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La Terre vit sa période la plus chaude depuis 2 000 ans

Publié le par Notre Terre

fonte banquise groenland
Après des jours de fortes températures, la banquise a fondu très tôt dans le fjord d’Inglefield, au nord-ouest du Groenland, le 13 juin.

Des paléoclimatologues confirment le caractère inédit, de par son homogénéité, du réchauffement actuel de la planète.

Etudier le passé pour comprendre le présent peut s’avérer crucial en matière de climat. Grâce à une analyse systématique inégalée, une équipe de recherche internationale vient de retracer deux mille ans de variations de températures à l’échelle planétaire.

Son constat : non seulement le réchauffement climatique actuel est inédit du fait de son amplitude et de sa vitesse, mais il est également sans précédent de par son caractère universel. Il y a bien eu quelques périodes de réchauffement et de refroidissement entre l’an un et la fin de l’ère préindustrielle, mais aucune n’a touché de façon simultanée l’ensemble des régions de la planète.

La base de données que les chercheurs ont utilisée pour leurs analyses – publiées mercredi 24 juillet dans les revues Nature et Nature Geoscience – est « ce qui se fait de plus complet aujourd’hui », salue Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coordinatrice du chapitre sur les climats passés dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui n’a pas participé à ces recherches.

Leurs conclusions sont claires : à aucun moment depuis le début de notre ère, les températures n'ont augmenté aussi rapidement et aussi régulièrement qu'à la fin du XXe siècle. Quand après-guerre, la production (alimentée par les combustibles fossiles) et la consommation ont atteint des niveaux sans précédent. Ce résultat « souligne le caractère extraordinaire du changement climatique actuel », explique Raphael Neukom de l'Université de Berne en Suisse, coauteur de l'étude.

Archives naturelles

Ce sont ainsi près de 700 indicateurs climatiques, appelés « proxy », qui ont été étudiés par les scientifiques afin de reconstruire les variations de températures passées – les observations issues d’instruments de mesure ne couvrant que les cent cinquante dernières années. Ces archives naturelles sont de plusieurs types, de la carotte de glace aux anneaux de croissance des arbres, en passant par les sédiments des lacs ou les coraux.

« Il est important de collecter un maximum de données provenant d’un maximum d’archives naturelles différentes, si l’on veut pouvoir neutraliser les facteurs de confusion inhérents à chacun de ces enregistrements, pointe Raphael Neukom (université de Berne, en Suisse), premier auteur de ces études. Les arbres, par exemple, ne sont pas sensibles qu’aux variations de température, ils répondent aussi à la pluviométrie. »

Ces études « devraient enfin stopper les climatosceptiques qui prétendent que le réchauffement climatique observé récemment s'inscrit dans un cycle climatique naturel », souligne Mark Maslin de l'University College de Londres, commentant les travaux.

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Source : le monde

Publié dans Nature, Pollution

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Les plantes sont déjà sous l'influence du changement climatique

Publié le par Notre Terre

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On n’avait jamais observé une telle évolution végétale sur un laps de temps aussi court : en dix ans, la flore sauvage a déjà changé sous l’effet du dérèglement climatique, « sur toute la France, tous milieux confondus ».

« Depuis 2009, il y a un réarrangement au sein des communautés végétales en France. Les espèces qui préfèrent des températures élevées s’installent [dans de nouveaux territoires] ou augmentent en abondance », explique à l’AFP Gabrielle Martin du Muséum national d’Histoire naturelle, coauteur de l’étude publiée mercredi dans la revue Biology Letters. A l’origine de cette découverte, un programme de sciences participatives : Vigie Flore du Muséum national d’Histoire naturelle.
Plus la température augmente, plus la végétation change

Depuis son lancement en 2009, 321 botanistes amateurs ou professionnels ont noté chaque année la présence (ou l’absence) d’environ 2.500 espèces végétales (les plus communes des 6.000 présentes en France). Des données qui ont permis à une équipe de chercheurs du Centre d’écologie et des sciences de la conservation, de l’ISEM Montpellier et de l’IEES Paris, d’établir l’évolution de 550 espèces. Garrigue, prairie ou encore milieu urbain, chaque « vigie-floriste » a sa ou ses parcelles (de 1 km2 chacune) à explorer, toutes choisies par les chercheurs pour leur représentativité.


« La plupart des parcelles se trouvent dans des milieux ouverts », avec des typologies différentes : terres agricoles pour certaines, surfaces modifiées par l’action humaine pour d’autres, mais aussi forêts, prairies…, précise l’étude. En y consacrant en moyenne 1 à 2 jours par an (d’avril à août), les bénévoles ont permis de « caractériser la flore de 3.118 sites sur une période de neuf ans (2009-2017) », précise un communiqué du Muséum. En parallèle, précipitations et températures étaient récoltées par les chercheurs amateurs. Conclusion : les sites où la température a le plus augmenté sont ceux où la végétation a le plus changé.

Certaines espèces s’épanouissent, d’autres déclinent

« C’est la première fois qu’une réponse de la flore est détectée à l’échelle nationale sur un temps aussi court », note Gabrielle Martin. Une réponse qui diffère selon les espèces : certaines s’épanouissent, d’autres déclinent, certaines se déplacent vers le Nord, d’autres prennent de la hauteur.

Selon la spécialiste, « les espèces annuelles [qui vivent moins d’un an] arriveraient à s’adapter plus rapidement au changement climatique que les espèces pérennes [les arbres, les buissons…] ». Et les espèces tolérant bien les températures élevées, notamment certaines graminées comme l’Avoine barbue ou le Brome de Madrid prendraient le dessus sur celles préférant les climats plus frais comme la Renouée faux-liseron ou le Cerfeuil sauvage.

Bonne ou mauvaise nouvelle ?

« Difficile de répondre », pour Gabrielle Martin. Car si ces travaux prouvent que certaines plantes peuvent rapidement s’adapter au changement climatique, ce n’est pas le cas pour toutes les espèces. La diversité végétale s’en trouve modifiée.

« Les changements observés ont forcement un impact sur ceux qui vivent de ce milieu, les pollinisateurs, les oiseaux… », note la spécialiste. Et même si ces modifications ne sont pas forcément synonyme de baisse de diversité, elles auront forcément des conséquences sur les interactions entre espèces.

« Quand de nouvelles espèces [à la recherche de conditions plus favorables] s’installent dans une communauté déjà en place, elle change les interactions entre les espèces et notamment les interactions de compétitions », explique Gabrielle Martin. Des bouleversements qui, à leur tour, ne seront pas anodins sur l’évolution de ces espèces.

Publié dans Nature

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La planète s'enfonce dans le réchauffement climatique et l'Europe signe un vaste traité de libre échange avec l'Amérique du Sud...à pleurer

Publié le par Notre Terre

Jair Bolsonaro brésil
Le visage du mal : Jair Bolsonaro. Le président brésilien accusé d'avoir accentué la déforestation en Amazonie, aura de nouveaux prétextes pour détruire le bijou de l'humanité en fournissant encore plus de viande de boeuf aux européens et donc plus de terres agricoles pour produitre cette industrie de la mort.

L’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont annoncé vendredi s’être entendu sur un texte commercial qu’ils négociaient depuis 20 ans.

L’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont annoncé vendredi s’être entendu sur un vaste traité de libre-échange, qu’ils négociaient depuis 20 ans. «Je mesure mes paroles avec soin quand je dis que c’est un moment historique. Au milieu des tensions commerciales internationales, nous envoyons aujourd’hui un signal fort avec nos partenaires du Mercosur», s’est réjoui le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un communiqué. Le Brésil s’est aussi félicité de cet accord, qualifié d'«historique». L’Argentine a, pour sa part, évoqué un accord «sans précédent».

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Les négociateurs européens et sud-américains étaient entrés mercredi soir à Bruxelles dans la toute dernière ligne droite des discussions, avec l’objectif de s’entendre enfin sur ce traité, dans un contexte mondial déstabilisé par la politique commerciale offensive du président américain, Donald Trump. L’annonce de l’accord intervient d’ailleurs au moment où les dirigeants des plus puissantes économies du monde sont réunis à Osaka, au Japon, pour un sommet du G20. L’accord, un des plus vastes jamais conclu par l’UE avec plus de 770 millions de consommateurs concernés et 18 000 milliards d’euros de PIB, suscite cependant la profonde inquiétude des agriculteurs européens, qui craignent une concurrence jugée déloyale, ainsi que des ONG, préoccupées par ses conséquences pour le climat.

emmanuel macron
emmanuel macron : le visage de la traitrise. Derrière ses beaux discours et ses belles leçons de morale concernant la protection de la planète, cet homme vient d'officialiser avec ses homologues européens le pire traité de l'histoire, la pire des infamies qui intervient au moment le plus critique pour l'humanité.

«Profonde préoccupation»

Le compromis négocié par la Commission doit maintenant être approuvé par les 28 Etats membres. Si tel est le cas, le texte devra alors être validé par un vote en plénière du Parlement européen. De sources concordantes, les Européens attendaient des avancées du côté du Mercosur en matière d’indications géographiques protégées et surtout sur l’ouverture de leur secteur automobile. A l’inverse, les Sud-Américains espéraient un plus grand accès au marché européen pour leur production agricole, en particulier leur bœuf.
Les agriculteurs européens n’ont cessé de protester ces derniers mois contre ces discussions. La semaine passée, le président français, Emmanuel Macron, et ses homologues irlandais, polonais et belge ont d’ailleurs exprimé à la Commission leur «profonde préoccupation» sur les conséquences de cet accord sur leur agriculture. Quelques jours plus tard, un autre groupe de pays – Allemagne, Pays-Bas, Espagne, République tchèque, Portugal, Lettonie et Suède – ont exhorté Bruxelles à conclure cet «accord historique».
Les négociations ont aussi été attaquées récemment dans une lettre ouverte par 340 ONG européennes et sud-américaines, dont Greenpeace ou Friends of the Earth, sur deux autres fronts : l’environnement et les droits de l’Homme. Ces organisations, déjà opposées pour certaines aux précédentes négociations commerciales de l’UE avec les Etats-Unis ou le Canada, condamnent «la détérioration des droits humains et de la situation écologique au Brésil» depuis l’investiture en janvier du président d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

Source : libération

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Les arbres : une solution pour lutter contre les effets du réchaufement climatique et de la canicule

Publié le par Notre Terre

bienfaits des arbres en ville

 

Publié dans Habitat, Nature

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Réchauffement climatique: Le monde est confronté à un «apartheid climatique», estime l'ONU

Publié le par Notre Terre

sécheresse

D’un côté les riches qui peuvent mieux s’adapter au réchauffement de la planète et de l’autre, les pauvres qui endurent le pire : pour l’ONU, le monde est désormais confronté à un « apartheid climatique ».

« Le changement climatique menace de défaire les progrès des 50 dernières années (…) en matière de réduction de la pauvreté », a estimé Philip Alston, le Rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits humains, dans un nouveau rapport.
« Les pauvres ne sont responsables que d’une fraction des émissions globales »

Ce texte, qui sera présenté la semaine prochaine au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, s’appuie sur des recherches qui prévoient que le changement climatique pourrait laisser 140 millions de personnes sans abri dans les pays en développement d’ici 2050.
« De façon perverse, alors que les pauvres ne sont responsables que d’une fraction des émissions globales, ce sont eux qui vont faire les frais du changement climatique et qui ont le moins de capacités pour se protéger », a relevé Philip Alston. « Nous risquons de voir un scénario d'"apartheid climatique" où les riches paient pour échapper aux canicules, à la faim et aux conflits, alors que le reste du monde est abandonné à ses souffrances ».
Le traitement de cette menace « terriblement insuffisant »

L’expert a souligné que malgré les mises en garde répétées sur les menaces que représente le changement climatique, cette question reste « un souci marginal ». Il a en particulier critiqué le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme pour ne pas accorder suffisamment d’attention et de ressources à cette question.

« Alors qu’une véritable crise qui menace les droits humains d’un grand nombre de personnes est en train de nous frapper, la méthodologie habituelle des droits de l’Homme qui traite question par question, au coup par coup, est terriblement insuffisante », a-t-il jugé. Les rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants qui ne s’expriment pas au nom de l’ONU, mais communiquent les résultats de leurs recherches aux Nations Unies.

Publié dans Nature, Pollution

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