Le dernier couple de pie-grièche à poitrine rose qui vivait en France, plus exactement dans le bassin de Thau, vers Villeveyrac, s'est éteint. Il n'avait pas pu se reproduire.
Le dernier couple de pie-grièche à poitrine rose présent en France vivait dans l’Hérault, à l’Ouest de Montpellier, dans le bassin de Thau.Vivait donc, car il vient de disparaître. Du coup, l’espèce est en grand danger en Europe, selon la Ligue de protection des oiseaux, la LPO de l’Hérault.
Au début du XXe siècle, la pie-grièche à poitrine rose était considérée comme une espère commune, présente en grand nombre dans le nord-ouest et le sud-est du pays. Cent ans plus tard, un seul couple était répertorié dans l’Hérault, début juillet. Ils n’ont malheureusement pas réussi à se reproduire. Le couple est mort.
Une disparition programmée qui a échappé au grand plan régional de sauvegarde lancé il y a onze ans et au plan national d’action mis en oeuvre depuis 2013.
La faute à l’agriculture intensive ?
Selon la LPO. Parmi elles, la première est sans aucune doute la diminution des insectes par l’usage systématique de pesticides et plus globalement, l’intensification de l’agriculture, à la fois en France mais aussi dans sa zone d’hivernage, en Afrique.
Autres explications : les changements climatiques, le braconnage, la modification des sols dans ses zones d’habitat, ou bien la très longue migration et les risques qu’elle entraîne (près de 10.000 kilomètres deux fois par an). Se trouvant en bordure d’aire de répartition, il est d’ailleurs logique que la France et l’Espagne soient aujourd’hui les plus impactés.
La pie-grièche à poitrine rose fait aujourd’hui partie des espèces migratrices « qui ont besoin d’une coopération mondiale, ou qui pourraient en bénéficier de manière significative« , selon un classement européen. C’est la raison pour laquelle la LPO réclame qu’un programme de sauvetage soit lancé à l’échelle internationale.
Les autres espèces de la pie-grièche ne sont pas menacées.
« Non seulement que c’est une solution parfaite, mais aussi que c’est, et de loin, la meilleure solution face au réchauffement climatique."
Cette déclaration choc vient de Thomas Crowther, un chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich qui vient de publier une étude fracassante dans la prestigieuse revue Science. Il a en effet démontré qu’il existe une solution enthousiasmante contre le réchauffement climatique.
Il s’agit tout simplement de… planter des arbres ! Nos amis les arbres sont hyper efficaces pour « avaler » les émissions de carbone ! Tenez-vous bien : les forêts du monde entier stockent déjà 400 gigatonnes de carbone. Cela représente 400 000 000 000 000 kilos de carbone attrapés par nos forêts Le scientifique Thomas Crowther a fait le calcul :
Si l’on ajoute 1 000 milliards d’arbres sur Terre, on parviendrait à se débarrasser de l’essentiel du carbone qui se trouve dans l’air aujourd’hui !C’est une solution beaucoup plus écologique que de recouvrir la Terre de panneaux solaires ou de champs d’éoliennes. Alors bien sûr, 1 000 milliards d’arbres à planter, cela paraît énorme mais pas impossible du tout.
L’Australie vient d’annoncer qu’elle allait planter 1 milliard d’arbres d’ici 2030. La Nouvelle Zélande s’est fixé exactement le même objectif, d’ici 2027. Plus impressionnant : le Pakistan a promis de planter 10 milliards d’arbres dans tout le pays ! Et ce n’est pas une promesse en l’air : le gouvernement a dédié 7,5 milliards de roupies à ce projet !
Et il y a encore plus beau :
L’Éthiopie vient de réussir à planter 350 millions d’arbres en 12 heures, un record absolu. Au total, ce petit pays pauvre va planter 4 milliards d’arbres entre mai et octobre 2019 !
Et la France, que fait-elle pendant ce temps ? Eh bien elle fait tout le contraire.
C’est un gigantesque scandale, dont les médias ne parlent pas assez. Au lieu de planter des millions d’arbres, la France est en train de préparer un décret qui risque d’autoriser une DEFORESTATION à grande échelle en France ! C’est un contresens écologique, décidé pour faire plaisir aux lobbys du béton (promoteurs immobilier, supermarchés, centres commerciaux etc.) Aujourd’hui les opérations de déforestation nécessitent la prise en compte de nombreux avis d’experts avant d’être autorisées :
- associations,
- agence pour la biodiversité,
- experts forestiers,
- structures de l’Etat, etc.
C’est un processus maîtrisé, réfléchi, qui prend le temps d’étudier en détail les différents enjeux et leurs conséquences environnementales. Trop lent, au goût des bétonneurs… Alors le décret du gouvernement prévoit de donner au préfet la possibilité de DECIDER SEUL la déforestation, y compris quand il s’agira d’accorder des autorisations de travaux importants dans les sites classés.
En langue de bois technocratique, cela donne la formulation suivante :
« Dans le cadre de la simplification des procédures d’autorisation, le gouvernement souhaite se passer de l’avis de l’Office National des Forêts pour certaines opérations de défrichement... »
On ne s’y prendrait pas autrement pour favoriser en douce les assauts des bétonneurs contre la forêt française ! « Cela permet de gagner du temps » a confié, fièrement, un fonctionnaire qui a travaillé sur ce projet de décret.
Gagner du temps ?! Mais pour quoi faire ?
Pour détruire la forêt de Fontainebleau ? Et y installer une « discount valley avec magasins « sortie d’usine » ?? Pour saccager la forêt de Chambord, et construire un parc d’attraction « François Ier » avec parking et fast-food ??Pour transformer la forêt domaniale de la Teste en forêt…d’entrepôts ?Pour promouvoir le béton partout et toujours ???
Si vous écoutez les discours officiels, on vous dit que la forêt française se porte « à merveille ».Mais ce n’est pas du tout ce qu’on observe dans la réalité !! 1 million d’hectares d’arbres disparu en 15 ans en France ! Regardez bien cette carte, publiée par l’ONG indépendante Gobal Forest Watch
Cette carte a été réalisée avec des technologies de pointe : imagerie par satellite, calcul à distance et données ouvertes. Elle est le fruit du travail d’organismes officiels comme FAO, Google, Greenpeace et même la Nasa. L’objectif est que tous les citoyens puissent voir la déforestation en temps réel, à l’échelle mondiale ! Et les résultats français sont particulièrement inquiétants : de l’an 2000 à 2017, la France a perdu 992 kilohectares d’arbres, soit un million d’hectares.
C’est une perte gigantesque, qui n’est pas compensée par les nouvelles forêts.Il est donc URGENT d’arrêter ce terrible mouvement. Mais avec son décret, on dirait que le gouvernement veut faire le contraire, et ACCELERER le déboisement en France.
C’est pourquoi je vous demande de signer sans perdre une seconde la grande pétition pour REFUSER LE DECRET PERMETTANT LA DEFORESTATION ACCELEREE.
NON AU COUP D’ETAT CONTRE LA NATURE !
Nous devons être le plus nombreux possible à nous dresser contre ce décret aberrant, qui permettra toutes les dérives.
« Pour décider d’autoriser ou non la transformation d’une forêt en zone commerciale, en lotissement ou en champ de blé, l’Etat se passera de notre avis. » résume un agent de l’Office National des Forêts (ONF – le service public qui gère et protège les forêts françaises). Il n’y aura plus aucun contre-pouvoir.
Les projets les plus fous, les plus ravageurs n’auront plus qu’à être validés par un seule HOMME dans chaque département : le préfet.
Le sénateur du Puy-de-Dôme Eric Gold a souligné dans une question écrite au gouvernement les dangers immenses de ce projet, évoquant en termes polis une « sensibilité variable des préfets aux enjeux environnementaux »…En clair, cela signifie qu’il il y a des hauts fonctionnaires pour qui la préservation de la nature ne COMPTE PAS… Et qu’il ils vont pouvoir prendre seuls la décision de massacrer des forêts entières pour les remplacer par des parkings !
C’EST LA NEGATION ABSOLUE DES PREOCCUPATIONS ECOLOGIQUES DE MILLIONS DE FRANÇAIS.
Face à ce coup d’état contre la Nature, nous ne devons pas rester immobiles.Il faut leur montrer que nous sommes des centaines de milliers à vouloir préserver nos forêts.
Après la démission de Nicolas Hulot à l’automne 2018, motivée par l’omnipotence du lobby chasse dans les décisions politiques au sommet de l’État, l’arrivée de François de Rugy pour le remplacer au ministère de la Transition écologique avait été accueillie avec scepticisme par l’ASPAS et les autres associations de protection de la nature. Si Nicolas Hulot n’est pas parvenu à obtenir de vrais changements, qui d’autre pourrait bien y arriver ? Sûrement pas un personnage opportuniste et controversé, qui n’aura marqué en rien son passage au ministère…
Avec le festival de cadeaux offerts par le président Macron au monde de la chasse depuis son arrivée au pouvoir, nous savions que la lutte pour porter la voix des animaux sauvages dans ce pays serait difficile et éprouvante, malgré un nombre de chasseurs en diminution constante. Avec un rejet de plus en plus massif des abus de la chasse et une sensibilisation grandissante pour la cause animale dans son ensemble, nous avions tout de même l’espoir que le nouvel arrêté ministériel portant sur le classement des animaux « susceptibles d’occasionner des dégâts » tienne compte de l’évolution de la société et de ses mentalités, mais aussi bien sûr en premier lieu de la science qui n’a de cesse de démontrer l’inutilité des actes de « destruction » (c’est le terme officiel) portés à notre faune sauvage endémique par centaines de milliers chaque année.
Hélas, depuis le 1er juillet 2019, renards, martres, putois, fouines, belettes, corneilles noires, corbeaux freux, geais des chênes, pies bavardes et étourneaux sansonnets sont à nouveau considérés comme des animaux indésirables, dont le piégeage est à nouveau autorisé jusqu’en juin… 2022 ! Et ce dans un contexte d’effondrement de la biodiversité, où les scientifiques nous alertent sur la disparition de jusqu’à 1 million d’espèces animales et végétales dans les prochaines décennies.
Que retenir d’autre de François de Rugy ? Qu’il est celui qui a présenté le nouvel arrêté prévoyant de tuer toujours plus de loups, pourtant classés espèce protégée en France. Qu’il est celui qui a continué à autoriser les chasses traditionnelles (chasse à courre, chasse à la glue, à la matole, etc.), ainsi que le déterrage barbare et cruel de blaireaux et de renards. Et qu’il est aussi celui qui était sur le point d’autoriser les chasseurs à fragiliser encore un peu plus des oiseaux pourtant classés sur liste rouge : tourterelles des bois et courlis cendrés.
Et le positif ? On cherche… ah si, il a achevé le projet amorcé par son prédécesseur, la réintroduction de deux ourses de souche slovène dans les Pyrénées. Tout cela pour décider, quelques mois plus tard, d’autoriser leur effarouchement ! Quant à l’interdiction des pièges noyants, c’est évidemment une bonne chose, mais c’est surtout une toute petite chose.
Bref il n’a jamais rugi Rugy, il n’a que miaulé de manière très feutrée, sans déranger personne. Sauf peut-être les écologistes…
François de Rugy restera, pour l’ASPAS et pour toute la faune de France, celui qui, loin d’opérer une nécessaire Transition écologique avec une réforme ambitieuse de la chasse qui serve la nature avant de servir les intérêts des chasseurs, aura au contraire usé de complaisance totale avec ces derniers, en autorisant notamment la division par deux du prix du permis de chasse nationale, mais aussi en favorisant la mise en place progressive de l’un des programmes les plus vicieux qui soient pour la biodiversité : la « gestion adaptative des espèces »…
L’ASPAS sera attentive à la nomination du prochain ou de la prochaine ministre à ce poste clé du gouvernement d’Édouard Philippe. Face aux grands défis du 21e siècle que sont le changement climatique et l’effondrement continu de la biodiversité – deux problèmes gravissimes directement liés à l’action humaine sur cette planète, il est plus qu’urgent d’opérer une transformation radicale de nos comportements à l’égard des espèces et des espaces. L’heure est à la protection de ce qui peut l’être : nous ne pouvons qu’encourager le successeur de François de Rugy à prendre exemple sur nos Réserves de Vie Sauvage®, et d’appliquer une charte similaire à tous les Parcs Naturels de France !
Le réchauffement climatique prend une ampleur nouvelle.
Après l'Europe, le grand nord. La masse d'air brûlant qui a enveloppé l'Europe de l'Ouest cette semaine semble désormais se diriger vers le Groenland, a fait savoir l'Organisation mondiale météorologique (OMM), vendredi 26 juillet. Un phénomène qui pourrait entraîner une fonte des glaces importante.
L'agence des Nations unies a précisé que cette masse d'air chaud venue d'Afrique du Nord, qui est à l'origine de la canicule en Europe, avait occasionné des températures jamais enregistrées, certaines régions battant les précédents records de 2 voire 4° C. Soit une marge "absolument incroyable".
160 milliards de tonnes de glace en moins en juillet
Les experts du climat s'inquiètent donc de la remontée de cet air chaud vers les régions polaires. "Cela va faire monter les températures et par conséquent augmenter la fonte de la calotte glaciaire du Groenland", a expliqué la porte-parole. "Nous ignorons si le record de 2012 sera battu, mais cela se jouera à peu de chose". Même si le Groenland n'a pas connu une année météorologique hors-norme, la glace font rapidement ces dernières semaines.
"Pour le seul mois de juillet, la calotte a perdu 160 milliards de tonnes de glace par la fonte de surface. Cela représente l'équivalent de 64 millions de piscines olympiques. Pour le seul mois de juillet", a déclaré la représentante de l'OMM. En Arctique, la banquise est à son niveau le plus faible jamais enregistré à la date du 15 juillet.
L'Islande est considérée comme l'un des pays les moins boisé au monde à cause de son histoire et de son climat. Le gouvernement cherche désormais à replanter des arbres, importés notamment d'Alaska.
C'est le pays le moins boisé d'Europe. L'Islande, plus connue pour ses glaciers, ses volcans et ses cascades, a lancé un ambitieux plan de reboisement au nom de la biodiversité et du climat. Le pays a vu la quasi-totalité de ses forêts rasées lors de colonisation par les Vikings au IXe siècle. Le pâturage des moutons et des vaches, ainsi que les éruptions volcaniques, ont achevé le travail. Les forêts représentent aujourd'hui 0,5% de leur territoire, selon un rapport publié en 2015 par l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation.
De nombreuses plantations dans un climat difficile
Au cœur d’une vaste étendue de 6 000 hectares au sud-ouest de l’Islande, le service forestier reboise. Dans le sol, composé de sable et de petites pierres volcaniques, il n'y avait que de la mousse qui poussait jusqu'ici. Hreinn Óskarsson, responsable de stratégie au sein de l’agence publique, y plante désormais des pins et des épicéas. "Nous plantons dans ces conditions extrêmes parce que nous savons que les arbres peuvent survivre ici. Nous prévoyons de reboiser le terrain pour stabiliser le sol et protéger la ville voisine des tempêtes de sable et de poussières", explique-t-il.
Avant sa colonisation par les Vikings, les forêts recouvraient plus d’un quart de l’Islande. Aujourd’hui, le pays est considéré comme le moins boisé d’Europe mais il retrouve un peu de sa verdeur originelle depuis les années 1950. Lentement, car la croissance est ici plus longue qu’ailleurs à cause de la météo explique Aðalsteinn Sigurgeirsson, le directeur adjoint du service forestier.
Aux quatre coins de l’île, des dizaines de serres produisent, comme celle de Kvistar près de Reykjavík. Jusqu’à 900 000 pins et peupliers y poussent chaque année. "À l’origine, ils viennent d’Alaska, explique Hólmfríður Geirsdóttir, horticultrice. Mais nous avons maintenant des arbres de 30, 40 ou 50 ans qui donnent des graines. Nous les collectons et les utilisons pour la production de plants".
De nouveaux animaux arrivent
Avec les forêts, une nouvelle biodiversité est apparue en Islande avec la colonisation récente d’oiseaux comme le hibou grand-duc ou la bécasse des bois. C’est aussi l’un des objectifs du gouvernement islandais et du ministre de l’Environnement, Guðmundur Ingi Guðbrandsson. "Nous insistons particulièrement sur la prise en compte non seulement du climat mais aussi de la biodiversité en restaurant la fertilité de la terre, la structure et le fonctionnement de ce qui était auparavant un écosystème sain", explique-t-il. L’équivalent d’environ 150 millions d’euros sera consacré spécialement au reboisement du pays ces quatre prochaines années.