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Québec , Canada : Le quart des abeilles mortes à cause des semences enrobées

Publié le par Gerome

Un étudiant de l’Université Laval a toutefois jeté un pavé dans la mare le 29 mai dernier, en dévoilant des données très concrètes.


Dans la région de Saint-Hyacinthe, en période de semis, il a retrouvé trois fois plus d’abeilles mortes à proximité des champs où des semences enrobées sont utilisées. Et près de 25 % d’entre elles contenaient une dose mortelle de néonicotinoïdes. « Les néonicotinoïdes sont employés dans l’enrobage de semences de maïs et de certaines semences de soya. Avec un semoir pneumatique, la poussière d’insecticide se diffuse dans l’environnement.

Mais il y a plus que ça, car il s’agit d’un insecticide systémique. C’est-à-dire que le composé se répand dans toute la plante, son pollen et le nectar. Il se retrouve aussi dans l’eau », expose Olivier Samson-Robert, candidat à la maîtrise à l’Université Laval.

abeilles-Quebec.jpgUn drap blanc positionné devant les ruches permettait de compter les mortalités. Après autopsie, près de 25 % des abeilles mortes contenaient des néonicotinoïdes. © Olivier Samson-RobertDes effets sur les abeilles… et les humains?

 

Une autre donnée qui fait sursauter concerne la présence de l’insecticide dans l’eau des champs.

De fait, l’abeille s’abreuve aux flaques d’eau et Olivier Samson-Robert a jugé pertinent de recueillir des échantillons dans les surfaces d’eau de certains champs. Toutes les zones échantillonnées en 2012 contenaient des néonicotinoïdes!

Et les concentrations étaient énormes : entre 32 et 186 fois supérieures à la dose mortelle pour une abeille. « Les abeilles qui ont bu dans les surfaces d’eau de ces champs ont inévitablement connu la mort », attestait-il. Des échantillons d’eau collectés récemment seront analysés sous peu, mais les résultats de 2012 inquiètent. « Je ne veux pas paraître alarmiste ou conspirateur, mais à 186 fois les doses létales pour une abeille, il y a lieu de se questionner sur les dangers pour l’humain.

Est-ce qu’une personne qui habite en bordure d’un champ peut être affectée par ces poussières d’insecticide? Est-ce que l’eau de son puits de surface pourrait en être contaminée, même à faible dose? » s’interroge l’étudiant.

Voici un lien de Santé Canada qui donnent plusieurs conseils afin de réduire le risque des semences traitées pour les insectes pollinisateurs :
http://hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/pest/_fact-fiche/pollinator-protection-pollinisateurs/index-fra.php

 

 


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Coup de frein des investissements dans les énergies renouvelables en 2012

Publié le par Gerome

energie champ eoliennes

 

Les investissements dans les énergies renouvelables ont baissé en 2012 pour la première fois depuis trois ans, avec de forts reculs en Europe et aux Etats-Unis en partie compensés par la progression de la Chine et des autres pays émergents, selon une étude publiée mercredi.


L'an passé, les dépenses mondiales dans les énergies renouvelables ont reculé de 12%, à 244 milliards de dollars, selon une étude publiée par Bloomberg New Energy Finance (BNEF) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), qui ajuste des chiffres publiés mi-avril.

Au premier trimestre 2013, ces investissements (qui excluent les gros barrages hydroélectriques) sont tombés à 40 milliards, leur plus bas niveau depuis le premier trimestre 2009.


Ces baisses sont dues à de forts reculs des dépenses en Europe et aux Etats-Unis, sur fond de morosité économique, mais aussi à la chute d'environ 30 à 40% du prix des panneaux photovoltaïques, qui réduit mécaniquement les sommes dépensées, indiquent les deux organismes dans un communiqué.

C'est la première fois depuis 2009 que le record de l'année précédente n'est pas battu, et la plus forte baisse jamais observée ces dernières années. En 2011, les investissements dans les énergies renouvelables avaient atteint un record de 279 milliards de dollars, après 227 milliards en 2010.


2012 est néanmoins la deuxième meilleure année en termes de volumes d'investissements, ceux-ci ayant par exemple plus que doublé depuis 2006, note le PNUE, qui qualifie les chiffres d'"aigre-doux".

Pour le patron de BNEF Michael Liebreich, le fait que "les investissements aient dépassé les 200 milliards pour la troisième année consécutive est encourageant".


"Ce qui reste très inquiétant, c'est que le monde ne fait qu'effleurer la surface: la tendance des émissions de CO2 est toujours d'une forte hausse et il y a eu près de 150 milliards de dollars d'investissements dans des actifs de productions de combustibles fossiles en 2012", s'alarme-t-il.

 

Avec un recul de 29% en Europe et de 34% aux Etats-Unis, le paysage mondial a été bouleversé l'an passé: le Vieux Continent reste le premier marché (79,9 milliards de dollars), mais la Chine, premier marché national, se rapproche (+22% à 66,6 milliards) et creuse l'écart avec les Etats-Unis (36 milliards).


Le Japon, où de nombreux réacteurs nucléaires ont été arrêtés après la catastrophe de Fukushima, échappe à la tendance des pays riches, avec un bond de 73% à 16 milliards.

Les pays émergents représentent désormais 46% des investissements dans les renouvelables, avec 112 milliards de dollars en 2012, alors que leur part ne dépassait pas les 30% en 2007. Des centrales solaires géantes à Ouarzazate au Maroc et dans le Gujarat en Inde, ou encore un grand parc éolien de 400 mégawatts dans l'Etat mexicain du Oaxaca figurent ainsi parmi les grands projets mondiaux récemment achevés ou lancés.


Au total, le parc électrique mondial des énergies renouvelables a atteint 1.470 gigawatts l'an dernier, contre environ 1.350 GW en 2011.

A pleine puissance, ce chiffre équivaut à plus de 1.000 grands réacteurs nucléaires, même si en raison de l'intermittence de l'éolien et du solaire particulièrement, leur production d'électricité sur une année est bien moindre.

L'éolien a représenté la plus grande partie des nouvelles capacités (+48 GW), devant le solaire et l'hydroélectricité, avec environ 30 GW chacun. Plus de la moitié des capacités électriques lancées en 2012 étaient des renouvelables, selon BNEF.


Selon l'étude, le secteur des énergies renouvelables représentait 5,7 millions d'emplois directs et indirects dans le monde en 2012. Ces énergies représentaient 19% de la consommation mondiale, essentiellement grâce à l'électricité et à la biomasse (bois, etc.)

 

 


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Comment New York veut se sauver du réchauffement climatique

Publié le par Gerome

Le maire de New York a dévoilé un plan de près de 20 milliards pour mieux protéger la ville...

 

montée des eaux


Sept mois après l'ouragan Sandy, le maire de New York Michael Bloomberg a dévoilé ce mardi un plan ambitieux visant à mieux protéger la ville contre les effets du changement climatique, d'un coût estimé à 19,5 milliards de dollars.

D'ici à 2050, 800.000 New-Yorkais vivront dans des zones inondables, qui couvriront le quart de la surface de la ville, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Sandy a coûté 19 milliards (...) mais une tempête similaire en 2050 pourrait coûter 90 milliards de dollars», a-t-il ajouté, invoquant «la hausse des températures et du niveau des océans».


«Nous allons devoir vivre avec de nouvelles réalités»


Se basant sur les prédictions d'un groupe de scientifiques mis en place par la ville, revues depuis l'ouragan qui avait fait 43 morts fin octobre à New York, Michael Bloomberg a préconisé une série de murs anti-crue amovibles, le renforcement ou la création de dunes le long des côtes les plus exposées et la création de digues et autres dispositifs de protection dans des endroits statégiques. New York compte quelque 835 km de côtes, et environ 400.000 personnes habitent actuellement dans des zones à risques.


«Certaines des protections pour les zones côtières seront peut-être controversées. Certaines peut-être bloqueront la vue», a-t-il dit. Mais l'alternative, c'est d'être inondé, ou pire. «Nous ne pouvons pas arrêter la nature, mais si nous voulons sauver des vies et protéger nos communautés, nous allons devoir vivre avec de nouvelles réalités».


Chaudes prédictions scientifiques


Michael Bloomberg, qui quitte la mairie à la fin de l'année, a également évoqué des incitations financières pour aider les propriétaires à protéger leurs constructions, «non seulement contre les ouragans (...) mais aussi (contre) la sécheresse, les fortes précipitations et les vagues de chaleur», a-t-il précisé.

Selon les prédictions des scientifiques, rassemblées sur plus de 450 pages et rendues publiques ce mardi, la température pourrait en 2050 dépasser 32 degrés 57 jours par an à New York, contre 18 jours actuellement.

L'ouragan Sandy qui a frappé la côte est des Etats-Unis fin octobre 2012 avait inondé une partie de Manhattan, plongé la moitié de l'île dans le noir pendant plusieurs jours, et causé des millions de dégâts dans les zones côtières.

 

 


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Le réchauffement climatique menace des espèces encore solides

Publié le par Gerome

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De nombreuses espèces d'oiseaux, d'amphibiens et de coraux, qui ne sont pas actuellement menacés, pourraient se retrouver en danger en raison du réchauffement climatique, indique une étude internationale, mercredi.

Les oiseaux et les amphibiens de la forêt tropicale amazonienne, ainsi que les coraux au large de l'Indonésie apparaissent particulièrement vulnérables à la hausse générale des températures.


Au total, 41% de toutes les espèces d'oiseaux, 29% des amphibiens et 22% des coraux, non encore menacés, se trouvent "hautement vulnérables" face aux modifications climatiques, indique l'équipe de scientifiques qui a réalisé l'étude dans le journal Plos One.

"Cela est une surprise", a commenté Wendy Foden de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a dirigé les travaux d'une centaine de scientifiques.


Selon elle, les priorités en matière de conservation de la nature doivent être revues, en particulier afin de déterminer des zones protégées de la vie sauvage.

"Le changement climatique n'est pas la menace la plus importante pour le moment", a-t-elle expliqué.

La perte de l'habitat animal provoquée par la hausse de la population humaine, la surexploitation et la présence d'espèces envahissantes sont les principales causes d'extinction, précise l'étude.


Les chercheurs ont adopté une nouvelle échelle de mesure pour évaluer la vulnérabilité au changement climatique. Elle se fonde sur l'exposition probable de chaque animal, sur sa sensibilité au changement et sur sa capacité d'adaptation.

Un groupe de scientifiques de l'Onu a estimé que 20 à 30% des espèces au niveau mondial sont confrontées à un risque croissant de disparition si les températures augmentent de plus de deux ou trois degrés au-dessus des niveaux de l'ère pré-industrielle.

 

 


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Feux de forêt: l'Amazonie souffre du changement climatique

Publié le par Gerome

La forêt tropicale amazonienne, qui couvre 5,5 millions de km2, ne souffre pas uniquement de la déforestation, qui a réduit sa surface de près de 20% depuis 1970 pour la seule partie brésilienne. Elle est également victime d’un mal plus discret mais qui devient encore plus ravageur: les feux de sous-bois.


Jusqu’à présent, l’étendue du phénomène échappait largement aux objectifs des satellites d’observation de la Terre, en particulier ceux de la Nasa. Mais une nouvelle méthode d’analyse permet désormais de suivre leur activité, et les dégâts se révèlent supérieurs à ceux de la déforestation.

 

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Ces incendies masqués touchent le sud de la forêt amazonienne. Leur développement est lié à deux phénomènes simultanés. D’abord, l’activité humaine, de plus en plus importante sur la lisière sud de la forêt. Les hommes sont les auteurs des départs de feux (cuisine, camping, cigarettes, automobiles, restes de combustion des déchets agricoles…). Ensuite, le changement climatique crée des conditions favorables à la propagation des incendies sous couvert.

 

Alors que les feux de savane en Amazonie peuvent se déplacer à la vitesse de 100 mètres par minute, ceux de sous-bois ne progressent qu’à 0,5 mètres par minute et leurs flammes ne dépassent pas quelques dizaines de cm de hauteur. Mais ils peuvent durer pendant des semaines.

Lors des pires années (2005, 2007 et 2010), la surface touchée par ces incendies a été plusieurs fois supérieure à celle de la déforestation elle-même. L’étude de la Nasa estime que, entre 1999 et 2010, elle a atteint 85.500 km2, soit 2,8% de la surface totale restante de la forêt amazonienne.


Les résultats montrent également une absence de corrélation entre la déforestation et les feux de sous-bois. Pendant les années de plus forte activité pour la première (2003 et 2004), les incendies ont affiché leurs taux les plus bas.

 

Ce constat a fortement surpris les chercheurs. «Lorsque vous avez un feu de joie d’un kilomètre carré qui expédie des cendres incandescentes dans la forêt adjacente, pourquoi n’observe-t-on pas plus de feux de sous-bois?», se demande Doug Morton, responsable de l’étude au Goddard Space Flight Center de la Nasa.

Le coupable s’est révélé être le climat. En réalité, les fortes fréquences de feux de sous-bois coïncident avec une faible humidité nocturne. Cette dernière est mesurée par l’instrument AIRS (Atmospheric Infrared Sounder), qui se trouve à bord du satellite Aqua de la Nasa.


Preuve de cette corrélation, la présence de très nombreux feux de sous-bois dans des régions de réserves indigènes où la déforestation n’existe pas. Ce sont donc les mécanismes climatiques, associés aux pratiques humaines, qui rendent le sud de la forêt amazonienne si sensible aux feux de sous-bois.

La Nasa a, par ailleurs, établi un lien entre la température de surface de la mer et la fréquence de ces feux liée aux variations d’humidité des sols. Or, cette température de surface des mers est liée aux grands phénomènes climatiques comme El Nino, mais aussi au réchauffement de la planète.


Les chercheurs tentent maintenant de perfectionner leurs modèles en intégrant les informations provenant de plusieurs systèmes de mesure par satellite. Avec l’objectif d’anticiper la survenue de conditions favorables à la propagation des feux de sous-bois dans la forêt amazonienne.

 

 


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