A L'agonie
elles nous noieraient sous leur chagrin,
engloutis par le raz-de-marée,
de leurs souffrances sans fin.
Les plaines de notre vanité,
baigneraient dans leurs pleurs,
l'arrogance de nos années,
noyées dans les profondeurs.
N'entendez-vous pas leurs lamentations?
Ne voyez-vous pas leur tristesse?
Quel humain peut vivre sans compassion
à leur égard, ni même tendresse?
Si les Montagnes pouvaient pleurer,
elles enfanteraient de nouvelles mers,
submergeant notre futilité,
écrasant nos vies éphémères.
Monstres d'égoïsme et de violence,
nous sommes l'enfant qui assassine la mère,
portons haut l'étendart de la démence,
qui nous fait juges et bourreaux de la Terre.