l’herbe, les agriculteurs pourront augmenter leur production pour répondre à la demande. Techniquement, une même parcelle pourrait servir aussi bien au pâturage des animaux, à la production d’ensilage et à la production de carburant. »


Selon Joe Gallagher, la production britannique de biocarburant est très limitée et l’essentiel du bioéthanol entrant dans la composition des carburants vendus actuellement au Royaume-Uni est importé. Ce bioéthanol est produit à partir de cultures qui ont avant tout vocation de nourrir la planète, comme le maïs, le blé ou la canne à sucre, ce qui représente un risque pour la sécurité alimentaire mondiale.

Au Pays de Galles, 1,04 million d’hectares, soit 62% des terres disponibles, sont occupés par des prairies permanentes et constituent donc une source de matière première, qui peut être récoltée sur plusieurs mois. A titre d’exemple, un hectare de prairie pourrait produire jusqu’à 4 500 litres d’éthanol. Des raffineries pourraient être créées au niveau local, dans les exploitations, un peu comme cela se passe actuellement pour les coopératives vinicoles.


Ce projet, doté d’un budget d’un million de livres en 2009, est dirigé par l’IBERS, Institut des sciences biologiques, environnementales et rurales de l’Université d’Aberystwyth, en coopération par deux entreprises galloises, Aber Instruments et le Groupe Wynnstay.

Cette collaboration industrielle sera l’occasion pour Wynnstay de recueillir de précieuses informations concernant la production et le traitement des matières premières destinées à l’élaboration de bioéthanol (et notamment d’identifier les variétés de ray-grass riches en sucres les plus adaptées et l’équipement nécessaire à leur transformation).

Les travaux de recherche devraient permettre la mise en place au Pays de Galles d’un centre d’excellence d’agro-bio-raffinage, qui se penchera également sur une éventuelle production, à partir de végétaux, de produits jusqu’à présent fournis par l’industrie pétrochimique.

 

"Ma conclusion est la suivante : je souhaite que ce projet aboutisse mais j'espère que les anglais ne feront pas comme les brésiliens qui utilisent des millions de metres cubes d'eau pour arroser leurs champs, des pesticides à gogo, voire de modifier génétiquement les plantes pour augmenter le rendement! C'est un beau projet qui a le mérite d'exister mais j'espère que les méthodes de production de ce biocarburant seront surveillées afin d'éviter que certains agriculteurs soient trop tentés par l'appât du gain au point de "booster" leurs cultures....L'argent peut créer ce genre de risques."


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La taxe carbone, c'est quoi?

Publié le par Gerome

Depuis quelques jours on entend beaucoup parler de la taxe carbone; à la radio, aux JT, pendant des émissions, sur internet....
Alors la taxe carbone c'est quoi?


La taxe carbone est une proposition de taxe sur tous les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel, etc...) mais qui s'applique à taux variable. Ce taux dépend exclusivement du contenu en carbone du combustible considéré, et donc des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Elle s'inscrit dans le cadre plus large de la fiscalité écologique, c'est-à-dire l'ensemble des mesures fiscales (taxes, redevances, mesures fiscales dérogatoires) ayant un impact sur l'environnement.
La proposition régulièrement reprise en France depuis quelques années d'une taxe-carbone a plusieurs fois été repoussée, a été remise à l'ordre du jour par son inscription dans les cinq propositions du Pacte écologique de Nicolas Hulot, puis dans le Grenelle de l'Environnement.

Les objectifs de cette taxe sont de :

Réduire les émissions de CO2 afin de diminuer l'ampleur des catastrophes climatiques qui s'annoncent car de toute façon on y aura droit!
Préparer en douceur la société à un épuisement progressif, inéluctable, des ressources en énergies fossiles.
Et, accessoirement, servir de tampon à l'augmentation sans doute brutale et aléatoire du prix de combustible comme l'essence dans un futur incertain mais probablement proche.


Les premières études ont fixé un prix nécessaire de 32 euros la tonne de CO2 en l'absence d'accord international, mais le prix réel qui permettrait de respecter les exigences des climatologues serait plutôt de 45 euros la tonne. En 2006, les ménages ont dépensé entre 1.800 et 3.000 euros selon leur niveau de vie pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Ils émettent en moyenne 8 tonnes de CO2 par an. A 32 euros, les calculs montrent que la contribution climat-énergie coûterait environ 128 euros par an et par ménage chauffé à l'énergie fossile si la taxe s'ajoute aux fiscalités déjà existantes sur les hydrocarbures. Auquel il faudrait ajouter 58 euros par an pour les détenteurs d'une voiture particulière roulant au super sans plomb et 82 euros pour les véhicules diesel, soit l'équivalent d'un plein.

Pour l'UFC-Que Choisir cette taxe est synonyme de baisse de pouvoir d'achat  car les consommateurs ne sont pas égaux en termes de dépendance à l'énergie fossile.

"Les personnes qui ne peuvent pas se passer de leur voiture, par exemple, en zone rurale ou périurbaine, ne pourront pas consommer moins. Elles seront donc touchées de plein fouet par la taxe carbone. Pour ces personnes-là, l'impact se chiffrera en centaines d'euros", explique Alain Bazot.
Le constat est partagé par la Fondation Nicolas-Hulot, même si le ton se veut plus rassurant : "L'impact, on le connaît. Il est d'environ 5 à 6 centimes par litre d'essence et d'un centime par kilowatt/heure de gaz. C'est pourquoi nous proposons une compensation par le biais d'un 'chèque vert'. Ainsi, ce qui est prélevé aux consommateurs est restitué aux consommateurs", explique M. Faraco.


A la Fondation Nicolas-Hulot, on fait le pari d'un effet positif combiné sur les consommateurs et indirectement sur l'Etat, par le biais des entreprises. "La taxe carbone va produire de la croissance, car il y aura redistribution aux ménages, via le 'chèque vert', et aux entreprises, sous forme d'allègements de charges [sociales]. Cela va encourager l'emploi et nourrir un cycle vertueux", anticipe M. Faraco. M. Bazot, lui, rejette cette prévision et n'hésite pas à évoquer une "instrumentalisation du sentiment écologiste". "Cette taxe carbone, en réalité, a d'abord pour finalité de financer une réforme de la fiscalité des entreprises.

C'est une manipulation de l'opinion publique"
, juge-t-il, tout en plaidant pour l'utilisation d'autres leviers (impôt sur le revenu, impôt sur le capital...). "Qu'on veuille alléger les charges, pourquoi pas, mais sans faire des consommateurs la vache à lait exclusive." Et le président de l'association de consommateurs de s'interroger : "Comment se fait-il que l'on taxe les consommateurs d'énergie et pas les producteurs d'énergie, qui font des milliards de bénéfices ? Est-ce normal ?"

Et moi, qu'est-ce que j'en pense?

Cette taxe carbone est de bonne augure. Je me fiche de savoir si c'est un moyen détourné pour filer un coup de main aux entreprises, j'ai décidé de m'arrêter aux conséquences directes des choses, sinon on ne s'en sort pas. Si c'est bon pour la Nature, j'approuve. Après il faut quand même que l'argent des taxes récoltées aille en direction des énergies renouvelables et non vers quelque compte caché pour des financements obscures....
Après ce que dit M. Bazot n'est pas faux : pourquoi taxer les consommateurs et non pas les producteurs? Eh bien parceque dans ce foutu pays on vénère les producteurs car se sont eux qui font travailler les gens et donc font vivre les familles, ils sont intouchables.

C'est le même problème avec le tri des déchets : on se plaint qu'il y a trop de déchets, on se plaint des taxes supplémentaires que cela induit aux particuliers mais le déchet qu'on ne jette pas c'est celui qu'on ne produit pas. Est-ce qu'on taxe les producteurs sur les emballages? NON. Et pourtant on devrait quand on voit que dans certains paquets de biscuits, il y a un emballage plastique par biscuit, c'est de la folie!


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Mobilisation des habitants de Hambach contre l'implantation d'une centrale

Publié le par Gerome

NOTRE TERRE SOUTIENT CETTE CAUSE


J'ai été contacté hier par un habitant de Hambach qui m'a fait état de cette situation très préoccupante dont je vous relaie ici son texte. A la fin de l'article vous trouverez le lien qui mène au site des habitants accompagné d'informations complémentaires et énormément de commentaires, vous pourrez de plus signer la pétition.

"Un projet de centrale électrique au gaz est actuellement en discussion pour une implantation à Hambach en Moselle (près de Sarreguemines) par Direct Energie. Ce projet, s'il devait voir le jour, aurait des conséquences sur l’environnement et la santé des habitants de la région. En effet, une telle centrale (composée de 2 cheminées de 56m de haut et de 7m de diamètres et de 2 cheminées auxiliaires de 1m de diamètre) rejette notamment (d’après le dossier technique fourni par Direct Energie) :

# 2.800.000 m3/heure de fumées à 98° (2700 tonnes/heure)
# 1.920 tonnes/an de NO2
# 3.264 tonnes de CO
# 384 tonnes/an de SO2
# 2.604.640 tonnes/an de CO2
# Des COV (Composés organiques volatils) et des HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques) reconnus comme hautement toxiques et cancérigènes.
Outre ces rejets dans l’air, la centrale va prélever 1100 m3/heure d'eau dans la Sarre, en rejetant une partie chargée de phosphore, sulfate, nitrate, nitrites, etc ...

Certes, dans le contexte actuel de crise, il serait bien venu de dynamiser l’économie de la région, sévèrement touchée par des restructurations. Se dire que cette centrale va créer de l'emploi et que les habitants pourraient bien faire un effort et fermer un œil sur les impacts environnementaux. Des élus parlent bien d’une 100aine d’emplois. Mais en « grattant » un peu on découvre une quarantaine d’emplois directs, sans doutes à mi-temps puisque le budget prévisionnel ne permet de rémunérer que 22 personnes au SMIC ...

Ce qui est également très étonnant, c’est la relation qu’entretien Direct Energie, qui se dit « alternatif » (alternatif au fournisseur EDF bien entendu, et non à l’utilisation de ressources fossiles), avec ses parties prenantes. Informations très elliptiques fournies en amont aux décideurs locaux, manque de transparence, absence de concertation avec les riverais, jeu sur les mots (installation classée ICPE qui « s’inscrit dans le Grenelle de l’environnement ») ...

Il faut en effet savoir que la durée de l’enquête publique est très courte (fin le 10 juillet) et qu’il n’y aurait eu aucune publicité de faite à ce sujet si le maire d’une commune limitrophe n’avait informé les habitants. Ceux-ci se sont très fortement mobilisés et, après une série de réunions publiques, une manifestation a rassemblé entre 800 et 1000 personnes jeudi dernier à Sarreguemines, ce qui est, je crois, du jamais vu dans cette ville !

Est-ce suffisant pour obtenir un report de la date de clôture de l’enquête publique afin de pouvoir diligenter une expertise indépendante, permettant de prendre une décision en toute connaissance de cause ? "

INFOS COMPLEMENTAIRES :

NO2 : dioxyde d'azote

 

Inhalation : Sensation de brûlure. Mal de gorge. Toux. Vertiges. Maux de tête. Transpiration. Respiration difficile. Nausées. Vomissements. Essoufflement. Faiblesse. Symptômes d'effets retardés

Effet sur la peau : Rougeur. Douleur. Brûlures cutanées.

Effet sur les yeux : Rougeur. Douleur. Brûlures profondes graves.


EFFETS DES EXPOSITIONS DE COURTE DUREE:
La substance est corrosive pour la peau et les voies respiratoires. L'inhalation de ce gaz ou de la vapeur peut causer un oedème pulmonaire (voir Notes). L'exposition bien au-dessus de la limite d'exposition professionnelle peut entraîner la mort. Les effets peuvent être retardés. L'observation médicale est conseillée.

EFFETS DES EXPOSITIONS PROLONGEES OU REPETEES:
La substance peut avoir des effets sur le système immunitaire et les poumons, entraînant une résistance réduite aux infections. Les tests chez l'animal montrent que cette substance peut entraîner des effets toxiques sur la reproduction chez l'homme.

 

 

SO2 : dioxyde de souffre

 

Inhalation : Toux. Essoufflement. Mal de gorge. Symptômes d'effets retardés

Effet sur les yeux : Rougeur. Douleur. Brûlures profondes graves.

 

EFFETS DES EXPOSITIONS DE COURTE DUREE:
La substance est fortement irritante pour les yeux et les voies respiratoires. L'inhalation du gaz peut causer un oedème pulmonaire (voir Notes). L'évaporation rapide du liquide peut provoquer des gelures. La substance peut avoir des effets sur les voies respiratoires, entraînant des réactions asthmatiformes, un spasme réflexe du larynx et un arrêt respiratoire. L'exposition peut entraîner la mort. Les effets peuvent être retardés. L'observation médicale est conseillée.

EFFETS DES EXPOSITIONS PROLONGEES OU REPETEES:
Une exposition répétée ou prolongée des voies respiratoires peut causer de l'asthme.

 

CO : Monoxyde de carbone

 

Inhalation : Confusion. Vertiges. Maux de tête. Nausées. Perte de conscience. Faiblesse.

 

EFFETS DES EXPOSITIONS DE COURTE DUREE:
La substance peut avoir des effets sur le sang, le système cardio-vasculaire et le système nerveux central. L'exposition à des concentrations élevées peut entraîner une diminution de conscience et la mort. L'observation médicale est conseillée.

EFFETS DES EXPOSITIONS PROLONGEES OU REPETEES:
La substance peut avoir des effets sur le système nerveux et le système cardio-vasculaire , entraînant des troubles cardiaques et neurologiques). Est suspectée de causer des effets sur la reproduction, tels que des problèmes neurologiques, une baisse du poids à la naissance, une augmentation de la mortinatalité et des problèmes cardiaques congénitaux.

 

CO2 : Dioxyde de carbone

 

Inhalation : Vertiges. Maux de tête. Elévation de la pression sanguine. Tachycardie.

 

EFFETS DES EXPOSITIONS DE COURTE DUREE:
L'inhalation de concentrations élevées de ce gaz peut causer une hyperventilation et une perte de conscience. L'évaporation rapide du liquide peut provoquer des gelures.

EFFETS DES EXPOSITIONS PROLONGEES OU REPETEES:
La substance peut avoir des effets sur le métabolisme.



Plus d’informations, ainsi qu’une pétition, sur le blog créé par les habitants : http://www.iblogyou.fr/centraleelectriquehambach

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