nature

Préparez-vous à voir l’Arctique fleurir

Publié le par Gerome

rchauffement-vgtation-arctique_thumb.jpg

 

Les températures dans le nord commencent à ressembler à celles beaucoup plus loin au sud. Une nouvelle étude suggère qu’il est temps de se préparer à voir l’Arctique fleurir.

La semaine dernière, votre Guru vous a relaté une nouvelle étude approfondie montrant que les températures mondiales actuelles sont les plus chaudes depuis, au moins, les 4000 dernières années passées. Maintenant, une autre étude publiée cette semaine (lien plus bas) démontre l’impact dramatique que cela a sur la saison de croissance (végétative) du Nord. Après avoir analysé les données satellitaires et terrestres, les chercheurs ont constaté que les températures et la croissance de la végétation aux latitudes septentrionales ressemblent désormais à celles trouvées à quatre à six degrés de latitude plus au sud, une distance d’environ 400 à 700 km.

Les chercheurs, une équipe internationale composée d’universitaires et de scientifiques de la NASA, ont concentré leur attention sur la région à environ 45 degrés de latitude nord jusqu’à l’océan Arctique.

Leur analyse a montré que toutes les conditions pour une “boucle de rétroaction à effet de serre” sont respectées, y compris la diminution de la banquise arctique et une plus faible couverture neigeuse. Dans le même temps, alors que les latitudes du nord se réchauffent, la saison de croissance ne cesse de s’allonger et les plantes sont en plein essor sur une zone géographique plus large. Ces changements ont eu un impact dramatique sur les zones boréales, conduisant à de significatives perturbations dans les différents écosystèmes.

Ci-dessous : les arbres s’installent alors que le permafrost disparait près des montagnes dorées de l’Altaï en Russie.

 

C’est une zone considérablement grande dans son ensemble.  
La végétation pousse maintenant dans des zones qui étaient hors des limites écologiques il y a encore quelques décennies, une région qui couvre 9 millions de kilomètres carrés, égale à la zone continentale des États-Unis. 

Pour réaliser l’étude, les chercheurs ont utilisé les données recueillies au cours des 30 dernières années pour quantifier les changements de végétation à différentes latitudes. Une grande partie de l’information fut fournie par le Radiomètre Avancé à Très Haute Résolution (AVHRR) de la National (Etats-Unis) Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) embarqué sur une série de satellites en orbite polaire et du Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS) installé sur le satellite Terraet Aqua de la NASA.

Ci-dessous : cartes de la végétation dans la région arctique et Boréale à partir des données de laCarte arctique circumpolaire de la végétation et de la dernière carte de la couverture de la végétation réalisée par le MODIS.

Carte-vgtation-arctique_thumb.png

 

 


De plus, les auteurs soulignent quelque chose de tout aussi inquiétant, un effet de serre amplifié. Les températures mondiales augmentent, disent-ils, en raison de rétroactions positives.

Plus précisément, l’accumulation de gaz qui retiennent la chaleur, comme le CO2, la vapeur d’eau et le méthane, provoque le réchauffement de la surface, de l’océan et de l’atmosphère de la planète. Cette augmentation des températures réduit la glace de mer polaire et la couverture neigeuse, ce qui entraine l’assombrissement des océans et des terres émergées qui retiennent davantage l’énergie solaire. Et cela entraine à son tour le réchauffement de l’air au-dessus de ces régions. A partir de là, l’effet de serre s’amplifie alors que les sols dans le nord dégèlent, un processus qui libère des quantités importantes de CO2 et de méthane dans l’atmosphère.

L’étude publiée sur Nature Climate Change : Temperature and vegetation seasonality diminishment over northern lands et annoncée sur le site de la NASA : Amplified Greenhouse Effect Shifts North’s Growing Seasons.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

L'Europe consomme trop de terres pour nourrir ses habitants

Publié le par Gerome

Les Européens devraient diminuer leur consommation, notamment de viande, afin de réduire leur empreinte terres, soit le nombre d'hectares nécessaires pour satisfaire leurs besoins, prône un rapport de l'ONG Les Amis de la Terre Europe.

 

moisson-ble-434936.jpg

 


Réduire l'empreinte terres de l'Europe implique une baisse radicale de l'ensemble de nos consommations, à commencer par celle de la viande, écrit l'ONG dans un rapport intitulé Terres volées, qui souligne l'utilisation grandissante des terres mondiales pour l'agriculture et l'élevage, parfois au détriment des cultures locales.

Actuellement, 38% des terres mondiales sont d'ores et déjà utilisées pour l'agriculture et l'élevage et ce chiffre va augmenter avec la croissance de la population mondiale et l'augmentation de la ration calorique quotidienne consécutive à l'élévation du niveau de vie dans les pays en voie de développement.

L'Europe, via ses importations de produits agricoles mais aussi manufacturés, utilise 44% de terres en plus que son propre domaine foncier. Cela signifie que l'Europe importe l'équivalent de plus de cinq fois la superficie de la France.

Selon Ariadna Rodrigo, chargée de campagne aux Amis de la Terre Europe, le lien entre le produit, la ressource extraite et les terres nécessaires à l'obtention du produit, est souvent négligé. Par exemple, l'empreinte terres d'une tasse de café est 4,3 m^3, d'un kilo de porc de 6,7 m2, d'un ordinateur portable de 10 m^3 et celle d'une voiture de 150m^3, selon l'ONG.

Le continent européen importe des terres principalement de Chine (33 millions d'hectares), du Brésil (19 millions) et d'Argentine (12 millions), mais aussi de pays comme la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Kazakhstan.

Réduire l'empreinte terres de l'Europe (...) exige de réviser les politiques qui mènent à l'épuisement des ressources d'autres régions du monde, affirme le rapport.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

Une révolution industrielle qui coûte cher

Publié le par Gerome

destruction-terre.jpg

Publié dans Nature

Partager cet article

La Cites refuse d'interdire le commerce de l'ours polaire

Publié le par Gerome

Les pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont refusé jeudi d'interdire le commerce international de l'ours polaire, à l'issue d'un débat passionné autour de cette icône menacée par la fonte de la banquise.

 

Ours-Polaire-2.jpg

 

L'ours polaire, le plus gros carnivore terrestre, est actuellement inscrit à l'Annexe II de la Cites, qui implique une stricte régulation du commerce international. Mais les Etats-Unis et la Russie réclamaient son inscription à l'annexe I qui interdit totalement ce commerce.

La proposition, qui nécessitait une majorité des deux-tiers, a été rejetée par 42 voix contre, 38 pour et 46 abstentions. "Les ours polaires font face à un déclin des deux tiers d'ici 2050, alors comment peut-on avoir un commerce durable?", a assuré Dan Ashe, directeur du service américain de la pêche et de la vie sauvage estimant que le commerce d'ours avait augmenté "en volume et en valeur".

Tout le monde reconnaît que l'animal est d'abord victime du réchauffement climatique et de la disparition de la banquise. Mais le débat portait sur la menace supplémentaire que représente le commerce international sur la survie de l'espèce. Selon les chiffres d'experts cité par les Américains, environ la moitié des 800 ours blancs tués chaque année alimentent le commerce international.

Le Canada, seul pays à encore exporter des ours et parties, était farouchement opposé à l'interdiction notamment au nom des Inuits, un peuple autochtone qui vit dans le nord du pays et affirment entretenir un modèle durable de chasse de l'ours polaire. L'Union européenne et la Norvège ont également voté contre l'interdiction.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

La diminution des insectes pollinisateurs menace les cultures mondiales

Publié le par Gerome

La diminution de la population d'insectes pollinisateurs sauvages due à la perte de leur habitat et au réchauffement climatique menace la production agricole mondiale, met en garde jeudi une étude internationale publiée aux Etats-Unis. Les 50 chercheurs qui ont participé à ces travaux ont analysé des données provenant de 600 champs de cultures de fruits, de café ou de différentes sortes de noix, dans 20 pays.

 

insecte-pollinisateur.jpeg

 

 


Ils ont constaté que les abeilles domestiques ne sont pas des pollinisateurs aussi efficaces que les autres insectes dans la nature, dont surtout les abeilles sauvages. 

La baisse continue du nombre de ces insectes fait craindre des conséquences néfastes pour les récoltes et rend nécessaire de maintenir et de gérer la diversité de ces pollinisateurs pour accroître la production agricole à long terme, insistent les auteurs dont l'étude paraît dans la revue américaine Science datée du 28 février. 

« Notre étude démontre que la production d'un grand nombre de fruits et de graines qui permettent la variété de l'alimentation est limitée parce que leurs fleurs ne sont pas suffisamment pollinisées », souligne Lawrence Harder, professeur de biologie à l'Université de Calgary au Canada, un des co-auteurs. 

« Nous avons aussi observé que le fait de mettre davantage d'abeilles domestiques dans ces zones de cultures n'était pas suffisant pour régler ce problème qui nécessite un accroissement du nombre des insectes pollinisateurs sauvages », ajoute-t-il. 

Les fleurs de la plupart des récoltes doivent recevoir le pollen avant de produire des graines et des fruits, un processus amplifié par la présence d'insectes. 

Ces pollinisateurs sauvages dont les abeilles, les mouches et les scarabées, vivent généralement dans des habitats naturels ou semi-naturels tels que l'orée des forêts, des haies ou des prairies, autant d'habitats qui se raréfient du fait surtout de leur conversion en terres agricoles. 

« Paradoxalement, la plupart des approches pour accroître l'efficacité de l'agriculture comme la mise en culture de toutes les terres disponibles et le recours aux pesticides, réduit l'abondance et la variété des insectes pollinisateurs qui pourraient accroître la production de ces récoltes », explique le biologiste. 

Les auteurs de cette étude font valoir l'importance de mettre en œuvre de nouvelles approches pour intégrer la gestion des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages en préservant davantage leur habitat. 

Les rendements agricoles mondiaux s'en verraient accrus, permettant de promouvoir la production agricole à long terme, soulignent-ils.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article