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Le G7 est plein de bonnes intentions pour le climat : qu'en sera t-il réellement?

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Les dirigeants des pays du G7 réunis à Bruxelles se sont engagés jeudi à appuyer un nouvel accord mondial de lutte contre le changement climatique à la conférence de Paris en décembre 2015.

Dans un projet de communiqué qui doit être approuvé dans la journée, ils affichent leur "détermination" à adopter un nouveau pacte "ambitieux et global reflétant l'évolution de la situation mondiale".


La décision annoncée lundi par Washington de réduire de 30% les émissions de dioxyde de carbone des centrales électriques américaines d'ici 2030, même si elle risque d'être fortement contestée aux Etats-Unis, a semble-t-il lancé une dynamique favorable.

Dans la foulée, l'Union européenne s'est empressée de défendre son propre bilan en la matière et la Chine a laissé entendre qu'elle pourrait fixer un plafond en valeur absolue à ses émissions de C02 à partir de 2016.

Dans leur communiqué, les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada) réaffirment leur engagement à limiter à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels la hausse des températures mondiales.

Le texte invite également les membres du G7 à annoncer leurs contributions nationales de baisse des émissions de gaz à effet de serre d'ici au premier trimestre 2015.


Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l'Action pour le climat, a souligné que l'UE était en avance sur ses objectifs de réduction à l'horizon 2020 de ses émissions de GES (-20% par rapport aux niveaux de 1990).

"Aucun d'entre eux ne veut être perçu comme le dernier de la classe, ce qui est une bonne chose", a commenté Alden Meyer de l'Union of Concerned Scientists, une ONG américaine, en marge des discussions préparatoires à la conférence de Paris sur le climat qui se déroulent cette semaine à Bonn.

 

 


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L'Espagne va chercher du pétrole aux îles canaries

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Le ministère espagnol de l'Environnement a donné jeudi son feu vert au projet de prospections pétrolières au large des îles Canaries présenté par le groupe Repsol, provoquant la colère des autorités locales et des écologistes qui dénoncent un "acte injustifiable".

"Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement a émis la Déclaration sur l'impact environnemental (DIA) favorable" à un projet de prospection au large des Canaries, présenté par un consortium international menée par le géant pétrolier espagnol, a indiqué ce ministère dans un communiqué.


Ces prospections auront lieu à "une distance d'environ 60 kilomètres de la côte des Canaries et consisteront à prélever des échantillons de roche ou de fluides pour détecter la possible existence d'hydrocarbures dans la zone", ajoute le ministère.

Il affirme avoir inclus dans cette décision "des mesures de correction pour s'assurer" que les zones protégées ou proposées pour bénéficier de ce label ne sont pas affectées.

"Le processus d'évaluation s'est basé sur de rigoureuses connaissances scientifiques afin de garantir la protection maximale de l'environnement", affirme le ministère.

"La décision favorable démontre que l'activité que nous proposons est compatible avec le respect de l'environnement", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Repsol.


Unis, les grands groupes écologistes opérant en Espagne ont immédiatement réagi, dans un communiqué dénonçant une "absurdité sans précédent".

"Il s'agit d'un acte injustifiable, qui pose un grave risque aussi bien à l'environnement qu'à la principale activité économique des îles", le tourisme, écrivent les organisations Greenpeace, WWF, Amigos de la Tierra, Ecologistas en Accion, SEO/Birdlife et WWF dans le communiqué.

"Les explorations sismiques ont un fort impact sur la faune marine protégée (cétacées, tortues) et sur les ressources pour la pêche. Mais elles ouvrent aussi la porte à de graves risques de marées noires liées aux forages pétroliers en grande profondeur, comme l'ont déjà démontré de tragiques et catastrophiques incidents comme ceux du Golfe du Mexique ou de la plateforme Deep Water Horizon", poursuivent-elles.


"Il est choquant qu'une décision aussi impopulaire soit prise juste maintenant, une fois passées les élections au Parlement européen" de dimanche, ajoute le communiqué.

Un argument repris par le président de l'une des îles des Canaries, Fuerteventura, qui a réagi très durement jeudi à l'annonce du feu vert donné par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. La tête de liste de son parti aux européennes, Miguel Angel Arias Cañete, était ministre de l'Agriculture jusqu'à il y a un mois.

"Ils le font après les élections européennes. Ils le font comme les grands dictateurs, dans le dos de tout le monde", a-t-il déclaré à la radio publique.

Le ministère souligne au contraire la "transparence maximale" de sa décision.

"Si le promoteur voulait à l'avenir développer cette activité, il devra présenter un nouveau projet qui sera soumis à une nouvelle procédure d'évaluation environnementale également ouverte à une participation publique", précise-t-il dans le communiqué.


L'exploration et la production d'hydrocarbures en Espagne pourrait créer 260.000 emplois en vingt ans et représenter 4% du PIB, selon une étude du cabinet Deloitte publiée en mars.

Mais pour les écologistes, le pays fait déjà face à "un risque continu de pollution" alors qu'une dizaine d'installations pétrolières opèrent le long de ses côtes. Andalousie (sud), région de Valence (est), Catalogne (nord-est), Asturies et Pays Basque (nord-ouest): toutes les régions côtières font l'objet de permis d'exploration pétrolière.


Autre destination très touristique, les îles Baléares aussi sont concernées par un projet d'exploration, du groupe écossais Cairn Energy, qui pourrait se concrétiser dans les prochains mois, si le ministère de l'Environnement donne son feu vert.

 


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Jane Goodall: «Comment se fait-il que ce soit l’espèce la plus intelligente qui soit en train de détruire la planète?»

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INTERVIEW - A 80 ans, la scientifique britannique n’a pas perdu l’espoir de préserver notre planète…

Lorsque Jane Goodall vous reçoit à Paris, c’est entre un rendez-vous avec Nicolas Hulot et un avion pour l’Australie. «Cette année tout le monde veut fêter mon anniversaire», s’amuse l’octogénaire, en pleine forme malgré ses quelque 300 jours de voyage par an. Après cinquante-cinq années de recherche sur les chimpanzés en Tanzanie, des distinctions scientifiques à la pelle et les honneurs des Nations Unies qui l’ont nommée «Messagère pour la paix», la primatologue s’engage aujourd’hui pour la protection de l’environnement avec l’Institut qui porte son nom.

Comment êtes-vous passée de la recherche en primatologie à l’engagement écologique?

Ce qui a provoqué mon activisme pour la planète, c’est la chute du nombre de chimpanzés et la destruction des forêts. J’ai appris au contact des chimpanzés que nous faisons partie du règne animal et que nous leur ressemblons beaucoup d’un point de vue biologique. La seule différence est l’explosion de notre intelligence. Certes, les chimpanzés peuvent parler la langue des signes, utiliser des tablettes, résoudre des problèmes mathématiques… mais nous, nous avons envoyé une navette spatiale sur Mars! On ne peut pas comparer ces deux intelligences, mais alors comment se fait-il que ce soit l’espèce la plus intelligente qui soit en train de détruire la planète?….

Vous vous êtes entretenue avec Nicolas Hulot au sujet de la conférence des Nations unies sur le climat qui aura lieu à Paris en 2015. Quel rôle allez-vous y jouer?

Notre idée est de rassembler, avant le sommet, les personnes d’influence que nous connaissons pour élaborer une stratégie. Même s’ils ne mènent pas à grand-chose, ces sommets ont quand même permis de constituer un groupe de scientifiques, le Giec, qui publie des rapports révélant la réalité du changement climatique. J’aimerais que le prochain sommet mène à des actions et pas seulement à des paroles. Aujourd’hui nous n’avons plus le temps de tergiverser, c’est pour ça que je voyage tout le temps et que je ne peux pas prendre ma retraite!

Vous avez adressé un courrier à Air France pour leur demander de ne plus transporter de singes vers les laboratoires. Avez-vous obtenu une réponse?

Je n’ai pas eu de réponse directe de leur part. Air France est la seule compagnie aérienne qui transporte encore des primates pour la recherche, et je sais ce que cela représente en termes de souffrance. On me répond souvent qu’empêcher les recherches sur les primates revient à freiner les progrès scientifiques et condamner des gens à souffrir, mais c’est faux. Il faut trouver des méthodes de recherche scientifique plus sûres et moins chères et se comporter de manière plus éthique. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les seuls à avoir des sentiments.

Après des décennies de recherche et de militantisme, comment faites-vous pour garder l’espoir?

On peut encore sauver la planète si on agit rapidement. Chacun peut agir, par exemple lorsqu’on achète quelque chose, on peut se demander: est-ce que ça détruit l’environnement, est-ce qu’un animal a souffert, est-ce que ça pourrait venir de moins loin… Nous nous plaignons des politiques, mais c’est nous qui les élisons. Nous blâmons les grandes entreprises, mais nous achetons leurs produits. Chacun de nous doit porter sa part des responsabilités.


Propos recueillis par Audrey Chauvet

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L'Equateur va extraire le pétrole d'Amazonie, un drame se prépare

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Et quand l'Amazonie, notre poumon vert, sera vidée de son pétrole; lorsque l'Amazonie aura été dévastée, noircie, rasée, les dirigeants latino-américains se rendront compte que l'argent gagné par la manne pétrolière ne fera pas repousser la forêt. Car la richesse de l'Amazonie dépasse les revenus pétroliers, la biodiversité qu'elle abrite est incalculable.... On vit une époque sombre.

 

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Les autorités d'Equateur ont accordé jeudi la licence environnementale pour l'exploitation pétrolière de la célèbre réserve naturelle de Yasuni en Amazonie, projet combattu par plusieurs ONG écologistes et associations indigènes.


«La licence a été signée aujourd'hui pour le développement et la production» dans ces gisements, a annoncé la ministre de l'Environnement, Lorena Tapia, à la télévision publique Gama TV.

Le feu vert donné par le gouvernement ouvre la voie à l'extraction du pétrole de ce parc, qui concentre 20% des réserves de brut nationales, soit 920 millions de barils.

Le premier baril de pétrole résultant de cette nouvelle exploitation devrait être produit d'ici mars 2016, par la compagnie publique Petroamazonas, a précisé le ministère de l'Environnement dans un communiqué.

Les opposants à cette exploitation, qui réclament une consultation populaire, dénoncent les effets de la pollution sur le parc, classé par l'Unesco comme réserve de biosphère, ainsi que sur les communautés qui y vivent en isolement volontaire.


Début mai, l'association Yasunidos avait déposé une pétition afin d'obtenir l'organisation d'un référendum, ce que permet la loi dans le cas où sont réunies les signatures de plus de 5% de l'électorat. Mais cette demande a été rejetée par le tribunal électoral, qui a invalidé une partie des signatures.

Ce projet pétrolier controversé était défendu depuis l'an dernier par le président Rafael Correa, après l'échec d'un appel de fonds international pour l'éviter.

«Nous ne pouvons pas faire plus que ce que nous avons fait. Nous avons le droit de vendre notre pétrole», a récemment réaffirmé le chef de l'Etat.


En octobre, le Congrès équatorien avait voté en faveur de cette exploitation dont les bénéfices seront officiellement utilisés pour lutter contre la pauvreté, qui touche plus d'un cinquième de la population de ce pays d'environ 16 millions d'habitants.

 


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Sauvons la vallée d’Areng au Cambodge !

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Les habitants de la vallée d’Areng offrent un formidable exemple de courage et d’abnégation. Par deux fois ils ont dissuadé des entreprises de construire un barrage au cœur de l’inestimable forêt des Cardamomes. Aujourd’hui, ils font encore appel à notre soutien face au nouveau porteur du désastreux projet, le groupe Powerchina.


« Nous nous battrons aussi longtemps que le projet de barrage ne sera pas définitivement abandonné ! ». Devant le ministère des mines et de l’énergie du Cambodge, Ven Vorn est très déterminé. Accompagné de cinq représentants autochtones, il s’est rendu à Phnom Penh pour empêcher la destruction de la vallée d’Areng, son foyer ancestral. Le gouvernement cambodgien vient d’octroyer un permis pour la construction du barrage Cheay Areng à Sinohydro Resources, une société majeure du géant chinois de l’électricité Powerchina.

Si le barrage Cheay Areng venait à être construit, 20.000 hectares de forêt tropicales, dont la moitié dans la forêt protégée des Cardamomes, seraient submergés. Ce territoire connu pour son exceptionnelle biodiversité, à l’image des crocodile du Siam, éléphant d'Asie et panthère nébuleuse, est aussi le foyer ancestral de 1500 indigènes Khmers.

Par le passé, la forte mobilisation des populations locales, des activistes de l’ONG Mother Nature et d’un réseau de moines bouddhistes avait convaincu deux entreprises chinoises de se rétracter, les persuadant du caractère non rentable et nocif pour l’environnement du projet. Sauvons la forêt avait à cette occasion organisé une pétition recueillant plus de 90000 signatures.

Aujourd’hui, les actions se multiplient dans la vallée d’Areng : les habitants et militants écologistes bloquent l’accès de la vallée aux employés de Sinohydro, les villageois développent un projet d’éco-tourisme et les moines bouddhistes recensent les arbres géants afin de mieux les protéger.

Faisons preuve d’autant d’abnégation que les habitants de la vallée d’Areng. Mobilisons-nous de nouveau, cette fois-ci en écrivant au groupe Powerchina.

Début de l'action : 9 mai 2014

 

Pour signer la pétition, cliquez sur le Toucan :

 

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